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== Synopsis ==
[[1986 en France]]. Jean a 30 ans, il est [[Directeur de la photographie|chef opérateur]], reconnu, doué, curieux de tout, mais [[Syndrome d'immunodéficience acquise|séropositif]] à la sexualité débridée et consommant de la [[cocaïne]]. Il suit les traitements pour sa maladie, veut vivre et refuse la mort. Parmi ses futurs partenaires, il y a Samy, [[Hétérosexualité|hétérosexuel]], en couple, qui devient son amant, dont il n'accepte pas la dérive vers l'[[Extrême droite en France|extrême droite]] fasciste<ref>{{ouvrage|auteur=Alain Brassart|titre=L'homosexualité dans le cinéma français|éditeur=Nouveau monde|date=2007|passage=161}}</ref>. Par ailleurs, au cours d'un casting pour une publicité, il rencontre Laura, 17 ans, jeune, belle, vivante, mais exclusive. Une passion naît entre eux.
 
Avec le temps, Jean évolue dans sa sexualité. Tout d'abord dans l'égocentrisme, il n'avoue pas qu'il est séropositif avec ses partenaires, notamment lors d'une tentative de préliminaires avec Samy, qui commence à faire l'amour avec une femme abordée dans la rue, mais celui-ci se montre d'abord désintéressé par les avances de Jean. Jean n'avoue pas non plus sa séropositivité lors de son premier rapport sexuel sans [[préservatif]] avec Laura, mais l'avouera à son collègue René, pensant qu'avec son amour pour Laura, il ne pourra rien lui arriver, mais René réfute cette explication et l'incite à lui avouer, ce que Jean fera plus tard. Néanmoins, Laura décide de refuser le préservatif lors d'un autre rapport sexuel, par amour pour Jean, se mettant ainsi en danger de contamination. Plus tard, c'est Samy qui refuse également le préservatif, mais cette fois Jean refuse d'avoir des rapports sexuels sans préservatif.
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C'est le premier long métrage à cumuler le César du meilleur film et du meilleur premier film. Le cinéaste est décédé des suites du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]] trois jours avant la cérémonie mais après la clôture des votes, le 28 février. C'est le seul vainqueur posthume du meilleur film. C'est sa productrice Nella Banfi et son attaché de presse Claude Davy qui viendront chercher ses prix. La cérémonie lui fut dédiée et son décès avait ému l'assistance<ref>{{Lien web|url= https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/03/10/nuit-des-cesars-la-vie-des-morts-disparu-trois-jours-plus-tot-cyril-collard-a-ete-plebiscite-pour-les-nuits-fauves_3916952_1819218.html|titre= Nuit des Césars : la vie des morts Disparu trois jours plus tôt, Cyril Collard a été plébiscité pour ''les Nuits fauves''|site= Le Monde|date= 10 mars 1993}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.lesechos.fr/1993/03/cyril-collard-le-triomphe-et-les-larmes-900822|titre= Cyril Collard, le triomphe et les larmes|site= Les Echos|date= 10 mars 1993}}</ref>. Selon le critique [[Jean-Michel Frodon]], la dramatisation propre à cette cérémonie télévisuelle et sa proximité avec le décès {{Citation|engendre une tempête émotionnelle complaisamment relayée par les médias, pour devenir non plus un événement cinématographique, mais un « fait de société »<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jean-Michel Frodon]]|titre=L'âge moderne du cinéma français|éditeur=Flammarion|date=1995|passage=800}}</ref>}}.
 
=== Contextualisation ===
L'action du film se situe en 1986, en France. Le 27 mars 1982, la maladie est évoquée pour la première fois en France à la télévision au [[Antenne 2 Journal|téléjournal d'Antenne 2]]. À l'époque, on ne parle pas encore de sida, mais d'un virus inconnu. La journaliste [[Christine Ockrent]], le nomme [[Maladie de Kaposi|sarcome de Kaposi]], qui sévit aux États-Unis et indique : {{Citation|Une particularité, elle n'atteint que les homosexuels mâles, surtout ceux qui utilisent des excitants chimiques. C'est aux [[États-Unis]] et surtout à [[New-York]], où la communauté homosexuelle est importante, que le mal se propage}}. Dans le reportage, le journaliste qui commente parle notamment de la multiplicité des contacts dans la communauté gay qui favoriserait la transmission de virus<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/maladie-sida-journee-mondiale-de-lutte-contre-le-sida-prevention-television 1982 : la télévision française parle pour la première fois du sida], [[Antenne 2 Journal]], 27 mars 1982, [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. Quelques mois plus tard, la maladie est renommée AIDS (Acquired Immunodeficiency Syndrome), en français SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise)<ref>[https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/40-ans-decouverte-du-vih-premiers-cas-maladie-mysterieuse-au-debut-annees-1980, 40 ans de découverte de VIH], [[Institut Pasteur]]</ref>, et le virus est isolé par les virologues de l'[[Institut Pasteur]] le 20 mai 1983<ref>[https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/40-ans-decouverte-du-vih-virus-responsable-du-sida-est-identifie-20-mai-1983 40 ans de découverte de VIH], [[Institut Pasteur]]</ref>. En 1985, les femmes représentent 12 % environ des cas du Sida notifiés en France, dix ans plus tard, ce pourcentage atteint presque les 20 %<ref>[https://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/women-pov_fr_0.pdf Les femmes et le Sida], [[Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida|ONUSIDA]], Octobre 1997</ref>. Le 21 juin 1985, la France autorise la commercialisation du premier [[Test VIH|test de dépistage]] et en 1986 est mis au point le premier médicament, la [[zidovudine]] (AZT), un antirétroviral qui ralentit la progression du virus mais ne l'élimine pas. Le 20 mars 1987, le premier traitement antirétroviral AZT est autorisé aux Etats-Unis. Il est coûteux et ses effets secondaires importants. La même année, le virus est officiellement appelé virus de l'immuno-déficience humaine (VIH)<ref>[https://www.ladepeche.fr/article/2011/05/29/1098870-les-grandes-dates-du-sida.html Les grandes dates du Sida<], [[La Dépêche du Midi]], 29.05.2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.ladepeche.fr/2021/11/29/lepidemie-de-sida-en-dix-dates-cles-9959498.php L'épidémie de sida en dix dates clés
], [[La Dépêche du Midi]], 29.11.2021</ref>. Le réseau de surveillance du sida mis en place depuis 1982 par la [[Direction générale de la Santé]] (DGS) recense 859 cas au 30 juin 86. Pour le 2ème trimestre 86,13 nouveaux cas par semaine ont été rapportés contre 6 à 7 pour la même période en 85. Ce sont les hommes qui sont le plus touchés (89% contre 11%) et la classe d'âge 20-29 ans et 30-39 ans. Toutefois on note 9 cas de nouveau-nés (0-11 mois) et 12 de jeunes enfants (1-9 ans). Les homosexuels (70,5% ) et toxicomanes (3,5%) sont considérés comme groupes à risques<ref>[https://www.santepubliquefrance.fr/regions/provence-alpes-cote-d-azur-et-corse/documents/article/1986/situation-du-sida-en-france-au-30-juin-1986 Situation du sida en France au 30 juin 1986], Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 1986, n°. 34, p. 134-5, 1 septembre 1986, [[Direction générale de la Santé]]</ref>. Le 19 novembre 1986, le [[Gouvernement Jacques Chirac (2)|gouvernement]] adopte un projet de loi autorisant la publicité sur les préservatifs. Une campagne publicitaire pour la prévention du SIDA est diffusée dans le journal d'Antenne 2 le soir même, mais elle met en scène principalement des femmes qui proposent aux hommes le préservatif, car considéré comme plus efficace pour l'acceptation selon une expérience menée en [[Suède]]. Si la publicité était interdite jusqu'alors en France, c'est que le préservatif était assimilé comme une propagande [[Antinatalisme|antinataliste]]<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab86032340/pub-aides-pour-les-preservatifs Pub AIDES pour les préservatifs], Antenne 2 Le Journal de 20H - 20.11.1986, [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. La première campagne nationale date d'avril 1987, et affichait le slogan suivant : {{Citation|Le sida ne passera pas par moi}}<ref>[https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-sexuellement-transmissibles/vih-sida/documents/communication-congres/lecons-tirees-de-20-ans-de-campagnes-de-lutte-contre-le-sida Leçons tirées de 20 ans de campagnes de lutte contre le sida.], [[Agence nationale de santé publique]], 1 janvier 2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab87016312/campagne-sida-et-spot-il-ne-passera-pas-par-moi Campagne SIDA et spot : "Il ne passera pas par moi"], [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. En 1990, le [[Institut de veille sanitaire|Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)]] qui suit régulièrement la maladie recense la mortalité des malades du sida en France de 1983 à 1988 :
 
{| class="wikitable alternance center"
|+ Nombre de décès du Sida en France de 1983 à 1988
|-
! !! 1983 !! 1984 !! 1985 !! 1986 !! 1987 !! 1988 !! 1983-1988
|-
| Hommes || 30 || 88 ||194 || 528 || 840 || 1186 || 2846
|-
| Femmes || 2 || 7 || 20 || 79 || 124 || 198 || 430
|-
| Total || 32 || 75 || 214 || 607 || 964 || 1384 || 3276
|}
 
Le 5 mars 1993, Cyril Collard meurt du Sida à l'âge de 35 ans. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) fourni les données suivantes le 15 mai 1994 : environ {{nombre|3300}} personnes sont mortes du sida en 1993, et environ {{nombre|16750}} depuis le début de l'épidémie jusqu'à fin 1993 en France. Au 31 mars 1994, environ {{nombre|30000}} personnes ont été contaminée depuis le début de l'épidémie en France ({{nombre|29477}} adulte et {{nombre|526}} enfants)<ref>[https://beh.santepubliquefrance.fr/beh/1994/19/beh_19_1994.pdf Surveillance du sida en France. Situation au 31 mars 1994], Bulletin épidémiologique hebdomadaire, no 19/1994, 16 mai 1994</ref>. En 1996, le journal [[Libération (journal)|Libération]] sort des chiffres sur la période 1992-1994 par rapport au sida, et indique que le sida accroît la mortalité des jeunes. En 1993, 15,5% des décès chez les 25-34 ans étaient dus à la maladie. En 1992, 870 décès liés au sida ont été recensés chez les hommes nés entre 1958 et 1962, 665 pour ceux nés entre 1953 et 1957. En 1993, la maladie a été responsable de 17% des décès enregistrés pour les hommes de 25-34 ans, et 10% des 35-44 ans (contre respectivement 14% et 4% pour les femmes). Les hommes regroupent les 4/5e des décès, et parmi eux, les célibataires sont particulièrement touchés : en 1994, le sida a provoqué 30% des décès d'hommes célibataires entre 25 et 44 ans. Quant aux femmes, jusqu'alors moins touchées, elles connaissent la plus forte progression parmi les décès depuis 1992, en raison de la forte montée des contaminations par voie hétérosexuelle<ref>[https://www.liberation.fr/vous/1996/02/14/le-sida-accroit-la-mortalite-des-jeunes-en-1993-155-des-deces-chez-les-25-34-ans-etaient-dus-a-la-ma_162888/#:~:text=mortalit%C3%A9%20des%20jeunes.-,En%201993%2C%2015%2C5%25%20des%20d%C3%A9c%C3%A8s%20chez%20les%2025,%C3%A9taient%20dus%20%C3%A0%20la%20maladie. Le sida accroît la mortalité des jeunes. En 1993, 15,5% des décès chez les 25-34 ans étaient dus à la maladie.], [[Libération (journal)|Libération]], 14 février 1996</ref>. Le 7 avril 1994, lors de la première journée du [[Sidaction]], [[Clémentine Célarié]], qui joue le rôle de Marianne dans le film, échange spontanément un long baiser fougueux avec Patrice Janiaud, âgé alors de 28 ans, séropositif après avoir été contaminé un an plus tôt au cours d’une intervention chirurgicale. Elle lui avait demandé l'autorisation quelques minutes plus tôt. Un geste qui a marqué les esprits lors de l'émission spéciale en direct au [[Le Zénith Paris - La Villette|Zénith]], retransmise par six chaîne de télévision, en "prime-time", pendant plus de 6 heures, et grâce auquel elle espérait montrer à la France entière que l'on pouvait embrasser une personne séropositive sans aucune crainte<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/clementine-celarie-sidaction-baiser-vih-sida-seropositivite Lors du premier Sidaction, Clémentine Célarié embrasse un jeune homme séropositif], [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>{{,}}<ref>[https://www.programme-tv.net/news/people/349316-merci-d-avoir-applaudi-mais-c-etait-un-geste-normal-30-ans-apres-clementine-celarie-revient-sur-son-baiser-a-patrice-janiaud-l-homme-seropositif-qu-elle-avait-embrasse-lors-du-premier-sidaction/#:~:text=Sur%20le%20plateau%20t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9%20du,cours%20d%27une%20intervention%20chirurgicale. 30 ans après, Clémentine Célarié revient sur son baiser à Patrice Janiaud], [[Télé-Loisirs]], 18.04.2024</ref>{{,}}<ref>[https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/sidaction-il-nous-raconte-son-inoubliable-baiser-avec-clementine-celarie-04-04-2019-8046648.php Sidaction : il nous raconte son inoubliable baiser avec Clémentine Célarié], [[Le Parisien]], 4 avril 2019</ref>. En 1996, l’introduction de la [[trithérapie]] a permis aux personnes malades du sida en Europe et aux États-Unis de prolonger leur espérance de vie de dix ans<ref>[https://www.france24.com/fr/20170511-sida-tritherapie-allonge-esperance-vie-seropositifs-10-ans Grâce à la trithérapie, l'espérance de vie des malades du sida a augmenté de 10 ans], [[France 24]], 11.05.2017</ref>. En 2023, {{nombre|200000}} personnes vivent avec le VIH en France et entre {{nombre|4200}} et {{nombre|5700}} ont découvert leur séropositivité en 2022. Dans la majorité des contaminations au VIH, provient de rapports hétérosexuels (54%), contre 41% pour les rapports homosexuels. Parmi ces nouveaux malades, plus de la moitié est née à l’étranger<ref>[https://www.lefigaro.fr/actualite-france/vih-qui-sont-les-patients-seropositifs-aujourd-hui-en-france-20240322 VIH : qui sont les patients séropositifs aujourd’hui en France ?], [[Le Figaro]], 22.04.2024</ref>{{,}}<ref>[https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-sexuellement-transmissibles/vih-sida/documents/bulletin-national/bulletin-de-sante-publique-vih-ist.-novembre-2023#:~:text=L%27activit%C3%A9%20de%20d%C3%A9pistage%20du,4%20200%20et%205%20700. Bulletin de santé publique VIH-IST. Novembre 2023], [[Agence nationale de santé publique]]</ref>.
 
== Potentielle contamination lors des rapports sexuels non protégés et communication avec les partenaires ==
 
Le film et le livre auparavant, suscitent des interrogations au sujet du comportement de Jean vis -à -vis desde ses partenaires, en ne leur communiquant pas dans un premier temps qu'il est séropositif et de ses rapports sexuels non protégés avec un préservatif.
 
Le 18 octobre 1992, dans l'émission ''[[Bouillon de culture (émission de télévision)|Bouillon de culture]]'', [[Bernard Pivot]] aborde avec Cyril Collard, sur le silence de Jean, qui ne dit pas à Laura, la première fois qu'ils ont des rapports sexuels, qu'il est séropositif, et qu'il ne prend aucune précaution par rapport à Laura, et Cyril Collard déclare : {{Citation|Ce n'est évidement pas l'attitude [[Civisme|civique]] que j'ai, je ne dis pas, faîte l'amour sans préservatif. Par contre, j'ai situé ce film en 1986 pour cette raison. La conscience de cette maladie n'était pas vraiment rentré profondément dans les gens, et ce personnage de Jean a une incapacité à reconnaître que cela fait partie de lui. Il y a une espèce de panique, il y a aussi une non reconnaissance de Laura en face de lui}}<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i12243828/cyril-collard-a-propos-du-film-les-nuits-fauves Cyril Collard à propos du film "Les Nuits fauves"], [[Bouillon de culture (émission de télévision)|Bouillon de culture]], 18 octobre 1992, [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. Le 7 octobre 1989, dans l'émission ''[[Lunettes noires pour nuits blanches]]'', [[Thierry Ardisson]] discute du livre de Cyril Collard, avant que le film se fasse, sur la sexualité débridée de Jean. Ardisson aborde le sujet au cours de l'entretien et le dialogue s'ensuit : Ardisson : {{Citation|il y a une fille au milieu de tout cela}}. Cyril : {{Citation|c'est une fille qui a 17 ans et elle est complétement romantique, elle n'est pas dans cet univers, dans l'accélération, de la multiplication. C'est quelque chose qui est important dans le livre, c'est la confusion, que ce soit le narrateur, Sami, Jamel, se sont des gens divisés, un peu coupé en morceau, qui ont une confusion à la fois affective et idéologique}}. Ardisson : {{Citation|tu expliques leurs mentalités, c'est des petits bouts d'idéologie les uns collé aux autres}}. Cyril : {{Citation|elle au contraire, elle est amoureuse de ce mec, et elle ne veut que lui, et elle accepte le risque de la contamination}}. Ardisson : {{Citation|elle n'accepte pas vraiment, car au départ, la première fois, le personnage ne le lui dit pas, c'est une forme d'assassinat en quelque sorte, non, de faire l'amour avec quelqu'un quand on est séropositif sans le lui dire}}. Cyril : {{Citation|il se trouve que dans le livre, je crois que c'est clairement dit, que cela se termine bien, car la fille n'est pas séropositive}}. Ardisson : {{Citation|mais cela aurait pu mal se terminer}}. Cyril : {{Citation|cela aurait pu mal se terminer. Mais pourquoi il ne lui dit pas, mais parce que dans cette accélération, sa vie est complètement morcelée, tout d'un coup, il a l'impression qu'avec cette fille, c'est une histoire d'amour, il y croit, et il n'ose pas le lui dire tout simplement}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=SnzL3X61HOM Cyril Collard : la folle histoire des "Nuits Fauves"], Ina Arditube, [[Thierry Ardisson]], archive 7 octobre 1989. [[Youtube]]</ref>.
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