28e division d'infanterie (France)

division d'infanterie de l'armée française

La 28e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde (Bataille de France).

28e division d'infanterie
28e division d'infanterie alpine
Pays Drapeau de la France France
Branche armée de Terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Première Guerre mondiale :
1914 - Bataille de la Mortagne
1914 - 1re bataille de Picardie
1915 - 2e bataille de Champagne
1916 - bataille de Verdun
1917 - opération Alberich
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - 3e bataille des Flandres
1918 - 3e bataille de l'Aisne
1918 - bataille de Champagne et d'Argonne
1918 -Bataille de la Serre
Seconde Guerre mondiale :
1940 - Bataille de France
Commandant historique général Franchet d'Espérey

Les chefs de la 28e division d’Infanterie

modifier
  • -  : général de Miribel
  • .
  •  : général Vilmette
  •  : général du Bessol
  •  : général O'Neill
  •  : général Bérenger
  •  : général Robillard
  • -  : général Arvers
  • .
  • -  : général de Mibielle
  • .
  •  : général Chamoin
  •  : général Soyer
  • -  : général Franchet d'Espérey
  •  : général Holender
  • -  : général Putz
  • -  : général Sorbets
  • -  : général Peillard
  • -  : général Graziani
  • - : général Madelin
  • -  : général Lacapelle
  • .
  • -  : général de Corn
  • .
  • -  : général Mignot
  • .
  • 1939 - 1940 : général Lestien

Avant 1914

modifier

Première Guerre mondiale

modifier

Composition au cours de la guerre

modifier

Mobilisée dans la 14e région, la division appartient au 14e corps d'armée, au sein de la 1re armée française[1].

Les deux brigades d'infanterie sont dissoutes en et remplacées par l'infanterie divisionnaire (ID)[2].

 
Un lieutenant des sapeurs du 4e génie devant une position du 54e RAC, février 1915.

Historique

modifier
 
Canon de 75 du 54e RAC en batterie contre-avions en 1915.
  •  : retrait du front. À partir du , mouvement par étapes vers le camp d'Arches : instruction. À partir du , transport par V.F. dans la région de Ligny-en-Barrois ; repos[3].
  •  : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la bataille de Verdun, vers Châtillon-sous-les-Côtes et Villers-sous-Bonchamp[3].
  • 15 -  : retrait du front et repos vers Chaumont-sur-Aire[3].
  •  : engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, devant le fort de Douaumont dans le secteur de la ferme de Thiaumont et des carrières d'Haudromont[3].
    • et  : attaques allemandes.
  •  : retrait du front et repos vers Bar-le-Duc[4].
  •  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre Châtillon-sous-les-Côtes et le sud de Damloup. Éléments engagés dans la 1re bataille offensive de Verdun : , prise de la batterie de Damloup[4].
  •  : retrait du front ; instruction au camp de Gondrecourt[4].
  •  : transport par V.F. vers Liancourt, puis à partir du , occupation d'un secteur dans la région d'Armancourt, l'Avre. À partir du , poursuite des troupes allemandes lors de leur repli stratégique (opération Alberich) en liaison avec l'armée britannique : le , prise de Ham ; le 22 combats à Artemps et le 24 à Essigny-le-Grand et à Contescourt. À partir du , occupation d'un secteur sur le front Roupy, Essigny-le-Grand[4].
  • 2 -  : retrait du front : repos vers Guiscard et travaux dans la région Artemps, Saint-Simon[4].
  • -  : mouvement vers Noyon[4].
  • -  : transport par camions vers Serval et occupation d'un secteur vers Cerny-en-Laonnois et la route de Paissy à Ailles, déplacé à gauche, le , vers Courtecon et la ferme de la Bovelle[4].
    • les 11 et  : attaques allemandes repoussées.
  • -  : retrait du front, transport par camions vers Lassigny ; instruction et repos au camp[4].
  • -  : mouvement vers le front, et, à partir du occupation d'un secteur vers La Fère et Moy[4].
  • 13 –  : retrait du front ; repos vers Salency[4].
  • -  : mouvement vers Chavigny ; instruction et travaux préparatoires à l'offensive projetée. À partir du , éléments en secteur vers Laffaux[4].
  • -  : retrait du front, mouvement par étapes vers Lamotte-Breuil et Saint-Pierre-Aigle ; repos[5].
    •  : transport par camions vers Guiscard. À partir du , stationnement vers Caillouël-Crépigny ; travaux.
  •  : transport par V.F., de la région Ribécourt, Noyon, dans celle de Mailly-le-Camp ; repos et instruction au camp. À partir du , transport par V.F. dans la région de Belfort ; repos[5].

Rattachements

modifier

Affectation organique : 14e corps d'armée, d' à [7]

  • 1re armée
  • 2e armée
    • (groupement Pétain)
    • -
    • 5 –
  • 3e armée
    • 2 -
  • 4e armée
    • -
  • 5e armée
    • 7 –
  • 6e armée
    • 2 –
  • 7e armée
  • 8e armée
  • Détachement d'armée du Nord
    • 19 –
  • Grand Quartier général des armées alliées
    • 15 –

L'Entre-deux-guerres

modifier

La division entre à Metz le [8].

Seconde Guerre mondiale

modifier

Composition

modifier

Le , la 28e division d'infanterie alpine (DIAlp ou DIA), sous les ordres du général Lestien, se compose de :

En septembre 1939, la division comptait deux brigades, la 55e brigade formée par la 5e DBCA et le 99e RIA et la 56e brigade formée par la 25e DBCA et le 97e RIA. La division est réorganisée en mars quand la 5e DBCA, formée par les 13e, 53e et 67e BCA, rejoint le corps expéditionnaire français en Scandinavie[11].

Mobilisée dans la 14e région militaire à Chambéry. La division appartient au 14e corps d'armée.

 : Affectée à la réserve du Grand Quartier Général pour l'armée des Alpes.

Le [réf. souhaitée], la division est affectée au 17e corps d'armée. Elle participe à la bataille de l'Ailette et à la bataille de l'Aisne[9]. Les unités de la division tiennent jusqu'à ce que leur front soit percé le 6 juin. Le général Lestien ordonne alors un repli sur l'Aisne[12]. Pendant son repli, la division est coupée en deux par la capture par les Allemands d'un pont à Missy-sur-Aisne[13]. La plus grosse partie de la division est située à l'est auprès 7e corps d'armée, tandis que le colonel Conquet reçoit le commandement de la partie toujours rattachée au 17e corps[14]. Le 9 juin au soir, la division est une coquille vide : l'infanterie rescapée a été placée sous les ordres de la 42e division d'infanterie, l'artillerie et le génie détachés à d'autres divisions et même les officiers de l'état-major divisionnaire sont envoyés gérer la destruction des ponts sur la Marne[15]. La 28e DIA se reconstitue peu à peu avec le retour des soldats isolés et ensuite se replie en combattant dans le centre de la France. La 28e DIA est dissoute après l'armistice, le [16].

Notes et références

modifier
  1. a b c d e et f AFGG, tome 10-2, p. 228.
  2. a b c d e et f AFGG, tome 10-2, p. 226-227.
  3. a b c d e f g h et i AFGG, tome 10-2, p. 229.
  4. a b c d e f g h i j et k AFGG, tome 10-2, p. 230.
  5. a b c d e f et g AFGG, tome 10-2, p. 231.
  6. a b c d e et f AFGG, tome 10-2, p. 232.
  7. AFGG, tome 10-2, p. 225.
  8. Lieutenant Condevaux et colonel R. Le Merdy, Historique du 30e R.I. : 4 citations fourragère aux couleurs de la médaille militaire, Annecy, Hérisson, 96 p. (lire en ligne), p. 52
  9. a b c et d Mudler et Lacaze 2004, p. 36.
  10. a b c d et e Mudler et Lacaze 2004, p. 31.
  11. Mudler et Lacaze 2004, p. 35.
  12. Mudler et Lacaze 2004, p. 38.
  13. Mudler et Lacaze 2004, p. 40.
  14. Mudler et Lacaze 2004, p. 41.
  15. Mudler et Lacaze 2004, p. 42.
  16. Mudler et Lacaze 2004, p. 43.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • André Mudler et Yves Lacaze, Le 9-9 dans la tourmente, BGA Permezel, (ISBN 9782909929194), « Un régiment de la division de Savoie », p. 27-46

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier