Place Neuve (Genève)

place de Genève, Suisse

La Place Neuve est l'une des principales places de la Ville de Genève (Suisse). Depuis 1988[1], celle-ci porte officiellement le nom de Place de Neuve[2],[3], dérivant de son appellation d'origine : "Place de la Porte Neuve"[4].

Place de Neuve
Image illustrative de l’article Place Neuve (Genève)
La place, avec le Grand Théâtre et la statue équestre du général Dufour.
Situation
Coordonnées 46° 12′ 03,41″ nord, 6° 08′ 36,51″ est
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Genève Genève
Ville Blason de Genève Genève
Quartier(s) Genève-Cité
Morphologie
Type Place
Histoire
Monuments Statue équestre du général Dufour
Musée Rath
Grand Théâtre
Conservatoire de musique de Genève
Parc des Bastions
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Place de Neuve
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
(Voir situation sur carte : canton de Genève)
Place de Neuve
Panorama de la place Neuve avec le Conservatoire de musique, le Grand Théâtre, le musée Rath et le portail du parc des Bastions dominés par les maisons de la rue des Granges

Porte Neuve

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La porte Neuve vers 1825 (au centre), à sa gauche le Musée Rath, à sa droite le Théâtre de Neuve

La place actuelle est aménagée au-delà des anciens remparts de la vieille-ville à l'emplacement de l'une des portes de la cité médiévale : la porte de Neuve, ou porte Neuve. Cette porte a été érigée en 1564, afin de mieux protéger la ville. On a alors supprimé les portes de la Corraterie, de Saint-Léger et de Saint-Antoine, qui ont été remplacées par cette porte Neuve[5]. Elle est entrée dans l'histoire de Genève dans la nuit de l'Escalade en 1602 avec les mésaventures du pétardier Picot. En 1740, la porte est déplacée en direction du Rhône, le nouveau bâtiment est monumental et précédé d'un pont-levis. Ce bâtiment a abrité durant un temps les bureaux du général Guillaume-Henri Dufour. Il est définitivement démoli en 1853[6],[7],[8] (à son emplacement se trouve aujourd'hui la statue du général Dufour) permettant la création d'une nouvelle place que les Genevois ont spontanément appelé Place Neuve[9]; l'administration a respecté jusqu'en 1988 cette appellation qui perdure dans le langage populaire.

 
Ancienne inscription sous la terrasse de Sellon

Cette place est devenue un haut lieu de la culture genevoise puisqu'elle est bordée par le Conservatoire de musique, installé dans le palais de la place Neuve en 1858, le Grand Théâtre — inauguré le en remplacement du Théâtre de Neuve (1 100 places) ouvert le en bas de l'actuelle rue de la Croix-Rouge[10] — et le Musée Rath édifié en 1824.

 
Détail de la statue du général Dufour

Une statue équestre érigée au centre de la place en 1884 représente le général Dufour, héros national et premier réalisateur des cartes géographiques de la Suisse.

Bordant la place, en contrebas des anciens remparts, le parc des Bastions fut le premier jardin botanique de la ville et reste un havre de paix, notamment pour les étudiants de l'Université toute proche. La place servira de terminus au premier tramway genevois mis en place vers le Rondeau de Carouge le [11]. De nos jours, plusieurs lignes de transports publics transitent par cette place.

En 1997, un projet de réaménagement de la place comprenant la construction d'un parking souterrain, a été refusé en votation populaire[12],[13].

En 2019 l'association Escouade fait poser des plaques de rue temporaires à Genève en hommage aux femmes célèbres genevoises. La Place de Neuve est ainsi renommée temporairement Place Carole Roussopoulos dans le cadre de l'initiative 100Elles[14],[15].

Galerie

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Notes et références

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  1. Arrêté du Conseil d'Etat du 6 juillet 1988
  2. Guichet cartographique du Système d'Information du Territoire Genevois
    Le nom de la place fut officiellement fixé en Place de Neuve par arrêté du Conseil d'État du 6 juillet 1988. À noter que l'arrêt des Transports publics genevois est renommé en décembre 2010 : anciennement Place Neuve, il devient Place de Neuve (Le 12 décembre, en détail, site TPG).
  3. « La place de Neuve ne se prononce pas comme elle s’écrit », Tribune de Genève,‎ (lire en ligne)
  4. Place Neuve
  5. John Jullien, Histoire de Genève racontée aux jeunes Genevois, Librairie J. Jullien éd., , p. 269
  6. Jean-Claude Mayor, Genève. Passé et présent sous le même angle, Genève, éd. Slatkine, , p. 116
  7. Jean Paul Galland, Dictionnaire des rues de Genève, Genève, Promoédition SA, , p. 93-94
  8. Genève - Porte-Neuve, Photographie (peu avant la destruction) et description sur NotreHistoire.ch.
  9. Déjà dans le Journal de Genève du 11 novembre 1853.
  10. Mayor 2001, p. 118.
  11. Mayor 2001, p. 120.
  12. Projet d'aménagement de la place Neuve dans la FAO du 11 avril 1997.
  13. Réponse du Conseil administratif à la motion n° 755 ... « Aménagement de la place Neuve : ... », 18 février 2009.
  14. « Carole Roussopoulos », sur 100 Elles* (consulté le )
  15. Sylvia Revello, « Les rues genevoises en voie de féminisation », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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