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Version du 5 janvier 2020 à 18:37

Extinction Rebellion
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche d'Extinction Rebellion.
Informations
Date Depuis
Localisation Internationale
Caractéristiques
Organisateurs Organisation non déclarée[1]
Revendications Atténuation du changement climatique
Conservation de la nature
Types de manifestations Désobéissance civile non-violente
Actions Monde entier

Extinction Rebellion (/ɪkˈstɪŋkʃ(ə)n ɹɪˈbɛliən/[Note 1]), souvent abrégé en XR, est un mouvement social écologiste international qui revendique l'usage de la désobéissance civile non violente afin d'inciter les gouvernements à agir dans le but d'éviter les points de basculement dans le système climatique, la perte de la biodiversité et le risque d'effondrement social et écologique.

Fondé au Royaume-Uni en , XR est officiellement lancé en octobre de la même année avec le soutien d'une centaine d'universitaires. En , la « semaine internationale de la rébellion » mobilise des manifestants dans plusieurs pays, conférant au mouvement une dimension internationale. Des branches apparaissent notamment aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, en Afrique du Sud et au Brésil.

Le mouvement est régulièrement qualifié de « radical », tant par la presse que par ses militants, bien qu'une partie de la gauche le considère comme trop timoré[2].

Historique

Roger Hallam, en avril 2019, co-créateur du mouvement.
Gail Bradbrook en 2018, co-créatrice du mouvement.

En 2016, Rising Up!, un groupe d'activistes britanniques, créé la même année et dédié à la protection de l'environnement par les moyens de l'action directe et la désobéissance civile, échoue dans sa tentative de stopper l'extension de l'aéroport de Londres-Heathrow[3],[4],[5].

Au début de l'année 2018, des militants de la mouvance écologiste, dont des membres de Rising Up!, organisent des rencontres de réflexion et d'élaboration de nouvelles formes d'action plus efficaces que les traditionnelles manifestations de rue[3]. Ils s'inspirent notamment des travaux de la chercheuse Erica Chenoweth, spécialiste des mouvements de résistance civile non-violents[3],[6].

Au mois de mai 2018, ils créent le mouvement social écologiste Extinction Rebellion (XR[7]) qui compte, parmi ses membres fondateurs les plus notables :

Le 26 octobre, le journal britannique The Guardian publie une tribune signée par près d'une centaine d'universitaires qui appellent à l'action urgente face à la crise écologique et affirment leur soutien au collectif Extinction Rebellion[13],[14],[15]. Dans une deuxième lettre, publiée le , une centaine de signataires, dont le linguiste américain Noam Chomsky, la journaliste et altermondialiste canadienne Naomi Klein et l'écologiste indienne Vandana Shiva, appellent les citoyens de tous les pays à se mobiliser et à rejoindre des mouvements tels qu'Extinction Rebellion[16],[17],[10].

Extinction Rebellion (XR) est officiellement lancé, à Parliament Square, une place de Londres, le 31 octobre 2018, par une déclaration de rébellion devant le palais de Westminster. Un millier de manifestants sont présents. Sont également présentes deux représentantes du Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles, Caroline Lucas, qui siège à la Chambre des communes du Royaume-Uni, et Molly Scott Cato, députée européenne, ainsi que la militante suédoise Greta Thunberg. L'événement ouvre une campagne de désobéissance civile prônant l'état d'urgence climatique[18],[19]. Le mois suivant, Extinction Rebellion enchaîne, durant une semaine, diverses actions militantes, dont le « rebellion day » (« jour de rébellion »), journée au cours de laquelle cinq ponts londoniens enjambant la Tamise, les ponts Westminster, Waterloo et Blackfriars notamment, sont bloqués[12],[20].

Répondant à l'appel d'Extinction Rebellion UK pour la diffusion de son mouvement à l'international, une branche française est créée en novembre 2018[21]. À la mi-janvier 2019, elle compte plus de neuf cents membres. Une « déclaration de rébellion » est lancée le par XR France, place de la Bourse, à Paris[22],[23]. Plusieurs personnalités sont présentes et prennent la parole : Susan George, présidente d'honneur de l'organisation altermondialiste Attac, les chercheurs Jean-Baptiste Fressoz, Pablo Servigne, Claire Levy et la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux[23],[24].

En février 2019, dans les colonnes du quotidien français Le Monde et du journal belge Le Soir, Extinction Rebellion reçoit l'agrément de 260 chercheurs suisses, français et belges[25],[26]. Sept mois plus tard, dans une lettre ouverte publiée par The Guardian, 250 universitaires australiens lui apportent son soutien[27],[28].

Depuis sa fondation en Angleterre, Extinction Rebellion a essaimé dans de nombreux pays tels que l'Inde, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Colombie, le Brésil, les États-Unis, le Québec[29], l'Irlande, la Suède, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Belgique et la France[30],[31]. La dimension planétaire du mouvement écologiste partisan de la désobéissance civile est affirmée, mi-avril 2019, par la tenue de la « semaine internationale de la rébellion » dans plusieurs pays[32].

En octobre 2019, selon Radio France internationale, Extinction Rebellion regroupe plus de 100 000 militants, répartis dans soixante-dix pays[33], dont environ 8 000 en France. De son côté, la chaîne de télévision française d'information en continu CNews avance que le mouvement disposerait de structures locales dans 49 pays, mais estime qu'il est très difficile d'établir le nombre de ses militants[34].

Signes distinctifs

Photo couleur d'une femme de profil portant, sous un ciel bleu, un drapeau au fond vert, frappé d'un cercle noir contenant un sablier figuré par deux triangles accolés.
Le logo d'Extinction Rebellion.

Le mouvement Extinction Rebellion, dont le nom se rapporte à l'extinction des espèces, s'est doté d'un symbole faisant référence à l'extinction de masse en cours[35],[36]. Le logo du collectif, présenté comme un « symbole de l'extinction », reprend un motif inventé en 2011 par un artiste installé à Londres et promoteur d'un projet anticonsumériste. Sur un fond vert, un cercle noir, figurant la planète Terre, entoure un sablier formé par deux triangles. Ce pictogramme renvoie à l'impératif politique proclamé par Extinction Rebellion : l'urgence d'agir pour enrayer la disparition des espèces vivantes engendrée par le changement climatique (selon les Nations unies, un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction dans les décennies à venir[37])[38],[39],[14]. Il forme aussi le « X » de XR, autre nom du mouvement, ou formalise un raccourci pour le mot « extinction ». Le vert représente son combat écologique et le noir, couleur du deuil, la gravité de la situation[35],[39].

Extinction Rebellion a adopté pour slogan : « quand l'espoir meurt, l'action commence »[40].

Modes d'actions et revendications

Le mouvement Extinction Rebellion est né du constat établi par des militants écologistes de l'inefficacité des méthodes classiques de contestation, en particulier la traditionnelle manifestation de rue[14],[3]. Il puise son inspiration dans les actions entreprises par le mouvement populaire Occupy London, la philosophie de contestation par la non-violence et la désobéissance civile fondée par Gandhi, les suffragettes et la stratégie de lutte du mouvement afro-américain des droits civiques. Il dénonce l'inaction des gouvernements face au changement climatique[7] et œuvre à une mobilisation mondiale autour d'un sentiment commun d'urgence[41],[42]. Le mouvement, qui s'est développé grâce à la mise en avant de ses initiatives et de ses revendications sur les réseaux sociaux, organise diverses actions de désobéissance civile non-violente[43],[14],[33]. Depuis son apparition à Londres en 2018, le rassemblement d'activistes écologistes radicaux, qui n'a ni chef ni hiérarchie[5], multiplie, dans le monde entier, les actions coups de poing spectaculaires et transgressives comme des occupations de l'espace urbain de grandes villes[11],[14],[27],[7]. Ses membres n'hésitent pas à s'attacher, à l'aide de glue, à des bâtiments publics, à bloquer la circulation routière et empêcher l'accès aux sièges de grandes entreprises[39]. Extinction Rebellion a coordonné certaines de ses actions avec le mouvement des Gilets jaunes[44].

Les revendications de l'organisation Extinction Rebellion portent sur la reconnaissance par les médias et les différents gouvernements nationaux de la gravité de la crise écologique, la réduction des émissions de dioxyde de carbone (de sorte à atteindre la neutralité carbone en 2025 pour la France), la fin de la dévastation des écosystèmes planétaires et la création d'une assemblée citoyenne chargée de mettre en œuvre la transition écologique[45],[33],[46],[47]. La branche française a la spécificité d'avoir séparé dans ses revendication la neutralité carbone et la fin de l'écocide, qui ailleurs dans le monde, ne font qu'une seule et même revendication[48],[49].

Modèle:Message galerie

Principales actions

2018

Extinction Rebellion à Londres le .

Le (soit le même jour que la première mobilisation des gilets jaunes à Paris, sans qu'il n'existe forcément un lien), 6 000 personnes organisent le blocage du trafic des cinq principaux ponts de Londres[50]. Selon The Guardian du jour, il s'agirait du « plus grand mouvement de désobéissance civile depuis des décennies ».

2019

La première « semaine internationale de rébellion » est organisée du 15 au . Cette action est extrêmement suivie à Londres où les militants bloquent des lieux emblématiques pendant une dizaine de jours[51]; les militants français, sur l'initiative de Greenpeace, ANV-COP21 et les Amis de la Terre, bloquent à la Défense une antenne du ministère de la Transition écologique, et les tours Total, EDF et Société générale[52],[53]. Au Québec des activistes s'enchaînent aux portes du bureau du premier ministre François Legault[54]. Des actions auraient eu lieu dans 80 villes de 33 pays[55].

En avril, le mouvement bloque une partie de la rue commerçante Oxford Street à Londres. Plus d'un millier d'arrestations de militants s'ensuivent[56].

Des militants québécois perturbent le congrès de l'Association pétrolière et gazière du Québec le , alors que celle-ci venait d'être rebaptisée « Association de l'énergie du Québec » (AEQ), afin de dénoncer un greenwashing[57]. D'autres groupes environnementalistes sont également présents pour « enterrer l'ère des fossiles »[58].

Le , à Paris, un blocage pacifique du pont de Sully est réprimé par la police. La diffusion — en particulier par Greta Thunberg — d'images de gaz lacrymogènes projetés en plein visage sur des manifestants assis provoque de nombreuses réactions : Cyril Dion déclare qu'il refuse sa légion d'honneur du fait de cette violence disproportionnée du gouvernement à l'égard de sa population. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner demande alors un rapport au préfet de police de Paris[59].

La deuxième « semaine de rébellion internationale » débute en France le samedi au matin par l'occupation et le blocage du centre commercial Italie Deux dans le 13e arrondissement de Paris[60]. Les activistes partent d'eux-mêmes dans le cours de la nuit[61],[18]. Ils occupent ensuite, à partir du lundi 7 octobre, la place du Châtelet et le pont au Change à Paris[62],[63]. Qualifiée de ZAD par certains journalistes, la place est neutralisée par des centaines de manifestants qui empêchent la circulation sur les voies adjacentes, ainsi que sur le pont au Change. Des gendarmes mobiles, positionnés dès le début de l'action près des lignes de bloqueurs, n'interviennent pas lors de l'installation. De nombreux activistes s'attachent à l'aide de « bloqueurs de bras » (« armlocks ») afin de ralentir, voire d'empêcher la police de les évacuer[64]. Les militants décident également de procéder à des actions dans différentes enseignes du centre de la capitale, dont un fast food[65].

D'autres actions se déroulent en même temps à Berlin, Madrid, Londres, Amsterdam, en Nouvelle-Zélande et en Australie[62]. Trente-sept citoyens australiens sont inculpés tandis que trente Néo-Zélandais interpellés sont relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux[43]. À Londres, plus de 800 militants sont arrêtés en trois jours[66]. Le , trois membres d'Extinction Rebellion ont escaladé le pont Jacques-Cartier à Montréal, avant de brandir des banderoles incitant à la mobilisation contre les changements climatiques. Le pont a dû être bloqué et les 3 grimpeurs ont été arrêtés par la police à leur descente[67].

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Fonctionnement et financement

Exemples historiques
de désobéissance civile
Henry David Thoreau, auteur du concept de désobéissance civile[32].

Extinction Rebellion base en grande partie son action sur la désobéissance civile, un concept forgé par le philosophe américain Henry David Thoreau et exposé dans son ouvrage La Désobéissance civile, publié en 1849.
Le Mohandas Karamchand Gandhi (processus de décolonisation de l'Inde, de la fin des années 1910 à 1947), Charles de Gaulle (appel à la résistance en France au début de la Seconde Guerre mondiale) et Martin Luther King (lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, dans les années 1960) sont des personnalités qui prônèrent la désobéissance civile dans leurs pays respectifs.

À partir des années 1970, des associations telles que Greenpeace et, plus tard, les faucheurs volontaires ont adopté la désobéissance civile comme moyen de lutte en faveur de la protection de l'environnement[68],[45].

Hiérarchie

Il n'y aurait pas de hiérarchie au sein d'Extinction Rebellion. Le mouvement fonctionne selon une organisation holacratique. Il est aussi décentralisé, les groupes régionaux et locaux sont libres d'agir de manière autonome. Il y est fait appel à la désobéissance civile pour frapper les esprits[69]. Le mouvement n'a pas non plus de porte-parole fixe, il n'a que des portes-paroles ponctuels pour communiquer sur certaines actions.

Malgré l'absence d'une structure centrale ou de porte-paroles ou leaders permanents, XR peut ponctuellement mettre en place une hiérarchie locale afin de préparer une action. Dans ce cas, la section locale du mouvement qui mène l'action suit le protocole décrit dans le Manuel pour permettre l'auto-organisation d'action de désobéissance civile non violente[1] : le militant qui a l'idée de mener une action l'annonce un mois à l'avance et endosse le rôle de coordinateur[1]. Il doit alors trouver rapidement d'autres militants prêts à l'accompagner dans l'action[1]. Lorsqu'il en a suffisamment, ils se répartissent les rôles : le « médiateur police » est chargé d'entamer le dialogue avec les forces de l'ordre, les photographes ou vidéastes s'occupent des images, les « peace-keepers » expliquent l'action aux passants, l'observateur légal note les noms et les numéros de badge des policiers en cas de besoin et les « street medics » veillent aux soins[1]. Un organigramme et les règles à suivre au cours de l'action sont alors édités[1]. Puis les militants se retrouvent pour un briefing - qui sert notamment à mettre au point les éléments de langage à utiliser auprès des médias et sur les réseaux sociaux[1] — et une répétition générale est menée si nécessaire[1].

Cette structure ne sert que le temps d'une action[1]. XR évite soigneusement de se doter d'une hiérarchie trop longtemps[1]. Le reste du temps, le mouvement fonctionne sur le principe très horizontal de l'holacratie[1]. Les groupes locaux fonctionnent sur le principe de gouvernance partagée, et un coordinateur — ayant un rôle purement organisationnel et non décisionnaire — est nommé pour un mandat de quatre mois[1]. La plupart des militants du mouvement (pas tous) évitent de donner leurs noms de famille lorsqu'ils s'adressent à la presse, voire donnent de faux prénoms ou utilisent un pseudonyme (souvent celui qu'ils utilisent sur le forum interne du mouvement) pour qu'ils ne puissent pas être considérés comme des figures médiatiques de XR contre leur gré, afin de garder l'horizontalité intacte[1].

Organisation

XR France se coordonne grâce à un forum informatique interne, dénommé « la base », qui ne comporte pas d'administrateur[1]. Le forum est divisé en plusieurs niveaux de confiance, qui donne accès à de plus en plus de contenu : 0, nouvel utilisateur ; 1, membre d'XR ; 2, activiste ; 3, organisateur[1]. Le logiciel utilisé, Discourse, propose un niveau 4 « meneur » qui n'est pas implémenté sur « la base ». Cela a pu faire dire à certains que personne n'avait jamais atteint ce niveau[1] mais il semblerait que ce soit simplement un choix de configuration de l'outil[70].

Les nouveaux « rebelles » — nom donné aux militants au sein du mouvement — apprennent les différentes techniques de la désobéissance civile non-violente lors de journées de formation organisées par des activistes plus anciens[71]. Ces journées permettent entre autres de cerner ce qu'est la non-violence grâce à des débats mouvants, mais aussi d'en apprendre plus sur les risques juridiques, sur l'attitude à avoir en garde à vue, et sur les multiples techniques de blocage lors de simulations d'actions[71].

Financement

L'homme d'affaire américain Trevor Neilson est un des financeurs d'Extinction Rebellion par l'intermédiaire du Climate Emergency Fund (CEF).

Le mouvement bénéficie de dons du Climate Emergency Fund (CEF), un fonds créé pour soutenir financièrement les actions de mouvements radicaux tels que XR, pour un montant de 350 000 dollars[72]. Lancé début juillet 2019, il est dirigé par Trevor Neilson (en), investisseur milliardaire, Rory Kennedy, fille de l'ancien sénateur Robert Kennedy et Aileen Getty, une des héritières de l'empire pétrolier américain Getty Oil fondé par son grand père[73],[74],[75]. Extinction Rebellion a aussi reçu un don d'environ 344 000  du groupe de rock britannique Radiohead[75].

Du mois d'octobre 2018 à septembre 2019, le mouvement a récolté un million d'euros auprès de diverses organisations et 222 000  auprès de particuliers. Ses ressources financières sont complétées, à hauteur de 54 %, par un financement participatif de 1,4 million d'euros[75].

La branche française du mouvement affirme que, contrairement aux autres antennes internationales du mouvement, notamment britanniques et américaines, elle aurait choisi de ne pas bénéficier de ce fonds[76],[77] pour des raisons éthiques. Le mouvement français a tout de même pratiqué quelques cagnottes qui, selon une source journalistique, semblent avoir rapporté un montant de l'ordre de 46 000 [78].

Coopération avec les autorités

Ce mouvement est présenté comme un courant essentiellement contestataire. Cependant, à l'échelle locale, certains membres peuvent décider de coopérer avec les autorités pour mener à bien des projets écologiques à l'instar de Philippe Deforges, un militant XR du Mans qui travaille sur un rapport d'étude sur les bus à hydrogène à rendre au maire Stéphane Le Foll[1].

Perception du mouvement

Soutiens

Anne Hidalgo soutient le mouvement, tant qu'il agit dans la non-violence.

Le , la maire de Paris, Anne Hidalgo, apporte son soutien au mouvement malgré le blocage de la circulation automobile au centre de Paris. L'édile déclare sur BFM TV « je soutiens toutes les actions pacifiques. Sur la place du Châtelet, l’action est totalement pacifique. Par ailleurs, le théâtre du Châtelet poursuit son activité sans aucun problème », en ajoutant : « Je soutiens ces actions dès lors qu’elles sont non-violentes […][79]. »

L'acteur britannique Benedict Cumberbatch, profitant d'un tournage à Londres pour un film, s'est porté à la rencontre des activistes d’Extinction Rebellion au cours d'une manifestation se déroulant dans cette ville, le , afin de les informer de son soutien à leur action. Les acteurs Stephen Fry, Olivia Colman et le comique Asim Chaudry ont également apporté leurs soutiens en posant avec des badges marqués du logo de XR[80].

Le fondateur et parolier du groupe de rock américain R.E.M., Michael Stipe crée une chanson (dénommée Your Capricious Soul) qu'il interprète en solo, en soutien au mouvement écologiste Extinction Rebellion, l'argent ainsi récolté étant reversé au mouvement[81].

En Suisse, après des lettres ouvertes similaires en Angleterre[13],[16], en Australie[28] et dans d'autres pays (voir ci-dessus), des dizaines de scientifiques et autres personnalités signent un appel soutenant le mouvement Extinction Rebellion et ses revendications (les premiers signataires sont des professeurs, dont le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet et le philosophe Dominique Bourg)[82],[83],[84].

Critiques

Ségolène Royal demande que le mouvement soit réprimé.

Certains autres spécialistes exerçant dans le domaine du climat critiquent le mouvement Extinction Rebellion pour avoir formulé des revendications jugées irréalistes[85]. La cellule de renseignement sur l'énergie et le climat (en), qui appuie ses actions et ses revendications énergiques, a déclaré que le calendrier préconisé par Extinction Rebellion était « une ambition qui n'a aucune chance de se réaliser sur les plans technique, économique et politique ». Ils ont calculé que pour atteindre le zéro net d'ici 2025, il faudrait supprimer les vols aériens ainsi que 38 millions de voitures (essence et diesel) des routes. En outre, il faudrait déconnecter 26 millions de chaudières à gaz en six ans[86].

Selon la sociologue Jutta Ditfurth, une des cofondatrices du parti écologiste Die Grünen, le principal parti écologiste allemand, le mouvement est une « secte ésotérique croyant en l'extinction précoce de l'humanité et recommandant le sacrifice de soi. »[87] Celle-ci ne le considère pas comme un mouvement écologiste au sens classique[88].

En octobre 2019, à la suite de l'occupation d'un centre commercial parisien par quelques centaines de militants d'Extinction Rebellion, Ségolène Royal, ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique et ancienne ministre de l'Environnement, appelle à la répression rapide d'un mouvement qu'elle juge violent[89]. Commentant également cette action, le journaliste Daniel Schneidermann pointe le désintérêt des médias français pour les actions non-violentes et pour la question de la décroissance[90]. La préfecture de police annonce qu'elle va porter plainte pour des graffitis « portant atteinte à leur profession et à leurs collègues morts »[43].

Pour Le Figaro, le mouvement opte pour des actions choquantes mais non-violentes, telles que des activistes qui se jettent dans le canal au passage du roi des Pays-Bas, qui s'enchaînent aux grilles de la Chancellerie allemande ou qui déversent du faux sang sur les marches du Trocadéro[18].

En octobre 2019, de hauts responsables politiques australiens demandent la réduction des prestations sociales perçues par les manifestants, et Peter Dutton, le ministre de l'Intérieur lance un appel à la délation en déclarant que « les gens devraient prendre les noms et des photos de ces personnes et les distribuer aussi loin et aussi largement que possible afin de leur faire honte[91]. »

Le député du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, Adrien Quatennens, déclare apprécier le mouvement et plus particulièrement ses méthodes d'action non-violente mais le considère cependant « comme tout mouvement, pétri de contradictions »[92].

Daniel Boy, directeur de recherche émérite au centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), considère dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde que « La radicalité absolue d’Extinction Rebellion conduit le mouvement à l’impuissance » en argumentant notamment sur le fait que l'extrémisme de ce mouvement ne permet pas d'ouvrir la voie à une véritable négociation politique[93].

Selon un article publié le sur le site de Libération, Maxime Nicolle, l’une des principales figures du mouvement des Gilets jaunes, critique le mouvement Extinction Rebellion en affirmant (sans en apporter la preuve), que ce groupe serait « financé par des philanthropes et riches Américains proches du milieu des affaires et pétroliers[94] ». Éric Drouet, autre figure des « Gilets jaunes », s'étonne, pour sa part, d'une certaine indulgence de la police à l'égard des manifestants de ce mouvement, par rapport au sien[95].

Hervé Kempf, journaliste et créateur du site français d'actualité écologique Reporterre, considère que le mouvement Extinction Rebellion bénéficie « d’une tolérance qui témoigne qu’il ne remet fondamentalement en cause aucun intérêt véritable », tout en appuyant son argument sur le célèbre vers de Pierre Corneille « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Hervé Kempf ajoute également que les militants de ce mouvement semblent ignorer les autres luttes, comme celles qui dénoncent les violences policières ou les inégalités dans notre société, « qui sont pourtant au cœur du rapport brutal qui se joue dans la destruction du monde. » Selon ce journaliste, c’est ce que lui ont rappelé « bien amicalement » plusieurs autres collectifs contestataires[96].

Dans le métro de Londres, un militant du mouvement a violemment été pris à parti par des voyageurs, le 17 octobre 2019, alors qu'il tentait de procéder au blocage de ce réseau de transport urbain en grimpant sur le toit d'une voiture d'une des rames de ce métro. Le chef adjoint de la police des Transports de Londres a ensuite exprimé sa « déception » à l’annonce de ces actions dans le métro, soulignant dans un communiqué mercredi soir que « le métro et le train sont parmi les moyens de transport les plus écologiques à Londres. »[97].

Sur le site causeur.fr, l'organisateur de spectacles Pierre Cretin commente cette forme d'action non-violente prônée par le mouvement, en précisant qu'il s'agit, selon lui, de « non-violence passive » car le fait de générer des retards dans la vie de ses concitoyens en procédant à des blocages relèverait d'une forme de violence[98].

Polémiques

Lors d'un entretien accordé à l'hebdomadaire allemand Die Zeit et paru le , Roger Hallam, co-fondateur du mouvement, a déclaré notamment que la Shoah n'était « qu'une simple connerie de plus dans l'histoire humaine » et critiqué l'attitude qu'il considère comme « paralysante » des Allemands à ce sujet.

Ses propos ont suscité une réaction de la part de la branche allemande d'Extinction Rebellion qui a déclaré se désolidariser du co-fondateur du mouvement[99],[100]. Cette controverse fait suite à un précédent entretien polémique avec ce même hebdomadaire et publié deux mois auparavant durant lequel Hallam affirmait que « contrairement aux mouvements de gauche classiques, nous n'excluons personne. Même ceux qui pensent un peu de manière sexiste ou raciste peuvent nous rejoindre ». Dans un communiqué publié dans sa page Facebook du même jour, l'activisté s'est excusé pour ses propos sur la Shoah, ajoutant que son intention était « à l'exact opposé d'une minimisation de la Shoah »[101].

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Leela Badrinath et Camille Adaoust, « Qui se cache derrière Extinction Rebellion, ces activistes en vert et contre tous ? », sur France Info, (consulté le ).
  2. Fabien Leboucq, « Extinction Rebellion est-il un mouvement «radical» ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  3. a b c et d Sonia Delesalle-Stolper, « Des écolos qui veulent que leurs ires fassent désordre », sur Libération, (consulté le ).
  4. a et b (en) Mark Duell, « The faces behind the Extinction Rebellion climate change chaos », sur Daily Mail Online, (consulté le ).
  5. a et b Chloé Farand, « Radical et non violent, Extinction Rebellion secoue la politique britannique », sur Reporterre, (consulté le ).
  6. (en) Roger Hallam, « Now we know: conventional campaigning won’t prevent our extinction », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b et c Matthieu Vendrely, « Extinction Rebellion : qui sont les « rebelles » de l'urgence climatique ? », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  8. AFP, « Occupy: le dernier bastion des indignés démantelé à Londres », sur L'Express, (consulté le ).
  9. Rémy Descous-Cesari, « Roger Hallam : «Si on continue d’ignorer la science, nous allons probablement tous mourir» », sur liberation.fr, (consulté le )
  10. a et b Audrey Garric et Nicolas Chapuis, « Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde », article réservé aux abonnés, sur Le Monde, (consulté le ).
  11. a et b Emmanuelle Ducros, « Extinction Rebellion: les vieilles recettes anticapitalistes réaccommodées sauce climat », sur L'Opinion, (consulté le )
  12. a et b (en) Lizzie Roberts, « What do Extinction Rebellion want from their protests - and where in London are they taking place? », sur The Daily Telegraph, (consulté le )
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