Cheikh Ag Aoussa

chef touareg

Cheikh Ag Aoussa, aussi appelé Abou Mohame[1], né en 1965 ou 1966 à Kidal[2] et mort le dans la même ville, est un chef rebelle touareg.

Cheikh Ag Aoussa
Naissance 1965 ou 1966
Kidal (Mali)
Décès
Kidal (Mali)
Origine Malien, Touareg ifoghas
Allégeance Drapeau de la Libye Libye (années 1980)
MPLA (1988-1991)
MPA (1991-1992)
ADC (2007-2009)
Ansar Dine (2012-2013)
MIA (2013)
HCUA (2013-2016)
Conflits Guerre du Liban
Conflit tchado-libyen
Rébellion touarègue de 1990-1996
Rébellion touarègue de 2007-2009
Rébellion touarègue de 2012 et Guerre du Mali
Faits d'armes Bataille d'Aguel'hoc
2e Bataille de Kidal
3e Bataille de Kidal
4e Bataille de Kidal

Biographie

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Comme de nombreux Touaregs, il s'exile en Libye au cours des années 1980 et s'engage dans la Légion verte, au sein de laquelle il prend part à la guerre du Liban et au conflit tchado-libyen[3].

Il regagne le Mali en 1990 et participe à la rébellion touarègue de 1990-1996, au sein du MPLA dirigé par Iyad Ag Ghali. Après la signature du Pacte national avec Bamako en 1992, il refuse d'intégrer l'armée malienne, il vit alors du commerce et de divers trafics[3].

En 2003, il aide Iyad Ag Ghali dans ses négociations avec le GSPC pour obtenir la libération de touristes occidentaux[3].

Il prend ensuite part à la rébellion touarègue de 2007-2009 au sein de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC)[4].

Il est arrêté le à Gao pour avoir menacé de mort Abdousalam Ag Assalat, président de l'Assemblée régionale de Kidal[4].

Il rejoint ensuite Ansar Dine, mouvement salafiste dirigé par Iyad Ag Ghali et en devient le commandant en second. Lorsque débute la guerre du Mali en 2012, il commande les forces d'Ansar Dine lors de la bataille d'Aguel'hoc[5]. RFI indique que selon un cadre du MNLA, il se range dans les rangs d'Ansar Dine « plus par solidarité entre Ifoghas que pour des questions religieuses »[3].

En janvier 2013, au début de l'Opération Serval, il change de camp et rejoint le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) qui rallie ensuite le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) en mai 2013. Il gagne Kidal en février 2014[5],[6].

Chef de la branche militaire du HCUA, il commande les forces du mouvement lors des deuxième et troisième bataille de Kidal[7].

Le , Cheikh Ag Aoussa est tué à Kidal par l'explosion de son véhicule, alors qu'il venait de sortir d'une réunion au bureau de la MINUSMA. Il meurt sur le coup. Des sources des agences de presse évoquent l'explosion d'une mine, cependant le HCUA et la CMA contestent cette version et parlent d'un « assassinat ciblé », selon eux la bombe aurait été déposée dans la voiture de Cheikh Ag Aoussa, à l'intérieur du camp de la MINUSMA, au moment de la réunion[8],[9],[10],[3],[11],[12].

Après la mort de Cheikh Ag Aoussa, RFI indique que : « Si certains au sein de l'ex-rébellion pointent le caractère parfois peu avouable de certaines de ses activités et partenaires d'affaires, tous voient en lui un homme connu pour sa générosité, un fervent défenseur de l'Azawad, un notable qui s'est toujours posé en médiateur entre les communautés du Nord et un chef militaire aguerri aux puissants réseaux »[3].

Vidéographie

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Références

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  1. « Exclusivité Sahara média : Ançar Edine dans sa première sortie médiatique depuis sa constitution »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Sahara Media,
  2. « Portrait de Cheick Haoussa : Le vrai chef de la rébellion au nord », sur Mali Actu (consulté le )
  3. a b c d e et f « Mali: les circonstances de la mort de Cheikh Ag Aoussa restent incertaines », sur RFI, (consulté le )
  4. a et b AFP, « Un ex-chef rebelle touareg arrêté pour menaces de mort sur un élu – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « Mali – France : le ton monte – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Abdoulaye DIARRA, « Le numéro 2 d’Ansar Eddine et commanditaire du massacre d’Aguelhok refait surface : Cheick Haoussa revient à Kidal à la tête d’un convoi de 8 véhicules », Mali Actu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Mali: trois groupes armés à Kidal acceptent un accord de cessez-le-feu », sur RFI, (consulté le )
  8. Le Figaro avec AFP, « Mali: le chef militaire de l'ex-rébellion tué par l'explosion d'une mine »,
  9. « Mali: mort de Cheikh Ag Aoussa, no 2 du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad », RFI,
  10. AFP, « Mali : le chef militaire de l’ex-rébellion tué par l’explosion d’une mine à Kidal », Jeune Afrique,
  11. « Mort de Cheikh Ag Aoussa au Mali: le point sur l’enquête », RFI,
  12. « Mali: l'enquête sur la mort de Cheikh Ag Aoussa s'annonce difficile », RFI,