Villenave-d'Ornon
Villenave-d'Ornon (Vilanava d'Ornon en gascon) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Aquitaine).
Villenave-d'Ornon | |
Blason |
Villenave-d'Ornon |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Bordeaux |
Intercommunalité | Communauté urbaine de Bordeaux |
Maire Mandat |
Patrick Pujol 2008-2014 |
Code postal | 33140 |
Code commune | 33550 |
Démographie | |
Gentilé | Villenavais |
Population municipale |
31 027 hab. (2014) |
Densité | 1 459 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 46′ 50″ nord, 0° 33′ 57″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 41 m |
Superficie | 21,26 km2 |
Élections | |
Départementales | Villenave-d'Ornon (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villenavedornon.fr |
modifier |
Ses habitants sont appelés les Villenavais[1].
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Bordeaux et plus précisément dans son unité urbaine au sud de Bordeaux sur la Garonne
Communes limitrophes
Latresne et Camblanès-et-Meynac sont sur la rive droite de la Garonne.
Transports
Par le train : gare de Villenave-d'Ornon ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville
Par la route : autoroute A62, rocade, Tram et bus de la CUB, Transports en commun de Bordeaux
VCub, un système de vélos en libre-service mis en place en février 2010.
Transports en commun
Réseau TBC (Tram et bus de la CUB)
- Réseau -Bus-
À partir du 22 février 2010
Liane | 5 | Villenave d'Ornon-Piscine Chambéry ⇔ Eysines-Centre ou Le Taillan-Médoc-La Boétie | |
Liane | 15 | Villenave d'Ornon-Bourg ou Pont de la Maye ⇔ Parc des Expositions ou Brandenburg | |
Corol | 34 | Mérignac-Cité des Pins ⇔ Bègles-Rives d'Arcins | |
Corol | 36 | Gare de Pessac ⇔ Bègles Terres Neuves | |
Ligne | 87 | Pessac Centre ⇔ Villenave d'Ornon-Piscine Chambéry | |
Ligne | 88 | Bègles-Aléxis Labro ⇔ Villenave d'Ornon-Courréjean | |
Ligne | 89 | Bègles-Aléxis Labro ⇔ Cadaujac-Le Bouscaut |
- Réseau -Tramway-
Le réseau de transports en commun devrait être complété courant 2016 par une extension de la ligne C de tramway allant d'abord jusqu'au quartier Terres Sud de Bègles, puis jusqu'au quartier Pont-de-la-Maye de Villenave-d'Ornon[2].
Réseau -Trans Gironde-
502 | Peixotto ⇔ La Brède-La Sauque |
503 | Peixotto⇔ Saint-Symphorien-Place Michelet |
504 | Peixotto⇔ Hostens-Village Vacances |
Histoire
Préhistoire et antiquité
Des vestiges mégalithiques témoignent d'une présence humaine sur le territoire communal, il y a 5 000 ans. Il s'agit d'un groupe de cinq sépultures, uniques en Gironde, constituées de pierres de poudingues, érigées environ 3 000 ans avant J.-C. Ce site surplombe l'Eau Blanche, une rivière qui prend sa source dans les landes girondines à Léognan pour se jeter dans la Garonne.
Le site a été aménagé pour les promeneurs, chemin de Couhins, au sud de la ville.
Un aqueduc gallo-romain, datant du premier siècle partait du lieu-dit Carbonnieux à Villenave d'Ornon. II passait ensuite au lieu-dit Sarcignan où des vestiges de l’édifice ont été découverts en 1973. L'édifice continuait par le lieu-dit Madère, pour venir alimenter en eau la cité romaine Burdigala (aujourd’hui Bordeaux).
Du Moyen Âge à la guerre de Cent ans...
Au XIe siècle une église est bâtie, peut-être sur un monument antique. La paroisse Saint-Martin se développe alors autour de cette église. Elle est située sur les anciennes terres du comte d'Ornon, seigneur fidèle au roi d'Angleterre, Duc d'Aquitaine. L'origine du nom de Villenave d'Ornon provient de cette époque. Villenave est la version en gascon du mot Villeneuve, c'est-à-dire ville nouvelle. Elle fut créée par le comte d'Ornon dont la forteresse fut bâtie au lieu-dit Ornon, sur la paroisse de Gradignan, dont quelques ruines sont encore visibles de nos jours.
En 1274, un certain Guillaume Bernard est fait chevalier par Edouard Ier, Roi d'Angleterre. II s'engage à protéger de ses armes le sud de Bordeaux. Le comté d'Ornon englobait alors les paroisses de Talence, Gradignan, Léognan, Canéjan, Cestas, Villenave, une partie de Bègles et de Martillac. Cette famille jouissait d'une grande influence puisqu'elle possédait des terres et seigneuries d'Audenge à Blaye. La dernière Dame d'0rnon, Marie, dut céder ses terres et droits au roi d'Angleterre entre 1390 et 1399. À cette date, Henri IV d'Angleterre fit don du Comté à Jean de Beaufort, Marquis de Corset, qui le vendit alors à Henri Bowet, évêque de Bath, puis archevêque d'York. La guerre de Cent Ans fait des ravages, quand en 1405, le comté et sa forteresse sont dévastés par les troupes du comte d'Armagnac, lieutenant du roi de France. Ce coup fut fatal à la relative indépendance du comté qui est vendu en 1409 aux maires et jurats de Bordeaux.
Époque moderne
À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Villenave-d'Ornon forme la commune de Villenave-d'Ornon. Une partie de la commune de Camblanes-et-Meynac est réunie à la commune de Villenave-d'Ornon[3].
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, plusieurs quartiers s'agrandissent : Pont-de-la-Maye, Pont-de-Langon, Hourcade et Sarcignan. L'omnibus relie Villenave à Bordeaux et le chemin de fer passe en 1848 pour rejoindre Langon. Une politique de construction de bâtiments publics s'urbanise : l'école du Bourg (1885), la mairie (inaugurée en 1877), l'école du Pont-de-la-Maye (1882) et la poste du Bourg (1885).
Deux visites présidentielles honorent la commune : en 1888 le Président Sadi Carnot arrive par bateau et en 1910, le Président Armand Fallières visite la colonie Saint-Louis (orphelins, actuel Le Prado). En 1890, la commune est partagée en trois quartiers : Pont-de-la-Maye, le Bourg et Courréjan. En 1902 le tramway remplace l'omnibus et en 1911 la commune s'électrifie. D'autres quartiers se forment dans les années 1920 : Chambéry, la Générale, Rouquette, Madère... La population a quadruplé entre 1794 et 1936, passant de 1 604 à 6 000 habitants.
La ville fut libérée le . Cet évènement est commémoré chaque année sur les monuments aux morts de la ville.
En 1949, 25 jeunes artilleurs du 33e Régiment d’Artillerie de Châtellerault et 57 civils sont happés par le feu ; on nomme désormais l'événement « l'incendie du siècle » dans la région. Parmi les jeunes appelés qui périssent dans les flammes, onze ne peuvent être identifiés et reposent dans un caveau commun au cimetière Saint-Bris. Parmi les victimes, cinq Villenavais meurent en essayant d’empêcher la progression des flammes :
- Jean-Louis Lovat, âgé de 20 ans, appelé au 3e RPIMA de Poitiers ;
- Paul André Noubel, âgé de 20 ans, appelé au 33e RA ;
- Edgar-Jean Glady, manœuvre de 20 ans ;
- Jean-Louis Dubergier, manœuvre de 23 ans ;
- René Voisin, boulanger âgé de 50 ans.
En leur mémoire, cinq rues de Villenave-d’Ornon portent leur nom.
En 1954, la commune compte 10 000 habitants, 21 500 en 1968 et près de 30 000 aujourd'hui (30 347 exactement). Dans les années 60, des usines et des entreprises s'installent dans les quartiers d'Hourcade, Courréjan, Chanteloiseau. Chambéry s'étoffe en zone résidentielle avec des petits commerces. La mairie déménage au Pont-de-la-Maye (actuelle C.P.A.M.), puis dans le domaine Canteloup, un château datant de 1777.
Club de foot
Villenave d'Ornon a un club de foot évoluant en CFA2 (5° division) au stade Alain Roche : Jeunesse villenavaise.
Héraldique
Les armes de Villenave-d'Ornon se blasonnent ainsi : D'or à la tour de sable, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or, à la champagne d'azur chargée d'un croissant d'argent. |
Conseil municipaux
Il existe le C.M.J. (conseil municipal des jeunes) et le C.M.A. (conseil municipal des adolescents).
Ces deux conseils se réunissent et cherchent des projets pour améliorer leur ville, en pleine croissance.
Administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 31 027 habitants, en évolution de 8,99 % par rapport à 2009 (Gironde : 5,99 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Vie locale
En 2010, la commune de Villenave-d'Ornon a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[8].
Éducation
La commune dispose de neuf écoles maternelles, huit écoles primaires, deux collèges et un lycée agricole[9].
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin du XIe siècle classé au titre des monuments historiques en 1920[10]
- Château de Sallegourde inscrit au titre des monuments historiques en 2002[11]
- Dolmens
- Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV)[12]’[13] : ouvert en 2008, il regroupe des équipes de recherche, de formation et de valorisation de l'université de Bordeaux et de l'INRA, spécialisés dans la filière viticole. Les enseignements des 80 professeurs et maitres de conférences sont suivis par plus de 300 étudiants. 16 diplômes sanctionnent les différentes formations. L'institut s'étend sur 11 000 m2 dont 8 000 sont consacrés à la recherche. Il s'inscrit dans le projet de pôle de compétitivité « Inno'vin » de la région bordelaise.
-
L'église Saint-Martin
-
Le château de Sallegourde
-
L'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin
Personnalités liées à la commune
- Joseph Coran né le 26 février 1891 à Villenave d'Ornon et décédé le 15 juillet 1958 à Dax, célèbre écarteur landais, surnommé le « roi de l'arène ».
- Philippe Destribats (1955-2012)|1955}}, joueur français de rugby à XV décédé à Villenave d'Ornon.
- Anthony Lespes, ingénieur et philosophe français.
- Vu Quang Phi-Vu, biologiste d'origine vietnamienne, né à Villenave-d'Ornon en 1932.
- Lyse Ruchat, miss Aquitaine 2006, quatrième dauphine de miss France 2007.
Jumelages
Au 12 avril 2013, la commune entretient des accords de coopération[14] avec :
- Seeheim-Jugenheim (Allemagne) depuis 1982
- Torres Vedras (Portugal) depuis 1993
- Bridgend (Pays de Galles) depuis 1994
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 12 avril 2013.
- Projet d'extension de la ligne C sur le site de la Communauté urbaine de Bordeaux, consulté le 31 décembre 2011
- Historique des communes, p. 68, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 12 avril 2013.
- Commune de Villenave-d'Ornon sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 12 avril 2013.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 17/12/2009.
- [PDF]Les établissements scolaires de la commune, sur le site officiel.
- « Classement MH de l'église Saint-Martin », notice no PA00083863, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Inscription MH du château de Sallegourde », notice no PA33000064, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Site de l'ISVV
- « L'ISVV Bordeaux-Aquitaine est né », L'Aquitaine, no 33, , p. 24 (ISSN 1634-2917, lire en ligne)
- « Jumelage(s) de Villenave-d'Ornon », sur l'atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures du Ministère des Affaires étrangères (consulté le )