Jacques Thibaud

violoniste classique français du debut du XXe siècle

Jacques Thibaud est un violoniste français, né à Bordeaux le et mort accidentellement dans la catastrophe aérienne du Mont Cimet, près de Barcelonnette dans les Alpes françaises, le .

Jacques Thibaud
Description de cette image, également commentée ci-après
Jacques Thibaud vers 1920

Naissance
Bordeaux, France
Décès (à 72 ans)
Mont Cimet, près de Barcelonnette, France
Activité principale Violoniste
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Martin-Pierre Marsick
Élèves Michèle Auclair

Biographie

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Il étudie d'abord le violon avec son père à Bordeaux avant d'entrer, à l'âge de treize ans, au Conservatoire de Paris où il reçoit l'enseignement de Martin-Pierre Marsick aux côtés de Georges Enesco. En 1896, il remporte, avec Pierre Monteux, le premier prix de violon.

 
Jacques Thibaud.

Il débute comme violoniste du rang, sous la direction notamment d'Édouard Colonne, avant d'entamer une carrière de soliste. Blessé durant la Première Guerre mondiale, il est contraint à un long réapprentissage de sa technique.

Grand interprète de Mozart, il fut membre, avec le violoncelliste Pablo Casals et le pianiste Alfred Cortot, d'un trio de musique de chambre de réputation internationale. À côté de ses activités de concertiste, Jacques Thibaud se consacre également à l'enseignement à l'École normale de musique de Paris et à l'Académie Chigiana de Sienne. En 1943, il fonde, avec la pianiste Marguerite Long, le concours Long-Thibaud.

Ami et disciple d'Eugène Ysaÿe, qui écrivit pour lui sa Deuxième sonate, Jacques Thibaud incarne aujourd'hui encore le violoniste français au jeu élégant et charmeur.

Le , alors qu'il se rend en Indochine en compagnie du pianiste René Herbin, son avion s'écrase dans les Alpes occidentales. Il n'y a aucun survivant.

Disparaît dans l'accident son Stradivarius de 1709[1], le « Baillot » (qui avait auparavant appartenu à Pierre Baillot[2] ; d'autres sources indiquent un violon de 1720[3]). Il avait également joué sur deux autres Stradivarius, le Bérou (1714) et le Colossus (1716), ainsi que sur un François Pique et un Bergonzi ayant tous les deux appartenu à Eugène Ysaÿe.

Sa tombe est visible au cimetière ancien de Saint-Jean-de-Luz[4]. Le Conservatoire de Bordeaux a été rebaptisé en son honneur, ainsi qu'une voie le long de la plage de Saint-Jean-de-Luz.

Notes et références

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  1. Historique de l'instrument sur cozio.com
  2. Jean-Michel Molkhou, Les Grands Violonistes du XXe siècle, t. 1, Paris, Buchet/Chastel, , 368 p. (ISBN 978-2-283-02508-6, lire en ligne)
  3. par exemple, Marguerite Long et Jacques Thibaud célébrés à Colmar sur lalsace.fr (10/05/2011)
  4. Cimetières de France et d'ailleurs

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Christian Goubault, Jacques Thibaud, violoniste français, Honoré Champion (Grands interprètes), Paris, 1988.
  • J.-L. Tingaud, Cortot-Thibaud-Casals. Un trio, trois solistes, Josette Lyon (Les Interprètes créateurs), Paris, 2000.
  • Edmond A. Lévy, Jacques Thibaud ou le violon heureux, Catalogue du cinquantenaire du Prix Long-Thibaud, 1993.
  • Édouard Aidans, Jacques Thibaud, une histoire complète, Paris, Journal Tintin, no 532 du .
  • Jean-Michel Molkhou, Les grands violonistes du XXe siècle, Tome 1, Paris, Buchet-Chastel, septembre 2011, 382 p. (ISBN 978-2-283-02508-6)
  • Jean-Pierre Dorian, Un violon parle, souvenirs de Jacques Thibaud recueillis par Jean-Pierre Dorian, 7e Mille, Éditions du Blé qui lève, Paris Lausanne Montréal 1947.
  • Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne)

Article connexe

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Filmographie

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Liens externes

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