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'''Antoine-Marin Lemierre''' est un poète français né à [[Paris]] le [[12 janvier]] [[1733]] et mort à Paris le 4 juillet [[1793]].
'''Antoine-Marin Lemierre''' est un poète français né à [[Paris]] le [[12 janvier]] [[1733]] et mort à Paris le 4 juillet [[1793]].



Version du 25 mars 2006 à 15:19

Antoine-Marin Lemierre est un poète français né à Paris le 12 janvier 1733 et mort à Paris le 4 juillet 1793.

Biographie

Fils d'un artisan, Lemierre fut placé chez les Jésuites, au Collège Louis-le-Grand, grâce à des protecteurs charitables. Il fit d'excellentes études, remportant notamment le prix de poésie latine, et fut placé comme aide-sacristain à l'église Saint-Paul, fournissant des sermons à certains abbés et composant des vers qui remportèrent de nombreux prix académiques (deux fois lauréat de l'académie de Pau notamment pour L'Utilité des découvertes faites dans les arts et dans les sciences sous le règne de Louis XIV ; quatre fois lauréat de l'Académie française pour : La tendresse de Louis XIV pour sa famille, L'Empire de la mode, Les Hommes unis par les talents et Le Commerce). Grâce à la protection de Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet, qui lui avait confié la correction des épreuves de son édition de Cicéron, il fut recruté comme sous-maître de rhétorique au collège d'Harcourt, avant d'entrer comme secrétaire chez le fermier général Dupin, arrière-grand-père de George Sand.

A 35 ans, il fit représenter sa première tragédie, Hypermnestre (1758), qui remporta un grand succès. Deux de ses autres pièces, Guillaume Tell (1768) et La Veuve du Malabar (1770), d'abord accueillies froidement, firent ensuite de belles carrières théâtrales. Elles sont aujourd'hui bien oubliées.

Ses œuvres poétiques se composent d'odes, d'épîtres, de poésies diverses et de deux grands poèmes descriptifs : La Peinture (1769), imitation libre du poème latin de l'abbé de Marsy, et Les Fastes, ou les usages de l'année (1779), inspiré du poème d'Ovide.

Lemierre fut élu à l'Académie française en 1781. Très affecté par la Révolution française, il tomba dans une sorte de prostration et mourut sous la Terreur, en 1793.

Œuvres

  • Hypermnestre, tragédie, 1758
  • Térée, tragédie, 1761
  • Idoménée, tragédie, 1764
  • Artaxerce, tragédie, 1766
  • Guillaume Tell, tragédie, 1768
  • La Peinture, poème en trois chants, 1769
  • La Veuve du Malabar, tragédie, 1770
  • Les Fastes, ou les Usages de l'année, poème en seize chants, 1779
  • Céramis, tragédie, 1785
  • Barnevelt, tragédie, 1790

Citations célèbres

« Le trident de Neptune est le sceptre du monde. »
(Le Commerce) Ce vers fut extrêmement célèbre. Ses admirateurs l'appelèrent « le vers du siècle », tandis que les détracteurs du poète l'appelaient « le vers solitaire », tant le poème dans lequel il se trouve est médiocre.
« Croire tout découvert est une erreur profonde
C'est prendre l'horizon pour les bornes du monde. »
(L'Utilité des découvertes faites dans les arts et dans les sciences sous le règne de Louis XIV)
« J'aime la profondeur des antiques forêts »
(Les Fastes, chant IX)