« Union des droites (groupe parlementaire) » : différence entre les versions

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Pour les [[Élections législatives françaises de 1885|élections législatives de 1885]], la droite se mobilise activement dans l'Union conservatrice. Les royalistes y étant majoritaire face aux bonapartistes, divisés entre [[Napoléon-Jérôme Bonaparte]] et [[Victor Napoléon]]. Leur campagne est surtout axée sur la critique du bilan républicain et sur l'appel à l'union, mais elle ne parle alors pas de ce qu’il faudrait à la place. Dans le même temps, le cardinal d'Alger, [[Charles Lavigerie]], publie en août un appel à des candidatures catholiques [[Charles Lavigerie|ralliés]] à la République. Mais cet appel est ignoré par les conservateurs malgré l'appui silencieux du Vatican. [[Albert de Mun]] créé un parti catholique mais celui-ci demeure invisible. Les accords de confection des listes conservatrices sont à la faveur des royalistes, mais seules neuf candidats sont uniquement royalistes et deux sont bonapartistes. Il est important de noter que les candidats ne se revendiquent pas tous d'une étiquette autre que conservatrice. Leur objectif est d'atteindre les 200 élus{{Sfn|Origine populisme||p=142}}. La droite l'emporte dans 27 départements et obtient 202 députés dont 176 au premier tour. Ce progrès n'est cependant qu'un retour à la normal et la mise en ballotage n'est due dans la plupart des cas qu'à la division des républicains. En réalité, la droite est bien battue dès le premier tour puisqu'elle ne peut ensuite pas compter sur de réserve de voix. Ce résultat créé cependant un mouvement de panique chez les républicains pour le second tour{{Sfn|Origine populisme||p=149}}. Les royalistes, quand à eux, sont optimistes, à l'inverse des bonapartistes qui ne progressent que peu. L’union profite donc surtout aux royalistes qui en profitent pour commencer à éliminer leur allié. Les deux groupes : la Droite royalistes et l'Appel au peuple, restent actifs comme sous-groupe au sein de l'Union des droites, qui est boudé par un quart des conservateurs{{Sfn|Origine populisme||p=155}}.
 
Après les élections de 1889, le choix d'un groupe unique de la droite est débattu, notamment par [[Eugène Jolibois]], qui souhaite créer un groupe dissident pour permettre l'indépendance des députés. Il s'agit aussi d'un questionnement de positionnement, entre l'intransigeance et la modération. La modération est notamment soutenue par [[Jacques Piou]] et [[Jean Hély d'Oissel]], qui refusent notamment la proposition de [[Charles-Émile Freppel]] de renommer le groupe en « la Droite » ou « la Droite conservatrice »<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Journal des débats politiques et littéraires |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k464864d |site=Gallica |date=1889-11-14 |consulté le=2022-07-27}}</ref>.
 
Le [[Ralliement (catholicisme en France)|Ralliement]] d'une partie des conservateurs à la République à partir de 1893, au sein de la [[Droite républicaine]], provoque la fin définitive de l'Union des droites<ref>Jacques Gadille, « Le catholicisme français au tournant du XXe siècle », ''Revue d'histoire de l'église de France'', 1969, {{numéro}}155 ([http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1969_num_55_155_1821_t1_0350_0000_2 lire en ligne]).</ref>.
 
Un nouveau rassemblement des députés [[Royalisme|royalistes]] a lieu de 1910 à 1919, au sein du [[groupe des droites]].