Albert Dubois-Pillet

Albert Dubois, dit Albert Dubois-Pillet, né le à Paris et mort le au Puy-en-Velay, est un peintre et officier français.

Albert Dubois-Pillet
Albert Dubois-Pillet.
Naissance
Décès
(à 43 ans)
Le Puy
Nom de naissance
Albert Dubois
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Mouvement
Parentèle
Charles Pillet (oncle maternel et beau-frère)
Pierre-Augustin-Jacques-François Pillet (d) (grand-père maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il fit partie de la Société des artistes indépendants, dont il est l'un des membres fondateurs en 1884.

Biographie

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Plaque au no 19, quai Saint-Michel à Paris, où Dubois-Pillet eut un atelier.

Albert Dubois est le fils de Jules Sylvain Dubois, négociant fortuné et de Sophie Hortense Pillet, son épouse, sœur du commissaire-priseur Charles Pillet. Il grandit à Paris[1]. Après des études à Toulouse et à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il fait partie du 1er régiment de voltigeurs de la Garde impériale pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Après la défaite de Sedan, il est interné à Paderborn. Il rentre à Toulouse en . En , il participe dans l'Armée régulière à la Semaine sanglante qui réprime la Commune de Paris. Nommé lieutenant le , il est affecté au 90e régiment d'infanterie de ligne puis il nommé capitaine au 77e régiment d'infanterie le . Nommé capitaine, il est muté à Poitiers en 1876. En 1878 il demande à être affecté à la Garde républicaine, ce qu'il obtient et regagne Paris le .

Il expose au Salon des indépendants en 1884 un Enfant mort, tableau dont Émile Zola s'inspirera pour un passage de son roman L'Œuvre (1886). À l'occasion de la création de la Société des indépendants, dont il est un des cofondateurs, il rencontre Paul Signac et Georges Seurat dont il devient l'ami.

Représentatif du mouvement du pointillisme, Albert Dubois-Pillet débat avec eux de la peinture, de la couleur. Jules Christophe écrit : « Dubois-Pillet ne se voua à la technique nouvelle (division du ton, mélange des couleurs sur la rétine) qu'en 1887, après la scandaleuse (on m'entend) manifestation de Georges Seurat… Mais, depuis ce moment, toujours en éveil, inquiet, il cherche, il cherche, il chemine, courageux, plus, aventureux, vers la muse Certitude, avec, sous le bras, la traduction de la Théorie des Couleurs de Sir O. N. Rood, professeur de physique à New York. Et ses investigations dans cette bible l'ont conduit à une division du ton plus affinée encore[2]. »

Le , il est muté au Puy-en-Velay en qualité de chef d'escadron. Il est le nouveau commandant de la gendarmerie de la Haute-Loire[3].

Après avoir occupé un atelier au 19, quai Saint-Michel à Paris, il dispose de son dernier atelier au Puy[4].

Albert Dubois-Pillet meurt le de la variole à l'hôpital mixte du Puy.

Collections publiques

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Notes et références

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  1. Frédéric Erzen, À la découverte du gendarme peintre Dubois-Pilet (1846-1890), publié sur le site de la Société Nationale de l'Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie - Force publique - SNHPG (lire en ligne)
  2. Cité par Roger Gounod in « Le peintre Dubois-Pillet », Cahiers de la Haute-Loire, 1969, p. 99-132.
  3. Roger Gounod, op. cit.
  4. Frédéric Erzen, op. cit..

Annexes

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Bibliographie

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  • Roger Gounot, « Le peintre Dubois-Pillet », Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, , 32 p. (lire en ligne).
  • Lily Bazalgette, Albert Dubois-Pillet : sa vie et son œuvre, 1846-1890, [Paris] : [L. Bazalgette] : diffusion Gründ, 1976, 183 p.
  • Le pointillisme : Charles Angrand, Henri-Edmond Cross, Albert Dubois-Pillet…, [catalogue de l'exposition], Genève, Petit Palais, 1996, 43 p.
  • P. Offenstadt (dir.), Albert Dubois-Pillet (1846-1890) : Catalogue raisonné et monographie, .

Liens externes

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