« Macédoine-Orientale-et-Thrace » : différence entre les versions

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=== Période moderne ===
C'est à l'issue des [[Guerres balkaniques]], en [[1913]], que le sud de la Macédoine historique est devenu grec, tandis que le sud de la Thrace intégrait la Bulgarie, du moins jusqu'en [[1919]]. Dans ces "« nouveaux territoires" » grecs, les Grecs n'étaient majoritaires que sur la côte : dans l'intérieur des terres ils ne sont devenus majoritaires qu'à partir de [[1923]], après de multiples échanges de populations avec la [[Turquie]], rendus obligatoires par le [[Traité de Lausanne (1923)|Traité de Lausanne]]. Les descendants de ces Grecs d'[[Anatolie]], appelés "« [[Micrasiates]]" », sont très nombreux dans l'actuelle population grecque macédonienne et thrace.
 
Durant l'[[Occupation de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], la Macédoine-Orientale-et-Thrace a été annexée par la [[Royaume de Bulgarie|Bulgarie fasciste]], qui s'y est livrée à des persécutions contre les populations grecques (plus de 90.000 {{Nombre|90000|personnes}} en furent chassées<ref>Hans-Erich Stier (dir.), « Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte », 1985, {{ISBN|3-14-100919-8}}, page 160.</ref>) et permit l'extermination, par les [[Troisième Reich|nazis]], des [[Romaniotes]]<ref>Laura Silver, « Spreading little-known history of Romaniote Jews », Daily News (New York), 2008</ref>. Le [[nome de l'Évros]], frontalier de la [[Turquie]], fut occupé directement par la [[Wehrmacht]]. En {{date-|septembre 1944}}, la [[Résistance grecque]] reprit possession du pays, qui devint, peu après, un des théâtres de la [[guerre civile grecque]]. La paix n'intervînt qu'en 1950 mais la région, frontalière à la fois du « [[rideau de fer]] » et de la Turquie, resta jusqu'au milieu des [[années 1990]] en ''epitirumenê zonê'' (« zone surveillée » sous administration militaire), d'autant qu'elle comportait des villages [[bulgare|bulgarophones]] et [[turc]]ophones, peuplés essentiellement par une population de confession [[Islam|musulmane]]. Cette zone était interdite d'accès aux personnes extérieures sauf autorisation spéciale délivrée par le Ministère de la Défense grec.
 
Ce n'est qu'après [[1970]] que la Macédoine-Orientale-et-Thrace put commencer à se relever et à se développer, du moins jusqu'à la [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière]] des années [[2010]], due à la [[dérégulation]] [[Mondialisation|mondiale]] et aux [[endettement]]s de la [[Grèce]], en partie consécutifs aux [[Jeux olympiques d'été de 2004|Jeux olympiques]] de [[2004]]. En plaine particulièrement, la construction de la voie rapide [[Thessalonique]]-[[Istanbul]] et le développement de l'[[agro-industrie]] (couplé à la disparition de l'[[agriculture de proximité]]) ont nécessité de lourds investissements qui sont encore loin d'être amortis, la qualité des sols et la productivité n'étant pas ici équivalentes à ce que l'on peut observer et obtenir en [[Basse-Saxe]], en [[Flandre (Belgique)|Flandre]] ou en [[Normandie]].