Régime des ligues et bannières

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Le régime des ligues et bannières (chinois : 盟旗制度 ; pinyin : méngqí zhìdù) désigne l'administration des territoires dans les régions contrôlées par les peuples mongols[1].

Régime des ligues et bannières
Présentation
Type

Ce régime est mis en place en 1691, lorsque les princes mongols Khalkhas se soumettent à l'empereur de Chine Kangxi (qui règne de 1661 à 1722)[2],[3].

Hiérarchie et subdivisions

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Carte de 1917, montrant les ligues de Mongolie en y incluant Mongolie-Intérieure, Mongolie-Extérieure et Touva.
 
Carte des ligues de Mongolie-Intérieure entre 1689 et 1722.

Les ligues (, méng ; mongol : ᠠᠶᠢᠮᠠᠭ, VPMC : ayimaγ, cyrillique : аймаг, MNS : aimag ; kazakh : Аймақ ; altaï : аймак) sont des divisions administratives les plus élevées.

En 1691, les Mandchous divisent la partie occidentale de la Mongolie-Extérieure en trois ligues, Dzasagtu khan aimag, Tüsheet khan aimag et Setsen khan aimag, chacune gouvernée par un khan, dont le titre est également celui de la ligue. En 1725, une quatrième est créée en séparant une partie du Tüsheet khan aimag, la Sain noyon aimag (mn). C'est également le terme utilisé en langue altaï pour les raïons de la république de l'Altaï, en fédération de Russie.

Les ligues sont toujours utilisées en Mongolie-Intérieure, traduites généralement sous le nom de Ligue, plus rarement en Meng. Elles sont également utilisées en Mongolie et sont traduites par aïmag ou par province. Ce terme était également utilisé au Kazakhstan, pour la région de Jetyssou[4] (aujourd'hui Oblys d'Almaty).

Bannières

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Les ligues regroupent plusieurs subdivisions de niveau inférieur appelées bannières (,  ; mongol : ᠬᠣᠰᠢᠭᠤ, VPMC : qosiɣu, cyrillique : хошуу, MNS : khoshuu ; touvain : Кожуун « Kozhuun »), également traduit en étendard[5].

Les bannières de l'ancien Tannu Uriankhai sont toujours utilisées à Touva, translittérées en kozhuun, mais parfois plutôt traduites en bannières ou provinces dans la littérature.

Elles sont également toujours utilisées en Mongolie-Intérieure (voir bannières). Les bannières autonomes, en Mongolie-Intérieure, sont un cas particulier. Elles sont l'équivalent des xians autonomes dans le reste de la Chine ; comme ceux-ci, elles représentent davantage une minorité qui n'est pas celle majoritaire dans sa région, mais l'est dans cette subdivision.

Flèches

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Le niveau inférieur est le sumu (chinois : 苏木 ; pinyin : sūmù ; mongol : ᠰᠤᠮᠤ, VPMC : sumu, cyrillique : сум, MNS : sum, littéralement : flèche ou « balle »).

Ils sont toujours utilisés en Mongolie, on les traduit aujourd'hui par les termes sum ou district, ainsi qu'en Mongolie-Intérieure, où ils sont souvent traduits en soum.

Histoire

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Tribus mongoles offrant leur tribut annuel en Mandchourie, revenu principal de Li Hongzhang

Ces Bannières sont des unités administratives qui ont été créées par les empereurs mandchous de la dynastie Qing en 1649 pour organiser les tribus mongoles. Les limites n'étant pas toujours indiquées clairement, cela provoquait différentes disputes au sujet des bornes entre les bannières[6].

Les Khalkhas de Mongolie du Nord se soumettent aux Mandchous en 1691, ceux-ci y appliquent alors le régime des ligues et bannières[2].

Ces subdivisions administratives étaient encore utilisées lors de l'établissement de la République de Chine, en 1912, notamment dans la province du Qinghai ainsi qu'en Mongolie-Intérieure, ainsi que dans la Mongolie-Extérieure (qui comprenait l'actuelle Touva et qui prit son indépendance en 1924 avec la fondation de la République populaire mongole), où elles ont toujours cours aujourd'hui.

En 1946, ces divisions sont redécoupées au Qinghai et sont nommées Shezhiju (zh) (设治局, shèzhìjú)[7].

Sous la République populaire de Chine (établie en 1949), le nombre des ligues et bannières a été réduit récemment en Mongolie-intérieure, mais il en subsiste toujours quelques-unes. Il reste trois ligues en Mongolie-intérieure, ligue d'Alxa, Ligue de Xilin Gol et ligue de Xing'an, comportant un nombre plus important de bannières.

Notes et références

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  1. (zh) « 盟旗制度 », sur 中華百科全書 (Taïwan)
  2. a et b (Kamimura 2005, p. 14).
  3. Du Halde 1736, p. 505.
  4. voir kk:Жетісу
  5. Du Halde 1736, p. 504.
  6. (Van Hecken et C.I.C.M. 1960, p. 276).
  7. (zh) 沿革, 設治局組織條例, 中華民國廢止法律 (lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Joseph Van Hecken et C.I.C.M., « Une Dispute Entre Deux Bannières Mongoles et le Rôle Joué Par Les Missionnaires Catholiques », Monumenta Serica > Journal of Oriental Studies, vol. 19, no 1,‎ , p. 276-306 (DOI 10.1080/02549948.1960.11731002, lire en ligne)
  • Jean-Baptiste Du Halde, Description géographique, historique, chronologique, politique, et physique de l'empire de la Chine et de la Tartarie chinoise, enrichie des cartes générales et particulières de ces pays, de la carte générale et des cartes particulières du Thibet, & de la Corée; & ornée d'un grand nombre de figures & de vignettes gravées en tailledouce, La Haye, H. Scheurleer, (lire en ligne), p. 504
  • (en) Kamimura Akira, A Preliminary Analysis of Old Mongolian Manuscript Maps: Towards an Understanding of the Mongols’ Perception of the Landscape, (lire en ligne), p. 14

Articles connexes

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