Camille Jenatzy

ingénieur et pilote belge (1868-1913)

Camille Jenatzy, né le à Schaerbeek et mort le à Habay-la-Neuve, est un ingénieur et pilote automobile belge, connu surtout pour avoir été le premier à dépasser les 100 km/h, le , à bord d'une voiture de sa conception, « La Jamais contente », une voiture électrique en forme d'obus ou de torpille. Le comte français Chasseloup-Laubat sera son grand rival dans la chasse au record.

Camille Jenatzy
Camille Jenatzy avec « La Jamais contente »
Biographie
Naissance
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Sport
Jenatzy au GP de France 1908 (Mors).
Jenatzy au premier GP de Belgique (du RACB), en 1912.
Jenatzy par Sem (1902).

En tant que pilote de course, parmi les nombreuses compétitions auxquelles il participe, il remporte notamment la quatrième édition de la coupe Gordon-Bennett en 1903.

Jenatzy meurt en 1913, victime d'un accident de chasse[1].

Son nom de famille dérive de l'italien Genazzi, son aïeul ayant migré à Bastogne au XVIIIe siècle.

Biographie

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Fils d'un fabricant d'objets en caoutchouc belge, notamment de pneumatiques, Jenatzy s'intéresse à la fin de ses études à la traction électrique pour automobiles. La barbe rousse, mince et très nerveux, il est bien vite surnommé le « Diable rouge » (Red Devil) en Angleterre[1].

 
Pneus Jenatzy (1906), affiche de Georges Gaudy.

Arrivé à Paris, il entreprend de fabriquer des fiacres électriques. Dans ses efforts de publicité, il construit un bolide en forme d'obus, « La Jamais contente », qui lui permet de dépasser pour la première fois les 100 km/h (avec 105,88 km/h) sur route le à Achères. Il détient alors le quatrième record mondial de vitesse terrestre, après avoir également obtenu le deuxième le , à 66,66 km/h sur CGA Dogcart électrique. La barre des 100 km/h ne sera de nouveau franchie que trois ans plus tard, le , par Léon Serpollet.

Durant les années 1900, il est membre de l'Automobile Club de France, intégré dans la commission d'exécution des concours dans le cadre Automobilisme lors des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 (non reconnus officiellement par le comité olympique), durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900, incluant durant 4 jours en juillet la course de vitesse Paris-Toulouse-Paris[2].

À la mort de son père, Jenatzy reprend la manufacture de caoutchouc familiale, ce qui ne l'empêche pas de rester un excellent pilote de course. En 1909, il atteint même les 200 km/h à Ostende, à bord d'une Mercedes.

Le , il décède à la chasse d'un coup de fusil involontaire d'Alfred Madoux III[3], directeur de l'Étoile belge.

Au cours d’une partie de chasse, Jenatzy s’était caché derrière un buisson pour effrayer ses amis en imitant des bruits de bête sauvage. Alfred Madoux, directeur de la revue « l’Etoile Belge », prenant la tignasse rousse de Jenatzy pour le pelage d’un chevreuil tira sans l’ombre d’une hésitation.

Se rendant compte qu’il venait de blesser à mort son ami, il le chargea à moitié conscient dans sa voiture et se dépêcha de rejoindre l’hôpital le plus proche. Mais la blessure était très grave, Camille Jenatzy perdait tout son sang.

Le sourire aux lèvres, Camille Jenatzy demanda à son ami de s’approcher et dans un souffle, il lui murmura à l’oreille : « Tu te rappelles Alfred, je t’avais prédit que je mourrais dans une Mercedes. Eh bien, j’avais raison ! » Il avait 45 ans.

Son frère cadet Ferréol, dit le Pitt, était aussi coureur automobile (vainqueur à la côte du Mont Lambert en 1910 près de Boulogne-sur-Mer, sur le mille).

Palmarès de pilote

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Records

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  •  : 66,66 km/h sur CGA Dogcart électrique ;
  •  : 105,88 km/h sur route, record établi à Achères au volant de « La Jamais contente ». Les 100 km/h sont pour la première fois dépassés.

Victoires

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Courses de côte[4]

 
Jenatzy, victime d'un pneu éclaté lors du Circuit des Ardennes en 1902, avec les débris de sa voiture, arcade ouverte (son mécanicien ayant eu le bras cassé).

Classements

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Participations notables

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Galerie de photos

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Notes et références

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Publicité Automobiles électriques Jenatzy (1899).
  1. a et b (en) « JENATZY SHOT DEAD.; Famous Belgian "Red Devil" Auto Racer Killed in Hunting Accident », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. « Rapport officiel des JO 1900 part.2, p. 307 » [PDF], sur la84foundation.org
  3. Revue belge de philologie et d'histoire, 1958 p. 422. Alfred Madoux III, né à Saint-Josse-ten-Noode le 30 janvier 1870, avait succédé à son père en 1904. Il devait diriger l'Étoile Belge jusqu'à sa mort, le 7 juin 1928.
  4. (en) « Hill Climb winners: 1897-1949 », sur The Golden Era of Grand Prix Racing

Voir aussi

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Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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