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« Eau liquide dans l'Univers » : différence entre les versions

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L''''[[eau]] [[liquide]]''' est probablement abondante '''dans l'[[Univers]]''', même si sa présence stable n'est attestée, en {{CURRENTYEAR}}, que sur un seul [[objet céleste|corps]], la [[Terre]].
BAH DAH C'EST IMPORTANT I''''' PK TU REGARDE CA ''''environ 71 % par des [[océan]]s, la Terre est le seul [[Objet céleste|astre]] connu pour abriter des zones stables d'eau liquide. Par ailleurs, l'eau liquide est essentielle à tous les organismes vivants connus qui y vivent. La présence d'eau liquide sur Terre est le résultat d'une [[pression atmosphérique]] [[pression de vapeur saturante|suffisante]] à sa surface et de sa présence dans la [[zone habitable|zone d'habitabilité]] du [[Soleil]] (avec une [[orbite]] quasi-[[Excentricité orbitale|circulaire]] [[perturbation (astronomie)|stable]]). Cependant, [[origine de l'eau sur la Terre|son origine]] demeure inconnue.


L'existence d'eau liquide sur d'autres corps est un sujet particulièrement étudié car, entre autres, elle est généralement considérée comme l'un des préalables essentiels à la [[vie]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Solar System and Beyond is Awash in Water |url=http://www.nasa.gov/jpl/the-solar-system-and-beyond-is-awash-in-water/ |date=7 avril 2015 |auteur=[[NASA]] |consulté le=8 avril 2015 }}.</ref>. La recherche d'eau liquide ailleurs que sur Terre est donc une partie importante du travail effectué dans le cadre de la recherche de [[vie extraterrestre]].
Différentes méthodes sont utilisées pour détecter de l'eau liquide ailleurs que sur Terre. Les principales sont la [[spectroscopie d'absorption]] et la [[géochimie]]. Ces techniques se sont avérées efficaces pour détecter de la [[vapeur d'eau]] et de la [[glace d'eau]]. Mais l'eau liquide s'avère plus difficilement détectable par [[spectroscopie astronomique]], notamment lorsque l'eau est

Par sa surface recouverte à environ 71 % par des [[océan]]s, la Terre est le seul [[Objet céleste|astre]] connu pour abriter des zones stables d'eau liquide. Par ailleurs, l'eau liquide est essentielle à tous les organismes vivants connus qui y vivent. La présence d'eau liquide sur Terre est le résultat d'une [[pression atmosphérique]] [[pression de vapeur saturante|suffisante]] à sa surface et du fait que l'[[Orbite de la Terre|orbite terrestre]] est située dans la [[zone habitable|zone d'habitabilité]] du [[Soleil]], celle-ci étant quasi [[Excentricité orbitale|circulaire]] et [[perturbation (astronomie)|stable]]. Cependant, [[Origine de l'eau sur la Terre|son origine]] demeure incertaine.

Différentes méthodes sont utilisées pour détecter de l'eau liquide ailleurs que sur Terre. Les principales sont la [[spectroscopie d'absorption]] et la [[géochimie]]. Ces techniques se sont avérées efficaces pour détecter de la [[vapeur d'eau]] et de la [[glace d'eau]], mais l'eau liquide s'avère plus difficilement détectable par [[spectroscopie astronomique]], notamment lorsque l'eau est souterraine. Pour cette raison, les [[astronome]]s, les [[planétologue]]s et les [[exobiologiste]]s étudient et utilisent les [[effet de marée|effets de marée]], des [[modèle]]s de [[différenciation planétaire]] et des techniques de [[radiométrie]] pour évaluer le potentiel d'un objet à abriter de l'eau liquide. L'eau émise lors de [[volcanisme|phénomènes volcaniques]] peut fournir des indices, tout comme des [[Dynamique fluviale|caractéristiques fluviales]] et la présence d'[[antigel]]s ([[sel (chimie)|sels]] ou [[ammoniac]]).

En utilisant ces méthodes, l'eau liquide semble avoir couvert une grande partie de la surface de [[Mars (planète)|Mars]] dans le passé. Ce semble être également le cas sur [[Vénus (planète)|Vénus]]. Cependant, l'eau liquide peut également [[océan souterrain|exister en profondeur]] dans les corps planétaires, à la manière des [[eau souterraine|eaux souterraines]] terrestres. La vapeur d'eau est parfois considérée comme une preuve de la présence d'eau liquide, bien qu'elle puisse être décelée là où il n'y a pas de traces d'eau liquide. Des preuves similaires soutiennent la présence d'eau liquide sous la surface de nombreuses [[satellite naturel|lunes]] et [[planète naine|planètes naines]], parfois sous forme de grands [[océan subglaciaire|océans subglaciaires]]. L'eau liquide est envisagée comme commune dans d'autres [[système planétaire|systèmes planétaires]] malgré l'absence de preuves concluantes à l'heure actuelle (2015).


== Prédiction et détection ==
== Prédiction et détection ==
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[[Fichier:Diagramme_de_phases_de_l'eau.svg|vignette|[[Diagramme de phase]] de l'[[eau]].]]
[[Fichier:Diagramme_de_phases_de_l'eau.svg|vignette|[[Diagramme de phase]] de l'[[eau]].]]


L'[[eau pure]] n'existe sous [[Phase (thermodynamique)|forme]] [[état liquide|liquide]] que dans un [[domaine de stabilité|domaine restreint]] de couples [[pression]]-[[température]], correspondant à la zone colorée en [[vert]] sur le [[diagramme de phase]] ci-contre.
L'[[eau pure]] n'existe sous [[Phase (thermodynamique)|forme]] [[état liquide|liquide]] que dans un [[Domaine de stabilité|domaine restreint]] de couples [[pression]]-[[température]], correspondant à la zone colorée en [[vert]] sur le [[diagramme de phase]] ci-contre.


En deçà de {{unité|251.165|[[kelvin]]s}} ({{unité|-22.015|[[degré Celsius|°C]]}}), température du [[point triple]] entre l'état liquide, l'état {{nobr|[[glace Ih|glace {{I}}{{ind|h}}]]}} (la [[glace]] que l'on connaît habituellement) et l'état {{nobr|[[glace III|glace {{III}}]]}}, l'eau existe uniquement sous forme de glace (différentes phases mais toutes solides) ou de [[vapeur d'eau|vapeur]]. La température maximale est quant à elle celle du [[Point critique (thermodynamique)|point critique]] de l'eau, {{unité|674|kelvins}} ({{unité|301|°C}}) : en effet, aux pressions où l'eau est liquide à cette température, l'eau devient un [[fluide supercritique]] aux températures plus élevées : on ne peut donc plus parler ''stricto sensu'' d'état liquide.
En deçà de {{unité|251.165|[[kelvin]]s}} ({{unité|-22.015|[[degré Celsius|°C]]}}), température du [[point triple]] entre l'état liquide, l'état {{lnobr|glace Ih|glace {{I}}{{ind|h}}}} (la [[glace]] que l'on connaît habituellement) et l'état {{lnobr rom|glace III}}, l'eau existe uniquement sous forme de glace (de différentes phases mais toutes solides) ou de [[vapeur d'eau|vapeur]]. La température maximale est quant à elle celle du [[Point critique (thermodynamique)|point critique]] de l'eau, {{unité|674|kelvins}} ({{unité|301|°C}}). En effet, aux pressions où l'eau est liquide à cette température, l'eau devient un [[fluide supercritique]] aux températures plus élevées, on ne peut donc plus parler ''stricto sensu'' d'état liquide.


Au niveau de la pression, le minimum nécessaire est la pression du point triple liquide/{{nobr|solide ({{I}}{{ind|h}})}}/vapeur de l'eau : {{unité|611.73|[[pascal (unité)|pascals]]}}, soit environ 0,6 % de la [[pression atmosphérique]] [[Conditions normales de température et de pression|normale]]. La pression maximale est quant à elle celle de la transition entre état liquide et état {{nobr|[[glace VII|glace {{VII}}]]}} à la température du point critique : environ {{unité|13|giga[[pascal (unité)|pascals]]}}, soit de l'ordre de {{unité|130000|fois}} la pression atmosphérique normale.
Au niveau de la pression, le minimum nécessaire est la pression du point triple liquide/{{nobr|solide ({{I}}{{ind|h}})}}/vapeur de l'eau : {{unité|611.73|[[pascal (unité)|pascals]]}}, soit environ 0,6 % de la [[pression atmosphérique]] [[Conditions normales de température et de pression|normale]]. La pression maximale est quant à elle celle de la transition entre état liquide et état {{lnobr rom|glace VII}} à la température du point critique, soit environ {{unité|13|gigapascals}}, soit encore de l'ordre de {{unité|130000|fois}} la pression atmosphérique normale.


Cependant, la présence d'[[solution (chimie)|éléments dissous]] jouant par exemple le rôle d'[[antigel]] peuvent abaisser significativement le point de congélation de l'eau et, par suite, autoriser la présence d'eau liquide à des températures bien plus basses que celle où ce serait possible pour de l'eau pure. C'est ainsi que semble exister, au moins de façon transitoire, de l'eau liquide (ou des sortes de [[saumure]]s liquides) là où elle n'existerait si l'eau était pure.
Cependant, la présence d'[[solution (chimie)|éléments dissous]] jouant par exemple le rôle d'[[antigel]] peuvent abaisser significativement le point de congélation de l'eau et, par suite, autoriser la présence d'eau liquide à des températures bien plus basses que celle où ce serait possible pour de l'eau pure. C'est ainsi que semble exister, au moins de façon transitoire, de l'eau liquide (ou des sortes de [[saumure]]s liquides) là où elle n'existerait si l'eau était pure.


=== Spectroscopie ===
=== Spectroscopie ===
[[File:Absorption spectrum of liquid water.png|vignette|right|Spectre d'absorption de l'eau liquide dans les domaines [[ultraviolet]], [[lumière visible|visible]], [[infrarouge]] et [[onde radio|radio]].|120px]]
[[Fichier:Absorption spectrum of liquid water.png|vignette|Spectre d'absorption de l'eau liquide dans les domaines [[ultraviolet]], [[lumière visible|visible]], [[infrarouge]] et [[onde radio|radio]].]]
La méthode la plus concluante de détection et de confirmation de la présence d'eau liquide est la [[spectrométrie d'absorption]]. L'eau liquide a une signature spectrale différente des autres états, due à l'état de sa [[liaison hydrogène]]<ref>{{lien web|url=http://www1.lsbu.ac.uk/water/water_vibrational_spectrum.html|site=[[Université de South Bank de Londres]]|titre=Water Absorption Spectrum|langue=en}}</ref>. Cependant les eaux de surface sur des [[planète tellurique|planètes telluriques]] peuvent être rendues indétectables par cette méthode à cause de la présence d'une [[atmosphère planétaire|atmosphère]].
La méthode la plus concluante de détection et de confirmation de la présence d'eau liquide est la [[spectrométrie d'absorption]]. L'eau liquide a une signature spectrale différente des autres états, due à l'état de sa [[liaison hydrogène]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www1.lsbu.ac.uk/water/water_vibrational_spectrum.html|site=[[Université de South Bank de Londres]]|titre=Water Absorption Spectrum}}.</ref>. Cependant, les [[Eau de surface|eaux de surface]] sur des [[planète tellurique|planètes telluriques]] peuvent être rendues indétectables par cette méthode à cause de la présence d'une [[atmosphère planétaire|atmosphère]].


La présence de vapeur d'eau a été confirmée sur de nombreux objets par spectroscopie mais elle ne suffit pas à prouver l'existence d'eau liquide. Toutefois, lorsqu'elle est combinée à d'autres observations, la présence d'eau liquide peut en être déduite. Ainsi, la densité de [[Gliese 1214 b]] suggère qu'une partie importante de sa masse est de l'eau et la détection par le [[télescope spatial Hubble]] de vapeur d'eau suggère fortement la présence de glace chaude ou d'eau superfluide<ref>{{Lien web|url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-17117030|titre=Distant 'water-world' confirmed|site=[http://www.bbc.co.uk BBC]|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.sciencedaily.com/releases/2012/02/120221103741.htm|titre=Hubble reveals a new class of extrasolar planet|site=[http://www.sciencedaily.com ScienceDaily]|langue=en}}</ref>.
La présence de vapeur d'eau a été confirmée sur de nombreux objets par [[spectroscopie]], mais elle ne suffit pas à prouver l'existence d'eau liquide. Toutefois, lorsqu'elle est combinée à d'autres observations, la présence d'eau liquide peut en être déduite. Ainsi, la densité de [[Gliese 1214 b]] suggère qu'une partie importante de sa masse est de l'eau et la détection par le [[télescope spatial Hubble|télescope spatial ''{{lang|en|Hubble}}'']] de vapeur d'eau suggère fortement la présence de glace chaude ou d'[[Fluide supercritique#Eau supercritique|eau supercritique]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-17117030|titre=Distant 'water-world' confirmed|site=[http://www.bbc.co.uk BBC]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.sciencedaily.com/releases/2012/02/120221103741.htm|titre=Hubble reveals a new class of extrasolar planet|site=[http://www.sciencedaily.com ScienceDaily]}}.</ref>.


=== Indicateurs géologiques ===
=== Indicateurs géologiques ===
[[Thomas Gold (physicien)|Thomas Gold]] a postulé que de nombreux corps du Système solaire pourraient abriter de l'eau liquide sous leur surface<ref>http://www.pnas.org/cgi/reprint/89/13/6045.pdf</ref>. La présence de cette eau pourrait être détectée par certaines caractéristiques géologiques.
[[Thomas Gold (physicien)|Thomas Gold]] a postulé que de nombreux corps du Système solaire pourraient abriter de l'eau liquide sous leur surface<ref>{{Article |langue=en |auteur=[[Thomas Gold (physicien)|Thomas Gold]] |titre=The deep, hot biosphere |périodique=Proceedins of the National Academy of Science |volume=89 |pages=6045-6049 |date=07/1992 |url=http://www.pnas.org/cgi/reprint/89/13/6045.pdf |format=pdf |consulté le=09/06/2021 }}.</ref>. La présence de cette eau pourrait être détectée par certaines caractéristiques géologiques.


[[Fichier:Nasa mars opportunity rock water 150 eng 02mar04.jpg|vignette|droite|140px|Sphérule d'[[hématite]], vraisemblablement formée en milieux aqueux et photographié par [[Opportunity]] sur Mars.]]
[[Fichier:Nasa mars opportunity rock water 150 eng 02mar04.jpg|vignette|Sphérule d'[[hématite]] de {{unité|1,3 cm}}, vraisemblablement formée en milieux aqueux et photographiée par ''[[Opportunity]]'' sur Mars.]]
Ainsi il est possible que [[Mars (planète)|Mars]] possède de l'eau liquide souterraine. La recherche suggère également que dans son passé, il y avait des écoulements d'eau en surface créant de larges zones semblables aux océans terrestres<ref>{{Lien web|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/univers/eauMars.html|site=[http://www.cnrs.fr CNRS]|titre=Eau sur Mars}}</ref>. Il y a un certain nombre d'indices directs et indirects de la présence d'eau liquide sur ou sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/mars-mars-eau-liquide-infiltrerait-sol-nuit-57900/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura Sciences]|titre=Mars : de l'eau liquide s'infiltrerait dans le sol la nuit}}</ref> : des [[Cours d'eau#Éléments et géomorphologie|lits de cours d'eau]], [[calotte polaire|calottes polaires]], [[spectrométrie|mesures de spectrométrie]], cratères érodés ou la présence de minéraux dont l'existence est liée directement à la présence d'eau (tel que l'[[opale]] ou la [[goethite]]).
Ainsi il est possible que [[Mars (planète)|Mars]] possède de l'eau liquide souterraine. La recherche suggère également que dans son passé s'écoulait de l'eau à sa surface, laissant de larges zones semblables aux océans terrestres<ref>{{Lien web |langue=fr |url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/univers/eauMars.html|site=[[CNRS]] |titre=Eau sur Mars}}.</ref>. Certains indices directs et indirects suggèrent la présence d'eau liquide sur ou sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/mars-mars-eau-liquide-infiltrerait-sol-nuit-57900/|site=[[Futura-Sciences]] |titre=Mars : de l'eau liquide s'infiltrerait dans le sol la nuit}}.</ref> : des [[Cours d'eau#Éléments et géomorphologie|lits de cours d'eau]], [[calotte polaire|calottes polaires]], [[spectrométrie|mesures de spectrométrie]], cratères érodés ou la présence de minéraux dont l'existence est liée directement à la présence d'eau (tels que l'[[opale]] ou la [[goethite]]).


[[Image:PIA01296 Conomara Chaos regional view.jpg|Chaos sur Europe.|vignette|120px|left]]
[[Image:PIA01296 Conomara Chaos regional view.jpg|vignette|gauche|Chaos sur [[Europe (lune)|Europe]].]]
Les [[chaos (exogéologie)|terrains chaotiques]] pourraient aussi être liés à la présence d'eau liquide souterraine. Ainsi, en {{date-|novembre 2011}}, une équipe de chercheurs publie un article dans ''[[Nature (revue)|{{lang|en|Nature}}]]'' qui suggère que plusieurs chaos présents sur [[Europe (lune)|Europe]] sont situés sur de grands lacs d'eau liquide. Ces lacs seraient entièrement enfermés dans l'enveloppe externe et glaciale du satellite et, plus bas dans la couche de glace, se trouverait un océan liquide<ref>{{article|langue=en|résumé=http://www.nature.com/nature/journal/v479/n7374/full/nature10608.html|titre=Active formation of ‘chaos terrain’ over shallow subsurface water on Europa|prénom1=B. E.|nom1=Schmidt|prénom2=D. D.|nom2=Blankenship|prénom3=G. W.|nom3=Patterson|prénom4=P. M. |nom4=Schenk|jour=16|mois=novembre|année=2011|périodique=Nature|numéro=479|pages=502-505}}.</ref>. Sur [[Encelade (lune)|Encelade]], de tels chaos sont observés (voir [[Rayures de tigre]]) et les cristaux de glace dont ils sont constitués montrent qu'ils sont récents<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/media/cassini-083005.html|titre=Cassini Finds Enceladus Tiger Stripes are Really Cubs|date=30 août 2005|auteur=Carolina Martinez|éditeur=[[Jet Propulsion Laboratory]] (JPL), NASA}}.</ref>.

Les [[chaos (exogéologie)|terrains chaotiques]] pourrait aussi être lié à la présence d'eau liquide souterraine. Ainsi, en novembre 2011, une équipe de chercheurs publie un article dans ''[[Nature (revue)|Nature]]'' qui suggère que plusieurs chaos présent sur [[Europe (lune)|Europe]] sont situés sur de grands lacs d'eau liquide. Ces lacs seraient entièrement enfermés dans l'enveloppe externe et glaciale du satellite et, plus bas dans la couche de glace, il existe probablement un océan liquide<ref>{{article|langue=en|résumé=http://www.nature.com/nature/journal/v479/n7374/full/nature10608.html|titre=Active formation of ‘chaos terrain’ over shallow subsurface water on Europa|prénom1=B. E.|nom1=Schmidt|prénom2=D. D.|nom2=Blankenship|prénom3=G. W.|nom3=Patterson|prénom4=P. M. |nom4=Schenk|jour=16|mois=novembre|année=2011|périodique=Nature|numéro=479|pages=502-505}}</ref>. Sur [[Encelade (lune)|Encelade]], de tels chaos sont observés (voir [[rayures de tigre]]) et les cristaux de glace dont ils sont constitués montrent qu'ils sont récents<ref>{{lien web|url=http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/media/cassini-083005.html|titre=Cassini Finds Enceladus Tiger Stripes are Really Cubs|date=30 août 2005|auteur=Carolina Martinez|éditeur=[[Jet Propulsion Laboratory]] (JPL), NASA}}</ref>.


==== Cryovolcanisme ====
==== Cryovolcanisme ====
Des geysers éjectant de la vapeur d'eau ont été trouvés sur Europe et Encelade<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140729.OBS4933/le-voile-se-leve-sur-les-geysers-d-encelade.html|site=[https://www.sciencesetavenir.fr Sciences et Avenir]|titre=Le voile se lève sur les geysers d'Encelade}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-hubble-revele-panaches-eau-200-km-hauteur-europe-50908/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura-sciences]|titre=Hubble révèle des panaches d'eau de 200 km de hauteur sur Europe}}</ref>. La présence de sel dans ceux d'Encelade permet d'en déduire que l'eau a une origine profonde<ref>{{Lien web|url=http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-scientifiques-decouvrent-centaine-geysers-encelade-lune-saturne-1685364.html|site=[http://www.atlantico.fr atlantico]|titre=Quand des scientifiques découvrent une centaine de geysers sur Encelade, une lune de Saturne}}</ref>.
Des [[geyser]]s éjectant de la vapeur d'eau ont été trouvés sur Europe et [[Encelade (lune)|Encelade]]<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140729.OBS4933/le-voile-se-leve-sur-les-geysers-d-encelade.html|site=[[Sciences et Avenir]] |titre=Le voile se lève sur les geysers d'Encelade}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-hubble-revele-panaches-eau-200-km-hauteur-europe-50908/|site=[[Futura-Sciences]] |titre=Hubble révèle des panaches d'eau de 200 km de hauteur sur Europe}}.</ref>. La présence de sel dans ceux d'Encelade permet d'en déduire que l'eau a une origine profonde<ref>{{Lien web|url=http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-scientifiques-decouvrent-centaine-geysers-encelade-lune-saturne-1685364.html|site=[[Atlantico]] |titre=Quand des scientifiques découvrent une centaine de geysers sur Encelade, une lune de Saturne}}.</ref>. Le [[cryovolcanisme]] peut constituer un indice de la présence d'eau liquide souterraine si les geysers éjectent de l'eau, et un indice encore plus important si, en plus de l'eau, ils éjectent des sels.
Le [[cryovolcanisme]] peut constituer un indice de la présence d'eau liquide souterraine si les geysers éjectent de l'eau et un indice encore plus important si, en plus de l'eau, ils éjectent des sels.
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=== Forces de marées ===
=== Forces de marées ===
Le [[consensus scientifique]] est en faveur de la présence d'eau liquide sous [[Europe (lune)|Europe]] et que l'énergie permettant de la maintenir est issue de la chaleur engendrée par des [[force de marée|forces de marées]]<ref>{{Lien web|url=http://www.astrofiles.net/astronomie-europe-56.html|site=[http://www.astrofiles.net Astrofiles]|titre=Europe}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20060329000051/http://geology.asu.edu/~glg_intro/planetary/p8.htm | titre=Tidal Heating | auteur=geology.asu.edu | site=[https://web.archive.org web.archive.org]|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} Greenberg, Richard (2005) ''Europa: The Ocean Moon: Search for an Alien Biosphere'', {{ISBN|978-3-540-27053-9}}.</ref>. Les premiers indices de la présence de ces forces de marées provenaient de considérations théoriques sur le chauffage par les forces de marée (une conséquence de l'orbite légèrement excentrique de la lune et d'une [[résonance orbitale]] avec les autres [[satellites galiléens]]).
Le [[consensus scientifique]] est en faveur de la présence d'eau liquide sous la surface d'Europe et d'une l'énergie permettant de la maintenir, issue de la chaleur engendrée par des [[force de marée|forces de marées]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.astrofiles.net/astronomie-europe-56.html|site=[http://www.astrofiles.net Astrofiles]|titre=Europe}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20060329000051/http://geology.asu.edu/~glg_intro/planetary/p8.htm | titre=Tidal Heating | auteur=geology.asu.edu | site=[https://web.archive.org web.archive.org]}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Greenberg, Richard, ''Europa: The Ocean Moon: Search for an Alien Biosphere'', 2005 {{ISBN|978-3-540-27053-9}}.</ref>. Les premiers indices de la présence de ces forces de marées provenaient de considérations théoriques sur le chauffage par les forces de marée (une conséquence de l'orbite légèrement excentrique de la lune et d'une [[résonance orbitale]] avec les autres [[satellites galiléens]]).


Les scientifiques utilisent des mesures effectuées par [[Cassini (sonde spatiale)|Cassini]] pour confirmer la présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'[[Encelade (lune)|Encelade]]. Les modèles en découlant des forces de marées ont été utilisés pour théoriser la présence de couches d'eau liquide sur d'autres lunes du Système solaire.
Les scientifiques utilisent des mesures effectuées par [[Cassini (sonde spatiale)|''Cassini'']] pour confirmer la présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'Encelade. Les modèles en découlant des forces de marées ont été utilisés pour théoriser la présence de couches d'eau liquide sur d'autres [[Satellites naturels du Système solaire|lunes du Système solaire]].


=== Calculs de densité ===
=== Calculs de densité ===
Les planétologues {{comment|peuvent utiliser}} des calculs de [[densité]] pour déterminer la composition d'une [[planète]] (ou un [[Objet céleste|astre]] en général) et ainsi évaluer son potentiel à posséder de l'eau liquide, bien que la méthode manque de précisions car les combinaisons de nombreux [[composé chimique|composés]] et d'[[État de la matière|états]] peuvent produire des résultats similaires.
Les planétologues {{comment|peuvent utiliser}} des calculs de [[densité]] pour déterminer la composition d'une [[planète]] (ou un [[Objet céleste|astre]] en général) et ainsi évaluer son potentiel à posséder de l'eau liquide. La méthode manque toutefois de précisions car les combinaisons de nombreux [[composé chimique|composés]] et d'[[État de la matière|états]] peuvent produire des résultats similaires.


Les scientifiques ont utilisé des [[onde radio|signaux radios]] et le radar de [[Cassini (sonde spatiale)|Cassini]] pour détecter la présence d'une couche d'eau liquide et de l'[[ammoniac]] sur [[Titan (lune)|Titan]]<ref>{{Lien web|url=https://www.newscientist.com/article/dn12041-mysterious-signal-hints-at-subsurface-ocean-on-titan.html | titre = Mysterious signal hints at subsurface ocean on Titan |site=[https://www.newscientist.com Space.newscientist.com]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7307584.stm | titre = Saturn moon may have hidden ocean |site=[[BBC News]]|langue=en}}</ref>. Les résultats obtenus sont cohérents avec ceux obtenus en réalisant des calculs de densité.
Les scientifiques ont également utilisé des [[onde radio|signaux radios]] et le radar de [[Cassini (sonde spatiale)|''Cassini'']] pour détecter la présence d'une couche d'eau liquide et de l'[[ammoniac]] sur [[Titan (lune)|Titan]]<ref>{{Lien web|url=https://www.newscientist.com/article/dn12041-mysterious-signal-hints-at-subsurface-ocean-on-titan.html | titre = Mysterious signal hints at subsurface ocean on Titan |site=[https://www.newscientist.com Space.newscientist.com]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7307584.stm | titre = Saturn moon may have hidden ocean |site=[[BBC News]]|langue=en}}.</ref>. Les résultats obtenus sont cohérents avec ceux obtenus en réalisant des calculs de densité.


=== Modèles de décroissance radioactive ===
=== Modèles de décroissance radioactive ===
Les modèles de [[décroissance radioactive]] sur de petits corps glacés du Système solaire suggère que [[Rhea (lune)|Rhea]], [[Titania (lune)|Titania]], [[Oberon (lune)|Oberon]], [[Triton (lune)|Triton]], [[Pluton (planète naine)|Pluton]], [[Éris (planète naine)|Éris]], [[90377 Sedna|Sedna]] et [[90482 Orcus|Orcus]] pourraient posséder des océans souterrains<ref name=Hussmann2006>{{article|langue=en|nom1=Hussmann|prénom1=Hauke|coauteurs=Frank Sohl, Tilman Spohn|titre=Subsurface oceans and deep interiors of medium-sized outer planet satellites and large trans-neptunian objects|journal=Icarus|volume=185|pages=258-273|année=2006|doi=10.1016/j.icarus.2006.06.005| url=http://adsabs.harvard.edu/abs/2006Icar..185..258H}}</ref>. Ces modèles indiquent que ces couches d'eau liquide sont en contact direct avec le noyau rocheux, permettant une dissolution efficace des sels minéraux dans l'eau à l'inverse de satellites plus grands comme [[Ganymède (lune)|Ganymède]], [[Callisto (lune)|Callisto]] ou [[Titan (lune)|Titan]] les couches d'eau liquide reposeraient sur de la [[Glace#Physique de la glace|glace sous haute pression]]<ref name=Hussmann2006/>.
Les modèles de [[décroissance radioactive]] sur de [[Petit corps du Système solaire|petits corps glacés du Système solaire]] suggère que [[Rhea (lune)|Rhea]], [[Titania (lune)|Titania]], [[Oberon (lune)|Oberon]], [[Triton (lune)|Triton]], [[Pluton (planète naine)|Pluton]], [[Éris (planète naine)|Éris]], [[90377 Sedna|Sedna]] et [[90482 Orcus|Orcus]] pourraient posséder des océans souterrains<ref name=Hussmann2006>{{Article |langue=en|nom1=Hussmann|prénom1=Hauke|coauteurs=Frank Sohl, Tilman Spohn|titre=Subsurface oceans and deep interiors of medium-sized outer planet satellites and large trans-neptunian objects |journal=Icarus|volume=185|pages=258-273|année=2006|doi=10.1016/j.icarus.2006.06.005| url=http://adsabs.harvard.edu/abs/2006Icar..185..258H}}.</ref>. Ces modèles indiquent que ces couches d'eau liquide sont en contact direct avec le noyau rocheux, permettant une dissolution efficace des sels minéraux dans l'eau à l'inverse de satellites plus grands comme [[Ganymède (lune)|Ganymède]], [[Callisto (lune)|Callisto]] ou [[Titan (lune)|Titan]] dont les couches d'eau liquide reposeraient sur de la [[Glace#Physique de la glace dans l'Univers et sur Terre|glace sous haute pression]]<ref name=Hussmann2006/>.


=== Modèles de différenciation interne ===
=== Modèles de différenciation interne ===
[[Image:EuropaInterior1.jpg|right|vignette|200px|Deux modèles de différenciation interne pour [[Europe (lune)|Europe]] (en anglais) : l'un suppose l'existence d'une couche de glace chaude en profondeur, l'autre la présence d'un océan d'eau liquide.]]
[[Image:EuropaInterior1.jpg|right|vignette|Deux modèles de différenciation interne pour [[Europe (lune)|Europe]] (en anglais) : l'un suppose l'existence d'une couche de glace chaude en profondeur, l'autre la présence d'un océan d'eau liquide.]]


Les modèles de certains [[Liste d'objets du Système solaire|objets du Système solaire]] révèlent la présence d'eau liquide dans leur composition interne.
Les modèles de certains [[Liste d'objets du Système solaire|objets du Système solaire]] révèlent la présence d'eau liquide dans leur composition interne.


{{Article détaillé|Cérès (planète naine)#Géologie}}
{{Article détaillé|Cérès (planète naine)#Géologie}}
Ainsi, des modèles de la [[planète naine]] [[Cérès (planète naine)|Cérès]] montrent qu'une couche d'eau liquide peut exister sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/nasa-dawn-ne-devoilera-pas-tous-mysteres-ceres-etrange-planete-naine-57504/|site=http://www.futura-sciences.com|titre=Dawn ne dévoilera pas tous les mystères de Cérès, l'étrange planète naine}}</ref>. Cependant, il pourrait également s'agir d'une couche de glace<ref name="Thomas2005">{{Article|prénom1=P.C|nom1=Thomas|nom2=Parker|prénom2=J.Wm.|nom3=McFadden|prénom3=L.A.|nom4=al|titre=Differentiation of the asteroid Ceres as revealed by its shape|année=2005|revue=Nature|volume=437|pages=224-226|doi=10.1038/nature03938| url=http://adsabs.harvard.edu/abs/2005Natur.437..224T|consulté le=2007-12-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/01/23/01008-20140123ARTFIG00612-l-asteroide-ceres-degage-de-la-vapeur-d-eau.php|site=http://www.lefigaro.fr|titre=L'astéroïde Cérès dégage de la vapeur d'eau}}</ref>.
Ainsi, des modèles de la [[planète naine]] [[Cérès (planète naine)|Cérès]] montrent qu'une couche d'eau liquide peut exister sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/nasa-dawn-ne-devoilera-pas-tous-mysteres-ceres-etrange-planete-naine-57504/|site=[[Futura-Sciences]] |titre=Dawn ne dévoilera pas tous les mystères de Cérès, l'étrange planète naine}}.</ref>. Cependant, il pourrait également s'agir d'une couche de glace<ref name="Thomas2005">{{Article|prénom1=P.C|nom1=Thomas|nom2=Parker|prénom2=J.Wm.|nom3=McFadden|prénom3=L.A.|nom4=al|titre=Differentiation of the asteroid Ceres as revealed by its shape|année=2005|revue=Nature|volume=437|pages=224-226|doi=10.1038/nature03938| url=http://adsabs.harvard.edu/abs/2005Natur.437..224T|consulté le=2007-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/01/23/01008-20140123ARTFIG00612-l-asteroide-ceres-degage-de-la-vapeur-d-eau.php|site=lefigaro.fr|titre=L'astéroïde Cérès dégage de la vapeur d'eau}}.</ref>.


=== Zone habitable ===
=== Zone habitable ===
{{Article détaillé|zone habitable}}
{{Article détaillé|zone habitable}}
La présence d'une [[planète]] dans la [[Zone habitable#Zone habitable circumstellaire|zone habitable circumstellaire]] peut permettre l'existence d'eau liquide<ref>{{Lien web |url=http://www.cieletespace.fr/node/10324|site=http://www.cieletespace.fr|titre=Deux super-Terre dans une zone habitable}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140418.OBS4396/c-est-quoi-une-planete-en-zone-habitable.html|site=https://www.sciencesetavenir.fr|titre=C'est quoi une planète en zone habitable ?}}</ref>.
La présence d'une [[planète]] dans la [[Zone habitable#Zone habitable circumstellaire|zone habitable circumstellaire]] peut permettre l'existence d'eau liquide<ref>{{Lien web |url=http://www.cieletespace.fr/node/10324|site=cieletespace.fr|titre=Deux super-Terre dans une zone habitable}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140418.OBS4396/c-est-quoi-une-planete-en-zone-habitable.html|site=sciencesetavenir.fr|titre=C'est quoi une planète en zone habitable ?}}.</ref>.


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==== Terre ====
==== Terre ====
{{article connexe|Origine de l'eau sur la Terre}}
{{article connexe|Origine de l'eau sur la Terre}}
[[Fichier:The Earth seen from Apollo 17.jpg|vignette|''[[La Bille bleue]]'' : la [[Terre]] prise le 7 décembre 1972 par l'équipage d'{{nobr|''[[Apollo 17]]''}} à une distance d'environ {{unité|45000|kilomètres}}.]]
[[Fichier:The Earth seen from Apollo 17.jpg|vignette|''[[La Bille bleue]]'' : la [[Terre]] prise le {{date-|7 décembre 1972}} par l'équipage d{{'}}''{{lnobr|Apollo 17}}'' à une distance d'environ {{unité|45000|kilomètres}}.]]


La [[Terre]] est le seul objet connu à ce jour où la présence d'eau liquide est certaine.
La [[Terre]] est le seul objet connu à ce jour où la présence d'eau liquide est certaine.
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==== Mars ====
==== Mars ====
[[Fichier:NASA Curiosity rover - Link to a Watery Past (692149main Williams-2pia16188-43).jpg|vignette|[[Conglomérat (géologie)|Conglomérat]] trouvé par le [[Exploration de Mars par Curiosity|rover Curiosity à la surface de Mars]]. Il s'agit d'un indice de la présence d'un ancien [[cours d'eau]] asséché<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-curiosity-decouvre-lit-riviere-aujourdhui-asseche-46847/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=Curiosity découvre un lit de rivière, aujourd’hui asséché}}</ref>.|150px]]
[[Fichier:NASA Curiosity rover - Link to a Watery Past (692149main Williams-2pia16188-43).jpg|vignette|[[Conglomérat (géologie)|Conglomérat]] trouvé par le [[Exploration de Mars par Curiosity|{{lang|en|rover ''Curiosity''}} à la surface de Mars]]. Il s'agit d'un indice de la présence d'un ancien [[cours d'eau]] asséché<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-curiosity-decouvre-lit-riviere-aujourdhui-asseche-46847/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=Curiosity découvre un lit de rivière, aujourd’hui asséché}}.</ref>.]]
[[Fichier:Dark Flows in Newton Crater Extending During Summer (animated).gif|vignette|Coulées sombres saisonnières dans le [[Newton (cratère martien)|cratère Newton]], peut-être de l'eau liquide salée.|150px]]
[[Fichier:Dark Flows in Newton Crater Extending During Summer (animated).gif|vignette|Coulées sombres saisonnières dans le [[Newton (cratère martien)|cratère Newton]], peut-être de l'eau liquide salée.]]

{{Article détaillé|Eau sur Mars}}
{{Article détaillé|Eau sur Mars}}
Dans le passé, Mars a pu accueillir de l'eau liquide sous forme de lacs, fleuves<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-robot-curiosity-a-trouve-les-traces-d-un-ancien-lac-d-eau-douce-sur-mars_1306369.html|site=[[L'Express]]|titre=Le robot Curiosity a trouvé les traces d'un ancien lac d'eau douce sur Mars}}</ref> ou même d'un océan dénommé [[Oceanus Borealis]]<ref>{{lien web|url=http://www.universetoday.com/93100/oceanus-borealis-mars-express-finds-new-evidence-for-ancient-ocean-on-mars/|site=[http://www.universetoday.com Universe Today]|titre=‘Oceanus Borealis’ – Mars Express Finds New Evidence for Ancient Ocean on Mars|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.astrobio.net/news-exclusive/new-evidence-for-ancient-ocean-on-mars/|site=[http://www.astrobio.net Astrobiology]|titre=New Evidence For Ancient Ocean on Mars|langue=en}}</ref>.
Dans le passé, Mars a pu accueillir de l'eau liquide sous forme de lacs, fleuves<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-robot-curiosity-a-trouve-les-traces-d-un-ancien-lac-d-eau-douce-sur-mars_1306369.html|site=[[L'Express]]|titre=Le robot Curiosity a trouvé les traces d'un ancien lac d'eau douce sur Mars}}.</ref> ou même d'un océan dénommé [[Oceanus Borealis]]<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.universetoday.com/93100/oceanus-borealis-mars-express-finds-new-evidence-for-ancient-ocean-on-mars/|site=Universe Today |titre=‘Oceanus Borealis’ – Mars Express Finds New Evidence for Ancient Ocean on Mars }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.astrobio.net/news-exclusive/new-evidence-for-ancient-ocean-on-mars/|site=[http://www.astrobio.net Astrobiology]|titre=New Evidence For Ancient Ocean on Mars|langue=en}}.</ref>. Aujourd'hui, l'eau sur [[Mars (planète)|Mars]] est presque exclusivement présente sous forme de [[glace]] et d'une petite partie sous forme de [[vapeur d'eau|vapeur]]. L'eau liquide peut néanmoins exister de manière transitoire sous certaines conditions. Il n'existe pas de [[mer|grande étendue d'eau liquide]] car l'[[atmosphère de Mars]] est trop ténue (environ {{unité|600|[[pascal (unité)|pascals]]}} à la surface, soit environ 0,6 % de la [[pression atmosphérique]] [[atmosphère terrestre|terrestre]] au [[niveau de la mer]]) et la température globale est de {{tmp|-63|°C}}. Généralement, l'eau se [[sublimation (physique)|sublime]] ou [[Condensation|cristallise]], sans passer par l'état liquide.
Aujourd'hui, l'eau sur [[Mars (planète)|Mars]] est presque exclusivement présente sous forme de [[glace]] avec une petite partie sous forme de [[vapeur d'eau|vapeur]]. L'[[eau]] [[état liquide|liquide]] peut néanmoins exister de manière transitoire sous certaines conditions. Il n'existe pas de [[mer|grande étendue d'eau liquide]] car l'[[atmosphère de Mars]] est trop ténue (environ {{unité|600|[[pascal (unité)|pascals]]}} à la surface, soit environ 0,6 % de la [[pression atmosphérique]] [[atmosphère terrestre|terrestre]] au [[niveau de la mer]]) et la température globale est de {{tmp|-63|°C}}. Généralement, l'eau se [[sublimation (physique)|sublime]] ou [[condensation|cristallise]], sans passer par l'état liquide.


En {{date|septembre 2015}} la [[NASA]] annonce que des analyses d'images en provenance de la sonde [[Mars Reconnaissance Orbiter]] confirmeraient la présence d'eau liquide en surface sur Mars, sous la forme d'une solution saline concentrée<ref>{{lien web|url=http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/full/ngeo2546.html|titre=Spectral evidence for hydrated salts in recurring slope lineae (RSL) on Mars|auteur=Lujendra Ojha & al.|site=[[Nature Geoscience]]|date=28 septembre 2015|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.huffingtonpost.fr/2015/09/28/eau-liquide-mars-sel-nasa_n_8208266.html?utm_hp_ref=france|titre=Il y a de l'eau liquide sur Mars, selon la Nasa|site=[[Huffington Post]]|date=28 septembre 2015}}</ref>. Des chlorates et des perchlorates joueraient le rôle d'antigel. L'équipe à l'origine de l'étude estime néanmoins qu'il serait « justifié » d'explorer les quatre sites ayant servi à cette analyse pour valider cette hypothèse<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/cosmos/article/2015/09/28/de-l-eau-salee-s-ecoulerait-sur-la-planete-mars_4775502_1650695.html|site=[[Le Monde]]|titre=De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars}}</ref>. Une étude publiée en mars 2017 a montré que les écoulements seraient finalement à sec<ref name='Schmidt Knudsen pump 2017'>[https://dx.doi.org/10.1038/ngeo2917 Formation of recurring slope lineae on Mars by rarefied gas-triggered granular flows]. F. Schmidt, F. Andrieu, F. Costard, M. Kocifaj and A. G. Meresescu, ''Nature Geoscience'', 20 March 2017. {{doi|10.1038/ngeo2917}}</ref>. En effet, les quantités d'eau nécessaires pour expliquer ces sources d'eau chaque année ne sont pas suffisantes dans l'atmosphère. Une source souterraine est aussi très improbable car les RSLs se forment parfois sur des sommets. La nouvelle théorie propose l'effet de pompe de Knudsen comme déclencheur des écoulements<ref name='Schmidt Knudsen pump 2017'></ref>. Cette étude a été complétée en novembre 2017<ref>{{Article|langue=En|prénom1=Colin M.|nom1=Dundas|prénom2=Alfred S.|nom2=McEwen|prénom3=Matthew|nom3=Chojnacki|prénom4=Moses P.|nom4=Milazzo|titre=Granular flows at recurring slope lineae on Mars indicate a limited role for liquid water|périodique=Nature Geoscience|date=2017-11-20|issn=1752-0908|doi=10.1038/s41561-017-0012-5|lire en ligne=http://www.nature.com/articles/s41561-017-0012-5|consulté le=2017-11-22}}.</ref>.
En {{date-|septembre 2015}} la [[NASA]] annonce que des analyses d'images en provenance de la sonde ''{{lang|en|[[Mars Reconnaissance Orbiter]]}}'' confirmeraient la présence d'eau liquide en surface sur Mars, sous la forme d'une [[Solution aqueuse|solution saline]] concentrée<ref>{{lien web|url=http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/full/ngeo2546.html|titre=Spectral evidence for hydrated salts in recurring slope lineae (RSL) on Mars|auteur=Lujendra Ojha |et al.=oui |site=[[Nature Geoscience]]|date=28 septembre 2015|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.huffingtonpost.fr/2015/09/28/eau-liquide-mars-sel-nasa_n_8208266.html?utm_hp_ref=france|titre=Il y a de l'eau liquide sur Mars, selon la Nasa|site=[[Huffington Post]]|date=28 septembre 2015}}.</ref>. Des [[chlorate]]s et des [[perchlorate]]s joueraient le rôle d'antigel. L'équipe à l'origine de l'étude estime néanmoins qu'il serait « justifié » d'explorer les quatre sites ayant servi à cette analyse pour valider cette hypothèse<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/cosmos/article/2015/09/28/de-l-eau-salee-s-ecoulerait-sur-la-planete-mars_4775502_1650695.html|site=[[Le Monde]]|titre=De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars}}.</ref>. Une étude publiée en {{date-|mars 2017}} a montré que les écoulements seraient finalement à sec<ref name='Schmidt Knudsen pump 2017'>{{en}} [https://dx.doi.org/10.1038/ngeo2917 Formation of recurring slope lineae on Mars by rarefied gas-triggered granular flows]. F. Schmidt, F. Andrieu, F. Costard, M. Kocifaj and A. G. Meresescu, ''Nature Geoscience'', 20 March 2017. {{doi|10.1038/ngeo2917}}.</ref>. En effet, les quantités d'eau nécessaires pour expliquer ces sources d'eau chaque année ne sont pas suffisantes dans l'atmosphère. Une source souterraine est aussi très improbable car les [[Écoulements saisonniers sur Mars|écoulements saisonniers]] ({{En langue|en|recurring slope lineae}}, RSL) se forment parfois sur des sommets. La nouvelle hypothèse propose l'effet de [[pompe de Knudsen]] comme déclencheur des écoulements<ref name='Schmidt Knudsen pump 2017' />. Cette étude a été complétée en {{date-|novembre 2017}}<ref>{{Article|langue=en |prénom1=Colin M.|nom1=Dundas|prénom2=Alfred S.|nom2=McEwen|prénom3=Matthew|nom3=Chojnacki|prénom4=Moses P.|nom4=Milazzo|titre=Granular flows at recurring slope lineae on Mars indicate a limited role for liquid water|périodique=Nature Geoscience|date=2017-11-20|issn=1752-0908|doi=10.1038/s41561-017-0012-5|lire en ligne=http://www.nature.com/articles/s41561-017-0012-5|consulté le=2017-11-22}}.</ref>.


Certaines mesures faites par [[Mars Science Laboratory|''Curiosity'']] laissent penser que de l'eau liquide peut exister sous la surface de Mars, avec la découverte de la présence de [[perchlorate de calcium]], un [[sel (chimie)|sel]] abaissant la [[température de fusion]] de l'eau, dans le sol martien<ref>{{Lien web|url=http://www.bfmtv.com/planete/de-l-eau-liquide-sous-la-surface-de-mars-877449.html|site=[http://www.bfmtv.com BFMTV]|titre=De l’eau liquide sous la surface de Mars?}}</ref>. Ainsi, des observations réalisées entre mai 2012 et décembre 2015 à l'aide de l'instrument {{lien|MARSIS}} de [[Mars Express]] et publiées en {{date|juillet 2018}} ont révélé une probable étendue d'eau liquide de {{unité|20|km}} de large sous {{unité|1,5|km}} de glace dans [[Planum Australe]] (près du pôle Sud)<ref>{{article| langue=en|nom=Orosei | prénom=R. | nom2=Lauro | prénom2=S. E. | nom3=Pettinelli | prénom3=E. | nom4=Cicchetti | prénom4=A. | nom5=Coradini | prénom5=M. | nom6=Cosciotti | prénom6=B. | nom7=Di Paolo | prénom7=F. | nom8=Flamini | prénom8=E. | nom9=Mattei | prénom9=E. | nom10=Pajola | prénom10=M. | nom11=Soldovieri | prénom11=F. | nom12=Cartacci | prénom12=M. | nom13=Cassenti | prénom13=F. | nom14=Frigeri | prénom14=A. | nom15=Giuppi | prénom15=S. | nom16=Martufi | prénom16=R. | nom17=Masdea | prénom17=A. | nom18=Mitri | prénom18=G. | nom19=Nenna | prénom19=C. | nom20=Noschese | prénom20=R. | nom21=Restano | prénom21=M. | nom22=Seu | prénom22=R. | titre=Radar evidence of subglacial liquid water on Mars | journal=Science | périodique=American Association for the Advancement of Science (AAAS) | date=2018-07-25 | issn=0036-8075 | doi=10.1126/science.aar7268 | page=eaar7268 | ref=harv}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Le radar de Mars Express aurait détecté un vaste lac d'eau liquide sous le sol de Mars|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/planetes/le-radar-de-mars-express-aurait-detecte-un-vaste-lac-d-eau-liquide-sous-le-sol-de-mars_126157|site=sciencesetavenir.fr|date=25 juillet 2018|consulté le=25 juillet 2018}}.</ref>.
Certaines mesures faites par [[Mars Science Laboratory|''{{lang|en|Curiosity}}'']] laissent penser que de l'eau liquide peut exister sous la surface de Mars, avec la découverte de la présence de [[perchlorate de calcium]], un [[sel (chimie)|sel]] abaissant la [[température de fusion]] de l'eau, dans le sol martien<ref>{{Lien web|url=http://www.bfmtv.com/planete/de-l-eau-liquide-sous-la-surface-de-mars-877449.html|site=[http://www.bfmtv.com BFMTV]|titre=De l’eau liquide sous la surface de Mars?}}.</ref>. Ainsi, des observations réalisées entre mai 2012 et décembre 2015 à l'aide de l'instrument {{lien|MARSIS}} de ''[[Mars Express]]'' et publiées en {{date-|juillet 2018}} ont révélé une probable étendue d'eau liquide de {{unité|20|km}} de large sous {{unité|1,5|km}} de glace dans [[Planum Australe]] (près du pôle Sud)<ref>{{article| langue=en|nom=Orosei | prénom=R. | nom2=Lauro | prénom2=S. E. | nom3=Pettinelli | prénom3=E. | nom4=Cicchetti | prénom4=A. | nom5=Coradini | prénom5=M. | nom6=Cosciotti | prénom6=B. | nom7=Di Paolo | prénom7=F. | nom8=Flamini | prénom8=E. | nom9=Mattei | prénom9=E. | nom10=Pajola | prénom10=M. | nom11=Soldovieri | prénom11=F. | nom12=Cartacci | prénom12=M. | nom13=Cassenti | prénom13=F. | nom14=Frigeri | prénom14=A. | nom15=Giuppi | prénom15=S. | nom16=Martufi | prénom16=R. | nom17=Masdea | prénom17=A. | nom18=Mitri | prénom18=G. | nom19=Nenna | prénom19=C. | nom20=Noschese | prénom20=R. | nom21=Restano | prénom21=M. | nom22=Seu | prénom22=R. | titre=Radar evidence of subglacial liquid water on Mars | journal=Science | périodique=American Association for the Advancement of Science (AAAS) | date=2018-07-25 | issn=0036-8075 | doi=10.1126/science.aar7268 | page=eaar7268 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Le radar de Mars Express aurait détecté un vaste lac d'eau liquide sous le sol de Mars|url=https://www.sciencesetavenir.fr/espace/planetes/le-radar-de-mars-express-aurait-detecte-un-vaste-lac-d-eau-liquide-sous-le-sol-de-mars_126157 |périodique=[[Sciences et Avenir]] |date=25 juillet 2018|consulté le=25 juillet 2018}}.</ref>.


==== Vénus ====
==== Vénus ====
{{...}}
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[[Vénus (planète)|Vénus]] pourrait avoir abrité de l'eau liquide dans son passé<ref>{{lien web|url=http://www.nature.com/news/2009/090113/full/news.2009.24.html?s=news_rss|site=[[Nature (revue)|Nature]]|titre=Venus may have had continents and oceans|langue=en}}</ref>. Cette eau pourrait s'être ensuite évaporée, puis décomposée dans la haute atmosphère<ref>{{lien web|url=http://www.space.com/6273-venus-water.html|site=www.space.com|titre=Where Venus' Water Went|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.nasa.gov/feature/goddard/2016/electric-wind-can-strip-earth-like-planets-of-oceans-atmospheres/|site=[[NASA|nasa.gov]]|langue=en|titre=‘Electric Wind’ Can Strip Earth-like Planets of Oceans, Atmospheres}}</ref>.
[[Vénus (planète)|Vénus]] pourrait avoir abrité de l'eau liquide dans son passé<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.nature.com/news/2009/090113/full/news.2009.24.html?s=news_rss |périodique=[[Nature (revue)|Nature]]|titre=Venus may have had continents and oceans}}.</ref>. Cette eau pourrait s'être ensuite évaporée, puis décomposée dans la haute atmosphère<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.space.com/6273-venus-water.html|site=[[Space.com]] |titre=Where Venus' Water Went}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=https://www.nasa.gov/feature/goddard/2016/electric-wind-can-strip-earth-like-planets-of-oceans-atmospheres/|site=[[NASA]] |titre=‘Electric Wind’ Can Strip Earth-like Planets of Oceans, Atmospheres}}.</ref>.


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=== Planètes naines ===
=== Planètes naines ===
==== Cérès ====
==== Cérès ====
[[Image:Ceres Cutaway-fr.svg|vignette|250px|Diagramme illustrant la structure géologique potentielle de Cérès.]]
[[Image:Ceres Cutaway-fr.svg|vignette|Structure géologique potentielle de Cérès.]]
La présence de [[vapeur d'eau]] a été détectée dans l'[[atmosphère de Cérès]]. La présence de geysers expulsant de la vapeur d'eau sur [[(1) Cérès|Cérès]] peut être liée à l'existence d'un océan d'eau liquide sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.cieletespace.fr/node/11448|site=[http://www.cieletespace.fr Ciel et Espace]|titre=Découverte : des geysers sur Cérès !}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.universetoday.com/123793/dawn-spacecraft-unraveling-mysteries-of-ceres-intriguing-bright-spots-as-sublimating-salt-water-residues/|site=Universe Today|titre=Dawn spacecraft unraveling mysteries of ceres intriguing bright spots as sublimating salt water residues|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.nasa.gov/feature/jpl/recent-hydrothermal-activity-may-explain-ceres-brightest-area|site=[[NASA|nasa.gov]]|titre=Recent Hydrothermal Activity May Explain Ceres' Brightest Area|date=29 juin 2016}}.</ref>. Les [[taches claires de Cérès]] pourraient également avoir une origine hydrothermale et être issues d'eau liquide souterraine. L'existence dans le passé d'eau liquide qui s'est depuis solidifiée est également envisagée, suggérée par une présence importante de glace et sa séparation des couches de roches<ref>{{Article|prénom1=Alexandra|nom1=Witze|titre=Solar System’s biggest asteroid is an ancient ocean world|périodique=Nature|doi=10.1038/nature.2016.21166|lire en ligne=http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature.2016.21166|consulté le=2016-12-22|date=15 décembre 2016}}.</ref>.
La présence de [[vapeur d'eau]] a été détectée dans l'[[atmosphère de Cérès]]. La présence de geysers expulsant de la vapeur d'eau sur [[(1) Cérès|Cérès]] peut être liée à l'existence d'un océan d'eau liquide sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://www.cieletespace.fr/node/11448|site=[http://www.cieletespace.fr Ciel et Espace]|titre=Découverte : des geysers sur Cérès !}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.universetoday.com/123793/dawn-spacecraft-unraveling-mysteries-of-ceres-intriguing-bright-spots-as-sublimating-salt-water-residues/|site=Universe Today|titre=Dawn spacecraft unraveling mysteries of ceres intriguing bright spots as sublimating salt water residues|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.nasa.gov/feature/jpl/recent-hydrothermal-activity-may-explain-ceres-brightest-area|site=[[NASA|nasa.gov]]|titre=Recent Hydrothermal Activity May Explain Ceres' Brightest Area|date=29 juin 2016|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>. Les [[taches claires de Cérès]] pourraient également avoir une origine hydrothermale et être issues d'eau liquide souterraine. L'existence dans le passé d'eau liquide qui s'est depuis solidifiée est également envisagée, suggérée par une présence importante de glace et sa séparation des couches de roches<ref>{{Article|prénom1=Alexandra|nom1=Witze|titre=Solar System’s biggest asteroid is an ancient ocean world|périodique=Nature|doi=10.1038/nature.2016.21166|lire en ligne=http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature.2016.21166|consulté le=2016-12-22|date=15 décembre 2016}}.</ref>.


==== Éris ====
==== Éris ====
La présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'[[Éris (planète naine)|Éris]] est envisagée, dont l'existence théorique est facilitée par les forces de marées engendrées par son satellite [[Dysnomie (lune)|Dysnomie]]. L'océan serait potentiellement associé à du cryovolcanisme<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Prabal|nom1=Saxena|prénom2=Joe P.|nom2=Renaud|prénom3=Wade G.|nom3=Henning|prénom4=Martin|nom4=Jutzi|prénom5=Terry|nom5=Hurford|titre=Relevance of tidal heating on large TNOs|périodique=Icarus|volume=302|doi=10.1016/j.icarus.2017.11.023|lire en ligne=http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0019103517303858|consulté le=2017-12-01|pages=245–260|date=22 novembre 2017}}.</ref>.
La présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'[[Éris (planète naine)|Éris]] est envisagée, dont l'existence théorique est facilitée par les forces de marées engendrées par son satellite [[Dysnomie (lune)|Dysnomie]]. L'océan serait potentiellement associé à du cryovolcanisme<ref>{{Article|langue=en |prénom1=Prabal|nom1=Saxena|prénom2=Joe P.|nom2=Renaud|prénom3=Wade G.|nom3=Henning|prénom4=Martin|nom4=Jutzi|prénom5=Terry|nom5=Hurford|titre=Relevance of tidal heating on large TNOs|périodique=Icarus|volume=302|doi=10.1016/j.icarus.2017.11.023|lire en ligne=http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0019103517303858|consulté le=2017-12-01|pages=245–260|date=22 novembre 2017}}.</ref>.


==== Pluton ====
==== Pluton ====
La présence d'un ancien océan souterrain, potentiellement encore présent, est envisagée sur Pluton<ref>{{Article|prénom1=Guillaume|nom1=Robuchon|prénom2=Francis|nom2=Nimmo|titre=Thermal evolution of Pluto and implications for surface tectonics and a subsurface ocean|périodique=Icarus|volume=216|numéro=2|date=2011-12-01|doi=10.1016/j.icarus.2011.08.015|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103511003320|consulté le=2016-12-25|pages=426–439|langue=en}}</ref>. Ainsi, l'émission de vapeur d'eau sur [[Pluton (planète naine)|Pluton]] pourrait être liée à la présence d'un océan souterrain<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/video-pluton-revele-des-vapeurs-dans-l-atmosphere-et-des-glaces-mouvantes_1701999.html|site=[[L'Express]]|titre=Pluton révèle des vapeurs dans l'atmosphère et des glaces mouvantes}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/14/97001-20150914FILWWW00212-de-nouvelles-images-de-pluton-etonnent-la-nasa.php|site=[[Le Figaro]]|titre=De nouvelles images de Pluton étonnent la Nasa}}</ref>, tout comme la présence de [[chasma]]ta remplis de glace d'eau<ref>{{lien web|url=https://www.nasa.gov/nh/nh-finds-blue-skies-and-water-ice-on-pluto|site=[[NASA]]|titre=New Horizons Finds Blue Skies and Water Ice on Pluto
La présence d'un ancien océan souterrain, potentiellement encore présent, est envisagée sur Pluton<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Guillaume|nom1=Robuchon|prénom2=Francis|nom2=Nimmo|titre=Thermal evolution of Pluto and implications for surface tectonics and a subsurface ocean|périodique=Icarus|volume=216|numéro=2|date=2011-12-01|doi=10.1016/j.icarus.2011.08.015|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103511003320|consulté le=2016-12-25|pages=426–439 }}.</ref>. Ainsi, l'émission de vapeur d'eau sur [[Pluton (planète naine)|Pluton]] pourrait être liée à la présence d'un océan souterrain<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/video-pluton-revele-des-vapeurs-dans-l-atmosphere-et-des-glaces-mouvantes_1701999.html|site=[[L'Express]]|titre=Pluton révèle des vapeurs dans l'atmosphère et des glaces mouvantes}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/14/97001-20150914FILWWW00212-de-nouvelles-images-de-pluton-etonnent-la-nasa.php|site=[[Le Figaro]]|titre=De nouvelles images de Pluton étonnent la Nasa}}.</ref>, tout comme la présence de [[chasma]]ta remplis de glace d'eau<ref>{{lien web|url=https://www.nasa.gov/nh/nh-finds-blue-skies-and-water-ice-on-pluto|site=[[NASA]]|titre=New Horizons Finds Blue Skies and Water Ice on Pluto|langue=en|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.express.co.uk/news/science/611011/EXCLUSIVE-Pluto-could-be-a-huge-dirty-snowball-and-here-s-its-frozen-North-Pole|site=[http://www.express.co.uk express.co.uk]|titre=Pluto could be huge dirty snowball with life inside underground ocean|langue=en}}.</ref>.
|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.express.co.uk/news/science/611011/EXCLUSIVE-Pluto-could-be-a-huge-dirty-snowball-and-here-s-its-frozen-North-Pole|site=[http://www.express.co.uk express.co.uk]|titre=Pluto could be huge dirty snowball with life inside underground ocean|langue=en}}</ref>.


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=== Satellites naturels ===
=== Satellites naturels ===
==== Callisto (Jupiter IV) ====
==== Callisto ({{nobr rom|Jupiter IV}}) ====
[[Image:Callisto diagram.svg|150px|vignette|Structure supposée (en anglais) de Callisto.]]
[[Image:Callisto diagram.svg|vignette|Structure supposée (en anglais) de Callisto.]]
[[Callisto (lune)|Callisto]], une lune de [[Jupiter (planète)|Jupiter]] possède un [[champ magnétique]] intense. Son intensité serait liée à la présence d'un océan d'eau liquide salée (un bon [[conducteur]]) sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/1998/ast22oct98_2/|site=[http://science.nasa.gov NASA Science]|langue=en|titre=Callisto makes a big splash}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.nature.com/news/2001/010726/full/news010726-12.html|site=[http://www.nature.com nature]|titre=Callisto's watery secret|langue=en}}</ref>.
[[Callisto (lune)|Callisto]], une lune de [[Jupiter (planète)|Jupiter]], possède un [[champ magnétique]] intense. Son intensité serait liée à la présence d'un océan d'eau liquide salée (un bon [[conducteur]]) sous sa surface<ref>{{Lien web|url=http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/1998/ast22oct98_2/|site=[http://science.nasa.gov NASA Science]|langue=en|titre=Callisto makes a big splash}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.nature.com/news/2001/010726/full/news010726-12.html|site=[http://www.nature.com nature]|titre=Callisto's watery secret }}.</ref>.


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==== Charon ({{nobr rom|Pluton I}}) ====

[[Image:Charon in Enhanced Color.jpg|vignette|Photographie de Charon prise par [[New Horizons]] en couleurs augmentées. Des chasmata au niveau de l'équateur sont visibles.]]
==== Charon (Pluton I) ====
L'existence passée d'un océan d'eau liquide est une piste envisagée pour expliquer la présence d'un réseau de [[chasma]]ta au niveau de l'équateur de [[Charon (lune)|Charon]]. Ces structures pourraient s'être formées lors du gel de l'océan<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/new-horizons-new-horizons-devoile-video-charon-etrange-lune-cabossee-59996/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=New Horizons dévoile en vidéo Charon, l'étrange lune cabossée}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://solarsystem.nasa.gov/news/2015/10/01/plutos-big-moon-charon-reveals-a-colorful-and-violent-history|site=[[NASA]]|titre=Pluto's Big Moon Charon Reveals a Colorful and Violent History|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/science/2015/oct/06/pluto-charon-photos-nasa-new-horizons-data|site=[[The Guardian]]|titre=Images of Pluto and Charon continue to captivate Nasa: 'This world is alive' }}.</ref>.
[[Image:Charon in Enhanced Color.jpg|vignette|Photographie de Charon prise par [[New Horizons]] en couleurs augmentées. Des chasmata au niveau de l'équateur sont visibles.|150px]]
L'existence passée d'un océan d'eau liquide est une piste envisagée pour expliquer la présence d'un réseau de [[chasma]]ta au niveau de l'équateur de [[Charon (lune)|Charon]]. Ces structures pourraient s'être formées lors du gel de l'océan<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/new-horizons-new-horizons-devoile-video-charon-etrange-lune-cabossee-59996/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=New Horizons dévoile en vidéo Charon, l'étrange lune cabossée}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://solarsystem.nasa.gov/news/2015/10/01/plutos-big-moon-charon-reveals-a-colorful-and-violent-history|site=[[NASA]]|titre=Pluto's Big Moon Charon Reveals a Colorful and Violent History|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/science/2015/oct/06/pluto-charon-photos-nasa-new-horizons-data|site=[[The Guardian]]|titre=Images of Pluto and Charon continue to captivate Nasa: 'This world is alive'|langue=en}}</ref>.


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==== Dioné ({{nobr rom|Saturne IV}}) ====
[[Dioné (lune)|Dioné]], un des plus grands [[satellites naturels de Saturne]], abriterait également un océan d'eau liquide souterrain. Révélé par de petites variations de la forme et du champ de gravité de Dioné, cet océan serait enfoui sous environ {{unité|100|km}} de glace et épais de {{unité|65|km}}<ref>{{Lien web |langue=en | url=http://sciencepost.fr/2016/09/ocean-deau-liquide-souterrain-dione-lune-de-saturne/| titre=Un océan d’eau liquide souterrain découvert sur Dioné, lune de Saturne| date=30 septembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Enceladus's and Dione's floating ice shells supported by minimum stress isostasy| auteur1=Mikael Beuthe| auteur2=Attilio Rivoldini| auteur3=Anthony Trinh| périodique=Geophysical Research Letters| doi=10.1002/2016GL070650| date=9 octobre 2016 (en ligne)}}.</ref>.


==== Dioné (Saturne IV) ====
==== Encelade ({{nobr rom|Saturne II}}) ====
[[Image:Encelade-Geyser.png|vignette|gauche|Mécanisme possible des [[Encelade (lune)#Cryovolcanisme|geysers de glace sur Encelade]].]]
[[Dioné (lune)|Dioné]], un des plus grands [[satellites naturels de Saturne]], abriterait également un océan d'eau liquide souterrain. Révélé par de petites variations de la forme et du champ de gravité de Dioné, cet océan serait enfoui sous environ {{unité/2|100|km}} de glace et épais de {{unité|65|km}}<ref>{{lien web| url=http://sciencepost.fr/2016/09/ocean-deau-liquide-souterrain-dione-lune-de-saturne/| titre=Un océan d’eau liquide souterrain découvert sur Dioné, lune de Saturne| date=30 septembre 2016}}</ref>{{,}}<ref>{{article| langue=en| titre=Enceladus's and Dione's floating ice shells supported by minimum stress isostasy| auteur1=Mikael Beuthe| auteur2=Attilio Rivoldini| auteur3=Anthony Trinh| périodique=Geophysical Research Letters| doi=10.1002/2016GL070650| date=9 octobre 2016 (en ligne)}}.</ref>.

==== Encelade (Saturne II) ====
[[Image:Encelade-Geyser.png|Mécanisme possible des [[Encelade (lune)#Cryovolcanisme|geysers de glace sur Encelade]].|vignette]]

[[Image:PIA19059-SaturnMoon-Enceladus-OceanMethane-20150311.png|vignette|Structure supposée (en anglais) d'Encelade.]]
[[Image:PIA19059-SaturnMoon-Enceladus-OceanMethane-20150311.png|vignette|Structure supposée (en anglais) d'Encelade.]]
Certains indices laissent penser que [[Encelade (lune)|Encelade]], un satellite de [[Saturne (planète)|Saturne]], pourrait disposer, comme Europe, d'une couche d'eau liquide sous une couche de glace. La présence de [[cryovolcanisme]] à sa surface est un indice important<ref>{{Lien web|url=https://www.science-et-vie.com/2011/03/un-ocean-cache-sous-la-banquise-dencelade/|site=[https://www.science-et-vie.com Science et vie]|titre=UN OCÉAN CACHÉ SOUS LA BANQUISE D’ENCELADE}}</ref>. L'eau contenue dans ces geysers contient de petites quantités de sel<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-encelade-met-sel-anneaux-saturne-19725/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura sciences]|titre=Encelade met du sel dans les anneaux de Saturne !}}</ref>, d'azote et d'[[hydrocarbure]]s volatiles. Cet océan subsisterait grâce aux [[force de marée|forces de marée]] générées par Saturne. Les oscillations du satellite enregistrées par la [[sonde Cassini-Huygens]] tendent à montrer la présence d'un océan d'eau liquide<ref>{{lien web|url=https://www.nasa.gov/press-release/cassini-finds-global-ocean-in-saturns-moon-enceladus|site=[https://www.nasa.gov nasa.gov]|titre=Cassini Finds Global Ocean in Saturn's Moon Enceladus}}</ref>.
Certains indices laissent penser que [[Encelade (lune)|Encelade]], autre satellite de [[Saturne (planète)|Saturne]], pourrait disposer, comme Europe, d'une couche d'eau liquide sous une couche de glace. La présence de [[cryovolcanisme]] à sa surface est un indice important<ref>{{Lien web|url=https://www.science-et-vie.com/2011/03/un-ocean-cache-sous-la-banquise-dencelade/ |périodique=[[Science et vie]] |titre=Un océan caché sous la banquise d’Encelade}}.</ref>. L'eau contenue dans ces geysers contient de petites quantités de sel<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-encelade-met-sel-anneaux-saturne-19725/|site=[[Futura-Sciences]] |titre=Encelade met du sel dans les anneaux de Saturne !}}.</ref>, d'azote et d'[[hydrocarbure]]s volatiles. Cet océan subsisterait grâce aux [[force de marée|forces de marée]] générées par Saturne. Les oscillations du satellite enregistrées par la [[sonde Cassini-Huygens|sonde ''Cassini-Huygens'']] tendent à montrer la présence d'un océan d'eau liquide<ref>{{lien web |langue=en |url=https://www.nasa.gov/press-release/cassini-finds-global-ocean-in-saturns-moon-enceladus|site=[https://www.nasa.gov nasa.gov]|titre=Cassini Finds Global Ocean in Saturn's Moon Enceladus}}.</ref>.


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==== Europe ({{nobr rom|Jupiter II}}) ====

==== Europe (Jupiter II) ====
{{Article détaillé|Europe (lune)#Océan subglaciaire{{!}} Océan subglaciaire d'Europe}}
{{Article détaillé|Europe (lune)#Océan subglaciaire{{!}} Océan subglaciaire d'Europe}}
[[Image:Affiche d'Europe.svg|vignette|Structure supposée d'Europe.|150px]]
[[Image:Affiche d'Europe.svg|vignette|Structure supposée d'Europe.]]
[[Europe (lune)|Europe]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]] pourrait disposer d'une couche d'eau liquide sous sa surface glacée<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/sciences/2000/01/18/sous-la-glace-d-europe-un-ocean-son-champ-magnetique-detecte-par-la-sonde-galileo-renforce-l-hypothe_314116|site=[http://www.liberation.fr Libération]|titre=Sous la glace d'Europe, un océan. Son champ magnétique détecté par la sonde Galiléo renforce l'hypothèse d'une vaste mer sur la lune de Jupiter.}}</ref>. Cette eau pourrait demeurer dans cet état avec des [[force de marée|forces de marée]] générant une chaleur suffisante pour maintenir cette couche liquide<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-marees-principale-source-chaleur-ocean-europe-17787/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura-sciences]|titre=Les marées, principale source de chaleur de l'océan d'Europe ?}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.nature.com/nature/journal/v325/n6100/abs/325133a0.html|site=[http://www.nature.com Nature]|langue=en|titre=Tidal heating in an internal ocean model of Europa}}</ref> (voir [[Europe (lune)#Chauffage de l'océan|Chauffage de l'océan d'Europe]]). La couche de glace située au-dessus de cet océan a une taille estimée entre 10 et {{unité|30|km}}, incluant une couche ductile de "glace chaude". La faible présence de cratères en surface et l'existence d'[[epsomite]] dans la glace de surface d'Europe sont des indices importants de la présence d'un océan subglaciaire : cela montre que cette glace a une origine profonde et qu'elle se renouvelle<ref>{{Lien web|url=http://www.cieletespace.fr/node/10197|site=[http://www.futura-sciences.fr Futura-Sciences]|titre=Sur Europe, les glaces de surface révèlent un océan}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbig/decouv/xchrono/orVie/zo1_2.htm|site=[http://www.cnrs.fr CNRS]|titre=Europe, satellite de Jupiter}}</ref>.
[[Europe (lune)|Europe]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]], pourrait disposer d'une couche d'eau liquide sous sa surface glacée<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Sylvestre Huet]] |titre=Sous la glace d'Europe, un océan. Son champ magnétique détecté par la sonde Galiléo renforce l'hypothèse d'une vaste mer sur la lune de Jupiter.|url=http://www.liberation.fr/sciences/2000/01/18/sous-la-glace-d-europe-un-ocean-son-champ-magnetique-detecte-par-la-sonde-galileo-renforce-l-hypothe_314116 |périodique=Libération |date=18 janvier 2000 }}.</ref>. Cette eau pourrait demeurer dans cet état avec des [[force de marée|forces de marée]] générant une chaleur suffisante pour maintenir cette couche liquide<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-marees-principale-source-chaleur-ocean-europe-17787/|site=[[Futura-sciences]] |titre=Les marées, principale source de chaleur de l'océan d'Europe ?}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.nature.com/nature/journal/v325/n6100/abs/325133a0.html|périodique=Nature |titre=Tidal heating in an internal ocean model of Europa}}.</ref> (voir [[Océan subglaciaire#Chauffage de l'océan|Chauffage de l'océan d'Europe]]). La couche de glace située au-dessus de cet océan a une taille estimée entre 10 et {{unité|30|km}}, incluant une couche ductile de « glace chaude ». La faible présence de cratères en surface et l'existence d'[[epsomite]] dans la glace de surface d'Europe sont des indices importants de la présence d'un océan subglaciaire : elles montrent que cette glace a une origine profonde et qu'elle se renouvelle<ref>{{Lien web|url=http://www.cieletespace.fr/node/10197|site=[[Futura-Sciences]]|titre=Sur Europe, les glaces de surface révèlent un océan}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbig/decouv/xchrono/orVie/zo1_2.htm|site=[[CNRS]]|titre=Europe, satellite de Jupiter}}.</ref>.


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==== Ganymède (Jupiter III) ====
==== Ganymède ({{nobr rom|Jupiter III}}) ====
{{Article détaillé|Ganymède (lune)#Océans sous-glaciaires{{!}} Océan subglaciaire de Ganymède}}
{{Article détaillé|Ganymède (lune)#Océans sous-glaciaires{{!}} Océan subglaciaire de Ganymède}}
[[Fichier:Ganymede diagram-fr.svg|thumb|150px|Structure suposée de Ganymède.]]
[[Fichier:Ganymede diagram-fr.svg|vignette|Structure suposée de Ganymède.]]
[[Ganymède (lune)|Ganymède]], un satellite de [[Jupiter (planète)|Jupiter]], pourrait abriter un océan souterrain salé, selon des observations du [[télescope spatial Hubble]] de 2015<ref>{{Lien web|url=https://www.20minutes.fr/sciences/1561571-20150313-plus-grosse-lune-jupiter-ocean-sous-croute-glacee-plus-vaste-ceux-terre|site=https://www.20minutes.fr 20 minutes|titre=La plus grosse lune de Jupiter a un océan sous sa croûte glacée plus vaste que ceux de la Terre}}</ref>. Les motifs de ses [[aurore polaire|aurores polaires]] et les oscillations de son champ magnétique le suggère. Selon les estimations, il mesurerait environ {{unité|100|km}} de profondeur et serait recouvert d'une croûte de glace d'environ {{unité|150|km}}.
[[Ganymède (lune)|Ganymède]], un satellite de Jupiter, pourrait abriter un océan souterrain salé, selon des observations du [[télescope spatial Hubble]] de 2015<ref>{{Lien web|url=https://www.20minutes.fr/sciences/1561571-20150313-plus-grosse-lune-jupiter-ocean-sous-croute-glacee-plus-vaste-ceux-terre|site=20minutes.fr 20 minutes|titre=La plus grosse lune de Jupiter a un océan sous sa croûte glacée plus vaste que ceux de la Terre}}.</ref>. Les motifs de ses [[aurore polaire|aurores polaires]] et les oscillations de son champ magnétique le suggère. Selon les estimations, il mesurerait environ {{unité|100|km}} de profondeur et serait recouvert d'une croûte de glace d'environ {{unité|150|km}}.


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==== Mimas (Saturne I) ====
==== Mimas ({{nobr rom|Saturne I}}) ====
Un océan d'eau liquide entre la surface et le noyau est envisagé pour expliquer la structure interne de [[Mimas (lune)|Mimas]]<ref>{{lien web|url=http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=4342|site=[http://www.nasa.gov nasa.gov]|titre=Saturn Moon May Hide a 'Fossil' Core or an Ocean|langue=en}}</ref>.
Un océan d'eau liquide entre la surface et le noyau est envisagé pour expliquer la structure interne de [[Mimas (lune)|Mimas]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=4342|site=NASA |titre=Saturn Moon May Hide a 'Fossil' Core or an Ocean}}.</ref>.


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==== Titan (Saturne VI) ====
==== Titan ({{nobr rom|Saturne VI}}) ====
[[Image:Titan cutaway french.svg|vignette|110px|Structure supposée de Titan.]]
[[Image:Titan cutaway french.svg|vignette|Structure supposée de Titan.]]
[[Titan (lune)|Titan]], un satellite de [[Saturne (planète)|Saturne]] possèderait un océan d'eau liquide très salé<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/science/l-ocean-de-titan-trop-sale-pour-abriter-la-vie-16-07-2014-1846391_25.php|site=[http://www.lepoint.fr Le Point]|titre=L'océan de Titan trop salé pour abriter la vie ?}}</ref> sous sa surface. Cet océan serait recouvert d'une épaisse couche de glace<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/nasa-ocean-titan-serait-vraiment-tres-sale-54463/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura science]|titre=L'océan de Titan serait vraiment très salé}}</ref>. Cette couche de glace serait très rigide, limitant les échanges avec l'extérieur. Ainsi, le méthane de l'atmosphère de Titan pourrait provenir d'éventuels [[Point chaud (géologie)|points chauds]] présents dans l'océan, capable de ramollir cette glace<ref>{{Lien web|url=http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2014/02jul_saltyocean/|site=[http://science.nasa.gov NASA Science]|langue=en|titre=Saturn's moon Titan has a very salty ocean}}</ref>. il y aurait aussi probablement de la vapeur d'eau dans son atmosphère<ref>{{article |nom1=Cottini |prénom1=V. |nom2=Nixon |prénom2=C.&nbsp;A. |nom3=Jennings |prénom3=D.&nbsp;E. |nom4=Anderson |prénom4=C.&nbsp;M. |nom5=Gorius |prénom5=N. |nom6=Bjoraker |prénom6=G.L. |nom7=Coustenis |prénom7=A. |nom8=Teanby |prénom8=N.&nbsp;A. |nom9=Achterberg |prénom9=R.&nbsp;K. |nom10=Bézard |prénom10=B. |nom11=de Kok |prénom11=R. |nom12=Lellouch |prénom12=E. |nom13=Irwin |prénom13=P.&nbsp;G.&nbsp;J. |nom14=Flasar |prénom14=F.&nbsp;M. |nom15=Bampasidis |prénom15=G. |année=2012 |titre=Water vapor in Titan's stratosphere from Cassini CIRS far-infrared spectra |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=220 |numéro=2 |pages=855–862 |doi=10.1016/j.icarus.2012.06.014 |bibcode=2012Icar..220..855C |langue=en}}</ref>.
[[Titan (lune)|Titan]], un satellite de [[Saturne (planète)|Saturne]] possèderait un océan d'eau liquide très salé<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/science/l-ocean-de-titan-trop-sale-pour-abriter-la-vie-16-07-2014-1846391_25.php|site=[http://www.lepoint.fr Le Point]|titre=L'océan de Titan trop salé pour abriter la vie ?}}.</ref> sous sa surface. Cet océan serait recouvert d'une épaisse couche de glace<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/nasa-ocean-titan-serait-vraiment-tres-sale-54463/|site=[http://www.futura-sciences.com Futura science]|titre=L'océan de Titan serait vraiment très salé}}.</ref>. Cette couche de glace serait très rigide, limitant les échanges avec l'extérieur. Ainsi, le [[méthane]] de l'atmosphère de Titan pourrait provenir d'éventuels [[Point chaud (géologie)|points chauds]] présents dans l'océan, capable de ramollir cette glace<ref>{{Lien web|url=http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2014/02jul_saltyocean/|site=[http://science.nasa.gov NASA Science]|langue=en|titre=Saturn's moon Titan has a very salty ocean}}.</ref>. il y aurait aussi probablement de la vapeur d'eau dans son atmosphère<ref>{{article |nom1=Cottini |prénom1=V. |nom2=Nixon |prénom2=C.&nbsp;A. |nom3=Jennings |prénom3=D.&nbsp;E. |nom4=Anderson |prénom4=C.&nbsp;M. |nom5=Gorius |prénom5=N. |nom6=Bjoraker |prénom6=G.L. |nom7=Coustenis |prénom7=A. |nom8=Teanby |prénom8=N.&nbsp;A. |nom9=Achterberg |prénom9=R.&nbsp;K. |nom10=Bézard |prénom10=B. |nom11=de Kok |prénom11=R. |nom12=Lellouch |prénom12=E. |nom13=Irwin |prénom13=P.&nbsp;G.&nbsp;J. |nom14=Flasar |prénom14=F.&nbsp;M. |nom15=Bampasidis |prénom15=G. |année=2012 |titre=Water vapor in Titan's stratosphere from Cassini CIRS far-infrared spectra |journal=[[Icarus (journal)|Icarus]] |volume=220 |numéro=2 |pages=855–862 |doi=10.1016/j.icarus.2012.06.014 |bibcode=2012Icar..220..855C }}.</ref>.


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==== Triton (Neptune I) ====
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[[Triton (lune)|Triton]] pourrait avoir possédé un océan d'eau liquide et d'[[ammoniac]] entre sa surface glacée et son noyau. Cet océan pourrait encore exister aujourd'hui<ref>{{lien web|url=http://www.space.com/17470-neptune-moon-triton-subsurface-ocean.html|site=[http://www.space.com Space]|titre=Does Neptune's Moon Triton Have a Subsurface Ocean?|langue=en}}</ref>. La chaleur nécessaire à sa formation et son maintien pourrait provenir des forces de marée et de la [[désintégration radioactive]]<ref>{{lien web|url=http://www.universetoday.com/97239/is-triton-hiding-an-underground-ocean/|site=[http://www.universetoday.com Universe Today]|titre= Is Triton Hiding an Underground Ocean?|langue=en}}</ref>. Des [[cryovolcan]]s sont présents en surface de la lune, ce qui est un indice en faveur de la présence d'un océan souterrain<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-triton-satellite-neptune-pourrait-abriter-ocean-41178/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=Triton, satellite de Neptune, pourrait abriter un océan}}</ref>.
[[Triton (lune)|Triton]] pourrait avoir possédé un océan d'eau liquide et d'[[ammoniac]] entre sa surface glacée et son noyau. Cet océan pourrait encore exister aujourd'hui<ref>{{lien web|url=http://www.space.com/17470-neptune-moon-triton-subsurface-ocean.html|site=[http://www.space.com Space]|titre=Does Neptune's Moon Triton Have a Subsurface Ocean?|langue=en}}.</ref>. La chaleur nécessaire à sa formation et son maintien pourrait provenir des forces de marée et de la [[désintégration radioactive]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.universetoday.com/97239/is-triton-hiding-an-underground-ocean/|site=Universe Today |titre= Is Triton Hiding an Underground Ocean? }}.</ref>. Des [[cryovolcan]]s sont présents en surface de la lune, ce qui est un indice en faveur de la présence d'un océan souterrain<ref>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-triton-satellite-neptune-pourrait-abriter-ocean-41178/|site=[[Futura-Sciences]]|titre=Triton, satellite de Neptune, pourrait abriter un océan}}.</ref>.


=== Petits corps ===
=== Petits corps ===
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La présence de minéraux [[argile]]ux dans la [[9P/Tempel|comète {{nobr|Tempel 1}}]] pourrait s'expliquer par l'existence d'eau liquide<ref>{{lien web|url=http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=6157548&fileId=S1473550409990127|site=International Journal of Astrobiology|langue=en|titre=Liquid water and organics in Comets: implications for exobiology}}</ref>.
La présence de minéraux [[argile]]ux dans la [[9P/Tempel|comète {{nobr|Tempel 1}}]] pourrait s'expliquer par l'existence d'eau liquide<ref>{{lien web|langue=en|url=http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=6157548&fileId=S1473550409990127|site=International Journal of Astrobiology|titre=Liquid water and organics in Comets: implications for exobiology}}.</ref>.


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La présence de minéraux se formant en présence d'eau liquide dans les échantillons de [[81P/Wild|Wild 2]] ramenés par [[Stardust (sonde spatiale)|Stardust]] pourrait s'expliquer par la formation de poches d'eau liquide dans la comète par le passé<ref>{{lien web|url=http://www.sciencedaily.com/releases/2011/04/110405175018.htm|titre = Frozen comet's watery past: Discovery challenges paradigm of comets as 'dirty snowballs' frozen in time|doi=10.1016/j.gca.2011.03.026|éditeur=Sciencedaily.com|date=5 avril 2011|consulté le=22 janvier 2012|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.space.com/11307-comet-samples-liquid-water-stardust.html|site=[http://www.space.com Space.com]|titre=Comet Samples Reveal Surprising Signs of Liquid Water|langue=en}}</ref>.
La présence de minéraux se formant en présence d'eau liquide dans les échantillons de [[81P/Wild|Wild 2]] ramenés par [[Stardust (sonde spatiale)|''{{lang|en|Stardust}}'']] pourrait s'expliquer par la formation de poches d'eau liquide dans la comète par le passé<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.sciencedaily.com/releases/2011/04/110405175018.htm|titre = Frozen comet's watery past: Discovery challenges paradigm of comets as 'dirty snowballs' frozen in time|doi=10.1016/j.gca.2011.03.026|éditeur=Sciencedaily.com|date=5 avril 2011|consulté le=22 janvier 2012 }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.space.com/11307-comet-samples-liquid-water-stardust.html|site=[http://www.space.com Space.com]|titre=Comet Samples Reveal Surprising Signs of Liquid Water }}.</ref>.


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==== (4) Vesta ====
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Certaines ravines à la surface de l'astéroïde [[(4) Vesta]] suggèrent l'existence passée de coulées d'eau. Ces dernières se seraient formées par le chauffage de plaques de glace à la suite d'un impact<ref>{{lien web|url=http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=4453|site=[[Nasa]]|titre=Gullies on Vesta Suggest Past Water-Mobilized Flows|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X14007572|site=[[ScienceDirect]]|titre=Geomorphological evidence for transient water flow on Vesta|langue=en}}</ref>.
Certaines ravines à la surface de l'astéroïde [[(4) Vesta]] suggèrent l'existence passée de coulées d'eau. Ces dernières se seraient formées par le chauffage de plaques de glace à la suite d'un impact<ref>{{lien web|url=http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=4453|site=[[NASA]]|titre=Gullies on Vesta Suggest Past Water-Mobilized Flows|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X14007572|site=[[ScienceDirect]]|titre=Geomorphological evidence for transient water flow on Vesta }}.</ref>.


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== Hors du Système solaire ==

Hors du Système solaire, la présence d'eau liquide n'est pas encore certaine, mais elle est extrêmement probable : pour les planètes situées en [[zone habitable]] naturellement, mais aussi pour les sans doute nombreuses [[planète-océan|planètes-océans]]. De nombreux [[système planétaire|systèmes planétaires]] connus ont une constitution différentes du Système solaire, bien qu'il y ait probablement un [[Échantillon biaisé|biais d'échantillonnage]] découlant des [[méthodes de détection des exoplanètes|méthodes de détection employées]]<ref>{{Lien web|url=http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/06/trois-exoplan%C3%A8tes-en-zone-habitable.html |site=sciences.blogs.liberation.fr |éditeur=''Libération'' |titre=Trois exoplanètes en zone habitable}}.</ref>.
== Hors du système solaire ==
Hors du Système solaire la présence d'eau liquide n'est pas encore certaine, mais elle est extrêmement probable : pour les planètes situées en [[zone habitable]] naturellement, mais aussi pour les sans doute nombreuses [[planète-océan|planètes-océans]]. De nombreux [[système planétaire|systèmes planétaires]] connus ont une constitution différentes du Système solaire, bien qu'il y ait probablement un [[Échantillon biaisé|biais d'échantillonnage]] découlant des [[méthodes de détection des exoplanètes|méthodes de détection]]<ref>{{Lien web|url=http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/06/trois-exoplan%C3%A8tes-en-zone-habitable.html|site=http://sciences.blogs.liberation.fr|titre=Trois exoplanètes en zone habitable}}</ref>.




=== Planètes-océans ===
=== Planètes-océans ===
{{article détaillé|Planète-océan}}
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[[Fichier:Oceane.JPG|thumb|right|Vue d'artiste d'une planète-océan.]]
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== Lien externe ==
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[[Catégorie:Eau liquide dans l'Univers|*]]
[[Catégorie:Exobiologie]]

Version du 20 mai 2024 à 00:18

L'eau liquide est probablement abondante dans l'Univers, même si sa présence stable n'est attestée, en 2024, que sur un seul corps, la Terre.

L'existence d'eau liquide sur d'autres corps est un sujet particulièrement étudié car, entre autres, elle est généralement considérée comme l'un des préalables essentiels à la vie[1]. La recherche d'eau liquide ailleurs que sur Terre est donc une partie importante du travail effectué dans le cadre de la recherche de vie extraterrestre.

Par sa surface recouverte à environ 71 % par des océans, la Terre est le seul astre connu pour abriter des zones stables d'eau liquide. Par ailleurs, l'eau liquide est essentielle à tous les organismes vivants connus qui y vivent. La présence d'eau liquide sur Terre est le résultat d'une pression atmosphérique suffisante à sa surface et du fait que l'orbite terrestre est située dans la zone d'habitabilité du Soleil, celle-ci étant quasi circulaire et stable. Cependant, son origine demeure incertaine.

Différentes méthodes sont utilisées pour détecter de l'eau liquide ailleurs que sur Terre. Les principales sont la spectroscopie d'absorption et la géochimie. Ces techniques se sont avérées efficaces pour détecter de la vapeur d'eau et de la glace d'eau, mais l'eau liquide s'avère plus difficilement détectable par spectroscopie astronomique, notamment lorsque l'eau est souterraine. Pour cette raison, les astronomes, les planétologues et les exobiologistes étudient et utilisent les effets de marée, des modèles de différenciation planétaire et des techniques de radiométrie pour évaluer le potentiel d'un objet à abriter de l'eau liquide. L'eau émise lors de phénomènes volcaniques peut fournir des indices, tout comme des caractéristiques fluviales et la présence d'antigels (sels ou ammoniac).

En utilisant ces méthodes, l'eau liquide semble avoir couvert une grande partie de la surface de Mars dans le passé. Ce semble être également le cas sur Vénus. Cependant, l'eau liquide peut également exister en profondeur dans les corps planétaires, à la manière des eaux souterraines terrestres. La vapeur d'eau est parfois considérée comme une preuve de la présence d'eau liquide, bien qu'elle puisse être décelée là où il n'y a pas de traces d'eau liquide. Des preuves similaires soutiennent la présence d'eau liquide sous la surface de nombreuses lunes et planètes naines, parfois sous forme de grands océans subglaciaires. L'eau liquide est envisagée comme commune dans d'autres systèmes planétaires malgré l'absence de preuves concluantes à l'heure actuelle (2015).

Prédiction et détection

Conditions générales d'existence

Diagramme de phase de l'eau.

L'eau pure n'existe sous forme liquide que dans un domaine restreint de couples pression-température, correspondant à la zone colorée en vert sur le diagramme de phase ci-contre.

En deçà de 251,165 kelvins (−22,015 °C), température du point triple entre l'état liquide, l'état glace Ih (la glace que l'on connaît habituellement) et l'état glace III, l'eau existe uniquement sous forme de glace (de différentes phases mais toutes solides) ou de vapeur. La température maximale est quant à elle celle du point critique de l'eau, 674 kelvins (301 °C). En effet, aux pressions où l'eau est liquide à cette température, l'eau devient un fluide supercritique aux températures plus élevées, on ne peut donc plus parler stricto sensu d'état liquide.

Au niveau de la pression, le minimum nécessaire est la pression du point triple liquide/solide (Ih)/vapeur de l'eau : 611,73 pascals, soit environ 0,6 % de la pression atmosphérique normale. La pression maximale est quant à elle celle de la transition entre état liquide et état glace VII à la température du point critique, soit environ 13 gigapascals, soit encore de l'ordre de 130 000 fois la pression atmosphérique normale.

Cependant, la présence d'éléments dissous jouant par exemple le rôle d'antigel peuvent abaisser significativement le point de congélation de l'eau et, par suite, autoriser la présence d'eau liquide à des températures bien plus basses que celle où ce serait possible pour de l'eau pure. C'est ainsi que semble exister, au moins de façon transitoire, de l'eau liquide (ou des sortes de saumures liquides) là où elle n'existerait si l'eau était pure.

Spectroscopie

Spectre d'absorption de l'eau liquide dans les domaines ultraviolet, visible, infrarouge et radio.

La méthode la plus concluante de détection et de confirmation de la présence d'eau liquide est la spectrométrie d'absorption. L'eau liquide a une signature spectrale différente des autres états, due à l'état de sa liaison hydrogène[2]. Cependant, les eaux de surface sur des planètes telluriques peuvent être rendues indétectables par cette méthode à cause de la présence d'une atmosphère.

La présence de vapeur d'eau a été confirmée sur de nombreux objets par spectroscopie, mais elle ne suffit pas à prouver l'existence d'eau liquide. Toutefois, lorsqu'elle est combinée à d'autres observations, la présence d'eau liquide peut en être déduite. Ainsi, la densité de Gliese 1214 b suggère qu'une partie importante de sa masse est de l'eau et la détection par le télescope spatial Hubble de vapeur d'eau suggère fortement la présence de glace chaude ou d'eau supercritique[3],[4].

Indicateurs géologiques

Thomas Gold a postulé que de nombreux corps du Système solaire pourraient abriter de l'eau liquide sous leur surface[5]. La présence de cette eau pourrait être détectée par certaines caractéristiques géologiques.

Sphérule d'hématite de 1,3 cm, vraisemblablement formée en milieux aqueux et photographiée par Opportunity sur Mars.

Ainsi il est possible que Mars possède de l'eau liquide souterraine. La recherche suggère également que dans son passé s'écoulait de l'eau à sa surface, laissant de larges zones semblables aux océans terrestres[6]. Certains indices directs et indirects suggèrent la présence d'eau liquide sur ou sous sa surface[7] : des lits de cours d'eau, calottes polaires, mesures de spectrométrie, cratères érodés ou la présence de minéraux dont l'existence est liée directement à la présence d'eau (tels que l'opale ou la goethite).

Chaos sur Europe.

Les terrains chaotiques pourraient aussi être liés à la présence d'eau liquide souterraine. Ainsi, en , une équipe de chercheurs publie un article dans Nature qui suggère que plusieurs chaos présents sur Europe sont situés sur de grands lacs d'eau liquide. Ces lacs seraient entièrement enfermés dans l'enveloppe externe et glaciale du satellite et, plus bas dans la couche de glace, se trouverait un océan liquide[8]. Sur Encelade, de tels chaos sont observés (voir Rayures de tigre) et les cristaux de glace dont ils sont constitués montrent qu'ils sont récents[9].

Cryovolcanisme

Des geysers éjectant de la vapeur d'eau ont été trouvés sur Europe et Encelade[10],[11]. La présence de sel dans ceux d'Encelade permet d'en déduire que l'eau a une origine profonde[12]. Le cryovolcanisme peut constituer un indice de la présence d'eau liquide souterraine si les geysers éjectent de l'eau, et un indice encore plus important si, en plus de l'eau, ils éjectent des sels.

Forces de marées

Le consensus scientifique est en faveur de la présence d'eau liquide sous la surface d'Europe et d'une l'énergie permettant de la maintenir, issue de la chaleur engendrée par des forces de marées[13],[14],[15]. Les premiers indices de la présence de ces forces de marées provenaient de considérations théoriques sur le chauffage par les forces de marée (une conséquence de l'orbite légèrement excentrique de la lune et d'une résonance orbitale avec les autres satellites galiléens).

Les scientifiques utilisent des mesures effectuées par Cassini pour confirmer la présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'Encelade. Les modèles en découlant des forces de marées ont été utilisés pour théoriser la présence de couches d'eau liquide sur d'autres lunes du Système solaire.

Calculs de densité

Les planétologues peuvent utiliser[Comment ?] des calculs de densité pour déterminer la composition d'une planète (ou un astre en général) et ainsi évaluer son potentiel à posséder de l'eau liquide. La méthode manque toutefois de précisions car les combinaisons de nombreux composés et d'états peuvent produire des résultats similaires.

Les scientifiques ont également utilisé des signaux radios et le radar de Cassini pour détecter la présence d'une couche d'eau liquide et de l'ammoniac sur Titan[16],[17]. Les résultats obtenus sont cohérents avec ceux obtenus en réalisant des calculs de densité.

Modèles de décroissance radioactive

Les modèles de décroissance radioactive sur de petits corps glacés du Système solaire suggère que Rhea, Titania, Oberon, Triton, Pluton, Éris, Sedna et Orcus pourraient posséder des océans souterrains[18]. Ces modèles indiquent que ces couches d'eau liquide sont en contact direct avec le noyau rocheux, permettant une dissolution efficace des sels minéraux dans l'eau à l'inverse de satellites plus grands comme Ganymède, Callisto ou Titan dont les couches d'eau liquide reposeraient sur de la glace sous haute pression[18].

Modèles de différenciation interne

Deux modèles de différenciation interne pour Europe (en anglais) : l'un suppose l'existence d'une couche de glace chaude en profondeur, l'autre la présence d'un océan d'eau liquide.

Les modèles de certains objets du Système solaire révèlent la présence d'eau liquide dans leur composition interne.

Ainsi, des modèles de la planète naine Cérès montrent qu'une couche d'eau liquide peut exister sous sa surface[19]. Cependant, il pourrait également s'agir d'une couche de glace[20],[21].

Zone habitable

La présence d'une planète dans la zone habitable circumstellaire peut permettre l'existence d'eau liquide[22],[23].

Dans le système solaire

La Terre est le seul corps du Système solaire où la présence d'eau liquide soit certaine. Mais dans de nombreux autres corps sa présence actuelle ou passée est probable, plausible ou possible.

Planètes

Terre

La Bille bleue : la Terre prise le par l'équipage d'Apollo 17 à une distance d'environ 45 000 kilomètres.

La Terre est le seul objet connu à ce jour où la présence d'eau liquide est certaine.

Mars

Conglomérat trouvé par le rover Curiosity à la surface de Mars. Il s'agit d'un indice de la présence d'un ancien cours d'eau asséché[24].
Coulées sombres saisonnières dans le cratère Newton, peut-être de l'eau liquide salée.

Dans le passé, Mars a pu accueillir de l'eau liquide sous forme de lacs, fleuves[25] ou même d'un océan dénommé Oceanus Borealis[26],[27]. Aujourd'hui, l'eau sur Mars est presque exclusivement présente sous forme de glace et d'une petite partie sous forme de vapeur. L'eau liquide peut néanmoins exister de manière transitoire sous certaines conditions. Il n'existe pas de grande étendue d'eau liquide car l'atmosphère de Mars est trop ténue (environ 600 pascals à la surface, soit environ 0,6 % de la pression atmosphérique terrestre au niveau de la mer) et la température globale est de −63 °C. Généralement, l'eau se sublime ou cristallise, sans passer par l'état liquide.

En la NASA annonce que des analyses d'images en provenance de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter confirmeraient la présence d'eau liquide en surface sur Mars, sous la forme d'une solution saline concentrée[28],[29]. Des chlorates et des perchlorates joueraient le rôle d'antigel. L'équipe à l'origine de l'étude estime néanmoins qu'il serait « justifié » d'explorer les quatre sites ayant servi à cette analyse pour valider cette hypothèse[30]. Une étude publiée en a montré que les écoulements seraient finalement à sec[31]. En effet, les quantités d'eau nécessaires pour expliquer ces sources d'eau chaque année ne sont pas suffisantes dans l'atmosphère. Une source souterraine est aussi très improbable car les écoulements saisonniers (en anglais : recurring slope lineae, RSL) se forment parfois sur des sommets. La nouvelle hypothèse propose l'effet de pompe de Knudsen comme déclencheur des écoulements[31]. Cette étude a été complétée en [32].

Certaines mesures faites par Curiosity laissent penser que de l'eau liquide peut exister sous la surface de Mars, avec la découverte de la présence de perchlorate de calcium, un sel abaissant la température de fusion de l'eau, dans le sol martien[33]. Ainsi, des observations réalisées entre mai 2012 et décembre 2015 à l'aide de l'instrument MARSIS (en) de Mars Express et publiées en ont révélé une probable étendue d'eau liquide de 20 km de large sous 1,5 km de glace dans Planum Australe (près du pôle Sud)[34],[35].

Vénus

Vénus pourrait avoir abrité de l'eau liquide dans son passé[36]. Cette eau pourrait s'être ensuite évaporée, puis décomposée dans la haute atmosphère[37],[38].

Planètes naines

Cérès

Structure géologique potentielle de Cérès.

La présence de vapeur d'eau a été détectée dans l'atmosphère de Cérès. La présence de geysers expulsant de la vapeur d'eau sur Cérès peut être liée à l'existence d'un océan d'eau liquide sous sa surface[39],[40],[41]. Les taches claires de Cérès pourraient également avoir une origine hydrothermale et être issues d'eau liquide souterraine. L'existence dans le passé d'eau liquide qui s'est depuis solidifiée est également envisagée, suggérée par une présence importante de glace et sa séparation des couches de roches[42].

Éris

La présence d'un océan d'eau liquide sous la surface d'Éris est envisagée, dont l'existence théorique est facilitée par les forces de marées engendrées par son satellite Dysnomie. L'océan serait potentiellement associé à du cryovolcanisme[43].

Pluton

La présence d'un ancien océan souterrain, potentiellement encore présent, est envisagée sur Pluton[44]. Ainsi, l'émission de vapeur d'eau sur Pluton pourrait être liée à la présence d'un océan souterrain[45],[46], tout comme la présence de chasmata remplis de glace d'eau[47],[48].

Satellites naturels

Callisto (Jupiter IV)

Structure supposée (en anglais) de Callisto.

Callisto, une lune de Jupiter, possède un champ magnétique intense. Son intensité serait liée à la présence d'un océan d'eau liquide salée (un bon conducteur) sous sa surface[49],[50].

Charon (Pluton I)

Photographie de Charon prise par New Horizons en couleurs augmentées. Des chasmata au niveau de l'équateur sont visibles.

L'existence passée d'un océan d'eau liquide est une piste envisagée pour expliquer la présence d'un réseau de chasmata au niveau de l'équateur de Charon. Ces structures pourraient s'être formées lors du gel de l'océan[51],[52],[53].

Dioné (Saturne IV)

Dioné, un des plus grands satellites naturels de Saturne, abriterait également un océan d'eau liquide souterrain. Révélé par de petites variations de la forme et du champ de gravité de Dioné, cet océan serait enfoui sous environ 100 km de glace et épais de 65 km[54],[55].

Encelade (Saturne II)

Mécanisme possible des geysers de glace sur Encelade.
Structure supposée (en anglais) d'Encelade.

Certains indices laissent penser que Encelade, autre satellite de Saturne, pourrait disposer, comme Europe, d'une couche d'eau liquide sous une couche de glace. La présence de cryovolcanisme à sa surface est un indice important[56]. L'eau contenue dans ces geysers contient de petites quantités de sel[57], d'azote et d'hydrocarbures volatiles. Cet océan subsisterait grâce aux forces de marée générées par Saturne. Les oscillations du satellite enregistrées par la sonde Cassini-Huygens tendent à montrer la présence d'un océan d'eau liquide[58].

Europe (Jupiter II)

Structure supposée d'Europe.

Europe, un satellite de Jupiter, pourrait disposer d'une couche d'eau liquide sous sa surface glacée[59]. Cette eau pourrait demeurer dans cet état avec des forces de marée générant une chaleur suffisante pour maintenir cette couche liquide[60],[61] (voir Chauffage de l'océan d'Europe). La couche de glace située au-dessus de cet océan a une taille estimée entre 10 et 30 km, incluant une couche ductile de « glace chaude ». La faible présence de cratères en surface et l'existence d'epsomite dans la glace de surface d'Europe sont des indices importants de la présence d'un océan subglaciaire : elles montrent que cette glace a une origine profonde et qu'elle se renouvelle[62],[63].

Ganymède (Jupiter III)

Structure suposée de Ganymède.

Ganymède, un satellite de Jupiter, pourrait abriter un océan souterrain salé, selon des observations du télescope spatial Hubble de 2015[64]. Les motifs de ses aurores polaires et les oscillations de son champ magnétique le suggère. Selon les estimations, il mesurerait environ 100 km de profondeur et serait recouvert d'une croûte de glace d'environ 150 km.

Mimas (Saturne I)

Un océan d'eau liquide entre la surface et le noyau est envisagé pour expliquer la structure interne de Mimas[65].

Titan (Saturne VI)

Structure supposée de Titan.

Titan, un satellite de Saturne possèderait un océan d'eau liquide très salé[66] sous sa surface. Cet océan serait recouvert d'une épaisse couche de glace[67]. Cette couche de glace serait très rigide, limitant les échanges avec l'extérieur. Ainsi, le méthane de l'atmosphère de Titan pourrait provenir d'éventuels points chauds présents dans l'océan, capable de ramollir cette glace[68]. il y aurait aussi probablement de la vapeur d'eau dans son atmosphère[69].

Triton (Neptune I)

Triton pourrait avoir possédé un océan d'eau liquide et d'ammoniac entre sa surface glacée et son noyau. Cet océan pourrait encore exister aujourd'hui[70]. La chaleur nécessaire à sa formation et son maintien pourrait provenir des forces de marée et de la désintégration radioactive[71]. Des cryovolcans sont présents en surface de la lune, ce qui est un indice en faveur de la présence d'un océan souterrain[72].

Petits corps

9P/Tempel (Tempel 1)

La comète Tempel 1 photographiée par Stardust.

La présence de minéraux argileux dans la comète Tempel 1 pourrait s'expliquer par l'existence d'eau liquide[73].

81P/Wild (Wild 2)

Impact d'une particule en provenance de Wild 2 dans le collecteur d'aérogel de Stardust.

La présence de minéraux se formant en présence d'eau liquide dans les échantillons de Wild 2 ramenés par Stardust pourrait s'expliquer par la formation de poches d'eau liquide dans la comète par le passé[74],[75].

(4) Vesta

Certaines ravines à la surface de l'astéroïde (4) Vesta suggèrent l'existence passée de coulées d'eau. Ces dernières se seraient formées par le chauffage de plaques de glace à la suite d'un impact[76],[77].

Hors du Système solaire

Hors du Système solaire, la présence d'eau liquide n'est pas encore certaine, mais elle est extrêmement probable : pour les planètes situées en zone habitable naturellement, mais aussi pour les sans doute nombreuses planètes-océans. De nombreux systèmes planétaires connus ont une constitution différentes du Système solaire, bien qu'il y ait probablement un biais d'échantillonnage découlant des méthodes de détection employées[78].

Planètes-océans

Vue d'artiste d'une planète-océan.

Planètes en zone habitable

Notes et références

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Lien externe