1er corps (Royaume-Uni)

Le 1er corps britannique est une unité militaire du Royaume-Uni, plus spécifiquement un corps de commandement de l'armée de terre britannique (British Army). Ce corps d'armée a existé comme une formation active de la British Army durant 80 ans, la plus longue période d'activité pour un corps de cette armée.

1er corps (Royaume-Uni)
Image illustrative de l’article 1er corps (Royaume-Uni)
Badge durant la Seconde Guerre mondiale.

Création 1901
Dissolution 1994
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Type British Army
Rôle Corps d'armée
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre froide

Guerres napoléoniennes

modifier

Le duc de Wellington assembla les forces coalisées en un premier corps commandé par le prince d'Orange lors de la bataille de Waterloo car les troupes étaient très hétérogènes tant pour la provenance que pour l'expérience. Il voulait donc encadrer les Hanovriens, les Belges et les Danois par les troupes de métier qu'étaient la 1re division britannique (garde).

Dissolution

modifier

Entre-temps le 1er corps n'apparaît plus que dans les textes (prévision de mobilisation de 1876 basé à Colchester, 1881, 1891), pour participer au BEF à partir de 1907 puis lors de manœuvres en 1913.

Première Guerre mondiale

modifier

Pendant la Première Guerre mondiale, il faisait partie de l'originel Corps expéditionnaire britannique, sous le commandement de Sir Douglas Haig, et resta sur le front de l'Ouest durant toute la guerre. Il a combattu à la bataille de Mons en 1914, à la seconde bataille de l'Artois au printemps 1915 et aux côtés du Corps canadien à la bataille de la cote 70, comme dans beaucoup d'autres grandes batailles de la Première Guerre mondiale.

Commandants

modifier

Seconde Guerre mondiale

modifier

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 1er corps était encore assigné au Corps expéditionnaire britannique où il était commandé par le général John Dill puis par le lieutenant-general Barker à partir d'. En , après l'enfoncement des lignes alliées, il fut obligé de se replier avec le Corps expéditionnaire britannique à Dunkerque. Là, on lui donna l'ordre de former l'arrière-garde et de couvrir l'évacuation. Mais Bernard Montgomery, le commandant du 2e Corps, prévint le commandant Lord Gort que Barker ne convenait pas pour cette tache et il conseilla le général Harold Alexander de la 1re division pour le remplacer. Gort suivit son conseil et l'essentiel du 1er Corps fut évacué. Le 1er Corps est alors resté au Royaume-Uni jusqu'aux débarquements en Normandie pour la bataille de Normandie, où, aux côtés du 30e Corps, il fut le fer de lance de la Seconde Armée du 21e Groupe d'armées britannique. Après avoir combattu pendant deux mois autour de Caen, le corps fut placé sous le commandement de la 1re Armée canadienne le pour le reste de la campagne de Normandie[1] et les opérations ultérieures au Benelux et en Allemagne jusqu'au [2]. Le 1er corps prit ensuite le contrôle administratif et logistique du 21e Groupe d'armées autour du port d'Anvers, en Belgique, jusqu'à la fin de la guerre. Pendant la campagne d'Europe du Nord-Ouest, il était sous le commandement du lieutenant-général John Crocker.

Composition du 1er corps pendant la Seconde Guerre mondiale

modifier

1939-1940 (France)

1944[3]

Armée britannique du Rhin

modifier
 
Secteur de responsabilité des corps d'armées de l'OTAN en Allemagne de l'Ouest depuis le retrait de la France du commandement intégré.

Après la défaite de l'Allemagne, le 21e Groupe d'armée devient l'Armée britannique du Rhin (en anglais British Army of the Rhine [BAOR]) et le 1er corps fut transformé en corps de district, avec un rôle plus administratif que de combat. Il fut dissous en 1947.

Néanmoins, en , le Corps a été réactivé pour devenir le principal élément de combat de la BAOR, avec ses quartiers généraux à Bielefeld. En , après la réactivation de la 6e division blindée (en), ses éléments de formation étaient :

Était compris dans ce corps la contribution du Canada aux forces de terrain de l'OTAN en Allemagne à partir de 1951. Une brigade mécanisée canadienne continua à appartenir à la BAOR jusqu'à 1970 (27 Canadian Infantry Brigade de 1951 à 1953, 1 Canadian Infantry Brigade Group d'octobre 1953 à 1955, 4 Canadian Infantry Brigade Group de 1955 à 1970).

À la création du Northern Army Group (NORTHAG), il devient un des quatre corps d'armées mit à sa disposition. Dans une réorganisation en 1958-60, le corps était formé de trois divisions mêlant infanterie et blindées, incluant cinq brigades, qui furent en 1965 réunies en trois divisions centralisées. Avec la fin du service national, les effectifs de la BAOR baissèrent de 77 000 à 55 000.

À la fin des années 1970, le corps a été réorganisé en quatre légères divisions blindées plus une brigade d'infanterie « Force de terrain ». Il comprenait alors :

Suivant la réorganisation de 1981-83, le corps était composé de la 1re et de la 4e division blindée, qui auraient armées la ligne de front contre les éventuelles attaques de la 3e armée de choc soviétique, avec, dans le détail, un rôle de réserve attribuée à la 3e division blindée et finalement à la 2e division d'infanterie qui avaient pour tâche la sécurité des zones arrière[4].

 
Structure du 1er corps d'armée britannique en 1989.

Avec la fin de la guerre froide, le 1er corps fut reclassé en 1992 comme un corps de réaction rapide de l'OTAN sous la SACEUR (Supreme Allied Commander Europe) et renommé comme Corps de commandement allié des corps de réaction rapide (en anglais Headquarters Allied Command Europe Rapid Reaction Corps [HQ AARC]). Il a été déplacé à Rheindahlen en 1994.

Officiers généraux de commandement

modifier

Cette liste est incomplète

  1. Hart, Stephen Road To Falaise, Sutton Publishing (2004), p. 19.
  2. Williams, Mary H., compiler (1958). U. S. Army in World War II, Chronology 1941-1945, p. 466. Washington : Government Printing Office.
  3. Ellis, p. 181.
  4. David Isby & Charles Kamps Jr, Armies of NATO's Central Front, Jane's Publishing Company, 1985, p. 256-258.
  5. (en) The London Gazette, no 27360, p. 6400, 1 octobre 1901.
  6. (en) London Gazette, no 27370, p. 7048, 1 novembre 1901.
  7. (en) London Gazette, no 27477, p. 6151, 26 septembre 1902.

Références

modifier