« Opéra national de Bordeaux » : différence entre les versions

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{{coord|44|50|33|N|0|34|25|W|display=title|scale:20000}}
{{Infobox Salle de spectacle
[[Image:Grand Theatre Bordeaux.JPG|thumb|400px|[[Grand Théâtre (Bordeaux)|Le Grand Théâtre]], siège de l'Opéra national de Bordeaux]]
| charte = opéra
| nom = Opéra National de Bordeaux
| image = Bordeaux - Grand Théâtre 4.jpg
| légende = Le Grand Théâtre.
| type = [[Opéra (édifice)|Salle d’opéra]]
| lieu = [[Bordeaux]]
| inauguration = {{date|7|avril|1780|en musique}}
| architecte = [[Victor Louis]]
| salles =
| places = {{formatnum:1100}}
| utilisation = Opéra national de Bordeaux
| statut =
| gestion = [[Régie personnalisée]]
| résidence = Opéra national de Bordeaux, <br>[[Orchestre national Bordeaux Aquitaine]]
| latitude = 44.8426
| longitude = -0.5737
| web = [http://www.opera-bordeaux.com www.opera-bordeaux.com]
| logo = Logo-ONB.png
| direction =
| protection = {{classé MH|1899}}
}}
[[Image:Bordeaux Grand Théâtre R01.jpg|vignette|Le [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand Théâtre]], siège de l'opéra national de Bordeaux.]]
 
L''''opéraOpéra national de Bordeaux''' est une institution du [[culture#Les institutions|service public de la culture]] organisée sous la forme d'une [[régie personnalisée]].
 
Son histoire est liée à celle du [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand Théâtre]] où se trouve son siège et à celle de l’[[Orchestreorchestre national Bordeaux Aquitaine]] qui apporte son concours aux [[opéra (musique)|représentations lyriques]] ou [[ballet|chorégraphiques]].
 
Il est membre du Réseau européen des services éducatifs des maisons d'opéra ([[RESEO]]) et adhère, comme vingt-deux autres théâtres lyriques, à la [[Réunion des opéras de France]].
 
== L'administration ==
Le [[Conseil d'administration]] est composé de six représentants de la ville de [[Bordeaux]], deux représentants de [[Direction régionale des Affaires culturelles|l'État]] et un représentant du [[Conseil régional d'Aquitaine]]. La direction générale est assurée depuis 2016 par [[Marc Minkowski]] qui a succédé à Thierry Fouquet qui occupait cette fonction depuis {{date-|mai 1996}}<ref>{{Article|auteur1=|titre=Qui est Marc Minkowski, le nouveau directeur de l'Opéra de Bordeaux ?|périodique=RTL.fr|date=14/09/2016|lire en ligne=http://www.rtl.fr/culture/musique/marc-minkowski-qui-est-le-nouveau-directeur-de-l-opera-de-bordeaux-7784847955|consulté le=2017-01-04|pages=}}</ref>. Il est entouré de [[Charles Jude]] à la direction du ballet depuis 1996 et [[Paul Daniel]] pour l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine<ref>{{Lien web|titre=L'institution {{!}} Opéra National de Bordeaux|url=http://www.opera-bordeaux.com/institution|site=www.opera-bordeaux.com|consulté le=2017-01-04}}</ref>.
 
Son fonctionnement repose sur une structure d'environ 200 artistes et 170 collaborateurs répartis entre les différentes directions administrative, financière, artistique, technique, ressources humaines, publics et développement. En 2003, le recours aux [[intermittent du spectacle|intermittents]] s'est élevé à {{nombre|1950|contrats}}.
Le [[Conseil d'administration]] est composé de six représentants de la ville de [[Bordeaux]], deux représentants de [[Direction régionale des Affaires culturelles|l'État]] et un représentant du [[Conseil régional d'Aquitaine]].
La direction est assurée par [[Thierry Fouquet]] depuis mai 1996 et [[Charles Jude]] pour la danse depuis septembre 1996.
Son fonctionnement repose sur une structure d'environ 200 artistes et 170 collaborateurs répartis entre les différentes directions administrative, financière, artistique, technique, ressources humaines, publics et développement. En 2003, le recours aux [[intermittent du spectacle|intermittents]] s'est élevé à 1950 contrats.
 
== L'action culturelle et le développement territorial ==
L'institution bordelaise a obtenu le label d'[[opéra national en région]] le {{date-|28 juin 2002}}, par une convention signée entre [[Ministère de la Culture (France)#Administration centrale|l’État]] (Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles du Ministère de la culture), la ville et la région et assortie d’engagements de l’opéra en matière de [[décentralisation théâtrale|décentralisation]] régionale de sa programmation et d’actions en direction des différents [[public (sociologie)|publics]]. Le label (dont bénéficient à ce jour cinq maisons d'opéra) implique un projet articulé autour de trois critères : artistique (élargissement du [[répertoire (artiste)#Le répertoire d'un lieu de spectacle|répertoire]] de [[Claudio Monteverdi|Monteverdi]] à la [[musique contemporaine|création contemporaine]]), professionnel (formations permanentes, dispositif pédagogique ou d’insertion, nombre minimum de levers de rideau annuels), territorial (présence forte dans le département et la région).
 
Au-delà des représentations de ses opéras, concerts ou ballets, ou de ceux des compagnies invitées, l'opéra organise des événements ponctuels ou permanents de découverte et d'animation autour de ses activités et de ses lieux : journée portes ouvertes, expositions, répétitions publiques, visite des ateliers, conférences, journée du chœur, mois de l'orchestre, campus en musique, opéra crous, l'enfant et la danse et l'enfant et la musique, etc. Ces actions de développement culturel sont soutenues par la ville de Bordeaux, la Direction régionale des affaires culturelles, le Conseil régional d'Aquitaine et le Rectorat.
L'institution bordelaise a obtenu le label d'[[opéra national en région]] le 28 juin 2002, par une convention signée entre [[Ministère de la Culture (France)#Administration centrale|l’État]] (Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles du Ministère de la culture), la ville et la région et assortie d’engagements de l’opéra en matière de [[décentralisation théâtrale|décentralisation]] régionale de sa programmation et d’actions en direction des différents [[public (sociologie)|publics]]. Le label (dont bénéficient à ce jour cinq maisons d'opéra) implique un projet articulé autour de trois critères : artistique (élargissement du [[répertoire (artiste)#Le répertoire d'un lieu de spectacle|répertoire]] de [[Claudio Monteverdi|Monteverdi]] à la [[musique contemporaine|création contemporaine]]), professionnel (formations permanentes, dispositif pédagogique ou d’insertion, nombre minimum de levers de rideau annuels), territorial (présence forte dans le département et la région).
 
Les manifestations programmées par l'opéra national de Bordeaux sont données essentiellement au [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand Théâtre]], à l'[[Auditorium de Bordeaux|Auditorium]] ou à l'espace Saint-Rémi, mais également salles Jean Vauthier ou Antoine Vitez (anciennement [[Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux#La création du conservatoire national de région et l'installation au centre André-Malraux|Jacques Thibaud]]) du [[théâtre national Bordeaux Aquitaine]], à l'[[Église Notre-Dame de Bordeaux|église Notre-Dame]] ou à la [[Cathédrale Saint-André de Bordeaux|cathédrale Saint-André]].
Au-delà des représentations de ses opéras, concerts ou ballets, ou de ceux des compagnies invitées, l'opéra organise des événements ponctuels ou permanents de découverte et d'animation autour de ses activités et de ses lieux : journée portes ouvertes, expositions, répétitions publiques, visite des ateliers, conférences, journée du chœur, mois de l'orchestre, campus en musique, opéra crous, l'enfant et la danse et l'enfant et la musique, etc. Ces actions de développement culturel sont soutenues par la ville de Bordeaux, la Direction régionale des affaires culturelles, le Conseil régional d'Aquitaine et le Rectorat.
 
L'opéra organise en outre les tournées de l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine et du Ballet en [[Aquitaine (ancienne région)|région Aquitaine]] et au-delà : [[Arcachon]], [[Mérignac (Gironde)|Mérignac]], [[Domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan|campus de Pessac-Talence-Gradignan]], [[Périgueux]], [[Agen]], [[Mont-de-Marsan]], [[Mimizan]], [[Soustons]], [[Orthez]], [[Royan]], [[Saintes]], [[Enghien-les-Bains]].
Les manifestations programmées par l'opéra national de Bordeaux sont données essentiellement au [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand Théâtre]], à l'[[Auditorium de Bordeaux|Auditorium]] ou à l'espace Saint-Rémi, mais également salles Jean Vauthier ou Antoine Vitez (anciennement [[Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux#La création du conservatoire national de région et l'installation au centre André-Malraux|Jacques Thibaud]]) du [[Théâtre national Bordeaux Aquitaine]], à l'[[Église Notre-Dame de Bordeaux|Église Notre-Dame]] ou à la [[Cathédrale Saint-André de Bordeaux|Cathédrale Saint-André]].
 
== Le ballet de l'Opéra National de Bordeaux ==
L'opéra organise en outre les tournées de l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine et du Ballet en [[Aquitaine|région Aquitaine]] et au-delà : [[Arcachon]], [[Mérignac (Gironde)|Mérignac]], [[Domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan|campus de Pessac-Talence-Gradignan]], [[Périgueux]], [[Agen]], [[Mont-de-Marsan]], [[Mimizan]], [[Soustons]], [[Orthez]], [[Royan]], [[Saintes]], [[Enghien-les-Bains]].
{{citation bloc|Bordeaux est après Paris la première ville de France où s'exécutent de grands ballets. Son superbe théâtre a presque toujours possédé de bons compositeurs et a fourni d'excellents danseurs, même à l'Opéra de Paris<ref>Carlo de Blasis, ''Traité élémentaire, théorique et pratique de l'art de la Danse...'', p. 97, éd. Beati et Tenenti, 1820</ref>…}}
 
Patrimoine français à partir de Louis XIV, le ballet porte en lui une histoire, une idéologie, une esthétique. Dès le {{s-|XVIII|e}}, la danse acquiert à Bordeaux une dimension prestigieuse et créative qui se poursuit au siècle romantique. Bordeaux a la réputation de montrer des mises en scènes luxueuses et d'une rare perfection<ref>Maurice Alhoy, ''Grande biographie dramatique ou silhouette des acteurs, actrices'', p. 47, éd. Les marchands de nouveautés, 1824.</ref>.
==Le Ballet de l'opéra National de Bordeaux==
Patrimoine français à partir de Louis XIV, le ballet porte en lui une histoire, une idéologie, une esthétique. Dès le {{s-|XVIII|e}}, la danse acquiert à Bordeaux une dimension prestigieuse et créative qui se poursuit au siècle romantique. Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l’Opéra de Bordeaux, à partir des années 1990, a su ouvrir son héritage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes.
 
=== Des chorégraphes de prestige ===
À son arrivée à la direction de l’Opéra de Bordeaux, Thierry Fouquet a nommé le danseur étoile Charles Jude, directeur du Ballet de l’Opéra de Bordeaux en septembre 1996. À la tête d’une troupe de 38 danseurs et avec la collaboration d’Eric Quilleré, maître de ballet, Charles Jude privilégie la constitution d’un répertoire classique en remontant les plus grands ballets classiques dont il signe certaines chorégraphies : Casse-Noisette (1997), Giselle (1998), Coppélia (1999), La Belle au bois dormant (2000), le Lac des cygnes (2002), Le Prince de bois (2003), Don Quichotte (2006), Roméo et Juliette (2008) et à faire entrer au répertoire de la compagnie de nombreuses œuvres célèbres classiques et néo-classiques : hommage à Marius Petipa avec Raymonda, Paquita, Don Quichotte pas de deux, Continuo et Jardin aux lilas d’Antony Tudor en 1999...
Le ballet de l'Opéra de Bordeaux eut le privilège de créer des pièces célèbres.
 
[[Jean Dauberval]] y chorégraphie ''[[La Fille mal gardée]]'' en 1789, ce ballet fera le tour du monde et est encore au répertoire de nombreuses compagnies.
Conscient du précieux héritage laissé par les Ballets de Serge de Diaghilev, Charles Jude inscrit ainsi au répertoire de la compagnie les ballets de Vaslav Nijinski : Prélude à l’après-midi d’un faune (1996), de Michel Fokine : Petrouchka, Le Spectre de la rose (1998), ou encore de Léonide Massine : Le Tricorne, Parade (2003).
 
[[Pierre-Jean Aniel| Aniel]], lui, donnera ''Paul et Rosette'' en 1818, ''Apollon et Clitie ou l'Amour protecteur'' en 1819 et ''[[Fleurette de Nérac|Fleurette]] ou les premières amours d'Henri'' en 1833<ref>''Table alphabétique et analytique des matières contenues dans les Comptes rendus de la Commission des monuments et documents historiques et bâtiments civils, Gironde, 1840 à 1855 '', p. 43, éd. E. Bissei, 1851.</ref>.
Il poursuit ce travail avec les chorégraphies de Serge Lifar : Icare (1996, 2001, 2003) et Suite en blanc (2001) et de George Balanchine : Apollon et Le Fils prodigue (1996, 2003), Les Quatre tempéraments (1997, 2002), et enfin en 2004, Serenade, Who cares ? Sonatine, et Stravinsky Violin Concerto.
 
[[Jean-Baptiste Blache]], maître de ballet, crée à l'opéra ''Les Meuniers''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444528609 Henri Justamant, ''Les Meuniers'', ballet comique bouffe, par Mr. Blache père, représenté pour la première fois sur le Grand Théâtre à Bordeaux]</ref> en 1816. Ce ballet fera ensuite les beaux jours du [[théâtre de la Porte-Saint-Martin]]. Mais le ballet le plus étonnant que compose Blache au grand théâtre est sans doute ''L'heureuse nouvelle ou le berceau'', chorégraphié en quelques heures et donné le soir même<ref>''Journal des théâtres, de la littérature et des arts'', 14 octobre 1820, p.4, éd. C. Ballard</ref> pour fêter en {{date-|septembre 1820}} la naissance d'[[Henri d'Artois|Henri d'Artois, Duc de Bordeaux]] dit l'Enfant du miracle. [[Alexis Blache]] le fils de Jean-Baptiste sera lui aussi maître de ballet à Bordeaux et y composera des pièces intéressantes comme ''Malek Adhel, ou les Croisés''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb301089615 Alexis Blache, ''Malek Adhel, ou les Croisés, ballet en 3 actes'', éd. Teycheney, 1826.]</ref>.
Il propose chaque saison un nouveau programme comportant des chorégraphies néo-classiques ou issues de la Modern Dance ou encore de facture contemporaine, l’occasion pour la compagnie d’aborder un autre travail : Les Quatre Saisons (1997) de Paolo Bortoluzzi, Aunis (1997) de Jacques Garnier, Troy Game (1998, 1999) de Robert North, The Envelope (1998, 1999) et Brothers (1998) de David Parsons,Trois Préludes (1998) de Ben Stevenson et Before Nightfall (1998), Purcell Pieces (1999) de Nils Christe, Hydrogen Jukebox (1999) créé pour la compagnie par Carolyn Carlson. Aureole et Le Sacre du printemps de Paul Taylor (2002), la Pavane du Maure (2002) de José Limon, Sextet de Thierry Malandain (2003), Le Messie (2005), Carmina Burana, Chopin Numero Uno (2011) de Mauricio Wainrot (2005-2006), Adagietto d’Oscar Araiz, Zatoïchi de Carlotta Ikéda (2007). Le Ballet danse en octobre 2008 Quatre Tendances qui comporte une création de Thierry Malandain Valse(s), Les Indomptés de Claude Brumachon, Click-Pause-Silence de Jirí Kylián et In the Middle, Somewhat Elevated de William Forsythe. Quatre Tendances/2 en mars 2010, Temporary Conditions de Vaclav Kunes, Etreintes Brisées de Claude Brumachon, Annonciation d'Angelin Preljocaj. Quatre Tendances/3 en novembre 2010, Tétris d'Anthony Egéa (style hip-hop), The Sofa d'Itzik Galili, Petite Mort de Jiri Kylian.
 
[[Marius Petipa]] dont le père [[Jean-Antoine Petipa]] fut également maître de ballet à Bordeaux<ref> (en) D. I. Leshkov, ''Marius Petipa '', p. 7, éd. C. W. Beaumont, 1971</ref>, y inventa son premier ballet narratif en 1841, ''La jolie Bordelaise'' puis suivront ''Les vendanges'', ''L'Intrigue amoureuse'' et ''Le langage des fleurs''.
Parallèlement, le nombre de représentations donné en tournée se développe : Japon, États-Unis, Espagne, Italie, Paris, Kiev, Lausanne, participation aux nombreux « Hommages à Rudolf Noureev » organisés en 2003 à Bordeaux, Monaco, Tokyo, Moscou, invitation au Festival International de Edimbourg en août 2003, au festival du Printemps de Budapest en mars 2004, à Saint Pétersbourg (Théâtre Mariinski), au festival de La Havane en novembre 2004, au festival Diaghilev aux Paysbas en janvier 2005, en Italie en février, en Sicile en mai 2005, au théâtre du Liceu de Barcelone en octobre 2006, en Italie et en Espagne en 2007 et en 2008, à Cremone, Ferrare et Pordemone en Italie au printemps 2009, et en Chine en janvier 2012 (gala et Casse-Noisette).
 
<gallery caption="Des chorégraphes prestigieux" heights=200px widths=200px>
Le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux a reçu le prix Serge Lifar à l’issue d’une représentation de Suite en Blanc et Icare au Grand-Théâtre de Bordeaux en novembre 2001, ainsi que le prix Herald Angels remis lors de sa participation au Festival International d’Édimbourg et enfin le prix du meilleur ballet étranger à Cuba.
Jean Dauberval -circa 1790.JPG|[[Jean Dauberval|Dauberval]]
JB Blache.jpg|[[Jean-Baptiste Blache]]
Aniel.JPG|[[Pierre-Jean Aniel]]
Petipa MI.jpg|[[Marius Petipa]]
</gallery>
 
=== Les années 1970-1990 ===
==Le chœur de l'opéra national de Bordeaux==
En 1970, le danseur [[Wladimir Skouratoff]] (1925-2013) est nommé directeur de la danse à l'Opéra de Bordeaux<ref>Sud Ouest, Christophe Loubes, 23 avril 2013, ''Disparition de Vladimir Skouratoff''</ref>. Il assurera à la compagnie une qualité de la danse dans la grande tradition franco-russe, codifiée par un de ses illustres prédécesseur Marius Petipa. Il favorise la reprise des grandes pièces du répertoire<ref>Françoise Taliano-des Garets, ''La vie culturelle à Bordeaux 1945-1975 Institut d'études politiques de Bordeaux'', p. 169, éd. Presses Univ de Bordeaux, 1995, {{ISBN|2867811643}}</ref> comme [[La Belle au bois dormant (ballet)|La Belle au bois dormant]], [[Casse-noisette]] ou [[Giselle, ou les Wilis|Giselle]] ou des pièces plus contemporaines comme [[L'Oiseau de feu]] ou [[Boléro (Ravel)|Le Boléro]]. Le public peut grâce à des spectacles ''Hommage'' découvrir le travail de grands noms de la danse : [[Serge de Diaghilev| Diaghilev]] en 1979, [[Jorge Cuevas Bartholin]] dit Marquis de Cuevas en 1952 ou [[George Balanchine]] en 1984.
 
=== Aujourd'hui ===
Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l’Opéra de Bordeaux, à partir des [[années 1990]], a su ouvrir son héritage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes.
 
Pour faciliter les conditions de travail du Ballet, la compagnie dispose depuis 2013<ref>''[[Sud Ouest]]'', Isabelle Castéra, 3 mai 2012, « Equipements à Bordeaux : de nouveaux studios de danse pour répondre à la demande ».</ref> de vastes studios de répétition aménagés dans l'ancien théâtre inauguré en 1845, ''La salle Franklin'', du nom du navire qui permit au propriétaire initial des lieux, François Seignouret, de faire fortune à la Nouvelle-Orléans<ref>[https://bernadau.wordpress.com/2016/07/10/annee-1845/ Pierre Bernadau année 1845.]</ref>.
 
À son arrivée à la direction de l’Opéra de Bordeaux, Thierry Fouquet a nommé le [[danseur étoile]] [[Charles Jude]], directeur du Ballet de l’Opéra de Bordeaux en {{date-|septembre 1996}}. À la tête d’une troupe de 39 danseurs et avec la collaboration de deux [[Maitre de ballet|maitres de ballet]] [[Aurélia Schaefer]]<ref> Christophe Loubes in ''[[Sud Ouest]]'', vendredi 26 juin 2015 : « La femme de l'ombre ».</ref> et Eric Quilleré, Charles Jude privilégie la constitution d’un répertoire classique en remontant les plus grands ballets classiques dont il signe certaines chorégraphies : ''Casse-Noisette'' (1997), ''Giselle'' (1998), ''Coppélia'' (1999), ''La Belle au bois dormant'' (2000), ''Le Lac des cygnes'' (2002), ''Le Prince de bois'' (2003), ''Don Quichotte'' (2006), ''Roméo et Juliette'' (2008) et à faire entrer au répertoire de la compagnie de nombreuses œuvres célèbres classiques et néo-classiques : hommage à [[Marius Petipa]] avec Raymonda, ''Paquita'', ''Don Quichotte pas de deux'', ''Continuo'' et ''Jardin aux lilas'' d’[[Antony Tudor]] en 1999...
 
Conscient du précieux héritage laissé par les Ballets de Serge de Diaghilev, Charles Jude inscrit ainsi au répertoire de la compagnie les ballets de [[Vaslav Nijinski]] : ''Prélude à l’après-midi d’un faune'' (1996), de [[Michel Fokine]] : ''Petrouchka'', ''Le Spectre de la rose'' (1998), ou encore de [[Léonide Massine]] : ''Le Tricorne, Parade'' (2003).
 
Il poursuit ce travail avec les chorégraphies de Serge Lifar : Icare (1996, 2001, 2003) et Suite en blanc (2001) et de [[George Balanchine]] : Apollon et Le Fils prodigue (1996, 2003), Les Quatre tempéraments (1997, 2002), et enfin en 2004, Serenade, Who cares ? Sonatine, et Stravinsky Violin Concerto.
 
Il propose chaque saison un nouveau programme comportant des chorégraphies néo-classiques ou issues de la Modern Dance ou encore de facture contemporaine, l’occasion pour la compagnie d’aborder un autre travail : Les Quatre Saisons (1997) de [[Paolo Bortoluzzi]], Aunis (1997) de [[Jacques Garnier]], Troy Game (1998, 1999) de Robert North, The Envelope (1998, 1999) et Brothers (1998) de David Parsons, Trois Préludes (1998) de Ben Stevenson et Before Nightfall (1998), Purcell Pieces (1999) de Nils Christe, Hydrogen Jukebox (1999) et Pneuma<ref>[http://www.resmusica.com/2016/02/20/carolyn-carlson-cree-pneuma-pour-le-ballet-de-lopera-de-bordeaux/ Deiphine Goater, ''Res Musica'', Carolyn Carlson crée Pneuma pour l'Opéra de Bordeaux'', 20 février 2016.]</ref> (2016) créé pour la compagnie par [[Carolyn Carlson]]. Auréole et Le Sacre du printemps de Paul Taylor (2002), la Pavane du Maure (2002) de José Limon, Sextet de [[Thierry Malandain]] (2003), Le Messie (2005), Carmina Burana, Chopin Numero Uno (2011) de Mauricio Wainrot (2005-2006), Adagietto d’Oscar Araiz, Zatoïchi de Carlotta Ikéda (2007). Le Ballet danse en {{date-|octobre 2008}} Quatre Tendances qui comporte une création de Thierry Malandain Valse(s), Les Indomptés de [[Claude Brumachon]], Click-Pause-Silence de [[Jiří Kylián|Jirí Kylián]] et In the Middle, Somewhat Elevated de [[William Forsythe (chorégraphe)|William Forsythe]]. Quatre Tendances/2 en {{date-|mars 2010}}, Temporary Conditions de Vaclav Kunes, Etreintes Brisées de Claude Brumachon, Annonciation d'Angelin Preljocaj. Quatre Tendances/3 en {{date-|novembre 2010}}, Tétris d'Anthony Egéa (style hip-hop), The Sofa d'Itzik Galili, Petite Mort de Jiri Kylian.
 
Parallèlement, le nombre de représentations données en tournée se développe : Japon, États-Unis, Espagne, Italie, Paris, Kiev, Lausanne, participation aux nombreux « Hommages à [[Rudolf Noureev]] » organisés en 2003 à Bordeaux, Monaco, Tokyo, Moscou, invitation au Festival International de Edimbourg en {{date-|août 2003}}, au festival du Printemps de Budapest en {{date-|mars 2004}}, à Saint Pétersbourg ([[Théâtre Mariinski]]), au festival de La Havane en {{date-|novembre 2004}}, au festival Diaghilev aux Paysbas en {{date-|janvier 2005}}, en Italie en février, en Sicile en {{date-|mai 2005}}, au théâtre du Liceu de Barcelone en {{date-|octobre 2006}}, en Italie et en Espagne en 2007 et en 2008, à Cremone, Ferrare et Pordemone en Italie au printemps 2009, et en Chine en {{date-|janvier 2012}} (gala et Casse-Noisette).
 
En {{date-|décembre 2016}}, la direction de l'opéra de Bordeaux envisage à court terme une baisse des effectifs à 21 danseurs en CDI<ref>Contrat à durée indéterminée.</ref>, cela entraîne un mouvement de mécontentement chez les danseurs<ref>''[[Sud Ouest]]'', Christophe Loubes, 28 décembre 2016, « Menace de grève à l’Opéra de Bordeaux : "Nous n’avons plus les moyens d’avoir 39 danseurs" ».</ref>. En effet, en dessous d'une quarantaine de danseurs<ref>''[[Le Figaro]]'', Ariane Bavelier, [[Kader Belarbi]], 27 janvier 2017, p. 28, « Paris ne doit pas être le seul lieu du classique ».</ref>, la compagnie serait empêchée de donner le répertoire des grands ballets classiques<ref>''[[Le Figaro]]'', Ariane Bavelier, 27 janvier 2017, p. 27-28, « Les ballets ne savent plus sur quel pied danser ».</ref>. Une menace de grève pèse un temps sur la représentation de ''[[Coppélia]]'' le soir du {{date-|31 décembre}}, mais l'assurance du maintien des effectifs pour 2017 permet de maintenir la représentation<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/gironde/bordeaux-metropole/bordeaux/opera-bordeaux-preavis-greve-est-leve-coppelia-aura-bien-lieu-1163895.html France 3 Aquitaine, 30 décembre 2016, « Opéra de Bordeaux : le préavis de grève est levé ».]</ref>.
 
=== Distinctions ===
* Prix [[Serge Lifar]], {{date-|novembre 2001}} et {{date-|novembre 2014}}.
* Prix Herald Angels (festival international d’Édimbourg) 2003.
* Prix du meilleur ballet étranger, Cuba, 2004.
 
== Le chœur de l'Opéra National de Bordeaux ==
Ensemble de quarante artistes dirigés par Jacques Blanc depuis 1999, le chœur de l’opéra national de Bordeaux participe aux spectacles lyriques mais aussi aux concerts symphoniques de l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine.
 
Il a ainsi été associé à :
* ''[[La Main de Gloire]]'' de [[Jean Françaix]], ''[[Les Saisons (Sauguet)|Les Saisons]]'' d’[[Henri Sauguet]], ''[[Sampiero Corso (opéra)|Sampiero Corso]]'' d’[[Henri Tomasi]], ''[[Montségur (opéra)|Montségur]]'' de [[Marcel Landowski]], ''[[Les Rois]]'' de [[Philippe Fénelon]], ... (créations mondiales)
* ''[[Ivan IV (Bizet)|Ivan IV]],'', ''[[Christophe Colomb (opéra)|Christophe Colomb]]'' (avec la Compagnie [[Madeleine Renaud|Renaud]]-[[Jean-Louis Barrault|Barrault]], direction [[Pierre Boulez]]), ''[[Jeanne d'Arc au bûcher|Jeanne au Bûcher]],'', ''[[Peter Grimes]]'' ... (premières françaises ou bordelaises)
* ''[[Don Carlos (opéra)|Don Carlos]]'', ''[[Il Trovatore]]'', ''[[Così fan tutte]]'', ''[[Rigoletto]]'', ''[[Le Nozze di Figaro]]'', ''[[La Vie parisienne]]'', ''[[Falstaff (opéra)|Falstaff]]'', ''[[La Chauve-Souris]]'', ''[[Le Vaisseau fantôme (opéra)|Le Vaisseau fantôme ]]'', ''[[La Fiancée du tsar]]'', ''[[Aida]]'' ...
Suivant la programmation de l'opéra, les activités du chœur se déroulent, tant dans le domaine lyrique que symphonique, à Bordeaux ou en région, mais aussi en direction du jeune public.
 
== Les ateliers ==
La direction technique et de production est assurée par Giulio Achilli.
 
Elle regroupe l'ensemble des services indispensables à la réalisation d'un projet : atelier de décors (construction, voilerie, peinture, sculpture, menuiserie, serrurerie), personnel de plateau (machinerie, lumière, accessoires, son), atelier de couture, habillement, accessoires, perruque, maquillage, bureau d'études…
La Direction technique et de production est assurée par Giulio Achilli.
 
Elle regroupe l'ensemble des services indispensables à la réalisation d'un projet : atelier de décors (construction, voilerie, peinture, sculpture, menuiserie, serrurerie), personnel de plateau (machinerie, lumière, accessoires, son), atelier de couture, habillement, accessoires, perruque, maquillage, bureau d'études …
Giulio Achilli crééecrée durant l'été 2009, l'exposition "l« L'Opéraopéra dévoilé..."dévoilé… », exposition qui a pour but de dévoiler les divers ateliers de l'opéra et du spectacle, de la régie, aux costumes en passant par les décors.
 
== Affaire judiciaire ==
En 2016, l'ex-régisseuse de l’opéra est condamnée à 3 ans de prison ferme pour le détournement de 2,3 millions de fonds publics sur dix ans<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Détournement de 2,3 M€ à l'opéra de Bordeaux : 3 ans de prison ferme pour l'ex-régisseuse|url=https://www.20minutes.fr/france/1761841-20160107-detournement-23-meur-a-opera-bordeaux-3-ans-prison-ferme-ex-regisseuse|site=www.20minutes.fr|consulté le=2017-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=3 ans de prison ferme pour Corinne Auguin, ex-régisseuse de l’Opéra de Bordeaux {{!}} Profession Spectacle|url=http://www.profession-spectacle.com/3-ans-de-prison-ferme-pour-corinne-auguin-ex-regisseuse-de-lopera-de-bordeaux/|site=profession-spectacle.com|consulté le=2017-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Documents {{!}} Cour des comptes|url=https://www.ccomptes.fr/fr/documents/40212|site=ccomptes.fr|consulté le=2017-10-21}}.</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Arnaud Detcheverry, ''Histoire des théâtres de Bordeaux depuis leur origine dans cette ville jusqu'à nos jours'', éd. J. Delmas, 1860
* Bertrand Dermoncourt, ''L'Univers de l'opéra'', Bordeaux, éd. Robert Laffont, 2012 {{ISBN|2221134044}}
* {{en}} David A. Hanser, ''Architecture of France'', {{p.|86-92}}, éd. Greenwood Publishing Group, 2006 {{ISBN|9780313319020}}
* Christian Taillard, ''Le Grand Théâtre de Bordeaux miroir d'une société'', CNRS, Paris, 2001 {{ISBN|9782271059758}}
 
==Voir aussi==
=== Articles connexes ===
* [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Le Grand Théâtre de Bordeaux]]
* [[Orchestre national Bordeaux Aquitaine|L'Orchestreorchestre national Bordeaux Aquitaine]]
 
=== Liens externes ===
* [http://www.opera-bordeaux.com/index.php?id=2 Le site de l'opéra national de Bordeaux]
* [http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgSomEvtOrgaDetaille&classofcontent=sommaire&id=1232 L'opéra sur le site de la mairie de Bordeaux]
Ligne 66 ⟶ 131 :
* [http://www.rof.fr/ Le site de la ROF]
 
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