Metaleurop était un groupe français spécialisé dans la production, la transformation et la valorisation des métaux non ferreux tels que le zinc, le plomb ou les métaux spéciaux (indium, etc.). Le groupe est issu de la fusion en 1988 des activités dans le zinc et le plomb de Imétal (initialement issu de la société Peñarroya) et de la branche des métaux non ferreux du groupe Preussag. Les principaux sites de production sont en France, en Belgique et en Allemagne. L'actionnaire principal est le groupe suisse de négoce de matières premières Glencore.

Metaleurop
Création 1988
Disparition 2007
Siège social Trappes
Drapeau de la France France

Société précédente Imétal
Société suivante Recylex

L'affaire de la liquidation de Metaleurop Nord

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Metaleurop s'est fait connaître lors de la liquidation en mars 2003 de sa filiale Metaleurop Nord, qui exploitait une fonderie à Noyelles-Godault. Une longue polémique entoura le licenciement des 830 salariés, et l'abandon d'un site considéré comme le plus pollué de France.

La filiale du Nord de la France était alors au bord de la faillite, malgré les ressources du premier actionnaire (Glencore) de sa maison mère. La raison invoquée par Metaleurop : des cours des métaux au plus bas depuis des années, des pertes répétées et importantes de sa filiale et une situation financière également critique pour la maison mère. Après l'arrêt du financement de sa filiale par Metaleurop, Metaleurop Nord a été placée en redressement judiciaire en novembre 2002. Pour les salariés employés sur le site, les dépenses ont volontairement explosé afin de couler l'entreprise et ainsi pouvoir délocaliser son activité plus facilement : des matériaux et outils inutiles auraient été achetés en grande quantité ; les canalisations, essentielles à l'exploitation du cœur de métier de l'entreprise, n'auraient plus été entretenues. En , Metaleurop Nord est mise en liquidation judiciaire et en novembre de la même année Metaleurop SA est mise en redressement judiciaire.

Parallèlement, une action en justice des liquidateurs et du comité d'entreprise de Metaleurop Nord aboutit à ce que la cour d'appel de Douai étende la liquidation de la filiale à sa maison-mère, dans un arrêt du . La cour a en effet considéré que Metaleurop Nord n'était pas indépendant de Metaleurop. Le , le tribunal de grande instance de Béthune attribue la reprise de Metaleurop SA à trois groupes industriels. Mais le , l'arrêt de la cour d'appel de Douai est cassé. La procédure de reprise est donc caduque. L'affaire parvient devant la cour d'appel de Paris qui déboute les liquidateurs et le comité d'entreprise, le .

Autour d'une nouvelle équipe de direction, Metaleurop SA met en œuvre un plan de continuation déposé auprès du tribunal de commerce de Paris. Le , le groupe est de nouveau coté à la Bourse de Paris, après deux ans de suspension.

Films documentaires sur la fermeture de Metaleurop Nord

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Plusieurs films/documentaires, dont Le Conflit Metaleurop de Stéhane Czubek et Gilles Lallement, qui ont cherché à faire comprendre ce qu'ont vécu les 830 salariés de Métaleurop-Nord, lorsqu'ils ont appris le que leur usine, la plus importante fonderie de plomb et de zinc d'Europe, fermait, sans plan social, sans indemnité de licenciement prévus, ce qui a déclenché l'occupation de l'usine et la prise de conscience de l'existence de graves séquelles environnementales.

Liste des films documentaires :

Voir aussi

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Bibliographie

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Article connexe

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Lien externe

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