« Maximilian von Montgelas » : différence entre les versions

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Friedrich Karl von Thürheim
 
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Afin de réduire l’influence politique et culturelle de l’[[Église catholique]] en Bavière, Montgelas a accordé les droits civils, y compris la citoyenneté, aux [[Protestantisme|protestants]]<ref name="KMR"/>. Les communautés [[Juifs|juives]] ont également reçu un statut juridique, même s’il demeurait un enregistrement spécial de nature discriminatoire<ref name="KMR"/>. Il a contribué à la laïcisation de la Bavière en saisissant pour l’usage et le profit de l’État de nombreuses propriétés foncières de l’Église, surtout les monastères, car il considérait la vie monastique, au mieux, comme inutile, et au pire, comme un vivier de « superstition »<ref name="KMR"/>. Il importait essentiellement de tenter de supprimer les [[Mainmorte#Biens de mainmorte|biens de mainmorte]] qui avait mené la trésorerie de l’État au bord de la faillite sous [[Charles Théodore de Bavière (électeur)|Charles Théodore]]<ref name="KMR"/>. La suppression des institutions et l’expropriation des biens de l’Église étaient, selon les principes des Lumières et de la réorganisation de l’Europe napoléonienne, des étapes essentielles dans la modernisation de l’État<ref name="AnsbMem"/>. Toujours selon ces principes, Montgelas consacra l’omnipotence de l’autorité laïque sur la religion en éliminant les marques d’autorité et de contrôle des ressources par l’Église, dont les monastères possédaient, depuis les premiers siècles du Moyen Âge, de grandes étendues de terres et exploitaient les agriculteurs qui y travaillaient<ref name="KMR"/>.
 
Montgelas considère que toute forme de représentation parlementaire est aussi dangereuse pour l’État moderne que ne l'a été l’Église<ref name="KMR"/>. Même le Parlement impuissant et très ploutocratique introduit par la Constitution de 1808 ne voit pratiquement jamais le jour. Montgelas, qui a lui-même déclaré que les guerres à répétition empêchent toute convocation du Parlement, préfère, en fait, son statut de despote bienveillant qui lui permet d’échapper à toute forme de contrôle du Parlement<ref name="KMR"/>. Ce n’est qu’après que ses ennemis aientont persuadé le roi de le renvoyer, en 1817 (il est remplacé par [[Friedrich Karl von Thürheim]]), qu’un véritable Parlement bicaméral introduit par la deuxième constitution bavaroise de 1818 est créé. Lui-même passe alors les vingt dernières années de sa vie comme membre de la Chambre haute de Bavière (''Kammer der Reichsräte'')<ref name="KMR"/>.
 
Il épouse en 1803, la comtesse von Arco, dont il a huit enfants<ref name="KMR"/>. En grand seigneur du {{s-|XVIII}}, il permet à son épouse très séduisante d’avoir des amants et en invite même certains dans son palais. Il est fait comte en 1809<ref name="KMR"/>.