I puritani

opéra de Vincenzo Bellini

Les Puritains

I Puritani
Les Puritains
Description de cette image, également commentée ci-après
Acte I, scène 3, dans la première production en 1835.
Genre Opéra
Nbre d'actes 3
Musique Vincenzo Bellini
Livret Carlo Pepoli
Langue
originale
Italien
Sources
littéraires
Têtes rondes et Cavaliers
Dates de
composition
Avril 1834 à janvier 1835
Création 24 janvier 1835

Airs

  • Se il destino a te m'invola (Acte 1)
  • Son vergin vezzosa (Acte 1)
  • Quella voce sua soave ... Vien diletto in ciel (Acte 2)
  • Da quel dì ch'io ti mirai (Acte 3)
  • Credeasi, misera (Acte 3)
  • Ah! sento o mio bell'angelo (Acte 3)

I puritani e i cavalieri et plus couramment I puritani (en français : Les Puritains) est un opéra en 3 actes de Vincenzo Bellini sur un livret de Carlo Pepoli[1], fondé sur un drame historique de Jacques-François Ancelot et Joseph Xavier Boniface (Saintine), Têtes rondes et Cavaliers.

Anna Moffo en Elvira au Stadsschouwburg d'Amsterdam en 1962.

Historique

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Bellini composa son dernier opéra en neuf mois, alors qu'il s'était installé en France, à Puteaux, d' à  ; une gestation d'une pareille durée était extraordinairement longue pour l'époque. Durant cette période, la dramaturgie subit des transformations radicales, et le compositeur guida pas à pas le travail du librettiste inexpérimenté.

Initialement structuré en deux actes, l'opéra fut subdivisé en trois actes peu avant la première représentation. À cette occasion, sur les conseils de Rossini, Bellini ajouta un duo entre Giorgio et Riccardo, comme final du nouveau second acte, en remplacement d'un court récitatif.

À la veille de la première représentation, la longueur excessive du spectacle imposa la coupure de 3 grands morceaux, aujourd'hui souvent repris à l'occasion d'une nouvelle mise en scène :

  • Le trio entre Arturo, Riccardo et Enrichetta (acte I) Se il destino a te m'invola
  • Cantabile du duo entre Arturo et Elvira (acte III) Da quel dì ch'io ti mirai
  • Cabaletta finale (acte III) Ah! sento o mio bell'angelo

La création

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Giovanni Battista Rubini dans le rôle d'Arturo.

La première représentation eut lieu au Théâtre-Italien de Paris le [1], où il reçut un accueil triomphal.
La distribution est prodigieuse :

L'opéra sera repris chaque saison à Paris et à Londres, toujours avec la même distribution, devenant le légendaire quatuor des Puritains.

La version napolitaine

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Il existe une version alternative, composée pour Maria Malibran et destinée au Teatro San Carlo de Naples, version qui, outre l'absence du duo entre Giorgio et Riccardo, présente plusieurs différences mineures, particulièrement dans la tonalité et dans les lignes mélodiques, dues à la différence de la distribution des rôles avec Elvira mezzo-soprano et Riccardo ténor. Cette version ne fut jamais montée au cours du XIXe siècle, mais ne fut représentée que le , au Teatro Petruzzelli de Bari puis repris au XIXe siècle par des cantatrices comme Karine Deshayes par exemple.

  • Arturo (ténor)
  • Elvira (soprano - mezzo-soprano dans la version napolitaine)
  • Riccardo (baryton - ténor dans la version napolitaine)
  • Giorgio (basse)
  • Enrichetta (mezzo-soprano)
  • Gualtiero Valton (basse)
  • Bruno (ténor)

Argument

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L'action se déroule près de Plymouth, en Angleterre au cours du XVIIe siècle, à l'époque d'Oliver Cromwell. L'histoire d'amour se noue lors d'une rencontre entre ennemis politiques, un partisan des Puritains et celui des Stuart, après la décapitation du roi Charles Ier.

La forteresse de Plymouth dans les années 1650 : Lord Walter Valton (Gualtiero), partisan puritain de Cromwell, s’apprête à marier sa fille, Elvira. Par le colonel sir Richard Forth (Riccardo), nous apprenons que par ce mariage, la jeune fille va s'unir au royaliste Lord Arthur Talbot (Arturo), dont elle est éprise – au grand dam du jaloux Riccardo. Elvira n’est cependant pas encore au courant de l’identité de son fiancé, laquelle lui est apprise par son oncle, sir George Valton, frère de Gualtiero (Giorgio), qui lui a tenu lieu de père adoptif.

À l'annonce de l’arrivée d’Arturo, Elvira laisse éclater sa joie. Gualtiero déclare qu’il ne pourra assister au mariage car il doit convoyer une prisonnière d’État. En échangeant quelques mots avec cette dernière, Arturo comprend qu’il s’agit de la reine Henriette d’Angleterre (Enrichetta), destinée à subir le sort de son époux, Charles Ier, récemment décapité. Profitant de ce qu’Elvira, par jeu, a posé son voile de mariée sur le front d’Enrichetta, Arturo entreprend de faire évader la reine déchue. Riccardo se dresse d’abord devant lui, mais, comprenant le parti qu’il peut tirer de la situation, laisse Arturo s’enfuir avec la prisonnière. Les puritains maudissent alors la trahison d’Arturo.

À la nouvelle que son promis s'est enfui avec une dame, Elvira perd la raison.

Acte II

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Giorgio révèle aux habitants du château, atterrés, qu’Elvira a perdu la raison (« Ah ! Dolor ! Ah ! Terror ! ») en apprenant la fuite d’Arturo, qu’elle soupçonne d’être épris d’Enrichetta. Elvira paraît d’ailleurs, en pleine crise de délire, persuadée d’être attendue à l’église par son bien-aimé (« Quella voce sua soave ... Vien diletto in ciel ». À ce spectacle, Riccardo, bouleversé, jure la mort d’Arturo. Giorgio lui fait comprendre qu’au contraire, ce n’est qu’en retrouvant ce dernier qu’Elvira pourra guérir. L'occasion du règlement de comptes sera plutôt la bataille imminente entre Puritains et Stuarts.

Acte III

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La scène se déroule dans un jardin empli de bosquets, proche de la maison d'Elvira. Près de la forteresse, Arturo rôde après avoir réussi à semer ses poursuivants. Au loin, il entend Elvira chanter leur chant d’amour : Arturo lui répond, comme au temps de leurs premieres amours (« A una fonte afflitto e solo »). Attirée par son chant, Elvira s’approche de sa fenêtre et aperçoit son amant. Les deux amoureux se rejoignent. Arturo répond aux reproches d’Elvira qui lui pardonne (« Finì … me lassa ! »). Ils tombent dans les bras l’un de l’autre (« Vieni, vieni fra queste braccia »). Ils sont cependant surpris par des soldats, mais se montrent prêts à mourir l’un auprès de l’autre (« Alto là ! Fedel drapello ! »). Soudain, des trompettes résonnent : les Stuarts ont été vaincus et Cromwell prononce une amnistie afin de rassembler les deux factions. Arturo et Elvira sont sauvés (« Suon d'araldi ? Un messaggio ? »).

Grands airs

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  • All'erta!, chœurs (acte I)
  • Ah, per sempre io ti perdei, cavatine Riccardo (acte I)
  • A te, o cara, cavatine Arturo (acte I)
  • Son vergin vezzosa, cavatine Elvira (acte I)
  • Ah, vieni al tempio, concertato (acte I)
  • Cinta di fiori, romance Giorgio (acte II)
  • Qui la voce sua soave... Vien diletto, è in ciel la luna, aria Elvira (acte II)
  • Suoni la tromba, e intrepido, cabaletta duo entre Giorgio et Riccardo (acte II)
  • Corre a valle, corre a monte, chanson Arturo (acte III)
  • Vieni fra queste braccia, cabaletta duo entre Arturo et Elvira (acte III)
  • Credeasi, misera, Arturo, Elvira, chœurs (acte III). Cet air exige du ténor qui interprète le rôle d'Arturo un contre-fa (fa4, F5), la note la plus aiguë jamais écrite pour un ténor.

Discographie sélective

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Le livret en italien est consultable ici.

Galerie

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La Galette

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La Galette, hymne officiel de l'école militaire de Saint-Cyr, a été écrit en 1845 par Pierre Léon Bouisset sur la musique du duo de l'acte II, Suoni la tromba, e intrepido.

Œuvre en rapport

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Notes et références

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  1. a et b Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 84
  2. Didier Rykner, « Acquisitions récentes du Musée de la Vie romantique) », sur latribunedelart.com, La Tribune de l'art, (consulté le ).

Liens externes

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