Gants parfumés

gants dont émane un parfum

Les gants parfumés sont des gants dont émane un parfum.

Catherine de Médicis mit à la mode les gants parfumés en France.

Histoire

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Le fait de parfumer les gants faisait partie d'un courant de mode aux XVIIe et XVIIIe siècles introduit en France par Catherine de Médicis[1]. Né de la nécessité de masquer l'odeur du cuir (pour le tanner, on pouvait utiliser de l'urine et des excréments), cet usage donna naissance à une corporation, les maîtres gantiers-parfumeurs.

Les maîtres gantiers-parfumeurs

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En France, la communauté des maîtres gantiers-parfumeurs est régie par la règle des corporations, ses premiers statuts remonteraient à 1190[2], et c'est en 1651 que Louis XIV délivra le brevet de maître gantier-parfumeur qui autorisait les fabricants à se targuer d’un titre d’honneur. Les statuts furent rajeunis en et proscrits en 1791 à la Révolution française par la Loi Le Chapelier, voyant ainsi fleurir des maisons de parfumeurs comme Jean-François Houbigant, L.T. Piver, Lubin, Jean Marie Joseph Farina, Bully, Guerlain[3] qui avaient coupé les liens avec la tannerie.

Frangipane

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C'est un membre de la famille Frangipani qui aurait inventé ce parfum pour les gants, et le mot frangipane en serait issu : en 1672, Gilles Ménage mentionne les "gans de Franchipane"[4] et en 1696, dans la deuxième édition du Dictionnaire de l'Académie française, à l'entrée frangipane, Thomas Corneille évoque les "gands de Frangipane"[5]

Poisons

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On les accusa d'avoir caché par leurs fragrances les poisons qui emportèrent Jeanne d'Albret (dans son Histoire universelle, Agrippa d'Aubigné accuse René Bianchi le parfumeur florentin de Catherine de Médicis, d'avoir procuré des gants empoisonnés à la reine de Navarre[6]) et Gabrielle d'Estrée[7].

Méthode

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Pour ôter à la peau sa mauvaise odeur, il faut la rincer plusieurs fois puis l'immerger dans un bain de senteurs "c'est-à-dire une eau parfumée aux essences à la mode"[8]. Les gants sont ensuite taillés, cousus et peints, puis mis en fleurs : ils sont superposés dans des boîtes fermées avec des couches de fleurs qui sont régulièrement renouvelées. Entre chaque mise en fleurs, les gants sont attachés à un fil sécher. Ce processus dure au minimum une semaine. Enfin, l’intérieur des gants est également poudré pour faire disparaitre toute mauvaise odeur et faciliter l’enfilage.


Références

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  1. « Quand la reine Catherine de Médicis parfumait la Cour de France », Paris-Match,‎ (lire en ligne)
  2. Alfred Franklin, Les corporations ouvrières de Paris du XIIe au XVIIIe siècle : histoire, statuts, armoiries, d'après des documents originaux ou inédits. Gantiers-parfumeurs, Paris, , 18 p. (lire en ligne)
  3. Gantiers parfumeurs Histoire des métiers, origine des corporations, statuts, règlements, us et coutumes, 1867
  4. « Observations de M. Ménage sur la langue française », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Le grand Dictionnaire de l'Académie française... (2e édition...) », sur Gallica, 1695-1696 (consulté le ).
  6. Agrippa d'Aubigné, Histoire universelle, édition établie avec une introduction et des notes par André Thierry, tome III (Livres V & VI), Genève, Droz, coll. « Textes littéraires français », 1985, (ISBN 978-2-600-02599-7), p. 306, note 20.
  7. The Art of Perfumery and the Methods of Obtaining the Odors of Plants: With Instructions for the Manufacture of Perfumes for the Handkerchief, Scented Powders, Odorous Vinegars, Dentifrices, Pomatums, Cosmetics, Perfumed Soap, Etc., to which is Added an Appendix on Preparing Artificial Fruit-essences, Etc George William Septimus Piesse Lindsay & Blakiston, 1867 pages 188,189 (from Chamber's Journal)
  8. « Gantiers-parfumeurs : le parfum dans la peau », sur Carrément Belle, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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