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« Françoise Chandernagor » : différence entre les versions

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* ''L'Enfant des lumières''
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* ''La première épouse''
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* ''La chambre''
* ''La Chambre''
* ''Les enfants d'Alexandrie''
* ''Les Enfants d'Alexandrie''
* ''Vie de Jude''
* ''Vie de Jude''
* ''Les dames de Rome''
* ''L'homme de Césarée''
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'''Françoise Chandernagor''', née le {{Date de naissance|19|juin|1945}} à [[Palaiseau]] ([[Essonne (département)|Essonne]]), est une femme de lettres française. Membre de l'[[Académie Goncourt]], elle a écrit une quinzaine d'ouvrages après avoir travaillé dans la haute administration française.
'''Françoise Chandernagor''', née le {{Date de naissance|19|juin|1945}} à [[Palaiseau]] ([[Essonne (département)|Essonne]]), est une [[femme de lettres]] et [[Haute fonction publique|haut-fonctionnaire]] [[France|française]]. Membre de l'[[Académie Goncourt]], elle a écrit une quinzaine d'ouvrages après avoir travaillé dans la haute administration française.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origines et études ===
Françoise Chandernagor est la fille d'[[André Chandernagor]], ancien député de la Creuse et ministre des Affaires européennes du [[Gouvernement Pierre Mauroy (3)|gouvernement Pierre Mauroy]]. Elle étudie à l'École Jules Ferry (Palaiseau), puis au [[lycée Marie-Curie (Sceaux)|lycée Marie-Curie]] ([[Sceaux (Hauts-de-Seine)|Sceaux]]). Après un diplôme de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] et une maîtrise de droit public, elle entre à vingt et un ans à l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (ENA), d'où elle sort deux ans plus tard major de sa promotion. Elle est alors la première femme à obtenir ce rang<ref>Françoise Chandernagor, interviewée par [[Caroline Pigozzi]], [http://www.parismatch.com/Culture/Livres/Enfants-de-la-fratrie-767410 « Jude et Jésus - Enfants de la fratrie »], ''[[Paris Match]]'' n°3444, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 16.</ref>.
Françoise Chandernagor est la fille d'[[André Chandernagor]], ancien député de la [[Creuse (département)|Creuse]] et ministre des Affaires européennes du [[Gouvernement Pierre Mauroy (3)|gouvernement Pierre Mauroy]]. Elle est aussi la petite-fille d'un maçon de la Creuse et d'un artisan-coutelier<ref>[https://books.google.fr/books?id=i6_e7gqUUwIC&pg=PA425&lpg=PA425&dq=CHANDERNAGOR+COUTELIER&source=bl&ots=NGNtA3jxLt&sig=ACfU3U0wKSPPmrboHuNMXOskmWP16n1WjA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiZ75aan9HkAhUIExQKHTh1CCkQ6AEwEXoECAkQAQ#v=onepage&q=CHANDERNAGOR%20COUTELIER&f=false] ''Les Goncourt dans leur siècle: un siècle de "Goncourt"'' (p. 425),
Jean-Louis Cabanès, Robert Kopp, Jean-Yves Mollier - 2005 - 462 pages.</ref> de la Vienne. Cette famille [[Limousins|limousine]] est issue d'un esclave indien, dit {{citation|Bengale}}, qui reçut le nom de Charles-François Chandernagor à son affranchissement et à son baptême dans la seconde moitié du {{s-|XVIII}}<ref name="Le Monde">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/05/12/francoise-chandernagor-romanciere-a-sciences-po-on-m-appelait-la-petite-proletaire_6232700_3246.html |titre=Françoise Chandernagor, romancière : « A Sciences Po, on m’appelait la “petite prolétaire” » |date=12 mai 2024|auteur=Denis Cosnard |consulté le=12 mai 2024|site=[[Le Monde|lemonde.fr]]}}.</ref>. Charles-François Chandernagor fut élevé par sa marraine à Bussy-Castelnau dans le Cher. Il devint ensuite cuisinier dans le Poitou<ref>[[Archives départementales du Cher]], paroisse de Plou, 1760. [[Archives départementales de la Vienne]], paroisse Saint-Nicolas de Civary, 1780.</ref>.


Françoise Chandernagor, mariée en premières noces à [[Philippe Jurgensen]], énarque, inspecteur général des finances, dont elle eut trois enfants puis divorça, et en deuxièmes noces mariée à Gérard Denis de Senneville-Grave, inspecteur général de l’Équipement, a toujours partagé sa vie entre Paris et la Creuse<ref name="Le Monde"/>.
En [[1969]], elle intègre le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] où elle va exercer différentes fonctions juridictionnelles, notamment celles de Rapporteur Général. En [[1991]], elle a rédigé le rapport annuel du Conseil d'État sur l'[[sécurité juridique|insécurité juridique]].


Elle étudie à l'école Jules-Ferry (Palaiseau), puis au [[lycée Marie-Curie (Sceaux)|lycée Marie-Curie]] ([[Sceaux (Hauts-de-Seine)|Sceaux]]). Elle est diplômée de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] (section Service public, 1965)<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marie|nom1=Scot|titre=Sciences Po, le roman vrai|éditeur=Sciences Po, les presses|date=2022|isbn=978-2-7246-3915-5|consulté le=2023-07-02}}</ref>, et est titulaire d'une maîtrise de droit public. Elle entre à vingt et un ans à l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (ENA), d'où elle sort deux ans plus tard major de sa promotion. Elle est alors la [[Liste des premières femmes par métier ou fonction en France#Instruction et enseignement|première femme]] à obtenir ce rang<ref>Françoise Chandernagor, interviewée par [[Caroline Pigozzi]], [http://www.parismatch.com/Culture/Livres/Enfants-de-la-fratrie-767410 « Jude et Jésus - Enfants de la fratrie »], ''[[Paris Match]]'', {{|3444}}, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 16.</ref>.
Elle a occupé aussi plusieurs postes dans des administrations extérieures, tant dans le secteur culturel que dans des services économiques, et a assumé à titre bénévole des responsabilités dans des organismes caritatifs, notamment la vice-présidence de la [[Fondation de France]] jusqu'en 1988 et la vice-présidence de la [[Fondation d'Aguesseau]].


=== Carrière professionnelle ===
Elle quitte l'administration et abandonne sa carrière de [[fonctionnaire]] en [[1993]] pour se consacrer entièrement à l'écriture. Elle est membre de l'Académie Goncourt depuis 1995.
En [[1969]], elle intègre le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]], où elle va exercer différentes fonctions juridictionnelles, notamment celles de rapporteur général. En [[1991]], elle a rédigé le rapport annuel du Conseil d'État sur l'[[sécurité juridique|insécurité juridique]].


Elle a occupé aussi plusieurs postes dans des administrations extérieures, tant dans le secteur culturel que dans des services économiques, et a assumé à titre bénévole des responsabilités dans des organismes caritatifs, notamment la vice-présidence de la [[Fondation de France]] jusqu'en 1988 et la vice-présidence de la [[Fondation d'Aguesseau]]. Elle déclare avoir été plusieurs fois approchée pour occuper divers postes ministériels.
Françoise Chandernagor est fille d'un premier président de la Cour des comptes et petite-fille d'un maçon de la Creuse et d'un artisan-coutelier<ref>[https://books.google.fr/books?id=i6_e7gqUUwIC&pg=PA425&lpg=PA425&dq=CHANDERNAGOR+COUTELIER&source=bl&ots=NGNtA3jxLt&sig=ACfU3U0wKSPPmrboHuNMXOskmWP16n1WjA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiZ75aan9HkAhUIExQKHTh1CCkQ6AEwEXoECAkQAQ#v=onepage&q=CHANDERNAGOR%20COUTELIER&f=false ] ''Les Goncourt dans leur siècle: un siècle de "Goncourt"'' (p. 425),
Jean-Louis Cabanès, Robert Kopp, Jean-Yves Mollier - 2005 - 462 pages.</ref> de la Vienne. Cette famille [[Limousins|limousine]] est issue d'un esclave Indien, dit "Bengale", qui reçut le nom de Charles François Chandernagor lors de son affranchissement et de son baptême dans la seconde moitié du {{s-|XVIII}}.Charles-François Chandernagor fut élevé par sa marraine à Bussy-Castelnau dans le Cher. Il devint ensuite cuisinier dans le Poitou.<ref>Archive départementale du Cher, paroisse de Plou, 1760. Archive de la Vienne, paroisse Saint-Nicolas de Civary, 1780.</ref>


=== Écriture ===
Mariée en premières noces à [[Philippe Jurgensen]], énarque, inspecteur général des Finances, dont elle eut trois enfants puis divorça, et en deuxièmes noces à Gérard Denis de Senneville-Grave, inspecteur général de l’Équipement, Françoise Chandernagor a toujours partagé sa vie entre Paris et la Creuse.
Elle quitte l'administration et abandonne sa carrière de [[fonctionnaire]] en [[1993]] pour se consacrer entièrement à l'écriture. Elle est membre de l'[[académie Goncourt]] depuis 1995<ref name="Le Monde"/>.


Depuis 1981, date à laquelle elle a publié ''L'Allée du Roi'' (mémoires imaginaires de [[Madame de Maintenon]], seconde épouse de [[Louis XIV de France|Louis XIV]]), Françoise Chandernagor a écrit douze romans, deux essais et une pièce de théâtre (jouée à [[Bruxelles]] en 1993-1994 et à Paris en 1994-1995, reprises à Bruxelles, puis à Paris, dans les années 2000). Plusieurs de ses romans ont été traduits dans une quinzaine de langues, et deux d'entre eux (L'Allée du Roi et L'Enfant des Lumières) ont fait l'objet d'adaptations télévisuelles.
Depuis 1981, date à laquelle elle a publié ''L'Allée du Roi'' (mémoires imaginaires de [[Madame de Maintenon]], seconde épouse de [[Louis XIV de France|Louis XIV]]), Françoise Chandernagor a écrit douze romans, deux essais et une pièce de théâtre (jouée à [[Bruxelles]] en 1993-1994 et à Paris en 1994-1995, reprises à Bruxelles, puis à Paris, dans les années 2000). Plusieurs de ses romans ont été traduits dans une quinzaine de langues, et deux d'entre eux (''L'Allée du Roi'' et ''L'Enfant des Lumières'') ont fait l'objet d'adaptations télévisuelles.

En 2000, Françoise Chandernagor s'intéresse à l'[[affaire Godard]] en faisant paraître dans ''Le Figaro littéraire'', sous forme de feuilleton, ''Le Roman vrai du Dr Godard''<ref>Françoise Chandernagor, « Ce que voulait Marie », premier épisode du ''Roman vrai du Dr Godard'', ''Le Figaro littéraire'', 6 juillet 2000.</ref>. La famille de l’épouse du [[Yves Godard (médecin)|docteur Godard]] fera interdire, en référé, par un juge de Caen, la publication du feuilleton, pour « atteinte à l'intimité de la vie privée »<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/07/14/la-justice-interdit-le-feuilleton-du-figaro-sur-l-affaire-godard_3605383_1819218.html Franck Johannes, « La justice interdit le feuilleton du "Figaro" sur l'affaire Godard », ''Le Monde'', 14 juillet 2000.]</ref>. Le roman devait paraître en quatre épisodes. L’auteur n’aura pu en publier que le premier. La décision a été ensuite confirmée par la cour d’appel<ref>[https://journals.openedition.org/recherchestravaux/971 Anna Arzoumanov, « Le fait divers littéraire au tribunal : une jurisprudence stylisticienne ? », ''Recherches & Travaux'', 2018.]</ref> et la Cour de cassation en 2005<ref>[https://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=CASS_LIEUVIDE_2005-09-27_0313622&FromId=RECUEIL_CHRON_2014_0055 Cour de cassation - Première chambre civile27 septembre 2005 / n° 03-13.622]</ref>.


Dans ''La Chambre'', en [[2002]], elle reprend le mécanisme des mémoires imaginaires pour dépeindre la vie d'un jeune enfant emprisonné par des révolutionnaires, qui est en fait le jeune [[Louis XVII]].
Dans ''La Chambre'', en [[2002]], elle reprend le mécanisme des mémoires imaginaires pour dépeindre la vie d'un jeune enfant emprisonné par des révolutionnaires, qui est en fait le jeune [[Louis XVII]].


Françoise Chandernagor est ancienne présidente du [[Grand prix Jean-Giono|prix Jean-Giono]] et du [[prix Chateaubriand]] ; elle est membre de l'[[académie Goncourt]] (depuis juin 1995) et vice-présidente de cette académie depuis 2010. Elle est vice-présidente de l'association « [[Liberté pour l'histoire]] » créée par [[René Rémond]] et [[Pierre Nora]].
La famille de l’épouse du [[Yves Godard (médecin)|Docteur Godard]] a fait interdire, en référé, par un juge de Caen, la publication dans ''Le Figaro littéraire'' d'un feuilleton de Françoise Chandernagor sur l'[[affaire Godard]].


== Télévision ==
Françoise Chandernagor est ancienne présidente du [[Grand prix Jean-Giono|Prix Jean Giono]] et du [[Prix Chateaubriand]] ; elle est membre de l'[[Académie Goncourt]] (depuis juin 1995) et vice-présidente de cette académie depuis 2010. Elle est vice-présidente de l'association « [[Liberté pour l'histoire]] » créée par [[René Rémond]] et [[Pierre Nora]].
Elle participe ponctuellement à l'émission ''[[Secrets d'histoire]],'' présentée par [[Stéphane Bern]]. Elle a notamment collaboré aux numéros suivants :
* ''[[Saison 10 (2016) de Secrets d'Histoire#Cléopâtre ou la beauté fatale|Cléopâtre ou la beauté fatale]]'' (2016)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Cléopâtre ou la beauté fatale" dans "Secrets d'histoire" ce soir sur France 2|url=http://www.lezappingdupaf.com/2016/07/cleopatre-ou-la-beaute-fatale-dans-secrets-d-histoire-ce-soir-sur-france-2.html|site=lezappingdupaf.com|consulté le=2020-10-18}}</ref>
* ''[[Saison 14 (2020) de Secrets d'Histoire#Mme de Montespan : le grand amour du Roi-Soleil|Madame de Montespan le grand amour de Louis XIV]]'' (2020)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Secrets d’Histoire - Madame de Montespan, le grand amour du Roi Soleil|url=https://www.france.tv/france-3/secrets-d-histoire/1289373-madame-de-montespan-le-grand-amour-du-roi-soleil.html|site=France.tv|consulté le=2020-10-10}}</ref>


== Distinctions ==
== Distinctions ==
* {{déco OeLH}}
* Officier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]
* Grand Croix de l'[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029761623 Décret du 13 novembre 2014]</ref>
* {{déco GCONM}}<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029761623 Décret du 13 novembre 2014]</ref>
* Prix des ambassadeurs (1981)
* Prix des ambassadeurs (1981)
*Prix des lectrices de Elle (1982)
* Prix des lectrices de Elle (1982)
*Chateaubriand 1990<ref>https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/12/07/le-prix-chateaubriand-a-francoise-chandernagor_3983552_1819218.html.</ref>
* Chateaubriand 1990<ref>{{Article |auteur1= |titre=Le prix Chateaubriand à Françoise Chandernagor |périodique=[[Le Monde]] |date=07-12-1990 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/12/07/le-prix-chateaubriand-a-francoise-chandernagor_3983552_1819218.html}}.</ref>
*Prix Pierre-Lafue (2003)
* Prix Pierre-Lafue (2003)
*Prix Palatine du roman historique (2012), Prix Sola Cabiati de la Ville de Paris
* Prix Palatine du roman historique (2012), Prix Sola Cabiati de la Ville de Paris


== Œuvres ==
== Œuvres ==
* [[1981]] : ''[[L'Allée du Roi (roman)|L'Allée du Roi]]'' - éditeur : Julliard (Paris) - {{ISBN|2260002609}}. Il a été [[L'Allée du Roi (téléfilm)|adapté]] à la télévision par [[Nina Companeez]] en 1995
* [[1981]] : ''[[L'Allée du Roi (roman)|L'Allée du Roi]]'', Julliard (Paris) {{ISBN|2260002609}}. Il a été [[L'Allée du Roi (téléfilm)|adapté]] à la télévision par [[Nina Companeez]] en 1995

* [[1988]] : ''La Sans Pareille'' - éditeur : éditions de Fallois (Paris) - {{ISBN|287706011X}}
* ''Leçons de ténèbres'' (3 vol.) :
* [[1989]] : ''L'Archange de Vienne'' - éditeur : éditions de Fallois (Paris) - {{ISBN|2253057169}}

* [[1990]] : ''L'Enfant aux loups'' - éditeur : éditions de Fallois (Paris) - {{ISBN|2877060977}}
* [[1988]] : ''(1) La Sans Pareille'', éditions de Fallois (Paris) {{ISBN|287706011X}}
* [[1994|1991]]{{Lien à corriger|date=16 janvier 2020}} : ''L'Ombre du Soleil'' (monologue théâtral d'après ''L'Allée du Roi'' )
* [[1989]] : ''(2) L'Archange de Vienne'', éditions de Fallois (Paris) {{ISBN|2253057169}}
*1994 : ''L'Allée du Roi,'' ''Monologue pour le théâtre'' (collection Arlequin, ed.Gallimard)
* [[1995]] : ''L'Enfant des Lumières'' - éditeur : éditions De Fallois - {{ISBN|2877062414}}
* [[1990]] : ''(3) L'Enfant aux loups'', éditions de Fallois (Paris) {{ISBN|2877060977}}
*[[1991]] : ''L'Ombre du Soleil'' (monologue théâtral d'après ''L'Allée du Roi'')
* [[1998]] : ''La Première épouse'' - éditeur : éditions De Fallois - {{ISBN|9782877063333}}
*1994 : ''L'Allée du Roi,'' ''Monologue pour le théâtre'' (collection Arlequin, éd. Gallimard)
* [[2001]] : ''Maintenon'' (en collaboration avec Georges Poisson) - éditeur : Norma - {{ISBN|978-2909283661}}
* [[1995]] : ''L'Enfant des Lumières'', éditions De Fallois {{ISBN|2877062414}}. En 2002 a été adapté à la télévision par Daniel Vigne.
* [[2002]] : ''[[La Chambre (roman)|La Chambre]]'' - éditeur : Collection blanche, Gallimard - {{ISBN|2070767140}}, {{27e}} Prix [[Fondation Pierre-Lafue]] 2003
* [[2004]] : ''Couleur du temps'' - éditeur : Collection blanche, Gallimard - {{ISBN|2070771830}}
* [[1998]] : ''La Première Épouse'', éditions De Fallois {{ISBN|9782877063333}}
* [[2000]] : ''Le Roman vrai du Dr Godard'', roman feuilleton inachevé. {{1er}} épisode intitulé « Ce que voulait Marie », publié dans ''Le Figaro littéraire'', 6 juillet 2000<ref>[https://www.lexpress.fr/informations/affaire-godard-la-polemique-chandernagor_639037.html Claire Chartier, « Affaire Godard : la polémique Chandernagor », ''L'Express'', 27 juillet 2000.]</ref>.
* [[2007]] : ''La Voyageuse de nuit'', 336 pages - Collection blanche, Gallimard - {{ISBN|2070781224}}
* [[2001]] : ''Maintenon'' (en collaboration avec Georges Poisson), Norma {{ISBN|978-2909283661}}
* [[2011]] : ''Les Enfants d'Alexandrie'', Albin Michel ({{1er|volume}} d'une trilogie ''La Reine oubliée'' consacrée à [[Cléopâtre Séléné II]]) - {{ISBN|222622131X}}
* [[2002]] : ''[[La Chambre (roman)|La Chambre]]'', collection blanche, Gallimard {{ISBN|2070767140}}, {{27e}} Prix [[Fondation Pierre-Lafue]] 2003
* [[2012]] : ''[[Les Dames de Rome]]'', Albin Michel ({{2e|volume}} de la trilogie ''La Reine oubliée'') - {{ISBN|2226240047}}
* [[2004]] : ''Couleur du temps'', collection blanche, Gallimard {{ISBN|2070771830}}
* [[2015]] : ''Vie de Jude frère de Jésus'', Albin Michel - {{isbn|978-2-226-25994-3}} [https://lemonde.fr/livres/article/2015/04/28/histoire-d-un-livre-l-apocryphe-signe-francoise-chandernagor_4624589_3260.html analyse ici][http://plus.lefigaro.fr/tag/francoise-chandernagor et ici]
* [[2007]] : ''La Voyageuse de nuit'', 336 pages, collection blanche, Gallimard {{ISBN|2070781224}}
* [[2016]] : ''Quand les femmes parlent d'amour. Une anthologie de la poésie féminine'', Le Cherche Midi - {{isbn|978-2-749-11715-7}}
* [[2011]] : ''Les Enfants d'Alexandrie'', Albin Michel ({{1er|volume}} d'une tétralogie ''La Reine oubliée'' consacrée à [[Cléopâtre Séléné II]]) {{ISBN|222622131X}}
* [[2012]] : ''[[Les Dames de Rome]]'', Albin Michel ({{2e|volume}} de la tétralogie ''La Reine oubliée'') {{ISBN|2226240047}}
* [[2015]] : ''Vie de Jude frère de Jésus'', Albin Michel {{isbn|978-2-226-25994-3}} [https://lemonde.fr/livres/article/2015/04/28/histoire-d-un-livre-l-apocryphe-signe-francoise-chandernagor_4624589_3260.html analyse ici][http://plus.lefigaro.fr/tag/francoise-chandernagor et ici]
* [[2016]] : ''Quand les femmes parlent d'amour. Une anthologie de la poésie féminine'', Le Cherche midi {{isbn|978-2-749-11715-7}}
* [[2021]] : ''L’Homme de Césarée'' ({{3e|volume}} de la tétralogie ''La Reine oubliée''), Albin Michel {{isbn|978-2-226-45115-6}}
* [[2022]] : ''Le Jardin de cendres'' ({{4e|volume}} de la tétralogie ''La Reine oubliée''), Albin Michel {{isbn|978-2-226-45344-0}}
* [[2024]] : ''L'Or des rivières'', Gallimard


== Analyse de l'œuvre ==
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Dernière version du 16 mai 2024 à 21:36

Françoise Chandernagor
Françoise Chandernagor en 2018.
Fonction
Maître des requêtes au Conseil d'État
jusqu'en
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Thierry Chandernagor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales
  • L'Allée du Roi
  • Leçons de ténèbres
  • L'Enfant des lumières
  • La Première épouse
  • La Chambre
  • Les Enfants d'Alexandrie
  • Vie de Jude
  • Les dames de Rome
  • L'homme de Césarée

Françoise Chandernagor, née le à Palaiseau (Essonne), est une femme de lettres et haut-fonctionnaire française. Membre de l'Académie Goncourt, elle a écrit une quinzaine d'ouvrages après avoir travaillé dans la haute administration française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Françoise Chandernagor est la fille d'André Chandernagor, ancien député de la Creuse et ministre des Affaires européennes du gouvernement Pierre Mauroy. Elle est aussi la petite-fille d'un maçon de la Creuse et d'un artisan-coutelier[1] de la Vienne. Cette famille limousine est issue d'un esclave indien, dit « Bengale », qui reçut le nom de Charles-François Chandernagor à son affranchissement et à son baptême dans la seconde moitié du XVIIIe siècle[2]. Charles-François Chandernagor fut élevé par sa marraine à Bussy-Castelnau dans le Cher. Il devint ensuite cuisinier dans le Poitou[3].

Françoise Chandernagor, mariée en premières noces à Philippe Jurgensen, énarque, inspecteur général des finances, dont elle eut trois enfants puis divorça, et en deuxièmes noces mariée à Gérard Denis de Senneville-Grave, inspecteur général de l’Équipement, a toujours partagé sa vie entre Paris et la Creuse[2].

Elle étudie à l'école Jules-Ferry (Palaiseau), puis au lycée Marie-Curie (Sceaux). Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, 1965)[4], et est titulaire d'une maîtrise de droit public. Elle entre à vingt et un ans à l'École nationale d'administration (ENA), d'où elle sort deux ans plus tard major de sa promotion. Elle est alors la première femme à obtenir ce rang[5].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En 1969, elle intègre le Conseil d'État, où elle va exercer différentes fonctions juridictionnelles, notamment celles de rapporteur général. En 1991, elle a rédigé le rapport annuel du Conseil d'État sur l'insécurité juridique.

Elle a occupé aussi plusieurs postes dans des administrations extérieures, tant dans le secteur culturel que dans des services économiques, et a assumé à titre bénévole des responsabilités dans des organismes caritatifs, notamment la vice-présidence de la Fondation de France jusqu'en 1988 et la vice-présidence de la Fondation d'Aguesseau. Elle déclare avoir été plusieurs fois approchée pour occuper divers postes ministériels.

Écriture[modifier | modifier le code]

Elle quitte l'administration et abandonne sa carrière de fonctionnaire en 1993 pour se consacrer entièrement à l'écriture. Elle est membre de l'académie Goncourt depuis 1995[2].

Depuis 1981, date à laquelle elle a publié L'Allée du Roi (mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV), Françoise Chandernagor a écrit douze romans, deux essais et une pièce de théâtre (jouée à Bruxelles en 1993-1994 et à Paris en 1994-1995, reprises à Bruxelles, puis à Paris, dans les années 2000). Plusieurs de ses romans ont été traduits dans une quinzaine de langues, et deux d'entre eux (L'Allée du Roi et L'Enfant des Lumières) ont fait l'objet d'adaptations télévisuelles.

En 2000, Françoise Chandernagor s'intéresse à l'affaire Godard en faisant paraître dans Le Figaro littéraire, sous forme de feuilleton, Le Roman vrai du Dr Godard[6]. La famille de l’épouse du docteur Godard fera interdire, en référé, par un juge de Caen, la publication du feuilleton, pour « atteinte à l'intimité de la vie privée »[7]. Le roman devait paraître en quatre épisodes. L’auteur n’aura pu en publier que le premier. La décision a été ensuite confirmée par la cour d’appel[8] et la Cour de cassation en 2005[9].

Dans La Chambre, en 2002, elle reprend le mécanisme des mémoires imaginaires pour dépeindre la vie d'un jeune enfant emprisonné par des révolutionnaires, qui est en fait le jeune Louis XVII.

Françoise Chandernagor est ancienne présidente du prix Jean-Giono et du prix Chateaubriand ; elle est membre de l'académie Goncourt (depuis juin 1995) et vice-présidente de cette académie depuis 2010. Elle est vice-présidente de l'association « Liberté pour l'histoire » créée par René Rémond et Pierre Nora.

Télévision[modifier | modifier le code]

Elle participe ponctuellement à l'émission Secrets d'histoire, présentée par Stéphane Bern. Elle a notamment collaboré aux numéros suivants :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Leçons de ténèbres (3 vol.) :

Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

  • Leçons de Lumière : Lettre ouverte à Françoise Chandernagor, de Michel Rheault, aux éditions Nota bene (Montréal, 2006) et Mercure de France (Paris, 2007) - (ISBN 2715226578).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1] Les Goncourt dans leur siècle: un siècle de "Goncourt" (p. 425), Jean-Louis Cabanès, Robert Kopp, Jean-Yves Mollier - 2005 - 462 pages.
  2. a b et c Denis Cosnard, « Françoise Chandernagor, romancière : « A Sciences Po, on m’appelait la “petite prolétaire” » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. Archives départementales du Cher, paroisse de Plou, 1760. Archives départementales de la Vienne, paroisse Saint-Nicolas de Civary, 1780.
  4. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  5. Françoise Chandernagor, interviewée par Caroline Pigozzi, « Jude et Jésus - Enfants de la fratrie », Paris Match, no 3444, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 16.
  6. Françoise Chandernagor, « Ce que voulait Marie », premier épisode du Roman vrai du Dr Godard, Le Figaro littéraire, 6 juillet 2000.
  7. Franck Johannes, « La justice interdit le feuilleton du "Figaro" sur l'affaire Godard », Le Monde, 14 juillet 2000.
  8. Anna Arzoumanov, « Le fait divers littéraire au tribunal : une jurisprudence stylisticienne ? », Recherches & Travaux, 2018.
  9. Cour de cassation - Première chambre civile27 septembre 2005 / n° 03-13.622
  10. « "Cléopâtre ou la beauté fatale" dans "Secrets d'histoire" ce soir sur France 2 », sur lezappingdupaf.com (consulté le )
  11. « Secrets d’Histoire - Madame de Montespan, le grand amour du Roi Soleil », sur France.tv (consulté le )
  12. Décret du 13 novembre 2014
  13. « Le prix Chateaubriand à Françoise Chandernagor », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. Claire Chartier, « Affaire Godard : la polémique Chandernagor », L'Express, 27 juillet 2000.

Liens externes[modifier | modifier le code]