Élections régionales de 2009 en Brandebourg

Les élections régionales de 2009 en Brandebourg (en allemand : Landtagswahl in Brandenburg 2009) se tiennent le , afin d'élire les 88 députés de la 5e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans.

Élections régionales de 2009 en Brandebourg
88 députés du Landtag
Majorité absolue : 45 députés
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 126 357
Votants 1 425 069
67,02 % en augmentation 10,6
Votes exprimés 1 388 722
Votes nuls 36 347
SPD – Matthias Platzeck
Voix 458 840
33,04 %
en augmentation 1,1
Députés élus 31 en diminution 2
Linke – Kerstin Kaiser
Voix 377 112
27,16 %
en diminution 0,8
Députés élus 26 en diminution 3
CDU – Johanna Wanka
Voix 274 825
19,79 %
en augmentation 0,4
Députés élus 19 en diminution 1
FDP – Hans-Peter Goetz
Voix 100 123
7,21 %
en augmentation 3,9
Députés élus 7 en augmentation 7
Grünen – Axel Vogel
Voix 78 550
5,67 %
en augmentation 2,1
Députés élus 5 en augmentation 5
5e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Matthias Platzeck
SPD
Matthias Platzeck
SPD

Le scrutin est marqué par la victoire du Parti social-démocrate d'Allemagne, au pouvoir depuis , dont la majorité relative s'érode légèrement. Le ministre-président Matthias Platzeck assure sa reconduction en formant une « coalition rouge-rouge » avec Die Linke.

Contexte

modifier

Aux élections régionales du , le ministre-président social-démocrate Matthias Platzeck maintient le SPD comme première force régionale, malgré un recul de sept points.

Sa partenaire de coalition, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), connaît une chute similaire et cède sa place de deuxième parti du Land au Parti du socialisme démocratique (PDS), devenu Die Linke trois ans plus tard. En outre, le parti d'extrême droite de l'Union populaire allemande (DVU) créée l'événement en entrant au Landtag avec 6 % des suffrages exprimés.

Le SPD et la CDU s'accordent alors pour reconduire la « grande coalition » qu'ils formaient depuis cinq ans.

En , Platzeck est choisi pour remplacer Franz Müntefering comme président fédéral du Parti social-démocrate. Il démissionne au bout de six mois du fait d'importants problèmes de santé. Au mois de , le président régional de l'Union chrétienne-démocrate depuis et ministre de l'Intérieur Jörg Schönbohm renonce à se représenter lors du congrès du parti. Il est donc remplacé par le ministre de l'Économie Ulrich Junghanns. Ce dernier renonce toutefois en pour assumer le mauvais résultat des élections municipales. La ministre de la Recherche Johanna Wanka lui succède.

Mode de scrutin

modifier

Le Landtag est constitué de 88 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare/Niemayer.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 44 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 88 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land — sauf le parti représentant la minorité sorabe — ou un mandat au scrutin uninominal. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Campagne

modifier

Principaux partis

modifier
Parti Chef de file Résultat en 2004
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Matthias Platzeck
(Ministre-président)
31,9 % des voix
33 députés
Die Linke Kerstin Kaiser 28,0 % des voix
29 députés
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Johanna Wanka
(Ministre de la Recherche)
19,4 % des voix
20 députés
Union populaire allemande
Deutsche Volksunion
Liane Hesselbarth 6,1 % des voix
6 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Axel Vogel 3,6 % des voix
0 député
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Hans-Peter Goetz 3,3 % des voix
0 député

Sondages

modifier
Sondages en vue des élections régionales de 2009 en Brandebourg[1]
Institut Date CDU SPD Grünen FDP Linke
Forschungsgruppe Wahlen 18/09/2009 22 % 32 % 5 % 7 % 27 %
Infratest 16/09/2009 21 % 34 % 4 % 7 % 28 %
Infratest 09/09/2009 22 % 31 % 4 % 7 % 28 %
Infratest 12/05/2009 22 % 34 % 5 % 6 % 27 %
GESS 03/04/2009 21 % 34 % 5 % 7 % 25 %
Infratest 05/03/2009 22 % 35 % 5 % 6 % 26 %
Dernières élections 19/09/2004 19,4 % 31,9 % 3,6 % 3,3 % 28,0 %

Résultats

modifier

Voix et sièges

modifier
Résultats des élections régionales de 2009 en Brandebourg[2]
Partis Circonscriptions Sièges proportionnels Total des sièges
Votes % Sièges +/− Votes % Sièges Total +/−
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 417 701 30,27 19   2 458 840 33,04 12 31   2
Die Linke (Linke) 406 973 29,49 21   2 377 112 27,16 5 26   3
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 307 685 22,30 4   274 825 19,79 15 19   1
Parti libéral-démocrate (FDP) 87 268 6,32 0   100 123 7,21 7 7   7
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 81 066 5,87 0   78 550 5,67 5 5   5
Union populaire allemande (DVU) 0 0,00 0   15 903 1,5 0 0   6
Autres 79 163 5,74 0   83 369 6,00 0 0  
Votes valides 1 379 851 96,83 1 388 722 97,45
Votes blancs et nuls 45 218 3,17 36 347 2,55
Total 1 425 069 100 44   1 425 069 100 44 88  
Abstentions 701 288 32,98 701 288 32,98
Nombre d'inscrits / participation 2 126 357 67,02 2 126 357 67,02

Analyse

modifier

Peu de changements du côté des grands partis, dans ce Land acquis au SPD depuis sa recréation en .

Les formations de gauche et centre gauche maintiennent une emprise très forte en remportant plus de 65 % des voix. Les Grünen parviennent en effet de justesse à faire son retour au Landtag. Au centre droit, la progression notable du FDP ne masque pas la stabilité de la CDU, confinée au rôle de troisième force parlementaire. Après dix années sur les bancs de l'assemblée, la DVU s'effondre et son résultat fait sortir l'extrême droite de l'assemblée.

Conséquences

modifier

Bien que la grande coalition conserve la majorité absolue au Landtag, le ministre-président Matthias Platzeck se tourne vers Die Linke. Il est investi pour un troisième mandat à la tête d'une « coalition rouge-rouge » dont l'assise parlementaire est alors plus large que la majorité sortante.

Notes et références

modifier
  1. (de) « Sonntagsfrage – Brandeburg (Wahlumfrage, Wahlumfragen) », sur wahlrecht.de (consulté le ).
  2. (de) « Parteiensystem, Parteien und Kabinette seit 1945 », sur wahlen-in-deutschland.de (consulté le )

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier