Pedro Castillo

enseignant, syndicaliste et homme politique péruvien
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José Pedro Castillo Terrones, né le à Puña (province de Chota, Pérou), est un syndicaliste et homme d'État péruvien. Il est président de la République depuis le .

Pedro Castillo
Illustration.
Pedro Castillo en 2021.
Fonctions
Président de la République du Pérou
En fonction depuis le
(2 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 6 juin 2021
Vice-président Dina Boluarte
Président du Conseil Guido Bellido
Gouvernement Castillo
Prédécesseur Francisco Sagasti
Biographie
Nom de naissance José Pedro Castillo Terrones
Surnom El Profe
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Puña (Chota, Pérou)
Nationalité Péruvienne
Parti politique PP (2002-2017)
Conjoint Lilia Paredes
Diplômé de Université César Vallejo
Profession Instituteur
Religion Catholicisme
Résidence Palais du gouvernement du Pérou

Signature de Pedro Castillo

Pedro Castillo
Présidents de la République du Pérou

Instituteur de profession, il est en 2017 l'un des meneurs d’une grève nationale d'enseignants qui dure près de trois mois.

Lors de l’élection présidentielle de 2021, candidat du parti marxiste-léniniste Pérou libre, dont il n'est pas membre, il accède au second tour face à la populiste de droite Keiko Fujimori. À l’issue d'un scrutin très serré et après des semaines de recomptage des bulletins de vote, il est proclamé élu avec 50,1 % des suffrages exprimés.

Il affiche des positions de gauche radicale sur l'économie et la politique étrangère, tout en se montrant conservateur sur les sujets sociétaux. Ses rapports avec la branche politique du Sentier lumineux et la bienveillance de Pérou libre avec cette guérilla lui attirent des critiques.

Situation personnelle

Origines et jeunesse

José Pedro Castillo Terrones est issu d'une famille paysanne pauvre, avec deux parents illettrés[1]. Il est le troisième d'une famille de neuf enfants[2].

Il grandit dans un hameau près de Puña et doit marcher plusieurs kilomètres pour se rendre à l'école. Durant son enfance, il travaille également aux champs avec ses parents[3].

Dans sa jeunesse, il est un « rondero », du nom des groupes d’autodéfense de paysans luttant contre le vol de bétail et la guérilla du Sentier lumineux[4].

 
Lilia Paredes, son épouse.

En 2000, il épouse Lilia Paredes Navarro (née en 1973), avec qui il est en couple depuis qu’il est jeune adulte et avec laquelle il a deux enfants. Également d'origine paysanne, elle est enseignante et membre d'une congrégation évangélique[5],[6].

Carrière professionnelle

À partir de 1995, Pedro Castillo travaille comme instituteur à Puña. Il est titulaire d'une maîtrise en psychopédagogie de l'université César Vallejo[7].

Engagement syndical

Dans sa région rurale

Alors qu'il enseigne dans l’une des régions les plus pauvres du Pérou, où ses élèves sont souvent sujets à la sous-nutrition, Pedro Castillo décide de s'engager dans la lutte syndicale pour que l'éducation en milieu rural soit mieux soutenue par les autorités[8].

Grève nationale de 2017

Il acquiert une notoriété nationale en 2017, lorsqu'il conduit une grève suivie pendant près de trois mois, avec un pic à plus de 200 000 enseignants pour obtenir une augmentation du budget de l'éducation[8]. Fragilisant le président de la République, le libéral Pedro Pablo Kuczynski, le mouvement obtient partiellement gain de cause, avec notamment des hausses de salaire[9],[10].

Ascension politique

Au sein de Pérou possible

 
Pedro Castillo en 2020.

En 2002, Pedro Castillo se présente sous les couleurs de Pérou possible (PP), parti classé au centre ou au centre gauche, pour devenir maire d’Anguía ; il est battu[11]. À partir de 2005, il est l’un des principaux militants de Pérou possible dans la région de Cajamarca, où il réside. Il reste membre du parti jusqu’à sa dissolution en 2017, à la suite de mauvais résultats électoraux[12].

Élection présidentielle de 2021

Pedro Castillo est choisi par une assemblée nationale des représentants des professeurs pour être leur candidat à l'élection présidentielle de 2021[8]. Approché par plusieurs partis, il choisit la formation de gauche radicale et d’obédience marxiste-léniniste Pérou libre (PL)[13]. Il n'est cependant pas membre du parti et assure ne pas être marxiste[14]. Comme colistiers pour la vice-présidence, il désigne Dina Boluarte et Vladimir Cerrón. Secrétaire général de Pérou libre, ce dernier est condamné en 2019 à quatre ans de prison pour corruption, une situation qui conduit à l'invalidation de sa candidature[15],[16]. Si Pedro Castillo essaie par la suite de s'en dissocier, l'influence supposée de Cerrón revient régulièrement dans le débat[17],[18].

S'exprimant moins dans les médias que ses adversaires, Pedro Castillo fait campagne pour une réforme constitutionnelle, une restructuration du système des retraites et la nationalisation de l'industrie du gaz[18],[19],[20]. Son programme s'appuie sur trois thématiques principales : la santé, l'éducation et l'agriculture, qu'il compte renforcer pour stimuler le développement du pays[21]. Il bénéficie d'une certaine image de probité puisqu'il fait partie des huit candidats (sur dix-huit) à n’être cité dans aucune affaire dans un pays où la corruption politique est importante[9],[22].

 
Bulletin de vote du second tour de l'élection présidentielle ().

À la surprise générale, il arrive en tête du premier tour, avec 18,9 % des suffrages exprimés, réalisant ses meilleurs scores dans les régions rurales et pauvres[23],[24]. Au second tour, il affronte la populiste de droite Keiko Fujimori, fille de l'ancien président autoritaire Alberto Fujimori, emprisonné pour crimes contre l'humanité et corruption. La candidature de Castillo rencontre alors l'hostilité des milieux d'affaires et de la plupart des médias péruviens[13],[25]. Alors que la monnaie nationale, le sol, tombe à un niveau historiquement bas face au dollar à quelques jours du second tour, le Financial Times indique que l'élite péruvienne s'inquiète de la perspective d'une victoire de Pedro Castillo et que les plus grandes fortunes cherchent à transférer leurs économies à l'étranger et à les convertir en dollars[26].

 
Pedro Castillo et Dina Boluarte, président et vice-présidente élus, avec Francisco Sagasti, chef de l’État sortant, et Violeta Bermúdez, présidente du Conseil des ministres sortante (Lima, ).

À l’issue de dix jours d’incertitudes, l’Organe national du processus électoral (ONPE) proclame Pedro Castillo vainqueur avec seulement 50,12 % des suffrages exprimés, soit 44 000 voix d’avance sur près de 19 millions de votants[27]. Des allégations de fraudes portées par ses adversaires de droite conduisent le Jury national électoral (JNE) à examiner les résultats. Les semaines qui suivent sont particulièrement tendues, alors que plusieurs centaines d'officiers à la retraite appellent l'armée à empêcher l'investiture de Castillo et que des manifestations anticommunistes émaillées de violence se succèdent[28] ; cependant, aucun militaire actif ne prend position[29].

Le , six semaines après le second tour et neuf jours avant l’investiture prévue du nouveau président, l’instance confirme les résultats et Keiko Fujimori reconnaît sa défaite[30]. Jorge Luis Salas Arenas, président du JNE, remet les lettres de créance à Pedro Castillo le suivant[31].

Président du Pérou

Investiture

 
Pedro Castillo, avec un masque contre la Covid-19, le jour de son investiture.

Pedro Castillo succède à Francisco Sagasti le , jour du bicentenaire de l’indépendance du Pérou. Il est le premier chef d’État péruvien sans lien avec les élites économiques et politiques du pays[32]. Dans son discours d’intronisation, il promet d’éradiquer la corruption et renouvelle son souhait de mettre en place une nouvelle Constitution[33]. Il s'engage à garder de la rémunération présidentielle uniquement l'équivalent de son salaire d'instituteur et à présenter une loi réduisant de moitié la rémunération des ministres et parlementaires[3],[34].

Premières mesures

Lors de l’entrée en fonction de Castillo, le Pérou est confronté à une importante crise économique et apparaît comme l'un des pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19. Le nouveau président devra composer avec un Congrès de la République pour lequel les élections législatives d’ ont accordé une majorité des deux tiers aux partis centristes et de droite[28].

Au lendemain de son investiture, il nomme Guido Bellido à la présidence du Conseil des ministres, un choix qui fait polémique car celui-ci n’a pas d’expérience politique, fait l’objet d’une enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme » en raison de déclarations sur le Sentier lumineux et a tenu plusieurs fois des propos homophobes et sexistes. Le même jour, un gouvernement est formé, avec comme ministre des Affaires étrangères Héctor Béjar, fondateur de la guérilla Armée de libération nationale (ELN). Ces nominations controversées ne sont pas jugées de nature à rassembler la population peu après une élection présidentielle particulièrement clivante et serrée[35],[36],[37].

Prises de position

Questions économiques et sociales

Pedro Castillo est classé à gauche ou à l'extrême gauche sur l'économie et la politique étrangère. Il tient un discours socialiste et populiste, réclamant en particulier de fortes hausses des budgets de l'éducation et de la santé. Cependant, il s'engage à défendre les intérêts des entreprises privées péruviennes[22].

Sujets sociétaux

Catholique conservateur, Pedro Castillo est considéré comme de droite sur les questions sociétales[38]. Il exprime son opposition à la légalisation de l'avortement, au mariage homosexuel, à l'euthanasie ainsi qu'à « l'approche de l'égalité des sexes » dans l’éducation[39] Il a l’habitude de citer des passages bibliques pour justifier son refus de débattre des sujets de société[40].

Il se prononce également pour le retrait du Pérou de la Convention américaine relative aux droits de l'homme afin de pouvoir rétablir la peine de mort dans le pays[41]. Durant la campagne présidentielle de 2021, il promet de gracier Antauro Humala, un militaire ethnocacériste emprisonné à la suite d'un soulèvement armé conduit en 2005 pour renverser le pouvoir en place (Andahuaylazo) et pour lequel il est reconnu coupable du meurtre de policiers (quatre policiers et deux rebelles étant tués)[42].

Il propose aux Péruviens une expérience culturelle qui serait semblable à une révolution, avec des normes de consommation devant améliorer leurs « habitudes décentes » (buenas costumbres)[43][source insuffisante].

Hostile à l'immigration, il promet en 2021 d'expulser sans délai les migrants illégaux qui commettraient des crimes au Pérou[9],[44]. Il défend l'idée que la société civile doit pouvoir s'armer et appelle à étendre le modèle de « justice à la rondera » à tout le Pérou[4],[43]. Il propose également de transformer les prisons en ateliers dans lesquels les détenus travailleraient pour assumer leur entretien[45].

Institutions

Il propose de faire élire une Assemblée constituante pour remplacer la Constitution de 1993, héritée du régime d'Alberto Fujimori, le texte étant selon lui excessivement favorable à l'économie de marché[9],[46]. Il indique qu'il dissoudra la Cour constitutionnelle si celle-ci s’oppose à son projet de changement de Constitution[44].

Politique étrangère

 
Pedro Castillo rencontrant le président de la République du Chili, Sebastián Piñera, le jour de son investiture à la tête du Pérou.

Les analystes comparent parfois Pedro Castillo à Evo Morales, ancien président de la Bolivie[47]. Il considère que le régime dirigé par Nicolás Maduro au Venezuela constitue un gouvernement démocratique et non une dictature, et estime qu'il revient aux Vénézuéliens eux-mêmes de résoudre les problèmes de leur pays, sans ingérence étrangère ; ce soutien au régime de Maduro est minoritaire au sein de la gauche péruvienne[9],[48].

Relations avec le Movadef

Pendant la grève des enseignants de 2017, il est accusé par le ministre de l'Intérieur Carlos Basombrio d'être lié au Movadef (Mouvement pour l'amnistie et les droits fondamentaux), généralement considéré comme la branche politique du Sentier lumineux et comme terroriste par le gouvernement péruvien[49],[50]. Il participe en 2020 à des réunions virtuelles avec des membres de l'organisation pour évoquer son expérience syndicale[51]. Lui-même dément cependant avoir des liens avec le Movadef et indique avoir appartenu à une ronde paysanne visant à empêcher les incursions de la guérilla dans les villages[38],[46].

Une fois élu président, Pedro Castillo nomme à la présidence du Conseil Guido Bellido, qui a tenu des propos élogieux sur des membres du Sentier lumineux[35].

Voir aussi

Notes et références

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  4. a et b Pablo Stefanoni, « Qui a peur de Pedro Castillo ? », sur alencontre.org, (consulté le ).
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Articles connexes

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