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« Alain Sarde » : différence entre les versions

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'''Alain Sarde''', né le {{date de naissance|28 mars 1952}} à [[Boulogne-Billancourt]], est un producteur [[france|français]] de [[producteur de cinéma|cinéma]] et de [[producteur de télévision|télévision]] parmi les plus prolifiques depuis les [[années 1970]]. Il a notamment produit des films d’[[Andrzej Żuławski|Andrzej Zulawski]], [[Roman Polanski]], [[Bertrand Tavernier]], [[Diane Kurys]] ou [[Anne Fontaine (réalisatrice)|Anne Fontaine]].


Dans les années 1990, il est accusé d'[[Agression sexuelle|agressions sexuelles]] et de [[viol]]s sur plusieurs femmes et impliqué dans l'[[Affaire Brumark-Bourgeois]]. En mai 2024, neuf femmes témoignent contre lui de ces agissements.
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'''Alain Sarde''', né le {{date de naissance|28 mars 1952}} à [[Boulogne-Billancourt]], est un producteur [[france|français]] de [[producteur de cinéma|cinéma]] et de [[producteur de télévision|télévision]] parmi les plus prolifiques depuis les [[années 1970]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
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Fils de la [[mezzo-soprano]] [[Andrée Gabriel]] de l'[[Opéra de Paris]]<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14000033p/PUBLIC Fiche BNF], en ligne.</ref>, Alain Sarde crée sa première société de production, [[Sara Films]], en 1975, et produit dans la foulée ''[[Le Locataire (film)|Le Locataire]]'' de [[Roman Polanski]], ''[[Barocco]]'' d'[[André Téchiné]], ''[[Une histoire simple]]'' de [[Claude Sautet]] et ''[[Des enfants gâtés]]'' de [[Bertrand Tavernier]].
Fils de l'antiquaire Henri Sarde et de la [[mezzo-soprano]] [[Andrée Gabriel]] (Sâada) de l'[[Opéra de Paris]]<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14000033p/PUBLIC Fiche BNF], en ligne.</ref>, Alain Sarde est le frère du compositeur [[Philippe Sarde]]. La famille est [[Juifs|juive]], d'origine [[Histoire des Juifs en Tunisie|tunisienne]] {{Référence souhaitée|date=mai 2024}}.


=== Carrière de producteur ===
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Aux côtés de sa collaboratrice [[Christine Gozlan]], il a été le producteur de plus de 200 [[cinéma|films]] avec nombre de [[metteur en scène|metteurs en scène]] tels que [[Jean-Luc Godard]] (dont il produit tous les films depuis 1979), [[Jacques Doillon]], [[Nicole Garcia]], [[Coline Serreau]], [[Alain Corneau]], [[Philippe Garrel]], [[Xavier Beauvois]], Arthur Joffé, [[Arnaud Desplechin]], etc.
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Il débute en tant que producteur en 1974 avec ''[[Touche pas à la femme blanche !|Touche pas à la femme blanche]]'' de [[Marco Ferreri]]<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=#MeToo dans le cinéma : qui est Alain Sarde, le producteur accusé par neuf femmes de viols et d’agressions sexuelles ? |url=https://www.lefigaro.fr/cinema/qui-est-alain-sarde-le-producteur-accuse-par-neuf-femmes-de-viols-et-d-agressions-sexuelles-20240514 |date=2024-05-14 |consulté le=2024-05-22}}</ref>. Il crée sa première société de production, [[Sara Films]], en 1975, et produit dans la foulée ''[[Le Locataire (film)|Le Locataire]]'' de [[Roman Polanski]], ''[[Barocco (film, 1976)|Barocco]]'' d'[[André Téchiné]], ''[[Une histoire simple]]'' de [[Claude Sautet]] et ''[[Des enfants gâtés]]'' de [[Bertrand Tavernier]].

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Aux côtés de sa collaboratrice [[Christine Gozlan]], il a été le producteur de plus de 200 [[cinéma|films]] avec nombre de [[metteur en scène|metteurs en scène]] tels que [[Jean-Luc Godard]] (dont il produit tous les films depuis 1979), [[Jacques Doillon]], [[Nicole Garcia]], [[Coline Serreau]], [[Alain Corneau]], [[Philippe Garrel]], [[Xavier Beauvois]], [[Arthur Joffé]], [[Arnaud Desplechin]]{{etc.}}


Ses dernières productions sont le fruit de collaborations avec [[Amos Kollek]], [[Mike Leigh]], [[Emir Kusturica]] et [[David Lynch]].
Ses dernières productions sont le fruit de collaborations avec [[Amos Kollek]], [[Mike Leigh]], [[Emir Kusturica]] et [[David Lynch]].


Fondateur de la structure Sarde Films en [[1983 au cinéma|1983]], il s'associe à [[Canal+]] en [[1990 au cinéma|1990]] et fonde Les Films Alain Sarde qu'il revend à [[StudioCanal]] en [[2004 au cinéma|2004]]. Les Films Alain Sarde administrent notamment la société Ciné Valse, qui a produit notamment bon nombre des films de [[Bertrand Blier]] dans les [[années 1990]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Ciné Valse|url=http://www.unifrance.org/annuaires/societe/49589/cine-valse|site=www.unifrance.org|consulté le=2017-02-08}}</ref>.
Fondateur de la structure Sarde Films en [[1983 au cinéma|1983]], il s'associe à [[Canal+]] en [[1990 au cinéma|1990]] et fonde Les Films Alain Sarde qu'il revend à [[StudioCanal]] en [[2004 au cinéma|2004]]. Les Films Alain Sarde administrent notamment la société Ciné Valse, qui a produit bon nombre des films de [[Bertrand Blier]] dans les [[années 1990]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Ciné Valse|url=http://www.unifrance.org/annuaires/societe/49589/cine-valse|site=unifrance.org|consulté le=2017-02-08}}.</ref>. Il est désormais producteur indépendant.

==== Commentaire ====
« Alain Sarde est sans aucun doute le producteur français le plus prolifique, mais également le plus discret ou le plus secret. Près de deux cents films à son actif en moins de quarante ans de carrière », écrit le critique de cinéma [[Serge Toubiana]] en 2009, à l'occasion d'une rétrospective de ses films à la [[Cinémathèque française]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Serge Toubiana]] |titre=Rétrospective Alain Sarde - La Cinémathèque française |url=https://www.cinematheque.fr/cycle/alain-sarde-232.html |accès url=libre |site=[[Cinémathèque française]] |date=2009 |consulté le=2024-05-13}}.</ref>.

=== Accusations d'agressions sexuelles ===
==== 1997-1999 ====
{{article détaillé|Affaire Brumark-Bourgeois}}
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Alain Sarde est visé en 1997 par une enquête pour [[Agression sexuelle en droit pénal français|agression sexuelle]]<ref name=":0">{{Article|langue=fr|titre=Le producteur de cinéma Alain Sarde est écroué pour viol|périodique=Le Monde.fr|date=1997-07-12|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/07/12/le-producteur-de-cinema-alain-sarde-est-ecroue-pour-viol_3787830_1819218.html|consulté le=2022-08-19}}.</ref>. L'instruction réalisée par le [[Juge d'instruction en France|juge d'instruction]] Frédéric Nguyen montre que le producteur a eu plusieurs relations sexuelles non tarifées avec des aspirantes actrices qui venaient le voir pour des raisons professionnelles. L'une d'elle décrit un « [[casting]] » dans lequel le producteur, après avoir décrit le film, lui demande de se déshabiller pour « qu'il vérifie la beauté de [son] corps » puis « d'aller [s']allonger sur le lit dans la chambre à coucher [...] il voulait faire l'amour avec [elle]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Michel Décugis|auteur2=Pauline Guéna|auteur3=Marc Leplongeon|titre=Ministère de l'Injustice|éditeur=[[Éditions Grasset]]|date=2022|pages totales=255|passage=22 à 27|isbn=978-2-246-82751-1|présentation en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Minist%C3%A8re_de_l_injustice/uHlfEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=alain%20sarde}}.</ref>. »

Il est mis en examen et écroué en préventive durant l'instruction<ref name=":0"/>. Faute de preuve matérielle de contrainte durant les rapports sexuels, la nouvelle juge d'instruction ne retient pas la qualification de viol et rend une [[Ordonnance pénale en droit français|ordonnance]] de [[Non-lieu en procédure pénale française|non lieu]] à l'encontre du producteur en 1999<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Marc |nom=Pivois |titre=Non-lieu pour Sarde et Fibak. Le producteur et le tennisman étaient soupçonnés de viols. |url=https://www.liberation.fr/societe/1999/04/17/non-lieu-pour-sarde-et-fibak-le-producteur-et-le-tennisman-etaient-soupconnes-de-viols_271633/ |site=Libération |consulté le=2022-08-19}}.</ref>. Jean-Pierre Bourgeois, responsable d'un réseau international de [[prostitution]], qui a présenté les actrices au producteur, est condamné à 5 ans de prison.

==== 2024 ====

En mai 2024, dans le magazine [[Elle (magazine)|''Elle'']], neuf femmes accusent Alain Sarde de viols et d’agressions sexuelles<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Alexandra Tizio |titre=Qui est Alain Sarde, le producteur accusé de violences sexuelles par 9 femmes ? |url=https://www.elle.fr/Societe/News/Qui-est-Alain-Sarde-le-producteur-accuse-de-violences-sexuelles-par-9-femmes-4233538 |accès url=libre |site=elle.fr |date=2024-05-13 |consulté le=2024-05-13}}.</ref>. Les faits, qui n'ont fait l'objet d'aucune plainte, se seraient déroulés entre 1983 et 2003<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Le HuffPost |titre=Alain Sarde, le producteur de Polanski, Doillon et Godard, accusé de viols et agressions |url=https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/avant-le-festival-de-cannes-alain-sarde-le-producteur-de-polanski-doillon-et-godard-accuse-de-viols_233861.html |accès url=libre |site=Le HuffPost |date=2024-05-13 |consulté le=2024-05-13}}.</ref>. Trois actrices témoignent à visage découvert : [[Laurence Cordier]], [[Annelise Hesme|Anne-Lise Hesme]] et [[Laurence Côte]]<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=MeToo dans le cinéma : le producteur Alain Sarde mis en cause par plusieurs témoignages |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/metoo-dans-le-cinema-le-producteur-alain-sarde-mis-en-cause-par-plusieurs-temoignages_6543374.html |date=2024-05-14 |consulté le=2024-05-22}}</ref>.


Pour plusieurs médias, ces témoignages s'inscrivent dans le cadre de la libération de la parole sur les [[violences sexuelles et sexistes dans le cinéma français]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Valentine Delétoille |titre=#MeToo : 9 femmes accusent le producteur Alain Sarde de harcèlement, agression sexuelle et viol |url=https://madame.lefigaro.fr/societe/actu/metoo-cinema-9-femmes-accusent-le-producteur-alain-sarde-de-harcelement-agression-sexuelle-et-viol-20240513 |site=[[Madame Figaro]] |date=2024-05-13 |consulté le=2024-05-13}}.</ref> et du [[mouvement MeToo en France|mouvement #MeeToo]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />.
Il est désormais producteur indépendant. Son frère est le compositeur [[Philippe Sarde]].


== Filmographie partielle ==
== Filmographie partielle ==
{{Catégorie détaillée|Film produit par Alain Sarde}}
{{Catégorie détaillée|Film produit par Alain Sarde}}
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* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Touche pas à la femme blanche !]]'' de [[Marco Ferreri]]
* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Touche pas à la femme blanche !]]'' de [[Marco Ferreri]]
* [[1976 au cinéma|1976]] : [[Le Locataire (film)|''Le Locataire'']] de [[Roman Polanski]]
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* [[1976 au cinéma|1976]] : ''[[Barocco]]'' d'[[André Téchiné]]
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* [[1977 au cinéma|1977]] : ''[[Violette et François]]'' de [[Jacques Rouffio]]
* [[1977 au cinéma|1977]] : ''[[Des enfants gâtés]]'' de [[Bertrand Tavernier]]
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* [[1978 au cinéma|1978]] : ''[[Une histoire simple]]'' de [[Claude Sautet]]
* [[1978 au cinéma|1978]] : ''[[Une histoire simple]]'' de [[Claude Sautet]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Les Sœurs Brontë]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Les Sœurs Brontë]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : [[Le Mors aux dents (film, 1979)|''Le Mors aux dents'']] de [[Laurent Heynemann]]
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* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Sauve qui peut (la vie)]] de [[Jean-Luc Godard]]
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* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Les Voleurs]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Les Voleurs]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[La Belle Verte]]'' de [[Coline Serreau]]
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* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Hercule et Sherlock]]'' de [[Jeannot Szwarc]]
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* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Capitaine Conan]]'' de [[Bertrand Tavernier]]
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* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Ponette]]'' de [[Jacques Doillon]]
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* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Ouvre les yeux]]'' d'[[Alejandro Amenabar]]
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* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Nettoyage à sec (film)|Nettoyage à sec]]'' d'[[Anne Fontaine (réalisatrice)|Anne Fontaine]]
* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Nettoyage à sec (film)|Nettoyage à sec]]'' d'[[Anne Fontaine (réalisatrice)|Anne Fontaine]]
* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Fred (film)|Fred]]'' de [[Pierre Jolivet]]
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* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Un air si pur...]]'' d'[[Yves Angelo]]
* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Un air si pur...]]'' d'[[Yves Angelo]]
* [[1998 au cinéma|1998]] : ''[[Place Vendôme (film)|Place Vendôme]]'' de [[Nicole Garcia]]
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* [[1998 au cinéma|1998]] : ''[[Alice et Martin]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1998 au cinéma|1998]] : ''[[Alice et Martin]]'' d'[[André Téchiné]]
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[Les Enfants du siècle]]'' de [[Diane Kurys]]
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* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[Une histoire vraie (film, 1999)|Une histoire vraie]]'' de [[David Lynch]]
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* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Dieu est grand, je suis toute petite]]'' de [[Pascale Bailly]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Dieu est grand, je suis toute petite]]'' de [[Pascale Bailly]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Mulholland Drive (film)|Mulholland Drive]]'' de [[David Lynch]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Mulholland Drive (film)|Mulholland Drive]]'' de [[David Lynch]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Éloge de l'amour]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Éloge de l'amour]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[De l'amour (film, 2001)|De l'amour]]'' de [[Jean-François Richet]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[De l'amour (film, 2001)|De l'amour]]'' de [[Jean-François Richet]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[Le pianiste]]'' de [[Roman Polanski]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[Le pianiste]]'' de [[Roman Polanski]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[L'Adversaire (film, 2002)|L'adversaire]]'' de [[Nicole Garcia]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[L'Adversaire (film, 2002)|L'adversaire]]'' de [[Nicole Garcia]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[All or Nothing (film, 2002)|All or Nothing]]'' de [[Mike Leigh]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[All or Nothing (film, 2002)|All or Nothing]]'' de [[Mike Leigh]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[Laissez-passer]]'' de [[Bertrand Tavernier]]
* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[Laissez-passer (film)|Laissez-passer]]'' de [[Bertrand Tavernier]]
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Stupeur et tremblements]]'' d'[[Alain Corneau]]
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Stupeur et tremblements]]'' d'[[Alain Corneau]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Vera Drake]]'' de [[Mike Leigh]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Vera Drake]]'' de [[Mike Leigh]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Notre musique]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Notre musique]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[La vie est un miracle]]'' d'[[Emir Kusturica]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[La vie est un miracle]]'' d'[[Emir Kusturica]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Confidences trop intimes]]'' de [[Patrice Leconte]]
* [[2013 au cinéma|2013]] : ''[[La Vénus à la fourrure]]'' de [[Roman Polanski]]
* [[2013 au cinéma|2013]] : ''[[La Vénus à la fourrure]]'' de [[Roman Polanski]]
* [[2014 au cinéma|2014]] : ''[[Adieu au langage]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
* [[2014 au cinéma|2014]] : ''[[Adieu au langage]]'' de [[Jean-Luc Godard]]
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== Polémique ==
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Alain Sarde est visé en 1998 par une enquête pour [[Agression sexuelle en droit pénal français|agression sexuelle]]. L'instruction réalisée par le [[Juge d'instruction en France|juge d'instruction]] Frédéric Nguyen montre que le producteur a eu plusieurs relations sexuelles non tarifées avec des aspirantes actrices qui venait le voir pour des raisons professionnelles. Une victime décrit un "[[casting]]" dans lequel le producteur, après avoir décrit le film, demande à l'actrice de se déshabiller pour « qu'il vérifie la beauté de [son] corps » puis de lui « demander d'aller [s']allonger sur le lit dans la chambre à coucher [...] il voulait faire l'amour avec [elle] ». Il faut deux mois de prison dans cette affaire avant de bénéficier d'un [[Non-lieu en procédure pénale française|non lieu]]. Jean-Pierre Bourgeois, la personne qui a présenté les actrices au producteur, est condamné à 5 ans de prison. <ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Michel Décugis|auteur2=Pauline Guéna|auteur3=Marc Leplongeon|titre=Ministère de l'Injustice|passage=22 à 27|éditeur=[[Éditions Grasset]]|date=2022|pages totales=255|isbn=978-2-246-82751-1|présentation en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Minist%C3%A8re_de_l_injustice/uHlfEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=alain%20sarde}}</ref>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Voir aussi ==
=== Sources ===
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* [https://imdb.com/company/co0022244/ Les Films Alain Sarde sur Internet Movie Database]
* [http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=46387 Alain Sarde], présentation du producteur sur le site de la [[Cinémathèque française]] {{plume}}
* [http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=46387 Alain Sarde], présentation du producteur sur le site de la [[Cinémathèque française]] {{plume}}

=== Liens externes ===
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* [https://imdb.com/company/co0022244/ Les Films Alain Sarde] sur [[Internet Movie Database]]


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[[Catégorie:Naissance en mars 1952]]

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Pour les articles homonymes, voir Sarde (homonymie).

Alain Sarde
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Mère
Andrée Gabriel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Distinction

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Alain Sarde, né le à Boulogne-Billancourt, est un producteur français de cinéma et de télévision parmi les plus prolifiques depuis les années 1970. Il a notamment produit des films d’Andrzej Zulawski, Roman Polanski, Bertrand Tavernier, Diane Kurys ou Anne Fontaine.

Dans les années 1990, il est accusé d'agressions sexuelles et de viols sur plusieurs femmes et impliqué dans l'Affaire Brumark-Bourgeois. En mai 2024, neuf femmes témoignent contre lui de ces agissements.

Biographie

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Famille

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Fils de l'antiquaire Henri Sarde et de la mezzo-soprano Andrée Gabriel (Sâada) de l'Opéra de Paris[1], Alain Sarde est le frère du compositeur Philippe Sarde. La famille est juive, d'origine tunisienne [réf. souhaitée].

Carrière de producteur

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Il débute en tant que producteur en 1974 avec Touche pas à la femme blanche de Marco Ferreri[2]. Il crée sa première société de production, Sara Films, en 1975, et produit dans la foulée Le Locataire de Roman Polanski, Barocco d'André Téchiné, Une histoire simple de Claude Sautet et Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier.

Aux côtés de sa collaboratrice Christine Gozlan, il a été le producteur de plus de 200 films avec nombre de metteurs en scène tels que Jean-Luc Godard (dont il produit tous les films depuis 1979), Jacques Doillon, Nicole Garcia, Coline Serreau, Alain Corneau, Philippe Garrel, Xavier Beauvois, Arthur Joffé, Arnaud Desplechin, etc.

Ses dernières productions sont le fruit de collaborations avec Amos Kollek, Mike Leigh, Emir Kusturica et David Lynch.

Fondateur de la structure Sarde Films en 1983, il s'associe à Canal+ en 1990 et fonde Les Films Alain Sarde qu'il revend à StudioCanal en 2004. Les Films Alain Sarde administrent notamment la société Ciné Valse, qui a produit bon nombre des films de Bertrand Blier dans les années 1990[3]. Il est désormais producteur indépendant.

Commentaire

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« Alain Sarde est sans aucun doute le producteur français le plus prolifique, mais également le plus discret ou le plus secret. Près de deux cents films à son actif en moins de quarante ans de carrière », écrit le critique de cinéma Serge Toubiana en 2009, à l'occasion d'une rétrospective de ses films à la Cinémathèque française[4].

Accusations d'agressions sexuelles

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1997-1999

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Article détaillé : Affaire Brumark-Bourgeois.

Alain Sarde est visé en 1997 par une enquête pour agression sexuelle[5]. L'instruction réalisée par le juge d'instruction Frédéric Nguyen montre que le producteur a eu plusieurs relations sexuelles non tarifées avec des aspirantes actrices qui venaient le voir pour des raisons professionnelles. L'une d'elle décrit un « casting » dans lequel le producteur, après avoir décrit le film, lui demande de se déshabiller pour « qu'il vérifie la beauté de [son] corps » puis « d'aller [s']allonger sur le lit dans la chambre à coucher [...] il voulait faire l'amour avec [elle][6]. »

Il est mis en examen et écroué en préventive durant l'instruction[5]. Faute de preuve matérielle de contrainte durant les rapports sexuels, la nouvelle juge d'instruction ne retient pas la qualification de viol et rend une ordonnance de non lieu à l'encontre du producteur en 1999[7]. Jean-Pierre Bourgeois, responsable d'un réseau international de prostitution, qui a présenté les actrices au producteur, est condamné à 5 ans de prison.

2024

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En mai 2024, dans le magazine Elle, neuf femmes accusent Alain Sarde de viols et d’agressions sexuelles[8]. Les faits, qui n'ont fait l'objet d'aucune plainte, se seraient déroulés entre 1983 et 2003[9]. Trois actrices témoignent à visage découvert : Laurence Cordier, Anne-Lise Hesme et Laurence Côte[10].

Pour plusieurs médias, ces témoignages s'inscrivent dans le cadre de la libération de la parole sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma français[11] et du mouvement #MeeToo[2],[10].

Filmographie partielle

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Voir la catégorie : Film produit par Alain Sarde.

Notes et références

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  1. ↑ Fiche BNF, en ligne.
  2. ↑ a et b « #MeToo dans le cinéma : qui est Alain Sarde, le producteur accusé par neuf femmes de viols et d’agressions sexuelles ? », (consulté le )
  3. ↑ « Ciné Valse », sur unifrance.org (consulté le ).
  4. ↑ Serge Toubiana, « Rétrospective Alain Sarde - La Cinémathèque française » Accès libre, sur Cinémathèque française, (consulté le ).
  5. ↑ a et b « Le producteur de cinéma Alain Sarde est écroué pour viol », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Ministère de l'Injustice, Éditions Grasset, , 255 p. (ISBN 978-2-246-82751-1, présentation en ligne), p. 22 à 27.
  7. ↑ Marc Pivois, « Non-lieu pour Sarde et Fibak. Le producteur et le tennisman étaient soupçonnés de viols. », sur Libération (consulté le ).
  8. ↑ Alexandra Tizio, « Qui est Alain Sarde, le producteur accusé de violences sexuelles par 9 femmes ? » Accès libre, sur elle.fr, (consulté le ).
  9. ↑ Le HuffPost, « Alain Sarde, le producteur de Polanski, Doillon et Godard, accusé de viols et agressions » Accès libre, sur Le HuffPost, (consulté le ).
  10. ↑ a et b « MeToo dans le cinéma : le producteur Alain Sarde mis en cause par plusieurs témoignages », (consulté le )
  11. ↑ Valentine Delétoille, « #MeToo : 9 femmes accusent le producteur Alain Sarde de harcèlement, agression sexuelle et viol », sur Madame Figaro, (consulté le ).

Voir aussi

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Sources

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Liens externes

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