« Sous les jupes des filles (film) » : différence entre les versions

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{{En-tête label|AdQ|année=2018}}
{{Voir homonymes|Sous les jupes des filles}}
{{Infobox Cinéma (film)
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| alternative = Visage d'une femme aux cheveux bruns et longs, habillée en rouge, posant avec un léger sourire devant un fond bleu clair.
| réalisation = [[Audrey Dana]]
| scénario = [[Audrey Dana]]<br />[[Murielle Magellan]]<br />[[Raphaëlle Valbrune-Desplechin|Raphaëlle Desplechin]]
| musique = [[Imany]]
| acteur = [[Vanessa Paradis]]<br />[[Isabelle Adjani]]<br />[[Laetitia Casta]]<br />[[Sylvie Testud]]<br />[[Marina Hands]]<br />[[Alice Belaïdi]]<br />[[Géraldine Nakache]]<br />[[Julie Ferrier]]<br /> [[Audrey Fleurot]]<br />[[Alice Taglioni]]<br />[[Audrey Dana]]
| production = [[Fidélité Films]]
| pays = {{France}}
| genre = [[comédieComédie dramatique]]
| durée = 116 minutes
| année de sortie = 2014
}}
 
'''''Sous les jupes des filles''''' est un [[Cinémacinéma français|film français]] réalisé par [[Audrey Dana]], sorti en [[2014 au cinéma|2014]].
 
Ce [[film choral]] raconte les tribulations de onze femmes à Paris, le temps du [[Cycle menstruel|cycle hormonal]] de l'une d'elles. Le projet est né du constat que les comédies proposent peu de rôles aux femmes, hormis des personnages de [[faire-valoir]], et de la volonté de proposer un film mettant en avant les femmes et donnant une autre image de la féminité, variée et sans [[tabou]]. Pour préparer ce film, Audrey Dana, qui réalise alors son premier long métrage, a d'abord interrogé de nombreuses femmes et fait participer ses interprètes à la construction de ses personnages. L'un des rôles principaux est interprété par la réalisatrice même, qui fait notamment appel à [[Vanessa Paradis]], [[Isabelle Adjani]], [[Laetitia Casta]] et [[Sylvie Testud]] pour les autres personnages.
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* Langues originales : [[français]] et quelques répliques en [[anglais]] et [[japonais]]<ref group="n">L'anglais est utilisé dans les dialogues entre Fanny et James Gordon ; le japonais est parlé par Rose lorsqu'elle reçoit l'appel d'un client.</ref>
* Genre : [[comédie dramatique]]
* Format : couleurscouleur - [[Format d'image|2,35:1]]
* Durée : 116 minutes
* Dates de sortie :
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* Raphaël Aouizerate : un des enfants d'Ysis et Pierre
* Clara Joly : la fille aînée de Lili
* LilyLilly-Rose Debos : la fille cadette de Lili
* Mathilde Perruchot : la fille d'Inès et Jacques
* Lucca Coulon-Dana : le fils d'Inès et Jacques
* [[Laure Calamy]] : Cathy Bento, l'amie d'enfance de Rose
* [[Rodolphe Dana]] : le médecin des assurances
* [[Marion Cotillard#Enfance et formation|Jean-Claude Cotillard]] : le procureur
* [[François Bureloup]] : le [[Oncologie|cancérologue]]
* Benjamin Garnier : Tom, le mec de Sam
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Le film est produit par Fidélité Films<ref name="Screendaily"/>, dont les producteurs [[Olivier Delbosc]] et [[Marc Missonnier]] sont alors considérés alors par ''[[Télérama]]'' parmi le {{Citation|Top 50}} de ceux qui {{Citation|ont le pouvoir et le talent de lever de l'argent, faire naître des films, les rendre populaires}}<ref name="Les50"/>. Un pré-[[financement participatif]] est également réalisé sur [[Ulule]] où le film obtient {{unité|326|préventes}}<ref name="Ulule"/>. Au total, le film a bénéficié d'un budget d'environ 6,8 millions d'[[euro]]s<ref name="Jpbox"/>.
 
=== Choix dedes la distributioninterprètes ===
[[Audrey Dana]] parle assez rapidement de son projet à [[Géraldine Nakache]]. Cette dernière est d'abord réticente car elle se dit qu'elle n'a {{Citation|pas vraiment l’âme d’une [[les Chiennes de garde|Chienne de garde]]}} mais ultérieurement convaincue par l'{{Citation|énorme travail de recherche, en interrogeant des femmes en amont}}<ref name="AlloSecrets"/>. Elle contacte aussi [[Sylvie Testud]] au début de ses recherches et lui confie que l'actrice fait {{Citation|partie selon elle des femmes représentatives de cette féminité}}<ref name="AlloSecrets"/>. Audrey Dana évoque également ses intentions de faire un film différent sur les femmes lorsqu'elle retrouve [[Alice Taglioni]], qu'elle connaît déjà, lors d'un festival<ref name="AlloSecrets"/>. Celle-ci est d'abord prévue pour le rôle de Fanny, mais elle a finalement un peu peur de ce rôle<ref name="Entretien"/>. C'est alors [[Olivier Delbosc]] qui suggère [[Julie Ferrier]] pour ce personnage<ref name="Entretien"/>. Dana lui fait donc part de son envie de lui proposer un rôle dans un film qu'elle développe mais ne lui révèle le contenu de son projet qu'un an plus tard<ref name="AlloSecrets"/>. Avant qu'il ne soit réattribué à Alice Taglioni, le rôle de Marie est proposé à [[Virginie Efira]], mais Audrey Dana change d'avis à cause d'{{Citation|affaires privées}}, Efira entretenant alors une relation sérieuse avec [[Mabrouk El Mechri]], ancien compagnon de Dana, qui vivait encore leur séparation comme {{Citation|une rupture terriblement douloureuse}} et considérait d'ailleurs son projet de film comme {{Citation|une branche à laquelle [elle s'est] raccrochée et qui [lui] a évité de sombrer}}<ref name="Efira"/>.
 
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==== Ailleurs dans le monde ====
En [[Belgique]], [[Nicolas Crousse]], dans ''[[Le Soir]]'', considère que le film est {{Citation|inégal, parfois fourre-tout, bruyant, très énervant [mais] aussi parfois généreux, drôle, qui fait un bel arrêt sur images sur la société des femmes d’aujourd’hui}}<ref name="Crousse"/>. Le qualifiant de {{Citation|portrait puzzle découpé en onze pièces}}, il souligne que c'était une {{Citation|entreprise à risques multiples}} qui {{Citation|aurait pu verser dans la seule [[misandrie]] militante, sans recul, sans second degré}} ou encore proposer un {{Citation|humour aussi lisse que très vite insupportable}}<ref name="Crousse"/>. Selon lui, {{Citation|il faut reconnaître qu’il se passe quelque chose}} et que {{Citation|certains portraits sont bien tapés}}, citant les personnages d'Agathe et Inès<ref name="Crousse"/>. Hubert HeyrendHeyrendt est bien plus sévère pour ''[[La Libre Belgique]]'', estimant qu'Audrey Dana {{Citation|n'aime visiblement pas les femmes}} et qu'{{Citation|elle en dresse en tout cas un portrait radicalement sexiste}}<ref name="Heyrend"/>. La rédaction de la [[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]] parle de {{Citation|jeu de massacre}}, qui aurait pu {{Citation|être amusant s'il était bien écrit et/ou bien réalisé}}, et de {{Citation|mauvaise [[sitcom]]}} à la {{Citation|vulgarité [...] terrifiante}} qui se place alors comme {{Citation|un des grands [[Navet (film)|navets]] de 2014}}<ref name="rtbf"/>.
 
Au [[Québec]], pour ''[[La Presse (Montréal)|La Presse]]'', Silvia Galipeau fait remarquer que {{Citation|ce ''[[Sex and the City]]'' version parisienne promettait}} mais qu'{{Citation|au lieu du destin coquin de femmes libérées et fières de l'être}}, le film déçoit car il est {{Citation|surtout archistéréotypé}} et {{Citation|se termine dans le plus grandiose cliché}}<ref name="Galipeau"/>. Elle admet que l'ensemble est comique {{Citation|quoique parfois vulgaire}} mais note que {{Citation|les répliques les plus cinglantes du film sont précisément celles de la bande-annonce}}<ref name="Galipeau"/>. Si elle salue certaines actrices, elle juge que {{Citation|la plupart des personnages sont toutefois beaucoup trop clownesques}}<ref name="Galipeau"/>. Charles-Henri Ramond, dans la revue ''[[Séquences (revue)|Séquences]]'', précise d'abord qu'il est difficile de {{Citation|reprocher à Audrey Dana d’avoir joué d’audace pour tenter de dresser un portrait des multiples facettes de la femme française moderne et de ses relations avec les hommes}} mais estime que le film est un {{Citation|hallucinant enchevêtrement de sordide, d’humour sous la ceinture et de parties de fesse mal filmées}} et {{Citation|s’avère d’une rare vulgarité et d’une invraisemblable timidité}}<ref name="Ramond"/>. Il remarque que les {{Citation|rares moments justes n’allègent pas le fardeau}} d'un premier film qui n'est {{Citation|rien d’autre qu’une comédie de boulevard ridicule et racoleuse}}<ref name="Ramond"/>. Il conclut que ce {{Citation|ratage}} est d'autant plus décevant qu'{{Citation|un peu plus d’humilité et de délicatesse}} aurait permis aux scénaristes de proposer {{Citation|une chronique sociale aux valeurs tangibles}}<ref name="Ramond"/>.
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D'autres déclarations d'actrices n'ont pas été commentées par Kopiejwski. [[Sylvie Testud]] ne rejette pas explicitement le qualificatif de féministe mais considère seulement que le film n'a {{Citation|pas besoin de rentrer dans la revendication}}<ref name="Allo-féministe"/>. [[Julie Ferrier]] apporte quant à elle son interprétation de l'expression {{Citation|film pour les femmes}} : selon elle, le mot « pour » ne doit pas être pris comme signifiant {{Citation|destiné à tel ou tel sexe}} mais plutôt comme {{Citation|en hommage à}}<ref name="Allo-féministe"/>. De son côté, [[Laetitia Casta]] note qu'il y a {{Citation|de l'autodérision sur les femmes}}, ce qui, selon elle, peut plaire aux hommes<ref name="Allo-féministe"/>. Enfin, [[Marina Hands]] souligne qu'{{Citation|il ne faudrait pas que ce soit un événement de faire un film de femmes aujourd'hui}} et que, même si c'est rare, {{Citation|ce n'est pas une opération coup de poing}}<ref name="Allo-féministe"/>.
 
Il a également été reproché au film d'être insuffisamment ou imparfaitement féministe malgré les thématiques abordées. Dans ''[[Le Monde]]'', Sandrine Marques regrette que le film soit plus [[Béhaviorisme|béhavioriste]] que féministe<ref name="Marques"/>. Elle compare le film avec la série télévisée ''[[Girls (série télévisée)|Girls]]'', {{Citation|qui affiche les mêmes ambitions}}, considérant qu'Audrey Dana {{Citation|n'a pas l'acuité d'une Lena Dunham, la créatrice de la série, ni son inquiétude}}<ref name="Marques"/>. Le film a été aussi accusé de véhiculer certains stéréotypes<ref name="Foubert"/>{{,}}<ref name="Schaller"/>{{,}}<ref name="Cinépolitique"/>. Sur le site ''Le cinéma est politique'', Julie Gasnier critique notamment l'influence des [[hormone]]s sur le caractère et le comportement des personnages féminins, qui constituent une vision {{Citation|misogyne et totalement invalidée par les études scientifiques}} qui est d'ailleurs un {{Citation|argument phare du discours [[Essentialisme|essentialiste]] qui prétend que si les hommes et les femmes sont fondamentalement différents (et donc n’ont pas les mêmes compétences, et par extension ne méritent pas les mêmes droits…)}}<ref name="Cinépolitique"/>. Alors que l'auteur note que certains thèmes sont foncièrement féministes, le film {{Citation|les fait finalement passer au second plan et sans jamais remettre en cause le [[Patriarcat (sociologie)|système patriarcal]]}} et paraît même valider les discours [[Masculinisme (idéologie)|masculinistes]] lorsque le personnage de Sam {{Citation|plaint ces pauvres hommes à qui on demande à la fois d’être des pères et des amants, de faire le ménage et d’être virils}}<ref name="Cinépolitique"/>. Gasnier considère en outre que les cibles du film sont avant tout les {{Citation|femmes blanches, hétérosexuelles et aisées}}<ref name="Cinépolitique"/>. Dans ''[[Les Inrockuptibles]]'', Romain Blondeau critique aussi l'aspect {{Citation|[[Conservatisme sociétal|conservateur]]}} du film, considérant que ses provocations n'empêchent pas {{Citation|un rétablissement faux cul de l'ordre conjugal classique et [[Hétérosexisme|hétéronormé]]}}<ref name="Blondeau"/>. Le Québécois Charles-Henri Ramond, dans la revue ''[[Séquences (revue)|Séquences]]'', regrette aussi la maladresse de cette {{Citation|finale ultra caricaturale qui remet la femme bien gentiment dans un foyer qu’elle n’aurait jamais d[û] quitter}}<ref name="Ramond"/>. De son côté, Nathalie Chifflet, dans ''[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]]'', estime en revanche que le {{Citation|public masculin [...] risque de se sentir bien seul, et un peu perdu}} et se demande si ''Sous les jupes des filles'' n'est pas fait avant tout {{Citation|pour les filles féministes}}<ref name="Chifflet"/>.
 
Environ un an après la sortie du film, Audrey Dana revient sur ces critiques, avouant qu'elle s'était préparée à en affronter sur la qualité du film mais qu'elle avait été surprise que {{Citation|le film a[it] été attaqué pour ce qu'il avait de féminin}}<ref name="Causette56"/>. Au sujet des déclarations des actrices, elle explique qu'elles avaient probablement répondu aux questions en disant que le film n'était pas féministe {{Citation|simplement parce que ce n'est pas l'étiquette}} qu'elle-même avait utilisée lors du tournage<ref name="Causette56"/>. Elle précise aussi que la réalisation de ce film lui a fait prendre {{Citation|conscience des progrès qu'il reste à accomplir}} et lui a permis de s'identifier elle-même comme féministe<ref name="Causette56"/>. Lorsque la journaliste de ''[[Causette]]'' fait remarquer que son film avait été comparé avec ''[[Les Gazelles]]'' seulement parce que les deux étaient dirigés par des réalisatrices et que la distribution était avant tout féminine, Audrey Dana confirme que {{Citation|c'était une manière de dire : vous, les femmes, vous avez le droit de réaliser des films, mais on va vous comparer}}<ref name="Causette56"/>. Dans une autre interview, elle déclare son aversion pour les {{Citation|étiquettes}} et se dit {{Citation|évidemment [...] féministe}} tout en affirmant qu'elle n'est {{Citation|pas plus pour les femmes que pour la planète ou contre l'industrie agro-alimentaire ou les ravages des téléphones portables}}<ref name="Ramoné"/>. En évoquant alors son projet de deuxième long métrage, ''[[Si j'étais un homme (film)|Si j'étais un homme]]'', elle parle néanmoins d'un {{Citation|film profondément féministe dans le sens joyeux du terme, et aussi une invitation à se réconcilier avec les hommes}}<ref name="Ramoné"/>.
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=== Liens externes ===
{{Autres projets|wikiquote=Sous les jupes des filles|wikiquote titre=Sous les jupes des filles}}
* {{Bases}}
* [http://www.myskreen.com/film-souslesjupesdesfilles/ Chaîne officielle du film] sur Myskreen
{{Liens}}
 
=== Notes et références ===
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}}
 
{{Portail|cinéma français|années 2010|humour|femmes|LGBTsociété|arts|sexualité|ParisLGBT|années 2010Paris}}
 
{{Article de qualité|oldid=147772688|date=7 mai 2018}}
 
[[Catégorie:Œuvre dont le titre fait référence à une chanson]]
[[Catégorie:Film français sorti en 2014]]
[[Catégorie:Comédie dramatique française]]
[[Catégorie:Film choral français]]
[[Catégorie:Premier long métrage]]
[[Catégorie:Film traitant des fantasmes]]
[[Catégorie:Film sur l'infidélité conjugale]]
[[Catégorie:Lesbianisme au cinéma]]
[[Catégorie:LGBT au cinéma en France]]
[[Catégorie:Film féministe]]
[[Catégorie:Film seen déroulant à Parisfrançais]]
[[Catégorie:Film produit par Marc Missonnier]]
[[Catégorie:Film produit par Olivier Delbosc]]
[[Catégorie:Film tourné à Paris]]
[[Catégorie:Film tourné en 2013]]
[[Catégorie:LGBTFilm ause cinémadéroulant enà FranceParis]]
[[Catégorie:Film sur l'infidélité conjugale]]
[[Catégorie:Film traitantsur desles fantasmes]]
[[Catégorie:Premier long métrage sorti en 2014]]
[[Catégorie:Film français sur le lesbianisme]]
[[Catégorie:Projet Ulule]]
[[Catégorie:FilmŒuvre endont françaisle titre fait référence à une chanson]]