José Carlos Martínez

danseur et choréographe espagnol de ballet

José Carlos Martínez, né à Carthagène le , est un danseur, chorégraphe et directeur de compagnie espagnol. Il est l'unique danseur d'origine espagnole à avoir été nommé étoile au sein du Ballet de l'Opéra de Paris. Entre 2011 et 2019, il est directeur artistique de la Compagnie nationale de danse espagnole.

José Carlos Martínez

Naissance (55 ans)
Carthagène (Espagne)
Nationalité Drapeau de l'Espagne Espagnol
Activité principale Danseur étoile
Directeur de compagnie
Chorégraphe
Style Danse classique
Danse contemporaine
Lieux d'activité Paris
Madrid
Années d'activité Depuis 1987
Formation Centre International de danse de Cannes Rosella Hightower
Site internet www.josecarlosmartinez.com/

Il est le premier danseur à avoir reçu les trois plus prestigieuses récompenses internationales de danse, prix Benois de la danse, Médaille d'or du Concours de Varna et Prix de Lausanne.

La revue japonaise Shinshokan Dance Magazine l'a reconnu comme l'un des meilleurs danseurs du monde.

En 2022, il est nommé directeur de la danse à l'Opéra de Paris.

Biographie

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José Martínez commence sa formation de danseur à Carthagène avec Pilar Molina, puis il quitte l'Espagne à 14 ans pour rejoindre le Centre international de danse Rosella Hightower, à Cannes. Il y fait toutes ces classes puis remporte en 1987 le premier prix du concours de Lausanne, ce qui lui permet alors d'intégrer l'école de danse de l'Opéra de Paris. L'année d'après, à l'issue de sa scolarité, il est engagé dans le corps de ballet[1].

À vingt ans il devient coryphée, puis sujet en 1990. Il reçoit en 1992 la médaille d'or du concours de Varna, puis est promu premier danseur en 1993, avant d'être nommé danseur étoile à l'issue d'une représentation de La Sylphide, le [1].

José Martínez est également chorégraphe, aux compositions appréciées et régulièrement données à l'Opéra de Paris. En 2002, il crée sa première pièce, Mi Favorita (musique de Gaetano Donizetti et costumes d'Agnès Letestu), une chorégraphie humoristique sur des inspirations aussi diverses que les travaux de Marius Petipa, William Forsythe, George Balanchine, Rudolf Noureev, Fred Astaire, Jiří Kylián, Jean-Claude Gallotta ou encore Maurice Béjart. L'année suivante, les danseurs Isabelle Ciaravola et Bruno Bouché interprètent l'inédit Delibes Suite, pas de deux chorégraphié sur les différentes musiques de Léo Delibes.

En 2005, il crée Scaramouche pour l'école de danse de l'Opéra[1], avec lequel il a souhaité mettre en scène « une sorte d’escapade rêveuse et ludique qui met en scène l’imaginaire des élèves avant que ne commence le travail sérieux ». Cependant, sa reconnaissance en tant que chorégraphe ne fait plus aucun doute à l'ouverture de la saison 2008-2009 de l'Opéra de Paris, puisque c'est à cette occasion qu'est donné son premier ballet d'envergure, Les Enfants du Paradis (musique de Marc-Olivier Dupin et costumes d'Agnès Letestu), mise en abyme en deux actes du film de Marcel Carné. Ce travail d'importance a ceci d'innovant que le spectacle ne se déroule pas uniquement sur scène : le spectateur est accueilli par des jongleurs et des bonimenteurs, tandis qu'à l'entracte, le Grand Escalier de l'Opéra est investi par deux danseurs jouant le meurtre de Desdémone dans Othello. Le succès critique et public de cette série de représentations appelle probablement à une prochaine reprise de cette chorégraphie, qui permet à José Martínez de remporter le prix Benois de la danse 2009, dans la catégorie Chorégraphes[1].

À partir de 2008, il s'engage dans une série de spectacles avec son projet artistique « José Martínez en Compañía » dans l'intention de faire revenir en Espagne les nombreux solistes espagnols qui accomplissaient leur carrière à l'étranger. À ces galas participèrent des danseurs reconnus comme Lucía Lacarra, Tamara Rojo, Alicia Amatrian ou Iván Gil-Ortega, mais il a également donné à de jeunes danseurs moins connus l'opportunité de revenir danser dans leur pays.

En 2010, il crée son huitième ballet, intitulé Marco Polo, the last Mission, créé pour le Ballet de Shanghai lors de l'Exposition universelle de Shanghai.

José Carlos Martinez quitte l'Opéra de Paris en , à l'issue d'une représentation des Enfants de Paradis dans le rôle de Baptiste, aux côtés d'Agnès Letestu, qui interprète Garance[2].

Entre et 2019, il dirige la Compagnie nationale de danse espagnole, puis est professeur et chorégraphe indépendant[3],[4].

En octobre 2022, il est nommé directeur de la danse à l'Opéra de Paris, premier Espagnol à occuper cette fonction, pour une entrée en poste le [5],[6],[4].

Récompenses

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Filmographie

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Documentaires
Ballets

Chorégraphies

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  • 2016 : Don Quichotte, basé sur la chorégraphie de Marius Petipa
  • 2014 : Resonance, pour le Ballet de Boston
  • 2010 : Marco Polo, the last mission, pour le ballet de Shanghai
  • 2009 : Ouverture en Deux mouvements y Scarlatti pas de deux
  • 2008 : Les Enfants du Paradis
  • 2007 : El olor de la ausencia
  • 2006 : Soli-Ter
  • 2005 : Scaramouche
  • 2005 : Paréntesis 1
  • 2003 : Delibes-Suite
  • 2002 : Mi Favorita

Notes et références

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  1. a b c et d Ariane Bavelier, « José Martinez, un hidalgo à l'opéra de Paris », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ 29-30 octobre 2022, p. 35 (lire en ligne).
  2. José Martinez tire sa révérence, Le Figaro, 15 septembre 2011.
  3. Philippe Gault, « Opéra de Paris : José Martinez, ancien danseur étoile espagnol, est nommé directeur de la danse », sur Radio Classique, .
  4. a et b Rosita Boisseau, « José Martinez, nouveau directeur de la danse à l’Opéra de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  5. « Opéra de Paris : l'ex-danseur étoile José Martinez nommé directeur de la danse », sur France Info, .
  6. Ève Beauvallet, « Ballet de l’Opéra national de Paris : José Martinez succède à Aurélie Dupont », sur Libération, .
  7. Fiche du documentaire « Tout près des étoiles » sur imdb.com.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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