« Erwin Lahousen » : différence entre les versions
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'''Erwin Lahousen von Vivremont''', de son nom complet Erwin Heinrich René Lahousen Edler von Vivremont, est un ''[[Generalmajor]]'' allemand, d’origine autrichienne, né le {{date de naissance-|25|octobre|1897}} à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] et mort le {{date de décès-|24|février|1955}} à [[Innsbruck]]. |
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Issu d’une famille noble autrichienne, Lahousen prend part à la [[Première Guerre mondiale]] au sein de l’armée austro-hongroise. Après la fin du conflit, il devient le chef du contre-espionnage autrichien. |
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En 1933, Lahousen fait la connaissance de [[Madeleine Richou]], et lui transmet peu à peu des informations cruciales, notamment sur les nombreux projets d’[[Adolf Hitler|Hitler]], qu'elle transmet de son côté au [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième bureau]] tout au long de la guerre<ref>{{article|lire en ligne=https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-thomas-chauvineau/la-chronique-de-thomas-chauvineau-15-janvier-2017|auteur=Thomas Chauvineau|titre=Madeleine Richou-Bihet, une française de l’ombre|périodique=France Inter|jour=15|mois=janvier|année=2017}}.</ref>. |
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Après l’[[Anschluss]] (1938), les services secrets autrichiens sont absorbés par l’Allemagne et Lahousen rejoint l’Abwehr, dirigé par l’amiral [[Wilhelm Canaris]]. Partageant des sentiments anti-nazis, les deux hommes sympathisent ; Lahousen fait partie d’un cercle d’officiers triés sur le volet, qui s’opposent à la manière dont Hitler dirige l’agence de renseignement. Canaris le nomme à la tête de la section II de l’[[Abwehr]], qui s’occupe principalement de [[sabotage]]. |
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Après la guerre, Lahousen témoigne volontairement, comme premier témoin de l’accusation, lors du [[procès de Nuremberg]], ce rôle prééminent lui étant confié en tant que seul survivant de la résistance à Hitler au sein de l’Abwehr. Son témoignage permet notamment de donner des preuves de l’assassinat de centaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques et du massacre de plus d’un million de Juifs perpétré par les [[Einsatzgruppen]] en [[Pologne]] et en [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. |
Après la guerre, Lahousen témoigne volontairement, comme premier témoin de l’accusation, lors du [[procès de Nuremberg]], ce rôle prééminent lui étant confié en tant que seul survivant de la résistance à Hitler au sein de l’Abwehr. Son témoignage permet notamment de donner des preuves de l’assassinat de centaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques et du massacre de plus d’un million de Juifs perpétré par les [[Einsatzgruppen]] en [[Pologne]] et en [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. |
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=== Bibliographie === |
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* Marie Gatard, ''La source MAD'', Michalon, 2017, 287 pages. |
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=== Article connexe === |
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* [[Madeleine Richou]] |
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=== Liens externes === |
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Dernière version du 11 octobre 2022 à 23:12
Erwin Lahousen | ||
Erwin Lahousen témoignant au procès de Nuremberg | ||
Nom de naissance | Erwin Heinrich René Lahousen Edler von Vivremont | |
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Naissance | Vienne |
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Décès | (à 57 ans) Innsbruck |
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Arme | Armée austro-hongroise, Abwehr | |
Grade | Generalmajor | |
Années de service | 1915 – 1945 | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Erwin Lahousen von Vivremont, de son nom complet Erwin Heinrich René Lahousen Edler von Vivremont, est un Generalmajor allemand, d’origine autrichienne, né le à Vienne et mort le à Innsbruck.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est membre de l’Abwehr et un résistant au nazisme : il joue notamment un rôle clé dans les tentatives d’attentat contre Adolf Hitler, le et le . Après la guerre, il est un important témoin de l’accusation au procès de Nuremberg et sera libéré grâce à l'entremise de son amie Madeleine Richou.
Biographie[modifier | modifier le code]
Issu d’une famille noble autrichienne, Lahousen prend part à la Première Guerre mondiale au sein de l’armée austro-hongroise. Après la fin du conflit, il devient le chef du contre-espionnage autrichien.
En 1933, Lahousen fait la connaissance de Madeleine Richou, et lui transmet peu à peu des informations cruciales, notamment sur les nombreux projets d’Hitler, qu'elle transmet de son côté au Deuxième bureau tout au long de la guerre[1].
Après l’Anschluss (1938), les services secrets autrichiens sont absorbés par l’Allemagne et Lahousen rejoint l’Abwehr, dirigé par l’amiral Wilhelm Canaris. Partageant des sentiments anti-nazis, les deux hommes sympathisent ; Lahousen fait partie d’un cercle d’officiers triés sur le volet, qui s’opposent à la manière dont Hitler dirige l’agence de renseignement. Canaris le nomme à la tête de la section II de l’Abwehr, qui s’occupe principalement de sabotage.
À ce poste, Lahousen s’acquitte avec succès des opérations de sabotage lors de l’invasion de la Pologne ; par la suite, Canaris donnant la priorité à l’espionnage sur le sabotage, c’est à l’espionnage que sont essentiellement formés les agents envoyés au Royaume-Uni, avec des résultats désastreux, nombre d’entre eux étant retournés. Les opérations de l’Abwehr aux États-Unis, lancées en , se soldent aussi par un échec : livrés au FBI par l’un d’entre eux, six des huit hommes de Canaris sont arrêtés, jugés par un tribunal militaire, condamnés à mort et exécutés.
En , le général Lahousen participe au complot visant à éliminer Hitler à Smolensk[2]. Affecté la même année sur le front de l'Est, il échappe ainsi à la disgrâce de l’Abwehr, en , et à celle de l’amiral Canaris, déporté puis exécuté après l’échec de l'attentat du 20 juillet 1944, attentat pour lequel Lahousen affirma plus tard qu’il était l’un de ceux qui fournirent les explosifs aux conjurés. Bien qu’il ait été établi que la bombe utilisée, de fabrication britannique, était du type des engins saisis par l’Abwehr, Lahousen n’éveille aucun soupçon.
Après la guerre, Lahousen témoigne volontairement, comme premier témoin de l’accusation, lors du procès de Nuremberg, ce rôle prééminent lui étant confié en tant que seul survivant de la résistance à Hitler au sein de l’Abwehr. Son témoignage permet notamment de donner des preuves de l’assassinat de centaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques et du massacre de plus d’un million de Juifs perpétré par les Einsatzgruppen en Pologne et en Union soviétique.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Thomas Chauvineau, « Madeleine Richou-Bihet, une française de l’ombre », France Inter, (lire en ligne).
- Claude Paul Pajard :La bouteille de Cognac qui faillit tuer Hitler, dans Les grandes énigmes de la Seconde Guerre mondiale, éd. de Saint-Clair, Paris, 1965 (p. 28-32).
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marie Gatard, La source MAD, Michalon, 2017, 287 pages.
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Naissance en Autriche-Hongrie
- Naissance en octobre 1897
- Naissance à Vienne (Autriche)
- Conjuré du 20 juillet 1944
- Dirigeant de service de renseignement
- Generalmajor de la Heer de la Wehrmacht
- Membre de l'Abwehr
- Militaire austro-hongrois de la Première Guerre mondiale
- Récipiendaire de la croix allemande en or
- Récipiendaire de la croix du Mérite militaire (Autriche)
- Décès en février 1955
- Décès à 57 ans
- Décès à Innsbruck
- Militaire autrichien de la Seconde Guerre mondiale