Aller au contenu

« Congrès de la Somalie unie » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Anaemaeth (discuter | contributions)
m →‎Histoire : erreurs
Rémih (discuter | contributions)
wikification
 
(15 versions intermédiaires par 13 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Faction armée
{{Infobox Faction armée
| nom = {{en}} United Somali Congress
| nom = Congrès de la Somalie unie
| alias =
| alias =
| image =
| image =
| devise =
| devise =
| conflit = [[Guerre civile somalienne]]
| conflit = [[Guerre civile somalienne]]
| idéologie =
| idéologie = ?
| objectifs =
| objectifs =
| statut = Divisé en plusieurs factions rivales
| statut = Divisé en plusieurs factions rivales
Ligne 25 : Ligne 25 :
| considéré comme terroriste par =
| considéré comme terroriste par =
}}
}}
L'{{lang|en|''United Somali Congress''}} (USC), {{en fr|'''Congrès de la Somalie unie'''}} est une organisation politico-militaire [[Somalie|somalienne]] issue en majorité du [[clan Hawiye]], fondée à [[Rome]] en {{date-|janvier 1989}} pour s'opposer au régime de [[Mohamed Siad Barre]]. Basé dans le centre du pays, l'organisation prend la capitale [[Mogadiscio]] en {{date-|janvier 1991}}. Durant les années 1990, elle éclate en plusieurs factions rivales qui se livrent une guerre fratricide. Une partie d'entre elles rallient le [[gouvernement fédéral de transition]] au début des années 2000.

L'{{lang|en|'''United Somali Congress'''}} ({{en fr|Congrès de la Somalie unie}}, ''USC'') est une organisation politico-militaire [[Somalie|somalienne]] issue en majorité du [[clan Hawiye]], fondée à [[Rome]] en janvier 1989 pour s'opposer au régime de [[Siyaad Barre]]. Basé dans le centre du pays, l'organisation prend la capitale [[Mogadiscio]] en janvier 1991. Durant les années 1990, elle éclate en plusieurs factions rivales qui se livrent une guerre fratricide. Une partie d'entre elles rallient le {{lang|en|''[[Transitional National Governement]]''}} au début des années 2000.


== Histoire ==
== Histoire ==
Fondé en janvier 1989, l'USC reste absente du conflit contre la présidence de [[Siyaad Barre]] jusqu'à la mi-1990. En janvier 1991, il conquiert la capitale [[Mogadiscio]], provoquant la chute du régime. Le 28 janvier 1991, [[Ali Mahdi Mohammed]] est nommé Président du [[Gouvernement intérimaire de Somalie]]. S'arrogeant les honneurs de la victoire finale au détriment de mouvements rebelles plus anciens et plus actifs comme le {{lang|en|''[[Somali National Movement]]''}}, l'USC provoque la déclaration d'indépendance du [[Somaliland]] quelques mois plus tard, tandis que des tensions internes, mêlant rivalités ethniques et ambitions personnelles, commencent à apparaître en son sein. Dès le mois de février, [[Mohammed Farah Aïdid]] provoque une scission. Les différents entre la faction soutenant Ali Mahdi Mohammed, du [[clan des Hawiye Abgal]], à celle soutenant Mohammed Farah Aïdid, soutenu par le [[clan des Haber Ghidir]], tournent rapidement en [[Guerre de Mogadiscio|conflit armé]] qui s'étend peu à peu à l'ensemble du sud de la Somalie. Au milieu de l'année 1992, les deux prétendants à la présidence tentent de fédérer plusieurs mouvements : Mohammed Farah Aïdid créé la {{lang|en|''Somalia National Alliance''}} et Ali Mahdi Mohammed la {{lang|en|''Somalia Salvation Alliance''}}, toutes deux disparaissant à la fin des années 1990). Les combats sanglants et la famine qui se propage dans le pays poussent les États-Unis à intervenir le 9 décembre 1992 dans le cadre de l'[[Opération Restore Hope]]. Début mai 1993, l'[[Opération des Nations unies en Somalie]] (« ONUSOM ») remplace les États-Unis. L'[[Organisation des Nations unies]] soutient Ali Mahdi Mohammed, s'aliénant de nombreuses factions claniques. Dès 1994, le retrait des Casques bleus est décidé, l'évacuation totale des forces armées étrangères est réalisée le 6 mars 1995. Chaque factions tentent d'organiser les bases d'un État, mais de nouvelles dissidences apparaissent<ref name=mreb>{{ouvrage
Fondée en {{date-|janvier 1989}}, l'USC reste absente du conflit contre la [[République démocratique somalie]], le régime de [[Mohamed Siad Barre]], jusqu'à la mi-1990. En {{date-|janvier 1991}}, il conquiert la capitale [[Mogadiscio]], provoquant la chute du régime. Le {{date-|28 janvier 1991}}, [[Ali Mahdi Mohammed]] est nommé Président du [[Gouvernement intérimaire de Somalie]]. S'arrogeant les honneurs de la victoire finale au détriment de mouvements rebelles plus anciens et plus actifs comme le {{lang|en|''[[Somali National Movement]]''}}, l'USC provoque la déclaration d'indépendance du [[Somaliland]] quelques mois plus tard, tandis que des tensions internes, mêlant rivalités ethniques et ambitions personnelles, commencent à apparaître en son sein. Dès le mois de février, [[Mohammed Farah Aïdid]] provoque une scission. Les différends entre la faction soutenant Ali Mahdi Mohammed, du [[clan des Hawiye Abgal]], à celle soutenant Mohammed Farah Aïdid, soutenu par le [[clan des Haber Ghidir]], tournent rapidement en [[Guerre de Mogadiscio|conflit armé]] qui s'étend peu à peu à l'ensemble du sud de la Somalie. Au milieu de l'année 1992, les deux prétendants à la présidence tentent de fédérer plusieurs mouvements : Mohammed Farah Aïdid crée l'[[Alliance nationale somalienne]] et Ali Mahdi Mohammed la {{lang|en|''Somalia Salvation Alliance''}}, toutes deux disparaissant à la fin des années 1990. Les combats sanglants et la famine qui se propage dans le pays poussent les États-Unis à intervenir le {{date-|9 décembre 1992}} dans le cadre de l'[[Opération Restore Hope]]. Début {{date-|mai 1993}}, l'[[Opération des Nations unies en Somalie II|Opération des Nations unies en Somalie]] (« ONUSOM ») remplace les États-Unis. L'[[Organisation des Nations unies]] soutient Ali Mahdi Mohammed, s'aliénant de nombreuses factions claniques. Dès 1994, le retrait des Casques bleus est décidé, l'évacuation totale des forces armées étrangères est réalisée le {{date-|6 mars 1995}}. Chaque faction tente d'organiser les bases d'un État, mais de nouvelles dissidences apparaissent<ref name=mreb>{{Ouvrage
| langue =fr
| langue=fr
| prénom1 =Jean-Marc
| prénom1=Jean-Marc
| nom1 =Balencie
| nom1=Balencie
| prénom2=Arnaud
| lien auteur1 =
| nom2=de La Grange
| prénom2 =Arnaud
| nom2 =de La Grange
| lien auteur2=Arnaud de La Grange
| titre=[[Mondes rebelles]]
| lien auteur2 =Arnaud de La Grange
| sous-titre=L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques
| titre = [[Mondes rebelles]]
| éditeur=[[Éditions Michalon]]
| sous-titre =L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques
| lieu=Paris
| numéro d'édition =
| année=2001
| éditeur =Éditions Michalon
| lien éditeur =Éditions Michalon
| lieu =Paris
| jour =
| mois =
| année =2001
| volume =
| tome =
| pages totales=1677
| pages totales=1677
| passage=941-956
| passage=941-956
| isbn =2841861422
| isbn=2-84186-142-2
}}</ref>.
| lire en ligne =
| consulté le = }}</ref>.


En mai 1995, [[Osman Ali Ato]], principale source de financement de la « faction Aïdid » se dispute avec [[Mohammed Farah Aïdid]] et part avec entre 500 et 600 hommes. Allié à la « faction Ali Mahdi » dès octobre 1995, il s'en détache pourtant dès 2000, s'opposant au {{lang|en|''[[Transitional National Governement]]''}} et se rapprochant de la « faction Aïdid ». En août 2001, il change de nouveau de camp en se ralliant aux islamistes et au Gouvernement de transition. En 2004, sa faction ne rasemblerait plus que {{Unité|400|hommes}}<ref name=nmr/>{{,}}<ref name=mreb/>.
En {{date-|mai 1995}}, [[Osman Ali Ato]], principale source de financement de la « faction Aïdid » se dispute avec [[Mohammed Farah Aïdid]] et part avec entre 500 et 600 hommes. Allié à la « faction Ali Mahdi » dès {{date-|octobre 1995}}, il s'en détache pourtant dès 2000, s'opposant au gouvernement fédéral de transition et se rapprochant de la « faction Aïdid ». En {{date-|août 2001}}, il change de nouveau de camp en se ralliant aux islamistes et au Gouvernement de transition. En 2004, sa faction ne rassemblerait plus que {{Unité|400|hommes}}<ref name=nmr/>{{,}}<ref name=mreb/>.


[[Mussa Sudi Yalaho]] se détache lui aussi de l'USC, prenant le contrôle du sud de Mogadiscio et de son aéroport et rassemblant {{Unité|1500|hommes}}. Opposé au {{lang|en|''[[Transitional National Governement]]''}}, il intègre le {{lang|en|''[[Somalia Reconciliation and Restoration Council]]''}} et préside la {{lang|en|''[[Somali National Alliance]]''}}. Soutenu par l'Éthiopie à partir de 1999, il devient un partenaire des États-Unis dans la lutte antiterroriste<ref name=nmreb>{{ouvrage
[[Mussa Sudi Yalaho]] se détache lui aussi de l'USC, prenant le contrôle du sud de Mogadiscio et de son aéroport et rassemblant {{Unité|1500|hommes}}. Opposé au gouvernement fédéral de transition, il intègre le Conseil de réconciliation et de restauration somalien et préside l'[[Alliance nationale somalienne]]. Soutenu par l'Éthiopie à partir de 1999, il devient un partenaire des États-Unis dans la lutte antiterroriste<ref name=nmreb>{{Ouvrage
| langue =fr
| langue=fr
| prénom1 =Jean-Marc
| prénom1=Jean-Marc
| nom1 =Balencie
| nom1=Balencie
| prénom2=Arnaud
| lien auteur1 =
| nom2=de La Grange
| prénom2 =Arnaud
| nom2 =de La Grange
| lien auteur2=Arnaud de La Grange
| titre=Les Nouveaux [[Mondes rebelles]]
| lien auteur2 =Arnaud de La Grange
| sous-titre=conflits, terrorisme et contestations
| titre = Les Nouveaux [[Mondes rebelles]]
| éditeur=[[Éditions Michalon]]
| sous-titre =
| lieu=Paris
| numéro d'édition =
| année=2005
| éditeur =Éditions Michalon
| lien éditeur =Éditions Michalon
| lieu =Paris
| jour =
| mois =
| année =2005
| volume =
| tome =
| pages totales=500
| pages totales=500
| passage=200-201
| passage=200-201
| isbn =2841862488
| isbn=2-84186-248-8
| lire en ligne =
| consulté le =
}}</ref>{{,}}<ref name=mreb/>.
}}</ref>{{,}}<ref name=mreb/>.


Soutenu par l'Égypte et un temps par l'Éthiopie, [[Ali Mahdi Mohammed]] se rapproche de plus depuis la fin 1994 des islamistes. Sa faction dont l'influence diminue progressivement malgré cette alliance à partir de 1995, ne rassemble plus que 300 à {{Unité|400|hommes}} en 2004. Il renonce à la présidence de la Somalie en 2000, apportant son soutien au {{lang|en|''[[Transitional National Governement]]''}}<ref name=nmr>{{ouvrage
Soutenu par l'Égypte et un temps par l'Éthiopie, [[Ali Mahdi Mohammed]] se rapproche de plus depuis la fin 1994 des islamistes. Sa faction dont l'influence diminue progressivement malgré cette alliance à partir de 1995, ne rassemble plus que 300 à {{Unité|400|hommes}} en 2004. Il renonce à la présidence de la Somalie en 2000, apportant son soutien au [[gouvernement fédéral de transition]]<ref name=nmr>{{Ouvrage
| langue =fr
| langue=fr
| prénom1 =Jean-Marc
| prénom1=Jean-Marc
| nom1 =Balencie
| nom1=Balencie
| prénom2=Arnaud
| lien auteur1 =
| nom2=de La Grange
| prénom2 =Arnaud
| nom2 =de La Grange
| lien auteur2=Arnaud de La Grange
| titre=Les Nouveaux [[Mondes rebelles]]
| lien auteur2 =Arnaud de La Grange
| sous-titre=conflits, terrorisme et contestations
| titre = Les Nouveaux [[Mondes rebelles]]
| éditeur=[[Éditions Michalon]]
| sous-titre =
| lieu=Paris
| numéro d'édition =
| année=2005
| éditeur =Éditions Michalon
| lien éditeur =Éditions Michalon
| lieu =Paris
| jour =
| mois =
| année =2005
| volume =
| tome =
| pages totales=500
| pages totales=500
| passage=203-204
| passage=203-204
| isbn =2841862488
| isbn=2-84186-248-8
| lire en ligne =
| consulté le =
}}</ref>{{,}}<ref name=mreb/>.
}}</ref>{{,}}<ref name=mreb/>.


À la mort de [[Mohammed Farah Aïdid]] en août 1996, son fils [[Hussein Aïdid]] prend sa place à la tête de la « faction Aïdid », soutenue par la Libye. En 1998, il s'allie aux islamistes, mais rompt cette alliance au début des années 2000 pour se rapprocher de l'[[Éthiopie]] et participer au {{lang|en|''[[Somalia Reconciliation and Restoration Council]]''}}<ref name=nmreb/>{{,}}<ref name=mreb/>.
À la mort de [[Mohammed Farah Aïdid]] en {{date-|août 1996}}, son fils [[Hussein Aïdid]] prend sa place à la tête de la « faction Aïdid », soutenue par la Libye. En 1998, il s'allie aux islamistes, mais rompt cette alliance au début des années 2000 pour se rapprocher de l'[[Éthiopie]] et participer au [[Conseil de réconciliation et de restauration somalien]]<ref name=nmreb/>{{,}}<ref name=mreb/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


{{Portail|politique|Somalie|violence politique}}
{{Portail|politique|Somalie|années 1990|années 2000}}


[[Catégorie:Parti politique somalien]]
[[Catégorie:Parti politique en Somalie]]
[[Catégorie:Parti politique fondé en 1989]]
[[Catégorie:Parti politique fondé en 1989]]
[[Catégorie:Faction armée en Afrique]]
[[Catégorie:Faction armée en Somalie]]

[[ca:Congrés de la Somàlia Unificada]]
[[de:Vereinigter Somalischer Kongress]]
[[en:United Somali Congress]]
[[fi:Yhdistynyt somalikongressi]]
[[it:Congresso della Somalia Unita]]
[[sv:United Somali Congress]]

Dernière version du 29 novembre 2022 à 10:49

Congrès de la Somalie unie
Idéologie ?
Statut Divisé en plusieurs factions rivales
Fondation
Date de formation 1989
Pays d'origine Drapeau de l'Italie Italie
Actions
Zone d'opération Drapeau de la Somalie Somalie
Période d'activité 1989-aujourd'hui
Guerre civile somalienne

L'United Somali Congress (USC), en français : « Congrès de la Somalie unie » est une organisation politico-militaire somalienne issue en majorité du clan Hawiye, fondée à Rome en pour s'opposer au régime de Mohamed Siad Barre. Basé dans le centre du pays, l'organisation prend la capitale Mogadiscio en . Durant les années 1990, elle éclate en plusieurs factions rivales qui se livrent une guerre fratricide. Une partie d'entre elles rallient le gouvernement fédéral de transition au début des années 2000.

Fondée en , l'USC reste absente du conflit contre la République démocratique somalie, le régime de Mohamed Siad Barre, jusqu'à la mi-1990. En , il conquiert la capitale Mogadiscio, provoquant la chute du régime. Le , Ali Mahdi Mohammed est nommé Président du Gouvernement intérimaire de Somalie. S'arrogeant les honneurs de la victoire finale au détriment de mouvements rebelles plus anciens et plus actifs comme le Somali National Movement, l'USC provoque la déclaration d'indépendance du Somaliland quelques mois plus tard, tandis que des tensions internes, mêlant rivalités ethniques et ambitions personnelles, commencent à apparaître en son sein. Dès le mois de février, Mohammed Farah Aïdid provoque une scission. Les différends entre la faction soutenant Ali Mahdi Mohammed, du clan des Hawiye Abgal, à celle soutenant Mohammed Farah Aïdid, soutenu par le clan des Haber Ghidir, tournent rapidement en conflit armé qui s'étend peu à peu à l'ensemble du sud de la Somalie. Au milieu de l'année 1992, les deux prétendants à la présidence tentent de fédérer plusieurs mouvements : Mohammed Farah Aïdid crée l'Alliance nationale somalienne et Ali Mahdi Mohammed la Somalia Salvation Alliance, toutes deux disparaissant à la fin des années 1990. Les combats sanglants et la famine qui se propage dans le pays poussent les États-Unis à intervenir le dans le cadre de l'Opération Restore Hope. Début , l'Opération des Nations unies en Somalie (« ONUSOM ») remplace les États-Unis. L'Organisation des Nations unies soutient Ali Mahdi Mohammed, s'aliénant de nombreuses factions claniques. Dès 1994, le retrait des Casques bleus est décidé, l'évacuation totale des forces armées étrangères est réalisée le . Chaque faction tente d'organiser les bases d'un État, mais de nouvelles dissidences apparaissent[1].

En , Osman Ali Ato, principale source de financement de la « faction Aïdid » se dispute avec Mohammed Farah Aïdid et part avec entre 500 et 600 hommes. Allié à la « faction Ali Mahdi » dès , il s'en détache pourtant dès 2000, s'opposant au gouvernement fédéral de transition et se rapprochant de la « faction Aïdid ». En , il change de nouveau de camp en se ralliant aux islamistes et au Gouvernement de transition. En 2004, sa faction ne rassemblerait plus que 400 hommes[2],[1].

Mussa Sudi Yalaho se détache lui aussi de l'USC, prenant le contrôle du sud de Mogadiscio et de son aéroport et rassemblant 1 500 hommes. Opposé au gouvernement fédéral de transition, il intègre le Conseil de réconciliation et de restauration somalien et préside l'Alliance nationale somalienne. Soutenu par l'Éthiopie à partir de 1999, il devient un partenaire des États-Unis dans la lutte antiterroriste[3],[1].

Soutenu par l'Égypte et un temps par l'Éthiopie, Ali Mahdi Mohammed se rapproche de plus depuis la fin 1994 des islamistes. Sa faction dont l'influence diminue progressivement malgré cette alliance à partir de 1995, ne rassemble plus que 300 à 400 hommes en 2004. Il renonce à la présidence de la Somalie en 2000, apportant son soutien au gouvernement fédéral de transition[2],[1].

À la mort de Mohammed Farah Aïdid en , son fils Hussein Aïdid prend sa place à la tête de la « faction Aïdid », soutenue par la Libye. En 1998, il s'allie aux islamistes, mais rompt cette alliance au début des années 2000 pour se rapprocher de l'Éthiopie et participer au Conseil de réconciliation et de restauration somalien[3],[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Mondes rebelles : L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques, Paris, Éditions Michalon, , 1677 p. (ISBN 2-84186-142-2), p. 941-956
  2. a et b Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Les Nouveaux Mondes rebelles : conflits, terrorisme et contestations, Paris, Éditions Michalon, , 500 p. (ISBN 2-84186-248-8), p. 203-204
  3. a et b Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Les Nouveaux Mondes rebelles : conflits, terrorisme et contestations, Paris, Éditions Michalon, , 500 p. (ISBN 2-84186-248-8), p. 200-201