« Maison du roi » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Maison du Roi (Bruxelles)|Maison du Roi d'Espagne|Maison du roi (Espagnehomonymie)}}
[[image:Quesnel Henry III of France in Polish hat.jpg|vignette|[[Henri III (roi de France)|Henri III]] donne son visage moderne à sa maison en [[1578]].]]
La '''Maison du roi''' est l'administration d'[[Ancien Régime]] puis de la [[Restauration française|Restauration]] qui regroupe et prend en charge le personnel domestique du roi. Elle assure le gîte de la personne royale, sa nourriture, sa sécurité, sa représentation et ses dévotions, au quotidien comme dans les situations exceptionnelles (voyages, cérémonies, etc.).
 
[[image:Maître de la maison Louis XVI Patas06095.jpg |vignette|Le [[Grand maître de France]], chef de la maison du roi (sacre de Louis XVI, 1775).]]
Elle a été réglementée par [[Henri III (roi de France)|Henri III]] en [[1578]] puis [[1585]], puis par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]. Elle est dirigée par le [[grand maître de France]], l'un des premiers personnages du royaume. Aux {{s2-|XVI|XVII}}, elle compte entre {{nombre|1000}} et {{nombre|2000}} personnes. Il est difficile de retracer son évolution exacte. Comme le dit [[Jean-François Solnon]] dans le ''Dictionnaire du grand siècle'' :
 
La '''Maison du roi''' est l'administration d'[[Ancien Régime]] puis de la [[Restauration française|Restauration]] qui regroupe et prend en charge le personnel domestique du roi. Elle assure le gîte de la personne royale, sa nourriture, sa sécurité, sa représentation et ses dévotions, au quotidien comme dans les situations exceptionnelles (voyages, cérémonies, etc.).
:« ''La structure [de la Maison du roi] n'a pas l'ordonnance d'un jardin à la française. C'est un ensemble hétérogène, constitué progressivement par ajouts successifs de services nouveaux sans suppression brutale des plus anachroniques. (…) La négligence dans la tenue des rôles, l'imprécision des attributions interdisent tout classement rigoureux, tout dénombrement précis'' ».
 
Elle a été réglementée par [[Henri III (roi de France)|Henri III]] en [[1578]] puis [[1585]], puis par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]. Elle est dirigée par le [[grand maître de France]], l'un des premiers personnages du royaume. Aux {{s2-|XVI|XVII}}, elle compte entre {{nombre|1000}} et {{nombre|2000}} personnes. Il est difficile de retracer son évolution exacte. Comme le dit [[Jean-François Solnon]] dans le ''Dictionnaire du grand siècle'' :
{{citation ''bloc|La structure [de la Maison du roi] n'a pas l'ordonnance d'un jardin à la française. C'est un ensemble hétérogène, constitué progressivement par ajouts successifs de services nouveaux sans suppression brutale des plus anachroniques. (…) La négligence dans la tenue des rôles, l'imprécision des attributions interdisent tout classement rigoureux, tout dénombrement précis'' ».}}
 
Elle comporte trois grandes divisions : la [[maison civile]] (décrite dans les chapitres suivants de cette fiche), la [[maison militaire du roi de France|maison militaire]] et la [[maison ecclésiastique du roi de France|maison ecclésiastique]].
 
La Maison du roi a été l'héritière de l'[[Hôtel du Roi|Hôtel du roi]] réorganisé par Henri III. Sa gestion était placée sous le contrôle du Bureau de la Maison du roi comportant la [[Chambre aux deniers]] qui existait depuis le {{s-|XIII}} et était chargée des paiements des différents grands offices ainsi que de leur comptabilité.
 
La Maison du roi a été complètement réorganisée sous le règne de [[Louis XVI]] par plusieurs édits pris entre juillet [[1779]] et août [[1780]].
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* [[fruiterie]] ;
* fourrière.
 
Servent à la bouche le maître d'hôtel ordinaire, les 12 maîtres d'hôtel servant par quartier, le [[grand panetier]], le [[premier écuyer tranchant]] et le [[échanson|grand échanson]] (trois offices devenus purement honorifiques depuis le début de l'[[époque moderne]]), les 36 [[gentilshommes servants]]{{etc}}.
 
=== La Chambre et le Cabinet du roi ===
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Elle se composait en [[1712]]<ref name="ref-1">Alfred Franklin, ''Dict. histor. des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le {{s-|XIII}}'', Éds H. Welter, Paris, 1906, p. 134-136.</ref> de :
 
1 grand chambellan. 4 premiers gentilshommes. 24 pages. 4 gouverneurs des pages. 4 sous-gouverneurs. 1 maître de mathématiques. 1 maître en fait d'armes. 1 maître à danser.
[[image:Page de la chambre Louis XVI Patas06118.jpg|vignette|Page.]]
* L'antichambre
2 huissiers.
 
* La chambre
4 premiers valets de chambre. 16 huissiers. 32 valets de chambre. 12 [[Porte-manteau (office)|porte-manteaux]]. 12 porte-arquebuses. 1 porte-mail. 8 barbiers valets de chambre. 1 barbier ordinaire. 1 chirurgien, opérateur pour les dents. 8 tapissiers. 3 horlogers. 3 renoueurs. 6 garçons. 2 porte-chaise d'affaires. 1 porte-table. 1 frotteur. 9 porte-meubles. 1 porteur de meubles. 1 capitaine des mulets. ? peintres. ? sculpteurs. ? vitriers. 2 menuisiers. ? serruriers. ? coffretiers-malletiers.
 
1 capitaine des levrettes et lévriers. 4 valets et gardes des levrettes. 2 gardes des petits chiens. 1 pâtissier des chiens. <br />
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1 grand maître de la garderobe. 2 maîtres de la garderobe. 4 premiers valets. 17 valets. 1 porte malle. 4 garçons. 9 tailleurs. 1 empeseur. 1 remplisseuse de points. 2 brodeurs. 2 pelletiers. ? lingers. 8 cordonniers. ? chapeliers. 2 merciers. 6 chaussetiers. 2 lavandiers.
 
==== Le Cabinet du roi ====
2 huissiers du cabinet. 1 huissier de l'[[ordre du Saint-Esprit]]. 4 secrétaires du cabinet. 4 courriers du cabinet. 1 gardien des livres. 1 gardien des médailles. 2 lecteurs. 1 interprète pour les langues [[Arabe|arabes]] et [[Syriaque|syriaques]]. 1 interprète pour la [[Latin|langue latine]]. 1 interprète pour la [[langue grecque]].
 
==== Les Oiseaux du Cabinet du roi (ou Fauconnerie du Cabinet du roi) ====
Capitaines généraux des fauconneries du cabinet du roi. Officiers de la maison royale, et tout à fait indépendants du Grand Fauconnier. Jérôme du Buisson fut chef du vol pour corneille<ref>Ernest Lennel de La Farelle, ''Une famille attachée à la maison de Louis XIII : Du Buisson de La Marsaudière et sa descendance'', Éd. : E. Champion, Paris, 1913, p. 2-4.</ref>. « La fauconnerie du cabinet du Roy suit seule Sa Majesté dans ses voyages, même à l'armée, et le sieur Forget, qui la commande, prend tous les jours l'ordre du Roy en route ou à l'armée ». Les Oiseaux ou [[Fauconnerie]] du Cabinet du Roi sont installés à [[Montainville (Yvelines)]], dès [[1680]]<ref>Jacques Tréton, ''Histoire de Montainville en Pincerais'', 1998, {{p.|253}}.</ref>.
 
Le capitaine général avait sous ses ordres : les autres capitaines de vol des oiseaux du cabinet<ref name="ref-1" />, savoir :
 
1 capitaine général.
 
1 capitaine du vol pour corneille. 1 lieutenant, aide. 1 maître fauconnier. 6 piqueurs. 1 garde-perches.
 
1 capitaine du vol pour pie. 1 lieutenant, aide. 1 maître fauconnier. 3 piqueurs. 1 garde-perches.
 
1 capitaine du vol pour les champs. 1 lieutenant, aide. 1 maître fauconnier. 2 piqueurs. 1 valet d'épagneuls. 1 garde-perches.
 
1 capitaine du vol pour émérillon. 1 lieutenant, aide. 1 maître fauconnier. 2 piqueurs. 1 garde-perches.
 
==== Le Garde-Meubles ====
{{Article détaillé|Garde-Meuble de la Couronne}}
1 intendant, contrôleur général. 1 garde général. 2 garde-meubles. 11 garçons.
 
==== La Musique de la Chambre ====
{{Article connexe|Les Vingt-Quatre Violons du Roi|La Petite Bande|Musique baroque française}}
2 surintendans. 2 maîtres de la musique. 24 violons. 2 compositeurs. 2 hautes-tailles. 2 haute-contre. 2 basses-tailles. 2 basses. 1 clavessin. 1 porte-épinette. 2 petits luths. 2 violes. 1 théorbe. 1 maître de luth, pour les pages. 1 maître de grammaire pour les enfans de la musique de la chambre. 2 dessus de violon. 2 basses. 2 basses de viole. 4 flûtes. 1 faiseur de luths et autres instrumens de musique de la chambre.
Les chanteurs et instrumentistes de la maison du roi se répartissent en trois départements : la [[Chapelle royale (Ancien Régime)|Chapelle]], la Chambre et l'[[École de Versailles|Écurie]]. Mais certains musiciens appartiennent à deux, voire trois de ces ensembles. La Chambre est responsable des divertissements profanes du château de Versailles : opéras, ballets, soupers, etc. La musique de la Chapelle et celle de la Chambre du roi sont réunies en une seule durant le règne de Louis XV parce qu’elles coûtent trop cher<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La musique à Versailles|url=https://pad.philharmoniedeparis.fr/contexte-la-musique-a-versailles.aspx|site=pad.philharmoniedeparis.fr|date=|consulté le=2020-05-05}}</ref>.
 
Durant le règne de Louis XIV, La Musique de la Chambre comprend<ref>{{Lien web|titre=Musique de la Chambre du Roi|url=http://www.musebaroque.fr/MB_Archive/Documents/chambre_roi.htm|site=musebaroque.fr|consulté le=2020-05-02}}</ref> :
====La Musique du Cabinet====
* deux surintendants qui servent par semestre, secondés pas des maîtres de musique,
* un compositeur
* cinq à sept chantres
* les instrumentistes : un clavecin, un petit luth, une viole, un théorbe
 
Ces musiciens sont titulaires à vie de charges soit achetées, soit reçues de la main du roi<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=[[Centre de musique baroque de Versailles]]|titre=La Musique de la Chambre du roi au temps de Marin Marais|éditeur=|date=|isbn=|lire en ligne=http://philidor.cmbv.fr/content/download/493790/5340313/file/CMBV-2006-La%20musique%20de%20la%20Chambre%20du%20roi.pdf}}</ref>.
 
Il faut y ajouter les [[Les Vingt-Quatre Violons du Roi|vingt-quatre violons]] et les musiciens « ordinaires » qui sont distingués par le roi mais ne sont pas titulaires d'un poste<ref name=":0" />.
 
==== La Musique du Cabinet ====
21 violons. 2 bassons. 3 hautbois. 1 huissier des ballets. 1 garde des instrumens. 4 trompettes ordinaires des plaisirs du roi. 1 timbalier. 4 tambours. 4 fifres.
 
==== La Faculté de la Chambre du Roi ====
* Le [[Premier médecin du roi|Le Premierpremier médecin du roi]] dirige la Faculté de la chambre du roi. Il a sous ses ordres 1 médecin ordinaire et 8 médecins servants par quartier, 1 médecin de l'infirmerie de la maison du roi.
* Le [[Le Premierpremier chirurgien du roi]] dirige les opérations ordonnés par le Premier médecin. Il a sous ses ordres 1 chirurgien ordinaire et 8 chirurgiens servants par quartier.
* [[Le [[premier apothicaire du roi]] élabore les médicaments nécessaires. il a sous ses ordres 4 apothicaires, 4 aides-apothicaires, 2 apothicaires-distillateurs, 1 opérateur ordinaire et 1 herboriste.
 
=== Les menus-plaisirs ===
Son nom complet est « argenterie, menus, -plaisirs et affaires de la chambre du roi ». C'est le service chargé des décors de [[théâtre]], costumes et accessoires des pièces, [[ballet de cour|ballets]] et spectacles organisés à la cour. Il est dirigé par un intendant.
{{loupe|Menus-Plaisirs du roi}}
 
=== Les Cérémoniescérémonies ===
[[image:Joachimdedreux.jpg|vignette|Le [[Grand maître des cérémonies de France]], chef du département des cérémonies (sacre de Louis XVI, 1775).]]
Service créé en [[1585]] par [[Henri III (roi de France)|Henri III]], il est chargé du cérémonial public : [[baptême]]s, [[mariage]]s et enterrements royaux, [[sacre]] et couronnement, entrées royales, festins royaux, réceptions d'[[ambassadeur]]s, [[États généraux (France)|états généraux]], etc. Il est dirigé par le [[grand maître des cérémonies de France|grand maître des cérémonies]], assisté par le maître et l'aide des cérémonies.
 
=== L'Écurieécurie ===
 
{{Article détaillé|École de Versailles}}
=== L'Écurie ===
Elle est divisée depuis [[1582]] en deux services :
* la [[Grande Écurie]], dirigée par le [[grand écuyer de France|grand écuyer]], dit « M. le Grand », qui s'occupe des haras du roi et du service des cérémonies (les hérauts et roi d'armes, les poursuivants d'armes, les porte-épées de parement, les pages et le corps des musiciens).
* la [[Petite Écurie]], dirigée par le [[premier écuyer]], dit « M. le Premier », comprend les écuyers, les pages, les petits valets de pied et tout ce qui est cocher, postillon, sellier ou palefrenier.
 
=== La [[Vénerie]] ===
Elle s'occupe des [[chasse]]s du Roi. Elle est dirigée par le [[grand veneur de France|grand veneur]] et comprend, outre la [[vénerie]] (chasse à cheval), la louveterie (dirigée par le [[grand louvetier de France|grand louvetier]]), et le [[vautrait]] (équipage pour la chasse au sanglier, dirigé par le [[capitaine des toiles]]).
 
La Fauconnerie était en partie directement dirigée par le [[grand fauconnier de France|grand fauconnier]])<ref>Alfred Franklin, ''Dict. histor. des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le {{s-|XIII}}'', Éds H. Welter, Paris, 1906, p. 124-126.</ref> : capitaines du vol pour corneille. Officiers de la maison royale placés sous les ordres du grand fauconnier. Il y avait deux vols pour corneille. Le premier comprenait : 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 maître fauconnier, 20 piqueurs.
 
Le second : 1 capitaine, 1 lieutenant, 7 piqueurs, 1 porte-duc.
 
Capitaines du vol pour héron. Officiers de la maison royale, appartenant au service du grand fauconnier. Ils avaient sous leurs ordres :
 
1 lieutenant, 2 maîtres fauconniers, 8 piqueurs.
 
Capitaines du vol pour le lièvre. Officiers de la maison royale, appartenant au service du grand fauconnier. Ils avaient sous leurs ordres :
 
1 lieutenant, 4 piqueurs, 1 valet de lévriers.
 
Capitaines du vol pour milan. Officiers de la maison royale, placés sous les ordres du grand fauconnier. Il y avait deux vols pour milan, et chacun d'eux comprenait :
 
=== La [[Vénerie]]vénerie ===
1 capitaine, 1 lieutenant, 1 maître fauconnier, 5 piqueurs, 1 porte-duc.
ElleLa [[vénerie]] s'occupe des [[chasse]]s du Roi. Elle est dirigée par le [[grand veneur de France|grand veneur]] et comprend, outre la [[vénerie]] (chasse à cheval), la [[louveterie]] (dirigée par le [[grand louvetier de France|grand louvetier]]), et le [[vautrait]] (équipage pour la chasse au sanglier, dirigé par le [[capitaine des toiles]]).
 
La [[Fauconnerie]] était en partie directement dirigée par le [[grand fauconnier de France|grand fauconnier]])<ref>Alfred Franklin, ''Dict. histor. des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le {{s-|XIII}}'', Éds H. Welter, Paris, 1906, p. 124-126.</ref> : capitaines du vol pour corneille. OfficiersIl de la maison royale placésavait sous lesses ordres du grand fauconnier. Il y avait deux vols pour corneille. Le premier comprenait : 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 maître fauconnier, 20 piqueurs.
« Chaque année, pour le premier milan noir que le chef du second vol prend en présence du Roi, le cheval de Sa Majesté, la robe de chambre et les mules lui appartiennent 1 ; le tout est néanmoins racheté pour une somme de cent écus. »
* Capitaines du vol pour corneille : il y avait deux vols pour corneille. Le premier comprenait : 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 maître fauconnier, 20 piqueurs. Le second : 1 capitaine, 1 lieutenant, 7 piqueurs, 1 porte-duc.
* Capitaines du vol pour héron. Ils avaient sous leurs ordres : 1 lieutenant, 2 maîtres fauconniers, 8 piqueurs.
* Capitaines du vol pour le lièvre. Ils avaient sous leurs ordres : 1 lieutenant, 4 piqueurs, 1 valet de lévriers.
* Capitaines du vol pour milan. Il y avait deux vols pour milan, et chacun d'eux comprenait : 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 maître fauconnier, 5 piqueurs, 1 porte-duc.
 
== [[Maison militaire du roi de France|La Maison militaire]] ==
{{Article détaillé|Maison militaire du roi de France}}
[[image:Garde ecossais Louis XVI Patas06120.jpg|vignette|[[Garde écossaise (France)|Garde écossaise]].]]
La [[Maison militaire du roi de France]] comprend l'ensemble des [[troupes d'élite]] de l'[[armée]] royale. Elle existe depuis au moins le {{XVIe siècle}}, mais n'est organisée que par [[Louis XIV de France|Louis XIV]] en [[1671]]. Elle est dirigée par le secrétaire d'État à la Maison du roi et le secrétaire d'État à la guerre.
 
Loin de n'être que des troupes de cérémonie, les régiments de la maison du Roi, à l'instar de la [[Garde impériale (Premier Empire)|Garde impériale]] de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]], ont participé à toutes les campagnes, d'abord en tant que garde personnelle du Roi. Ainsi, en [[1567]], lors de la [[surprise de Meaux]], la famille royale ne doit qu'aux [[Cent-Suisses]] d'échapper à la capture par les troupes [[protestantes]] du [[prince de Condé]]. Cette troupe d’élite joue un rôle décisif dans certaines batailles. Le {{Date|10|août|1792}}, les [[Gardes suisses (France)|gardes suisses]] se font massacrer pour protéger [[Louis XVI]] et sa famille. Sur le champ de bataille, rassemblée autour du [[porte-cornette blanche]], elle sert de garde rapprochée au Roi.
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Les troupes composant la Maison militaire <ref>Sous la direction de Lucien Bély, ''Dictionnaire de l'Ancien Régime'', {{p.|763-764}}, Presses Universitaires de France, Paris, 2003, {{ISBN|2-13054033-3}}.</ref> se répartissent suivant la couleur dominante de leurs uniformes entre :
* la '''Maison bleue''' : les gardes du corps et [[Grenadiers à cheval de la Maison du Roi|grenadiers à cheval]],
* la '''Maison rouge''' : gendarmes, chevau-légers, et mousquetaires ou grenadiers à cheval.
 
Ces différentes troupes se sont constituées au cours de l'histoire de la monarchie.
 
Les premières troupes de gardes du corps assurant la protection du Roi ont été, à l'origine, constituées majoritairement de troupes faites de mercenaires étrangers, supposés moins sensibles aux intrigues de la Cour :
* d'abord une [[Garde écossaise (France)|compagnieCompagnie écossaise]] à laquelle s'estse adjointsont adjointes progressivement trois compagniesCompagnies françaises d'une centaine d'archers (les arcs ont été rapidement remplacés par d'autres armes),
* les deux cents gentilshommes[[Gentilshommes ordinaires de la Maison du Roi|Gentilshommes à bec de corbin]] (nom de la [[hallebarde]] à [[bec de corbin]] qu'ils portaient à l'origine) : deux compagnies de Cent-Gentilshommes,
* les [[Cent-Suisses]],
* les gentilshommesGentilshommes de la [[Cornette (grade militaire)|Cornette]] du Roi, appelée Cornette blanche, existant uniquement en temps de guerre, placés sous le commandement direct du roi.
* En [[1563]] est venu s'ajouter le régiment des [[Gardes-Françaises]] en regroupant huit enseignes des anciennes bandes de [[Picardie (province)|Picardie]] et de [[Piémont]]. En [[1635]], ce régiment avait atteint sa taille maximale avec {{formatnum:nombre|9000 |hommes}} en 30 compagnies.
* lela régimentcompagnie des [[chevauChevau-léger de la Garde|Chevau-légers]] de la gardeGarde du Roi]], créé par [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] en mai [[1593]],
* lela régimentcompagnie des [[GendarmerieGendarme nationale (France)#Des origines àde la Révolutiongarde|gendarme]]sGendarmes de la [[Gendarmerie royale|gardeGarde du roiRoi]], créé par Henri IV, d'abord pour le [[Dauphin (titre)|Dauphin]] en [[1609]], puis par ordonnance du [[{{date|11 juillet]] [[1611]]}},
* le [[régiment des Gardes suisses]], formé par Gaspard Gallati en [[1616]],
* les deux [[Compagnie des Mousquetaires du Roi|compagnies dedes [[mousquetaireMousquetaires]]s :
** la compagnie des mousquetairesMousquetaires du Roi est créée en [[1622]], dissoute en [[1646]] et reformée en [[1657]]. Appelés mousquetairesMousquetaires gris. C'était la compagnie de [[d'Artagnan]].
** la compagnie des mousquetairesMousquetaires noirs, constituée à l'origine par [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]] pour être sa garde personnelle, avant d'être celle de [[Mazarin]] qui la céda au roi en [[1660]].
* le corps de la gendarmerieGendarmerie d'ordonnance en [[1660]]. Mais ce corps a subi de nombreuses modifications. Il regroupait des compagnies de gendarmes et de chevau-légers. Les gendarmes écossais avaient été placés à la tête du corps.
* la compagnie des grenadiers[[Grenadiers à cheval de la Maison du Roi|Grenadiers à cheval]], créée en [[1676]].
 
Jusqu'à la création de casernes, en [[1764]], les six bataillons de Gardes françaises et le premier bataillon de Gardes suisses étaient souvent logés chez l'habitant à [[Paris]] et les trois autres bataillons de Gardes suisses en banlieue. Les troupes logées à Paris perturbaient souvent l'ordre public et les soldats arrondissaient leurs soldes par des trafics ou de menus travaux.
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== Maison ecclésiastique ==
SonLe chef de la [[maison ecclésiastique du roi de France]] est le [[grand aumônier de France]] (charge créée sous [[François Ier de France|François {{Ier}}]]), le plus souvent un [[cardinal (religion)|cardinal]]. La Chapelle a la charge des [[messe]]s et cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, etc.) et des aumônes du Roi. Les autres officiers de la maison ecclésiastique sont le premier aumônier, l'aumônier ordinaire, le maître de l'oratoire, le confesseur du Roi, etc.
 
== Références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Annexes ==
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* Bernard Barbiche, ''Les institutions de la monarchie française à l'époque moderne''. Paris : Presses Universitaires de France, 1999 (Collection Premier cycle).
* Jean-François Solnon, art. « Maison du Roi », ''Dictionnaire du Grand Siècle'', dir. François Bluche. Paris : Fayard, 1990.
* [[Jules Guiffrey]], ''Liste des peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et autres artistes de la maison du Roi, de la Reine ou des princes du sang, pendant les {{XVIe|s}}, {{XVIIes2-|XVII|XVIII}} et {{XVIIIe}} siècles'', {{p.|55-108}}, Nouvelles archives de l'art français, 1872 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2061714/f71.item.r=.zoom (lire en ligne)].
 
=== Articles connexes ===
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* [[Us et coutumes à la cour de Versailles]]
* [[Chambre aux deniers]]
* [[Imprimeur du roi|Imprimeur du Roi]]
* [[Maison ecclésiastique du roi de France|Maison ecclésiastique du Roiroi]]
* [[Maison civile du Roiroi de France]]
* [[Maison militaire du roi de France|Maison militaire du Roi de Franceroi]]
* [[Bâtiments du roi]]
* [[Maison de la Reine (France)|Maison de la Reine]]
 
=== Liens externes ===
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