Habib Benglia

acteur français

Habib Benglia, né le à Oran (Algérie)[1] et mort le à l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris 4e[2], est un acteur et danseur français. Il est le premier artiste noir français à connaître autant de succès dès les années 1920.

Habib Benglia
Description de cette image, également commentée ci-après
Habib Benglia dans Emperor Jones en 1924.
Naissance
Oran, Département d'Oran, Algérie
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 65 ans)
Paris, France
Profession Acteur

Biographie

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Né de parents caravaniers, originaire du Soudan français (actuel Mali), il a vécu toute son enfance à Tombouctou, avant de débarquer, avec ses parents, en France métropolitaine pour livrer des dromadaires au jardin d'acclimatation où se tenait l’exposition coloniale « les Nègres », en 1912[3].

Il décide de rester en France et il commence sa carrière en 1913, tant au théâtre qu’au cinéma, après avoir fait la connaissance de la comédienne et danseuse Régine Flory, qui l'a présenté à Cora Laparcerie, directrice du Théâtre de la Renaissance[3].

Mobilisé pour la Première Guerre mondiale, il intègre ensuite la compagnie de théâtre de Firmin Gémier qui aboutit au Théâtre National de l’Odéon avec Gaston Baty en 1922.

Benglia est ainsi le premier noir à jouer des rôles du répertoire classique, et il se retrouve aussi interprétant le rôle-titre de L'Empereur Jones (en) à l’Odéon en 1923[4], à l’âge de 27 ans. Il explore cependant d’autres aspects de son art : danse, revues, vaudeville... Le théâtre sous toutes ses formes reste sa passion pendant plus de 36 ans. C’est par le théâtre d’abord qu’il tient un rôle majeur dans la vie culturelle parisienne de l’entre-deux-guerres.

Benglia s’intéressa aussi au cinéma, mais le cinéma français ne lui propose guère de bons rôles. On le retrouve le plus souvent dans de petits rôles dans des films de seconde zone, mais aussi dans quelques films de propagande coloniale, parfois dans des rôles ridiculement exotiques. Quelques exceptions : Benglia tient la vedette dans Daïnah la métisse, il a des passages intéressants dans Sola ou Les Mystères de Paris, puis il fait une brève apparition dans Les Enfants du Paradis, un film où il ne travailla que deux jours (les 5 et ). Il est apparu au total dans une soixantaine de films. C'est la tessiture de sa voix grave qui fut la plus remarquable et qui détermina les rôles qui lui étaient confiés.

Marié, il était père de deux enfants[5].

Filmographie

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Théâtre

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Spectacles

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Hommages

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Le , un Google Doodle lui est consacré à l'occasion du 128e anniversaire de sa naissance[6],[7].

Notes et références

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  1. Nicholas Macdonald, In Search of La Grande Illusion : A Critical Appreciation of Jean Renoir's Elusive Masterpiece, McFarland, , 268 p. (ISBN 978-0-7864-6270-4, lire en ligne), p. 216.
  2. Acte de décès n° 1331 (vue 5/17). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 4ème arrondissement, registre des décès de 1960.
  3. a et b Laurent Mouloud, « Habib Benglia, l’acteur noir entre en scène », sur L'Humanité, .
  4. Nathalie Coutelet, « Habib Benglia, un comédien haut en couleur | L'Humanité », sur humanite.fr, .
  5. 7 Jours, 20 février 1944, p.12 : "Ce solitaire à fugues est marié. Il a deux enfants, un fils de 23 ans qui se prépare au barreau, une fille qui est au Maroc".
  6. Laureline Chatriot, « Qui est Habib Benglia, comédien noir mis à l'honneur par Google ce 25 août ? », sur rtl.fr, .
  7. « Habib Benglia's 128th Birthday », sur www.google.com (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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