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« Christian-Louis de Brandebourg-Schwedt » : différence entre les versions

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'''Christian Ludwig de Brandebourg-Schwedt''' était un prince et officier prussien de la Maison de [[Hohenzollern (province de Prusse)|Hohenzollern]] né le 24 mai 1677 à [[Berlin]] et décédé le 3 Septembre 1734 à Malchow, un quartier de Berlin.
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|légende = Christian-Louis de Brandebourg en uniforme - Le margrave est représenté comme commandant du régiment d'infanterie {{n°|7}}, dont l’uniforme est rouge sous le roi Frédéric {{Ier}} de Prusse et devient bleu sous Frédéric-Guillaume {{Ier}}. Tableau de [[Antoine Pesne]], vers 1710–1712.
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'''Christian-Louis de Brandebourg-Schwedt''', né le {{date de naissance|24 mai 1677}} à [[Berlin]] et mort le {{date de décès|3 septembre 1734}} au manoir de [[Berlin-Malchow|Malchow]] (aujourd'hui un quartier de Berlin), est un [[Prince du Saint-Empire|prince]] et officier [[Royaume de Prusse|prussien]] issu de la [[Maison de Hohenzollern]], fils de l'électeur [[Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg|Frédéric-Guillaume {{Ier}} de Brandebourg]] et [[Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg]]. C'est à lui que [[Jean-Sébastien Bach|Johann Sebastian Bach]] dédicace les six [[concertos brandebourgeois|concertos dit brandebourgeois]] composés en [[1721]].


== Biographie ==
C'est le fils que [[Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt|Frédéric Guillaume de Brandebourg]], électeur de Brandebourg et duc de Prusse de 1640 à 1688, eut avec sa deuxième femme, Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, elle-même veuve du duc Christian de Brusnswick-Kalenberg.
Christian-Louis de Brandebourg est le fils cadet du « Grand Électeur » [[Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg|Frédéric-Guillaume {{Ier}}]] (1620-1688), [[Liste des souverains de Brandebourg|souverain de Brandebourg]] et [[Liste des monarques de Prusse|duc de Prusse]] depuis [[1640]], et de sa seconde épouse, [[Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg|Sophie-Dorothée]] (1636-1689), elle-même fille du duc [[Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg]] et veuve du duc [[Christian-Louis de Brunswick-Lunebourg]]. Il est le dernier des sept enfants issus de ce mariage.
[[Fichier:Schloss Caputh Christian Ludwig Markgraf zu Brandenburg Schwedt.jpg|vignette|gauche|Portrait de Christian-Louis (vers 1705), collection du [[château de Caputh]].]]
Sa mère Sophie-Dorothée craignit pour le bonheur de ses enfants qui n'ont pas droit à la domination sur les territoires de l'État de [[Brandebourg-Prusse]]. Par conséquent, elle avait acquis les seigneuries de [[Schwedt-sur-Oder|Schwedt]], Vierraden et [[Swobnica|Wildenbruch]] afin de préserver leur approvisionnement. Les [[apanage]]s ont formé la base de la branche collatérale du margraviat de Brandebourg-Schwedt. Le frère aîné de Christian-Louis, [[Philippe-Guillaume de Brandebourg-Schwedt|Philippe-Guillaume]] (1669-1711) devint chef de la lignée.


Le benjamin du couple princier, orphelin de père à 11 ans, est élevé sous la tutelle de son demi-frère aîné, l'électeur [[Frédéric Ier (roi de Prusse)|Frédéric III de Brandebourg]], roi ''en'' Prusse (sous le nom de Frédéric {{Ier}}) à partir de [[1701]]. Après la mort de Frédéric en [[1713]], le trône revient au fils de celui-ci, le nouveau roi [[Frédéric-Guillaume Ier (roi en Prusse)|Frédéric-Guillaume {{Ier}} de Prusse]], qui est donc neveu de Christian-Louis. Le roi, connu comme « le Roi-Sergent », poursuit un objectif d’austérité ; il abandonne le style dispendieux de son père et prédécesseur et consacre les ressources à la création d’une [[armée prussienne]] [[Armée de métier|permanente]].
Il fut [[margrave]] de Brandebourg c'est à dire responsable militaire de cette région frontière.


Le roi autorise toutefois son oncle Christian-Louis, grand amateur de la musique et des arts, d'entretenir son propre orchestre au [[château de Berlin]] et lui transfère l'administration des domaines de [[Berlin-Malchow|Malchow]] et [[Berlin-Heinersdorf|Heinersdorf]] au nord de la capitale. À ces revenus du prince s'ajoutent les rentrées de son héritage maternel, et les revenus professionnels comme ''[[Major général|Generalmajor]]'' (depuis 1695), puis comme ''[[Lieutenant général|Generalleutnant]]'' à [[Szczecin|Stettin]] en [[Province de Poméranie (1653-1815)|Poméranie]], chef du [[7e régiment d'infanterie vieux-prussien|{{7e|régiment}} d'infanterie]] et commandeur de [[Łagów (Świebodzin)|Lagow]] en [[Nouvelle-Marche]] ; de plus il est administrateur et [[prévôt (religion)|prévôt]] du chapitre d'[[Cathédrale de Halberstadt|Halberstadt]]. Ses revenus sont donc confortables.
Il croisa [[Johann Sebastian Bach]] un jour de 1719 à Berlin et aurait été impressionné par sa virtuosité. Ce dernier lui dédicaça les six concertos dit brandebourgeois.


Il est le quatrième des récipiendaires de l'[[Ordre de l'Aigle noir]].
[[Catégorie:Naissance en 1677]]
[[Fichier:Title page of Brandenburg Concertos.png|vignette|gauche|Page de titre des Concertos brandebourgeois.]]
Durant l’hiver [[1718]]-[[1719]], le compositeur [[Jean-Sébastien Bach]], ''[[Maître de chapelle|Kapellmeister]]'' du prince [[Léopold d'Anhalt-Köthen]], visite la ville de [[Berlin]] et impressionne Christian-Louis par son art. Christian-Louis demande à Bach quelques-unes de ses compositions et reçoit, au printemps [[1721]], une partition intitulée, en français, ''Six Concerts avec plusieurs instruments'', connus maintenant sous le nom ''[[Concertos brandebourgeois]]'' (BWV 1046 à 1051).

Christian-Louis meurt sans descendance dans sa résidence de Malchow et est enterré dans la [[Cathédrale de Berlin#Crypte royale|crypte]] des Hohenzollern de la [[cathédrale de Berlin]].

== Bibliographie ==
* [[Rudolf von Stillfried-Rattonitz]]: ''Liste der Ritter des Königlich Preußischen Ordens vom Schwarzen Adler,'' Band I. ''Von Seiner Majestät dem Könige Friedrich I. ernannte Ritter.'' Nr. 4, Geheime Ober-Hofbuchdruckerei ([[Rudolf Ludwig Decker|R. v. Decker)]], Berlin, S. 1–2. [http://digital.ub.uni-duesseldorf.de/ihd/content/pageview/9116555 Digitalisat]
* Rüdiger Hoth: ''Die Gruft der Hohenzollern im Dom zu Berlin.'' 2. Auflage, in: {{lien|lang=de|Große Baudenkmäler}}, Heft 426, Druck Mittelbayrische Druck-und Verlagsgesellschaft Regensburg, [[Deutscher Kunstverlag]], München, Berlin 1995, S. 46. [https://d-nb.info/94462717X DNB]
* Ronald Oesterreich: ''100 berühmte Brandenburger.'' Sutton Verlag, Erfurt 2011, S. 26. {{ISBN|978-3-86680-943-7}}. [https://www.google.de/books/edition/100_ber%C3%BChmte_Brandenburger/n1uez1UUfXMC?hl=de&gbpv=1&dq=Christian+Ludwig+von+Brandenburg-Schwedt&pg=PA26&printsec=frontcover Digitalisat]
* Heinrich Jobst Graf von Wintzingerode: ''Schwierige Prinzen. Die Markgrafen von Brandenburg-Schwedt.'' Veröffentlichungen des Brandenburgischen Landeshauptarchivs, Bd. 62, BWV Berliner Wissenschafts-Verlag, Stuttgart, Berlin 2011. {{ISBN|978-3-8305-2710-7}}. (Online-Ressource). [https://www.google.de/books/edition/Schwierige_Prinzen/MhWJiuBVS-UC?hl=de&gbpv=1&dq=Christian+Ludwig+von+Brandenburg-Schwedt&pg=PA25&printsec=frontcover Digitalisat]

== Liens externes ==
{{liens}}

{{Portail|Saint-Empire|histoire militaire|Royaume de Prusse}}

{{DEFAULTSORT:Brandebourg-Schwedt, Christian}}
[[Catégorie:Margrave de Brandebourg|Christian]]
[[Catégorie:Général prussien]]
[[Catégorie:Maison de Hohenzollern|Christian]]
[[Catégorie:Récipiendaire de l'ordre de l'Aigle noir]]
[[Catégorie:Naissance en mai 1677]]
[[Catégorie:Naissance à Berlin]]
[[Catégorie:Naissance à Berlin]]
[[Catégorie:Décès en 1734]]
[[Catégorie:Naissance dans la marche de Brandebourg]]
[[Catégorie:Maison de Hohenzollern]]
[[Catégorie:Décès en septembre 1734]]
[[Catégorie:Décès à Berlin]]
[[Catégorie:Décès dans la marche de Brandebourg]]
[[Catégorie:Décès à 57 ans]]

Dernière version du 6 mai 2024 à 19:53

Christian-Louis de Brandebourg-Schwedt
Christian-Louis de Brandebourg en uniforme - Le margrave est représenté comme commandant du régiment d'infanterie no 7, dont l’uniforme est rouge sous le roi Frédéric Ier de Prusse et devient bleu sous Frédéric-Guillaume Ier. Tableau de Antoine Pesne, vers 1710–1712.
Titre de noblesse
Margrave
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Christian Ludwig zu Brandenburg-SchwedtVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Enfant
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinction
Blason

Christian-Louis de Brandebourg-Schwedt, né le à Berlin et mort le au manoir de Malchow (aujourd'hui un quartier de Berlin), est un prince et officier prussien issu de la Maison de Hohenzollern, fils de l'électeur Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg. C'est à lui que Johann Sebastian Bach dédicace les six concertos dit brandebourgeois composés en 1721.

Christian-Louis de Brandebourg est le fils cadet du « Grand Électeur » Frédéric-Guillaume Ier (1620-1688), souverain de Brandebourg et duc de Prusse depuis 1640, et de sa seconde épouse, Sophie-Dorothée (1636-1689), elle-même fille du duc Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg et veuve du duc Christian-Louis de Brunswick-Lunebourg. Il est le dernier des sept enfants issus de ce mariage.

Portrait de Christian-Louis (vers 1705), collection du château de Caputh.

Sa mère Sophie-Dorothée craignit pour le bonheur de ses enfants qui n'ont pas droit à la domination sur les territoires de l'État de Brandebourg-Prusse. Par conséquent, elle avait acquis les seigneuries de Schwedt, Vierraden et Wildenbruch afin de préserver leur approvisionnement. Les apanages ont formé la base de la branche collatérale du margraviat de Brandebourg-Schwedt. Le frère aîné de Christian-Louis, Philippe-Guillaume (1669-1711) devint chef de la lignée.

Le benjamin du couple princier, orphelin de père à 11 ans, est élevé sous la tutelle de son demi-frère aîné, l'électeur Frédéric III de Brandebourg, roi en Prusse (sous le nom de Frédéric Ier) à partir de 1701. Après la mort de Frédéric en 1713, le trône revient au fils de celui-ci, le nouveau roi Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, qui est donc neveu de Christian-Louis. Le roi, connu comme « le Roi-Sergent », poursuit un objectif d’austérité ; il abandonne le style dispendieux de son père et prédécesseur et consacre les ressources à la création d’une armée prussienne permanente.

Le roi autorise toutefois son oncle Christian-Louis, grand amateur de la musique et des arts, d'entretenir son propre orchestre au château de Berlin et lui transfère l'administration des domaines de Malchow et Heinersdorf au nord de la capitale. À ces revenus du prince s'ajoutent les rentrées de son héritage maternel, et les revenus professionnels comme Generalmajor (depuis 1695), puis comme Generalleutnant à Stettin en Poméranie, chef du 7e régiment d'infanterie et commandeur de Lagow en Nouvelle-Marche ; de plus il est administrateur et prévôt du chapitre d'Halberstadt. Ses revenus sont donc confortables.

Il est le quatrième des récipiendaires de l'Ordre de l'Aigle noir.

Page de titre des Concertos brandebourgeois.

Durant l’hiver 1718-1719, le compositeur Jean-Sébastien Bach, Kapellmeister du prince Léopold d'Anhalt-Köthen, visite la ville de Berlin et impressionne Christian-Louis par son art. Christian-Louis demande à Bach quelques-unes de ses compositions et reçoit, au printemps 1721, une partition intitulée, en français, Six Concerts avec plusieurs instruments, connus maintenant sous le nom Concertos brandebourgeois (BWV 1046 à 1051).

Christian-Louis meurt sans descendance dans sa résidence de Malchow et est enterré dans la crypte des Hohenzollern de la cathédrale de Berlin.

Bibliographie

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  • Rudolf von Stillfried-Rattonitz: Liste der Ritter des Königlich Preußischen Ordens vom Schwarzen Adler, Band I. Von Seiner Majestät dem Könige Friedrich I. ernannte Ritter. Nr. 4, Geheime Ober-Hofbuchdruckerei (R. v. Decker), Berlin, S. 1–2. Digitalisat
  • Rüdiger Hoth: Die Gruft der Hohenzollern im Dom zu Berlin. 2. Auflage, in: Große Baudenkmäler (de), Heft 426, Druck Mittelbayrische Druck-und Verlagsgesellschaft Regensburg, Deutscher Kunstverlag, München, Berlin 1995, S. 46. DNB
  • Ronald Oesterreich: 100 berühmte Brandenburger. Sutton Verlag, Erfurt 2011, S. 26. (ISBN 978-3-86680-943-7). Digitalisat
  • Heinrich Jobst Graf von Wintzingerode: Schwierige Prinzen. Die Markgrafen von Brandenburg-Schwedt. Veröffentlichungen des Brandenburgischen Landeshauptarchivs, Bd. 62, BWV Berliner Wissenschafts-Verlag, Stuttgart, Berlin 2011. (ISBN 978-3-8305-2710-7). (Online-Ressource). Digitalisat

Liens externes

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