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Le personnage historique est documenté comme un homme et n'a jamais été accusé par l'Inquisition d'être homosexuel, encore moins de laisser entendre qu'il l'était une femme. Mott a pris les vêtements africains masculins décrits par l'Inquisition pour une "robe de femme", et à partir de là, il l'a déclaré "transgenre". C'est non documenté et essentiellement une hallucination.
 
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'''Francisco Manicongo''' ou '''Xica Manicongo''', également connu sous le nom de '''Francisco de Congo''' ([[Royaume du Kongo|Royaume du Congo]] - [[Salvador (Bahia)|Salvador]]), était un [[Esclavage|esclave]] africain qui vivait à [[Salvador (Bahia)|Salvador de Bahia]], dans l'État du Brésil, dans la seconde moitié du {{s-|XVI}}. Selon l'anthropologue et activiste Luiz Mott, ce fut, avec Vitória do Benin, documenté à Lisbonne en 1556, l'un des premiers cas documentés d'Africains [[Homosexualité|homosexuels]], accusés d'être et de s'habiller comme un ''imbanda'', homosexuel [[Passif (sexualité)|passif]] dans la tradition de parties du Congo. De même, Luiz Mott présente des extraits de documents historiques décrivant l'habillement "féminin" de Manicongo et l'imposition inquisitoriale qui lui a été faite de s'habiller en "homme". Il est ainsi devenu une figure éminente à partir des années 1990, en particulier au sein de la communauté [[Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres|LGBT]], après que Mott ait révélé son cas.
'''Francisco Manicongo''', également connu sous le nom de '''Francisco de Congo''' ([[Royaume du Kongo|Royaume du Congo]] - [[Salvador (Bahia)|Salvador]]), était un [[Esclavage|esclave]] africain qui vivait à [[Salvador (Bahia)|Salvador de Bahia]], dans l'État du Brésil, dans la seconde moitié du {{s-|XVI}}. Selon l'anthropologue et activiste Luiz Mott, ce fut, avec Vitória do Benin, documenté à Lisbonne en 1556, l'un des premiers cas documentés d'Africains [[Homosexualité|homosexuels]], accusés d'être et de s'habiller comme un ''imbanda'', homosexuel [[Passif (sexualité)|passif]] dans la tradition de parties du Congo. De même, Luiz Mott présente des extraits de documents historiques décrivant l'habillement "féminin" de Manicongo et l'imposition inquisitoriale qui lui a été faite de s'habiller en "homme". Il est ainsi devenu une figure éminente à partir des années 1990, en particulier au sein de la communauté [[Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres|LGBT]], après que Mott ait révélé son cas.


Au départ des années 2000, l'activiste travestie Majorie Marchi lui donnera de manière posthume une nouvelle dénomination sociale, faisant de celle-ci une figure historique. La pratique de travestissement évoquée par Luiz Mott prend ainsi le pas sur les actes sodomites qui l'aurait alors confondu avec ce que nous nommons aujourd'hui d'homosexuel. Le nom social de '''Xica Manicongo''' lui est ainsi donné : Francisco > Francesca > Xica. En 2010, [[ASTRA-Rio]], l'Association des travestis et transsexuels de Rio de Janeiro, présidée par Marchi créé le prix Xica Manicongo. En 2021, un [[Quilombo (esclavage)|quilombo]] urbain à [[Rio de Janeiro]] a été créé et nommé "Xica Manicongo", en l'honneur du personnage créé par Marchi.
Au départ des années 2000, l'activiste travestie Majorie Marchi lui donnera de manière posthume une nouvelle dénomination sociale, faisant de celle-ci une figure historique. La pratique de travestissement évoquée par Luiz Mott prend ainsi le pas sur les actes sodomites qui l'aurait alors confondu avec ce que nous nommons aujourd'hui d'homosexuel. Le nom social de '''Xica Manicongo''' lui est ainsi donné : Francisco > Francesca > Xica. En 2010, [[ASTRA-Rio]], l'Association des travestis et transsexuels de Rio de Janeiro, présidée par Marchi créé le prix Xica Manicongo. En 2021, un [[Quilombo (esclavage)|quilombo]] urbain à [[Rio de Janeiro]] a été créé et nommé "Xica Manicongo", en l'honneur du personnage créé par Marchi.

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Francisco Manicongo
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Biographie
Naissance
Domicile
Salvador (après )Voir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Statut

Francisco Manicongo, également connu sous le nom de Francisco de Congo (Royaume du Congo - Salvador), était un esclave africain qui vivait à Salvador de Bahia, dans l'État du Brésil, dans la seconde moitié du XVIe siècle. Selon l'anthropologue et activiste Luiz Mott, ce fut, avec Vitória do Benin, documenté à Lisbonne en 1556, l'un des premiers cas documentés d'Africains homosexuels, accusés d'être et de s'habiller comme un imbanda, homosexuel passif dans la tradition de parties du Congo. De même, Luiz Mott présente des extraits de documents historiques décrivant l'habillement "féminin" de Manicongo et l'imposition inquisitoriale qui lui a été faite de s'habiller en "homme". Il est ainsi devenu une figure éminente à partir des années 1990, en particulier au sein de la communauté LGBT, après que Mott ait révélé son cas.

Au départ des années 2000, l'activiste travestie Majorie Marchi lui donnera de manière posthume une nouvelle dénomination sociale, faisant de celle-ci une figure historique. La pratique de travestissement évoquée par Luiz Mott prend ainsi le pas sur les actes sodomites qui l'aurait alors confondu avec ce que nous nommons aujourd'hui d'homosexuel. Le nom social de Xica Manicongo lui est ainsi donné : Francisco > Francesca > Xica. En 2010, ASTRA-Rio, l'Association des travestis et transsexuels de Rio de Janeiro, présidée par Marchi créé le prix Xica Manicongo. En 2021, un quilombo urbain à Rio de Janeiro a été créé et nommé "Xica Manicongo", en l'honneur du personnage créé par Marchi.

Xica Manicongo

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Dans les années 2000, l'activiste travestie noire Majorie Marchi a "réinventé" Francisco Manicongo en tant que travesti "Xica Manicongo", créant le nom sous lequel le personnage est surtout connu aujourd'hui[1]. En 2010, l'association ASTRA-Rio - Association des travestis et transsexuels de Rio de Janeiro - présidée par Marchi, a créé le prix Xica Manicongo[1], qui vise à récompenser les initiatives liées aux droits de l'homme et à la promotion de la citoyenneté des travestis et personnes trans [2],[3].

En 2021, un quilombo urbain à Rio de Janeiro a été nommé "Xica Manicongo", en l'honneur de la figure créée par Marchi[4].

En 2018, le créateur bahianais Isaac Silva a lancé une collection de mode en son honneur[5],[6],[7],[8].

Notes et références

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  1. a et b (pt) Jaqueline Gomes de Jesus, « XICA MANICONGO: A TRANSGENERIDADE TOMA A PALAVRA », Revista Docência e Cibercultura, no 1,‎ , p. 250–260 (ISSN 2594-9004, DOI 10.12957/redoc.2019.41817, lire en ligne, consulté le )
  2. (pt-BR) « De Xica Manicongo a Erica Malunguinho: as mulheres trans na política », Nós, mulheres da periferia, (consulté le )
  3. « Campanha de promoção aos direitos humanos do UNAIDS é premiada no Rio de Janeiro », www.unodc.org (consulté le )
  4. (pt-BR) « Coletivos negro e LGBTs inauguram quilombo urbano em Niterói, no RJ », Brasil de Fato (consulté le )
  5. (pt-BR) « Estilista Isaac Silva lança coleção em homenagem a Xica Manicongo, primeira travesti negra do Brasil – A Lista Negra » (consulté le )
  6. « Cultura negra é reverenciada por estilista Isaac Silva - 22/07/2018 - sãopaulo - Folha de S.Paulo », www1.folha.uol.com.br (consulté le )
  7. (pt-BR) João Ker, « O afrorromantismo de Isaac Silva », Revista Híbrida (consulté le )
  8. (pt-BR) « Conheça Angela Brito e Isaac Silva, os estreantes do SPFW N48 », Vogue (consulté le )