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« Claude de Savoie » : différence entre les versions

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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origine ===
=== Origine ===
Claude est le fils aîné de [[René de Savoie]], [[surnom|dit]] le « Grand bâtard de Savoie », [[Seigneurie de Villars|comte de Villars]] et de [[Comté de Tende|Tende]], et de son épouse [[Anne Lascaris]], comtesse de Tende<ref name="Comtes de Tende p.55">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=55}}.</ref>. Il naît le {{date de naissance|7 mars 1507}}<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. Son enfance nous est incconue<ref name="Comtes de Tende p.55"/>.
Claude est le fils aîné de [[René de Savoie]], ''[[surnom|dit]] le « Grand bâtard de Savoie »'', [[Seigneurie de Villars|comte de Villars]] et [[Comté de Tende|de Tende]], et de son épouse [[Anne Lascaris]], comtesse de Tende<ref name="Comtes de Tende p.55">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=55}}.</ref>. Il naît le {{date de naissance|7 mars 1507}}<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. Son enfance nous est inconnue<ref name="Comtes de Tende p.55"/>.


Le {{date|{{1er}} octobre 1520}}, il est présenté par son père aux [[États de Provence]] afin de le proposer à sa succession à la charge [[Grand sénéchal de Provence|grand sénéchal]]<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. Il n'a alors qu'environ treize ans<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. En réalité, il n'obtient le titre que lors de sa majorité, avec la confirmation le {{date|31 mars 1525}}, et à la mort de son père et le {{date|19 avril 1542}}<ref name="Comtes de Tende p.55"/>.
Le {{date-|1er octobre 1520}}, il est présenté par son père aux [[États de Provence]] afin de le proposer à sa succession à la charge [[Grand sénéchal de Provence|grand sénéchal]]<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. Il n'a alors qu'environ treize ans<ref name="Comtes de Tende p.55"/>. En réalité, il n'obtient le titre que lors de sa majorité, avec la confirmation le {{date|31 mars 1525}}, et à la mort de son père et le {{date|19 avril 1542}}<ref name="Comtes de Tende p.55"/>.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
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En 1534, il est marié à Marie de Chabannes, fille de [[Jacques II de Chabannes de La Palice]] et Marie [[Maison de Melun|de Melun]]<ref name="Guichenon p.243">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=243 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA243 lire en ligne])}}.</ref>.
En 1534, il est marié à Marie de Chabannes, fille de [[Jacques II de Chabannes de La Palice]] et Marie [[Maison de Melun|de Melun]]<ref name="Guichenon p.243">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=243 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA243 lire en ligne])}}.</ref>.


Il combat les troupes de l'Empereur<ref name="Comtes de Tende p.68">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=68}}.</ref>. Durant son éloignement, il laisse le comte de Grignan ou des lieutenants du roi gérer les terres de Provence<ref name="Comtes de Tende p.68"/>. Claude de Savoie semble être à l'origine d'aménagement des fortifications de la ville d'[[Antibes]], durant l'année 1441<ref name="Comtes de Tende p.68"/>. Il accompagne ensuite le [[Liste_des_dauphins_de_France#Dauphins_de_France|Dauphin]], [[Henri II (roi de France)|Henri]], dans la guerre en Roussillon au cours de laquelle est assiégée la ville de Perpignan<ref name="Comtes de Tende p.68"/>.
Il combat les troupes de l'Empereur<ref name="Comtes de Tende p.68">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=68}}.</ref>. Durant son éloignement, il laisse le comte de Grignan ou des lieutenants du roi gérer les terres de Provence<ref name="Comtes de Tende p.68"/>. Claude de Savoie semble être à l'origine d'aménagement des fortifications de la ville d'[[Antibes]], durant l'année 1541<ref name="Comtes de Tende p.68"/>. Il accompagne ensuite le [[Liste_des_dauphins_de_France#Dauphins_de_France|Dauphin]], [[Henri II (roi de France)|Henri]], dans la guerre en Roussillon au cours de laquelle est assiégée la ville de Perpignan<ref name="Comtes de Tende p.68"/>.


Lors de l'avènement [[Henri II (roi de France)|Henri II]] en 1547, Claude de Savoie et sa mère, [[Anne Lascaris]], rendent hommage au nouveau roi de France<ref name="Comtes de Tende p.69">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=69}}.</ref>. Il obtient en juillet le comté de Beaufort pour une durée de neuf années<ref name="Comtes de Tende p.69"/>.
Lors de l'avènement [[Henri II (roi de France)|Henri II]] en 1547, Claude de Savoie et sa mère, [[Anne Lascaris]], rendent hommage au nouveau roi de France<ref name="Comtes de Tende p.69">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=69}}.</ref>. Il obtient en juillet le comté de Beaufort pour une durée de neuf années<ref name="Comtes de Tende p.69"/>.


=== Orientation religieuse ===
=== Orientation religieuse ===
Par contrat {{date-|19 août 1539}}, il épouse en secondes noces, Françoise de Foix-Candale<ref name="Comtes de Tende p.67">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=67}}.</ref>, issue d'une branche cadette de la [[Maison de Grailly]]. Elle est la fille de Jean de Foix-Candale, vicomte de Meille, et d'Anne [[Famille de Villeneuve (Provence)|de Villeneuve]], marquise de Trans<ref name="Comtes de Tende p.67"/>{{,}}<ref name="Guichenon p.244">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=244 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA244 lire en ligne])}}.</ref>. Sa nouvelle femme l'amène à la [[religion réformée]]<ref name="Comtes de Tende p.67"/>{{,}}<ref name="DHS Wyrill p.129">{{ouvrage|langue=Fr|auteur= Hubert Wyrill |titre= Réforme et Contre-Réforme en Savoie, 1536-1679 : de Guillaume Farel à François de Sales |éditeur= Éditions Olivetan |lien éditeur=|lieu=|année= 2001 |pages totales= 275 |passage=129-130 |isbn= 978-2-90291-680-1 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YLLw1LicgQwC&pg=PA129 |consulté le=décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name ="AP64">Arturo Pascal, « La Riforma nei dominî sabaudi delle Alpi Marittime occidentali, Torino » publié dans ''Bollettino storico-bibliografico subalpino'', 1953, p. 11, cité par Myriam A. Orban, « Des protestants dans la vallée de la Roya », article mis en ligne sur le site ''www.protestants-nice-se.org'' le {{nobr|12 mars 2016}}, consulté le {{nobr|15 février 2017}}.</ref>. Cette orientation l'amène à participer aux guerres de religions qui secouent la royaume de France à cette période<ref name="DHS Wyrill p.129"/>.
Par contrat {{date-|19 août 1539}}, il épouse en secondes noces, Françoise [[Liste des comtes de Foix-Candale|de Foix-Candale]]<ref name="Comtes de Tende p.67">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=67}}.</ref>, issue d'une branche cadette de la [[Maison de Grailly]]. Elle est la fille de [[Jean de Foix-Candale]], vicomte de [[Maella|Meille]], et d'Anne [[Famille de Villeneuve (Provence)|de Villeneuve]], marquise de [[Trans-en-Provence|Trans]]<ref name="Comtes de Tende p.67"/>{{,}}<ref name="Guichenon p.244">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=244 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA244 lire en ligne])}}.</ref>. Sa nouvelle femme l'amène à la [[religion réformée]]<ref name="Comtes de Tende p.67"/>{{,}}<ref name="DHS Wyrill p.129">{{ouvrage|langue=Fr|auteur= Hubert Wyrill |titre= Réforme et Contre-Réforme en Savoie, 1536-1679 : de Guillaume Farel à François de Sales |éditeur= Éditions Olivetan |lien éditeur=|lieu=|année= 2001 |pages totales= 275 |passage=129-130 |isbn= 978-2-90291-680-1 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YLLw1LicgQwC&pg=PA129 |consulté le=décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name ="AP64">Arturo Pascal, « La Riforma nei dominî sabaudi delle Alpi Marittime occidentali, Torino » publié dans ''Bollettino storico-bibliografico subalpino'', 1953, p. 11, cité par Myriam A. Orban, « Des protestants dans la vallée de la Roya », article mis en ligne sur le site ''www.protestants-nice-se.org'' le {{nobr|12 mars 2016}}, consulté le {{nobr|15 février 2017}}.</ref>. Cette orientation l'amène à participer aux guerres de Religion qui secouent le [[royaume de France]] à cette période<ref name="DHS Wyrill p.129"/>.


Dès 1540, Claude de Savoie prend la défense des protestants, désobéissant ainsi au roi de France. En 1545 à [[Cabrières-d’Avignon]] où les Vaudois se sont réfugiés, il tente d’éviter les massacres. Occupé à diverses guerres, Claude laisse la conduite de son comté à son épouse Françoise, dont le guide spirituel est huguenot. Dès 1550, un [[Culte protestant|culte]] est célébré à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du château tandis qu’un ancien moine converti, Galaterio de Caraglio, appelé par le comte et doté d’une grande puissance de persuasion, convertit une partie de la population. Dans les années 1560, Claude intervient à plusieurs reprises en faveur des protestants de [[Vence]], exigeant que les consuls acceptent en leur sein deux protestants. En 1563, il envoie une supplique au duc [[Emmanuel-Philibert]] pour défendre la [[liberté de conscience]] ou liberté religieuse<ref name ="AP64"/>.
Dès 1540, Claude de Savoie prend la défense des protestants, désobéissant ainsi au roi de France. En 1545 à [[Cabrières-d’Avignon]] où les [[Vaudois du Luberon|Vaudois]] se sont réfugiés, il tente d’éviter les massacres. Occupé à diverses guerres, Claude laisse la conduite de son comté à son épouse Françoise, dont le guide spirituel est [[huguenot]]. Dès 1550, un [[Culte protestant|culte]] est célébré à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du château tandis qu’un ancien moine converti, Galaterio de Caraglio, appelé par le comte et doté d’une grande puissance de persuasion, convertit une partie de la population. Dans les années 1560, Claude intervient à plusieurs reprises en faveur des protestants de [[Vence]], exigeant que les consuls acceptent en leur sein deux protestants. En 1563, il envoie une supplique au duc [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]] pour défendre la [[liberté de conscience]] ou liberté religieuse<ref name ="AP64"/>.


En juin 1562, son cousin, le [[duc de Savoie]] [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]], s'agace d'ailleurs de ce choix à travers une lettre : {{citation|si la malice d'aucuns vous a détournée de la bonne voie, je vous exhorte et interpelle comme bon parent et ami de suivre et reprendre le droit chemin}}<ref name="DHS Wyrill p.129"/>. En 1540, son frère, [[Honorat II de Savoie|Honorat]] épouse la cousine germaine de cette dernière, Jeanne Françoise de Foix, fille unique et héritière d'Alain de Foix<ref name="Comtes de Tende p.138">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=138}}.</ref>.
En {{date-|juin 1562}}, son cousin, le [[duc de Savoie]] [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]], s'agace d'ailleurs de ce choix à travers une lettre : {{citation|si la malice d'aucuns vous a détournée de la bonne voie, je vous exhorte et interpelle comme bon parent et ami de suivre et reprendre le droit chemin}}<ref name="DHS Wyrill p.129"/>. En 1540, son frère, [[Honorat II de Savoie|Honorat]] épouse la cousine germaine de cette dernière, Jeanne-Françoise de Foix, fille unique et héritière d'Alain de Foix<ref name="Comtes de Tende p.138">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=138}}.</ref>.


La tension entre les deux parents n'empêche pas le duc de placer Claude de Savoie et ses descendants mâles dans l'ordre de succession au [[duché de Savoie]] par lettres patentes de 1562 à 1563<ref name="Guichenon p.243">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=243 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA243 lire en ligne])}}.</ref>.
La tension entre les deux parents n'empêche pas le duc de placer Claude de Savoie et ses descendants mâles dans l'ordre de succession au [[duché de Savoie]] par [[lettres patentes]] de 1562 à 1563<ref name="Guichenon p.243" />.


=== Mort et succession ===
=== Mort et succession ===
Le {{date|27 juillet 1563}}, il réalise son testament dans son château de Villeneuve<ref name="Comtes de Tende p.103">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=103}}.</ref>. Il lègue à sa femme l'usufruit à sa seconde femme, et institue son fils [[Honoré Ier de Savoie|Honoré {{Ier}}]], issu du premier mariage, comme {{citation|héritier universel concurremment avec René, baron de Cipières}}, son demi-frère<ref name="Comtes de Tende p.103"/>.
Le {{date-|27 juillet 1563}}, il rédige son testament dans son château de Villeneuve<ref name="Comtes de Tende p.103">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=103}}.</ref>. Il lègue à sa femme l'usufruit à sa seconde femme, et institue son fils [[Honoré Ier de Savoie|Honoré {{Ier}}]], issu du premier mariage, comme {{citation|héritier universel concurremment avec René, baron de Cipières}}, son demi-frère<ref name="Comtes de Tende p.103"/>.


Claude de Savoie meurt le {{date de naissance|23 avril 1566}}, au [[château de Cadarache]]<ref name="Comtes de Tende p.111">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=111}}.</ref>.
Claude de Savoie meurt le {{date-|23 avril 1566}}, au [[château de Cadarache]]<ref name="Comtes de Tende p.111">{{harvsp|''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889|p=111}}.</ref>.


== Mariage et descendance ==
== Famille ==
Claude de Savoie épouse le [[10 mai]] [[1534]] Marie [[Famille de Chabannes|de Chabannes]]. Ils ont :
Claude de Savoie épouse, le {{date-|10 mai 1534}}, Marie [[Famille de Chabannes|de Chabannes]]. Ils ont<ref name="Guichenon p.244"/> :
* Henri (non donné par Guichenon)
* Henri.
*: absent chez [[Samuel Guichenon|Guichenon]].
* [[Honoré Ier de Savoie|Honoré ou Honorat]]<ref name="Guichenon p.244"/>
* [[Honoré Ier de Savoie|Honoré/Honorat]] (1538-1572), comte de Sommerive et de Tende, gouverneur et grand sénéchal de Provence.
* René, baron de Cypierre, mort sans lignée (selon Guichenon<ref name="Guichenon p.244"/>. Henri de Panisse-Passis le donne pour fils du second lit<ref name="Comtes de Tende p.103"/>)
* René, baron de [[Cipières|Cypierre]].
* [[Renée de Savoie-Tende|Renée]], épouse Jacques d'Urfé<ref name="Guichenon p.244"/>
*: Guichenon indique qu'il est mort sans lignée. Panisse-Passis le donne comme issu du second lit<ref name="Comtes de Tende p.103"/>).
* [[Renée de Savoie-Tende|Renée]] ({{mort en|1587}}), épouse Jacques [[Famille d'Urfé|d'Urfé]], dont [[Anne d’Urfé|Anne]] et [[Honoré d'Urfé|Honoré]].


Le {{date-|19 août 1539}}, il épouse en secondes noces Françoise [[Liste des comtes de Foix-Candale|de Foix-Candale]]. Ils ont une fille :
Le [[19 août]] [[1539]], il épouses en scondes noces Françoise de Foix-Candale. Ils ont une fille Anne qui sera mariée par trois fois<ref name="Guichenon p.245">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=245 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA245 lire en ligne])}}.</ref>. Le premier Jacques de Saluces est seigneur de Cardé, le second Antoine de Clermont d'Amboise est marquis de Reynel, et enfin le troisième Georges de Clermont d'Amboise est marquis de Gallerande<ref name="Guichenon p.245"/>.
* Anne ({{morte apr|1593}})<ref name="Guichenon p.245">{{harvsp|Samuel Guichenon|p=245 - Tome troisième ([https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA245 lire en ligne])}}.</ref>. En 1556, elle épouse en premières noces Jacques [[Marquisat de Saluces|de Saluces]] ({{mort en|1569}}), seigneur de [[Cardè|Cardé]] ; puis en secondes noces, Antoine [[Maison d'Amboise|de Clermont d'Amboise]], marquis de [[Reynel]] (assassiné en août 1572 par son cousin [[Louis de Bussy d'Amboise|Bussy]]) ; et enfin, en 1573, en troisième noces, Georges de Clermont d'Amboise († vers 1581), cousin germain d'Antoine, [[Château de Gallerande|marquis de Gallerande]]<ref name="Guichenon p.245"/>.

Henri de Panisse-Passis tout comme [[Amédée de Foras]], auteur de l'''Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie'', signalent l'existence d'un fils naturel avec ''N.'', dame Polonia, nommé Annibal, seigneur de [[Pignans]]<ref name="Comtes de Tende p.103" />, père d'Henri et grand-père de [[Gaspard de Tende]]. Il pourrait s'agir d'une erreur, les Tende de Pignans descendant, plus probablement, directement des [[Famille Lascaris de Vintimille|Lascaris ''dits de Tende'']]{{refnec}}.

== Notes et références==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* Jean Duquesne ''Dictionnaire des gouverneurs de province sous l'Ancien Régime (novembre 1315-20 février 1791)'', éditions Christian, Paris, 2002 {{ISBN|2864960990}} {{p.}}186.
* Jean Duquesne ''Dictionnaire des gouverneurs de province sous l'Ancien Régime (novembre 1315-20 février 1791)'', éditions Christian, Paris, 2002 {{ISBN|2864960990}} {{p.}}186.
* {{ouvrage|langue=Fr|auteur=[[Samuel Guichenon]] |titre=Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques |éditeur=chez Jean-Michel Briolo|lieu= |année= 1660 |pages totales= |passage=243-245 (Tome troisième)|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA241 |id=Samuel Guichenon}}.
* {{ouvrage|langue=Fr|auteur=[[Samuel Guichenon]] |titre=Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques |éditeur=chez Jean-Michel Briolo|lieu= |année= 1660 |pages totales= |passage=243-245 (Tome troisième)|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uUnWcLc_qysC&pg=PA241 |id=Samuel Guichenon}}.
* {{ouvrage|langue=Fr|auteur=Henri de Panisse-Passis |titre=Les comtes de Tende de la maison de Savoie |éditeur=Librairie Firmin-Didot et Cie |lien éditeur=|lieu=|année= 1889 |pages totales= 386 |passage= 55-116, « [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54998927/f98.item.r Chaptire troisième : Claude de Savoie, comte de Tende] » |lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54998927 |id=''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889}}
* {{ouvrage|langue=Fr|auteur=Henri de Panisse-Passis |titre=Les comtes de Tende de la maison de Savoie |éditeur=Librairie Firmin-Didot et Cie |lien éditeur=|lieu=|année= 1889 |pages totales= 386 |passage= 55-116, « [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54998927/f98.item.r Chaptire troisième : Claude de Savoie, comte de Tende] » |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54998927 |id=''Comtes de Tende de la maison de Savoie'', 1889}}


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[[Catégorie:Décès en avril 1566]]
[[Catégorie:Décès en avril 1566]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1507]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1507]]

Version du 27 mars 2024 à 16:18

Claude de Savoie, né le et mort le au château de Cadarache (Saint-Paul-lès-Durance), est un gouverneur et grand sénéchal de Provence du 31 mars 1525 à sa mort. Au cours des 30 dernières années de sa vie il appuie et protège les protestants, notamment en son comté de Tende.

Biographie

Origine

Claude est le fils aîné de René de Savoie, dit le « Grand bâtard de Savoie », comte de Villars et de Tende, et de son épouse Anne Lascaris, comtesse de Tende[1]. Il naît le [1]. Son enfance nous est inconnue[1].

Le , il est présenté par son père aux États de Provence afin de le proposer à sa succession à la charge grand sénéchal[1]. Il n'a alors qu'environ treize ans[1]. En réalité, il n'obtient le titre que lors de sa majorité, avec la confirmation le , et à la mort de son père et le [1].

Carrière

Il est fait amiral des mers du Levant, chevalier de l’ordre de Saint-Michel en 1532.

Claude de Savoie combat les Vaudois sur ordre du roi de France.

En 1534, il est marié à Marie de Chabannes, fille de Jacques II de Chabannes de La Palice et Marie de Melun[2].

Il combat les troupes de l'Empereur[3]. Durant son éloignement, il laisse le comte de Grignan ou des lieutenants du roi gérer les terres de Provence[3]. Claude de Savoie semble être à l'origine d'aménagement des fortifications de la ville d'Antibes, durant l'année 1541[3]. Il accompagne ensuite le Dauphin, Henri, dans la guerre en Roussillon au cours de laquelle est assiégée la ville de Perpignan[3].

Lors de l'avènement Henri II en 1547, Claude de Savoie et sa mère, Anne Lascaris, rendent hommage au nouveau roi de France[4]. Il obtient en juillet le comté de Beaufort pour une durée de neuf années[4].

Orientation religieuse

Par contrat , il épouse en secondes noces, Françoise de Foix-Candale[5], issue d'une branche cadette de la Maison de Grailly. Elle est la fille de Jean de Foix-Candale, vicomte de Meille, et d'Anne de Villeneuve, marquise de Trans[5],[6]. Sa nouvelle femme l'amène à la religion réformée[5],[7],[8]. Cette orientation l'amène à participer aux guerres de Religion qui secouent le royaume de France à cette période[7].

Dès 1540, Claude de Savoie prend la défense des protestants, désobéissant ainsi au roi de France. En 1545 à Cabrières-d’Avignon où les Vaudois se sont réfugiés, il tente d’éviter les massacres. Occupé à diverses guerres, Claude laisse la conduite de son comté à son épouse Françoise, dont le guide spirituel est huguenot. Dès 1550, un culte est célébré à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du château tandis qu’un ancien moine converti, Galaterio de Caraglio, appelé par le comte et doté d’une grande puissance de persuasion, convertit une partie de la population. Dans les années 1560, Claude intervient à plusieurs reprises en faveur des protestants de Vence, exigeant que les consuls acceptent en leur sein deux protestants. En 1563, il envoie une supplique au duc Emmanuel-Philibert pour défendre la liberté de conscience ou liberté religieuse[8].

En , son cousin, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, s'agace d'ailleurs de ce choix à travers une lettre : « si la malice d'aucuns vous a détournée de la bonne voie, je vous exhorte et interpelle comme bon parent et ami de suivre et reprendre le droit chemin »[7]. En 1540, son frère, Honorat épouse la cousine germaine de cette dernière, Jeanne-Françoise de Foix, fille unique et héritière d'Alain de Foix[9].

La tension entre les deux parents n'empêche pas le duc de placer Claude de Savoie et ses descendants mâles dans l'ordre de succession au duché de Savoie par lettres patentes de 1562 à 1563[2].

Mort et succession

Le , il rédige son testament dans son château de Villeneuve[10]. Il lègue à sa femme l'usufruit à sa seconde femme, et institue son fils Honoré Ier, issu du premier mariage, comme « héritier universel concurremment avec René, baron de Cipières », son demi-frère[10].

Claude de Savoie meurt le , au château de Cadarache[11].

Famille

Claude de Savoie épouse, le , Marie de Chabannes. Ils ont[6] :

  • Henri.
    absent chez Guichenon.
  • Honoré/Honorat (1538-1572), comte de Sommerive et de Tende, gouverneur et grand sénéchal de Provence.
  • René, baron de Cypierre.
    Guichenon indique qu'il est mort sans lignée. Panisse-Passis le donne comme issu du second lit[10]).
  • Renée ( ), épouse Jacques d'Urfé, dont Anne et Honoré.

Le , il épouse en secondes noces Françoise de Foix-Candale. Ils ont une fille :

  • Anne († apr. )[12]. En 1556, elle épouse en premières noces Jacques de Saluces ( ), seigneur de Cardé ; puis en secondes noces, Antoine de Clermont d'Amboise, marquis de Reynel (assassiné en août 1572 par son cousin Bussy) ; et enfin, en 1573, en troisième noces, Georges de Clermont d'Amboise († vers 1581), cousin germain d'Antoine, marquis de Gallerande[12].

Henri de Panisse-Passis tout comme Amédée de Foras, auteur de l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, signalent l'existence d'un fils naturel avec N., dame Polonia, nommé Annibal, seigneur de Pignans[10], père d'Henri et grand-père de Gaspard de Tende. Il pourrait s'agir d'une erreur, les Tende de Pignans descendant, plus probablement, directement des Lascaris dits de Tende[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. a b c d e et f Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 55.
  2. a et b Samuel Guichenon, p. 243 - Tome troisième (lire en ligne).
  3. a b c et d Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 68.
  4. a et b Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 69.
  5. a b et c Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 67.
  6. a et b Samuel Guichenon, p. 244 - Tome troisième (lire en ligne).
  7. a b et c Hubert Wyrill, Réforme et Contre-Réforme en Savoie, 1536-1679 : de Guillaume Farel à François de Sales, Éditions Olivetan, , 275 p. (ISBN 978-2-90291-680-1, lire en ligne), p. 129-130.
  8. a et b Arturo Pascal, « La Riforma nei dominî sabaudi delle Alpi Marittime occidentali, Torino » publié dans Bollettino storico-bibliografico subalpino, 1953, p. 11, cité par Myriam A. Orban, « Des protestants dans la vallée de la Roya », article mis en ligne sur le site www.protestants-nice-se.org le 12 mars 2016, consulté le 15 février 2017.
  9. Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 138.
  10. a b c et d Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 103.
  11. Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 111.
  12. a et b Samuel Guichenon, p. 245 - Tome troisième (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Duquesne Dictionnaire des gouverneurs de province sous l'Ancien Régime (novembre 1315-20 février 1791), éditions Christian, Paris, 2002 (ISBN 2864960990) p. 186.
  • Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 243-245 (Tome troisième).
  • Henri de Panisse-Passis, Les comtes de Tende de la maison de Savoie, Librairie Firmin-Didot et Cie, , 386 p. (lire en ligne), p. 55-116, « Chaptire troisième : Claude de Savoie, comte de Tende »

Liens externes