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'''Antoine François Pol''' est un [[Officier supérieur dans l'Armée française|officier supérieur]], [[Chef d'entreprise|dirigeant d'entreprise]] et [[poète]] [[France|français]] né à [[Douai]] le {{Date|26|août|1888}}<ref>[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=COTE&VALUE_1=19800035/1085/24708 Fiche sur la base Léonore]</ref>, mort à [[Seine-Port]] le {{date|21|juin|1971}}.
'''Antoine Pol''' est un [[officier]], [[Chef d'entreprise|dirigeant d'entreprise]] et [[poète]] [[France|français]] né le {{date de naissance|26 août 1888}} à [[Douai]] ([[Nord (département français)|Nord]]) et mort le {{date de décès|21 juin 1971}} à [[Seine-Port]] ([[Seine-et-Marne]])<ref name=Leo302976>{{Base Léonore|19800035/1085/24708|3=302976}}</ref>.

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== Biographie ==
== Biographie ==
Après des études au [[Lycée Albert-Châtelet|lycée de Douai]] (1893-1906)<ref>Annuaire 1933-1934 de l'Association des Anciens Élèves du lycée de Douai - {{71e}} année - Imprimerie Lefebvre-Lévêque et Cie, Douai.</ref>, il est reçu en [[1909]] à l'[[École centrale de Paris]], dont il sort diplômé ingénieur des arts et manufactures, promotion 1913<ref name=":0">Annuaire 1932 de l'Association amicale des anciens élèves de l'École centrale des Arts et Manufactures.</ref>.


Antoine François Pol naît le {{date de naissance|26 août 1888}} à [[Douai]], fils de Florimond Pol et de Céleste Julia Lasmezas, son épouse. Après des études au [[Lycée Albert-Châtelet|lycée de Douai]] (1893-1906)<ref>Annuaire 1933-1934 de l'Association des anciens élèves du lycée de Douai - {{71e|année}} - Imprimerie Lefebvre-Lévêque et Cie, Douai.</ref>, il est reçu en [[1909]] à l'[[École centrale de Paris]], dont il sort diplômé ingénieur des Arts et Manufactures, promotion 1913<ref name=":0">Annuaire 1932 de l'Association amicale des anciens élèves de l'École centrale des Arts et Manufactures.</ref>.
Il combat comme [[capitaine (France)|capitaine]] d'[[artillerie]] pendant la [[Première Guerre mondiale]], puis entre au service des mines de La Houve à [[Strasbourg]] en [[1919]].


En janvier 1913 il fait la une de ''la Vie douaisienne'' comme auteur de la [[revue (théâtre)|revue]] annuelle du Cercle dramatique douaisien : {{citation|pimpante, pas trop cruelle, un peu tout de même}}<ref>{{article|périodique=La Vie douaisienne|numéro=226|jour=18|mois=janvier|année=1913|page=1|titre=« Douai... C'que tu sors »|sous-titre=revue locale de M. Antoine Pol interprétée par le Cercle dramatique|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32760923/f1}}</ref>. Décrite comme {{citation|une petite revue sans prétention, mais gaie, amusante, pas rosse pour un sou et qui a fait rire les spectateurs accourus en foule}}, elle lui vaut d'être présenté par ''l’Écho du théâtre et de la musique'' comme {{citation|un jeune élève de l’Ecole centrale qui rêve de marcher sur les traces de [[Max Maurey]]}}<ref>{{article|périodique=L’Écho du théâtre et de la musique|numéro=16|jour=15|mois=janvier|année=1913|page=2|titre=Départements|sous-titre=Douai|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70090199/f2}}</ref>.
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En [[1945]], il devient président du ''Syndicat central des importateurs de charbon de France''.
En [[1954]], il est président directeur général de la ''Société des Établissements Châtel & Dollfus'', négoce de combustibles minéraux et végétaux<ref name=":1">Annuaire 1954 de l'Association Amicale des Anciens Élèves de l'École Centrale des Arts et Manufactures.</ref>.


Sous-lieutenant d'artillerie en 1913, il est [[Mobilisation française de 1914|mobilisé en 1914]] au [[9e régiment d'artillerie à pied (1910-1918)|{{9e}} régiment d'artillerie à pied]] à [[Belfort]]. Lieutenant en 1916, capitaine en 1918, il termine la [[Première Guerre mondiale|guerre]] décoré de la [[croix de guerre 1914-1918 (France)|croix de guerre]] avec citation<ref name=Leo302976/>.
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En janvier 1919, au Service des mines de fer de Lorraine, il est chargé de l'exploitation des mines allemandes séquestrées. D'avril 1921 à avril 1925, il occupe le poste de directeur commercial des mines de [[la Houve]] à [[Strasbourg]]. Il est ensuite directeur général de la société des Établissements Châtel & Dollfus, négoce de combustibles minéraux et végétaux, [[rue de la Bienfaisance (Paris)|rue de la Bienfaisance]] à Paris<ref name=":0" /> puis, en [[1940]], président directeur général<ref name="Leo302976" />{{,}}<ref name=":1">Annuaire 1954 de l'Association Amicale des anciens élèves de l'École centrale des Arts et Manufactures.</ref>. En [[1949]], il est élu président du Syndicat central des importateurs de charbon en France<ref name="Leo302976" />.


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Il est chevalier de la Légion d'honneur<ref>Archives de la Légion d'honneur. Numérisation Leonore, dossier <font color="#000000">'''19800035/1085/24708'''</font></ref> et croix de Guerre 14-18<ref name=":1" />.

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=== Décorations ===
{{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}}<ref name=Leo302976/><br/>
{{Déco Croix de guerre 1914-1918}}<ref name=":1" />


== Œuvres principales ==
== Œuvres principales ==
* 1918 : ''Émotions poétiques'' (qui contient le poème ''[[Les Passantes]]'') suscite des critiques élogieuses dans [[La Croix]] - {{citation|... un ensemble poétique qui plaira aux âmes enthousiastes}}<ref>{{article|périodique=La Croix|titre=Notes bibliographiques|numéro=10901|jour=17|mois=septembre|année=1918|page=8|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k260120t/f8}}</ref> - et ''[[le Petit Comtois]]'' : {{citation|... Comment ne pas aimer ce poète, époux et père, qui aperçoit à la ''Lumière du Cœur'' (c’est le titre d’un de ses plus charmants sonnets), tant de choses que les autres ne voient pas}}<ref>{{article|auteur=Albert Roussel|titre=Bibliographies et Publications|sous-titre=Emotions poétiques ...|périodique =Le Petit Comtois|numéro=12972|jour=9|mois=octobre|année=1918|page=3|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93242320/f3}}</ref>.
{{Autres projets
* 1924 : ''Le Livre de maman'' - reçoit à sa parution une critique élogieuse de [[Benjamin Vallotton]] : {{citation|Car ses vers sont charmants}}<ref>{{article|prénom=Benjamin|nom=Vallotton|lien auteur=Benjamin Vallotton|titre=Arts et Lettres|sous-titre=des vers|périodique=[[L'Alsace française]]|jour=25|mois=octobre|année=1924|page=1006|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4766472v/f12|tome=VIII}}</ref>.
| wikisource = Antoine Pol
}}
* 1918 : ''Émotions poétiques''
* 1924 : ''Le Livre de maman''
* 1941 : ''Destins, poèmes de ce temps et de toujours''
* 1941 : ''Destins, poèmes de ce temps et de toujours''
* 1947 : ''Plaisirs d'amour''
* 1947 : ''Plaisirs d'amour''
* 1970 : ''Croquis''
* 1970 : ''Croquis''
* 1971 : ''Coktails''
* 1971 : ''Coktails''
* Poème : ''[[Les Passantes]]''


=== ''Les Passantes'' ===
=== ''Les Passantes'' ===
{{Article détaillé|Les Passantes}}
Antoine Pol est surtout connu comme l'auteur du poème ''[[Les Passantes]]'', mis en musique et interprété par [[Georges Brassens]] en [[1972]] dans l'album ''[[Fernande (album)|Fernande]]''. [[Fabrizio De André]] traduit la chanson et la [[poésie chantée|chante]] en [[italien]] dans l'album ''[[Canzoni]]'', sorti en [[1974]]. La version de Brassens est amputée de deux strophes ; [[Richard Parreau]] interprète et enregistre le texte intégral en [[1998]]. Chanson reprise par [[Francis Cabrel]] mais aussi [[Iggy Pop]].
Antoine Pol est surtout connu comme l'auteur du poème ''[[Les Passantes]]'', mis en musique et interprété par [[Georges Brassens]] en [[1972]] dans l'album ''[[Fernande (album)|Fernande]]''.

[[Georges Brassens]] découvre ''[[Les Passantes]]'' au marché aux puces à 19 ans, en 1940, et le met une première fois en musique. Il l'oubliera et la remaniera à de nombreuses reprises jusqu'en 1969. Souhaitant alors l'enregistrer, il demande qu'on retrouve Antoine Pol pour lui demander l'autorisation. Mais personne ne peut renseigner Brassens. Deux ans plus tard, en avril 1971 c'est Antoine Pol lui-même qui appelle [[Pierre Onténiente]], car il souhaite publier un livre luxueux des chansons de Brassens. Brassens demande à le rencontrer pour le connaître et lui faire écouter la musique des ''Passantes'', dont Antoine Pol apprend, ravi, l'existence. Mais il meurt en juin avant qu'ils aient pu se rencontrer<ref>{{Lien web|titre=Antoine Pol (extrait de la biographie écrite par son petit fils Bruno-Antoine Pol ?)|url=http://www.museedeseineport.info/MuseeVirtuel/Salles/PolAntoine/AntoinePol.htm|site=Musée de Seine-Port|date=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Brassens et les poètes, ''J'ai rendez-vous avec vous'' du 28 juillet 2016|site=France Inter|url=https://www.franceinter.fr/emissions/les-feuilletons-radiophoniques-des-mfp/les-feuilletons-radiophoniques-des-mfp-28-juillet-2016|consulté le=2016-08-11}}.</ref>. La chanson est créée à [[Bobino]] en décembre 1972.


En 2023, l'histoire des ''Passantes'' fait l'objet d'une pièce de théâtre créée par Gérald Duchemin et jouée par le comédien Hervé Masquelier, qui est présentée au [[Festival d'Avignon]] (''L'histoire improbable des Passantes'').
{{refsou|Lorsque Georges Brassens découvre ce poème, il demande à Antoine Pol l'autorisation de le mettre en musique et celui-ci accepte. Brassens voulant le connaître, ils prennent rendez-vous un mois plus tard, mais Antoine Pol décède une semaine avant qu'ils puissent se rencontrer. L'un des grands regrets de Brassens, est de ne jamais avoir connu cet homme.}}


== Notes et références ==
Une version instrumentale de cette chanson figure dans la bande originale du film d'[[Agnès Jaoui]] intitulé ''[[Parlez-moi de la pluie]]''.
{{Références}}


== Liens externes ==
==Références==
{{Autres projets|wikisource = Antoine Pol}}
{{références}}
* {{Autorité}}


{{Portail|littérature française|poésie}}
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[[Catégorie:Élève de l'École centrale Paris]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Poète français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Poète français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]]
[[Catégorie:Naissance en août 1888]]
[[Catégorie:Naissance en août 1888]]
[[Catégorie:Naissance à Douai]]
[[Catégorie:Naissance à Douai]]

Dernière version du 5 juin 2024 à 21:47

Antoine Pol
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
Seine-PortVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Antoine François PolVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Poète, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alain Pol (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Distinction

Antoine Pol est un officier, dirigeant d'entreprise et poète français né le à Douai (Nord) et mort le à Seine-Port (Seine-et-Marne)[1].

Il est célèbre pour être l'auteur du poème Les passantes publié en 1918, et mis en musique par Georges Brassens en 1972 dans l'album Fernande.

Antoine François Pol naît le à Douai, fils de Florimond Pol et de Céleste Julia Lasmezas, son épouse. Après des études au lycée de Douai (1893-1906)[2], il est reçu en 1909 à l'École centrale de Paris, dont il sort diplômé ingénieur des Arts et Manufactures, promotion 1913[3].

En janvier 1913 il fait la une de la Vie douaisienne comme auteur de la revue annuelle du Cercle dramatique douaisien : « pimpante, pas trop cruelle, un peu tout de même »[4]. Décrite comme « une petite revue sans prétention, mais gaie, amusante, pas rosse pour un sou et qui a fait rire les spectateurs accourus en foule », elle lui vaut d'être présenté par l’Écho du théâtre et de la musique comme « un jeune élève de l’Ecole centrale qui rêve de marcher sur les traces de Max Maurey »[5].

Sous-lieutenant d'artillerie en 1913, il est mobilisé en 1914 au 9e régiment d'artillerie à pied à Belfort. Lieutenant en 1916, capitaine en 1918, il termine la guerre décoré de la croix de guerre avec citation[1].

Antoine Pol dans les années 1930-1940

En janvier 1919, au Service des mines de fer de Lorraine, il est chargé de l'exploitation des mines allemandes séquestrées. D'avril 1921 à avril 1925, il occupe le poste de directeur commercial des mines de la Houve à Strasbourg. Il est ensuite directeur général de la société des Établissements Châtel & Dollfus, négoce de combustibles minéraux et végétaux, rue de la Bienfaisance à Paris[3] puis, en 1940, président directeur général[1],[6]. En 1949, il est élu président du Syndicat central des importateurs de charbon en France[1].

Retraité en 1959, il peut enfin s'adonner à ses passions : la poésie, la bibliophilie et les papillons.

Il avait épousé, le à Belfort, Yvonne Marie Jeanne Meneboode[1], fille du colonel Henri-Pierre Meneboode (1860-1924)[7],[8]. Il est le père du réalisateur Alain Pol[9].

Décorations

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Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur[1]
Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1914-1918[6]

Œuvres principales

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  • 1918 : Émotions poétiques (qui contient le poème Les Passantes) suscite des critiques élogieuses dans La Croix - « ... un ensemble poétique qui plaira aux âmes enthousiastes »[10] - et le Petit Comtois : « ... Comment ne pas aimer ce poète, époux et père, qui aperçoit à la Lumière du Cœur (c’est le titre d’un de ses plus charmants sonnets), tant de choses que les autres ne voient pas »[11].
  • 1924 : Le Livre de maman - reçoit à sa parution une critique élogieuse de Benjamin Vallotton : « Car ses vers sont charmants »[12].
  • 1941 : Destins, poèmes de ce temps et de toujours
  • 1947 : Plaisirs d'amour
  • 1970 : Croquis
  • 1971 : Coktails

Les Passantes

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Antoine Pol est surtout connu comme l'auteur du poème Les Passantes, mis en musique et interprété par Georges Brassens en 1972 dans l'album Fernande.

Georges Brassens découvre Les Passantes au marché aux puces à 19 ans, en 1940, et le met une première fois en musique. Il l'oubliera et la remaniera à de nombreuses reprises jusqu'en 1969. Souhaitant alors l'enregistrer, il demande qu'on retrouve Antoine Pol pour lui demander l'autorisation. Mais personne ne peut renseigner Brassens. Deux ans plus tard, en avril 1971 c'est Antoine Pol lui-même qui appelle Pierre Onténiente, car il souhaite publier un livre luxueux des chansons de Brassens. Brassens demande à le rencontrer pour le connaître et lui faire écouter la musique des Passantes, dont Antoine Pol apprend, ravi, l'existence. Mais il meurt en juin avant qu'ils aient pu se rencontrer[13],[14]. La chanson est créée à Bobino en décembre 1972.

En 2023, l'histoire des Passantes fait l'objet d'une pièce de théâtre créée par Gérald Duchemin et jouée par le comédien Hervé Masquelier, qui est présentée au Festival d'Avignon (L'histoire improbable des Passantes).

Notes et références

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  1. a b c d e et f « Cote 19800035/1085/24708 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Annuaire 1933-1934 de l'Association des anciens élèves du lycée de Douai - 71e année - Imprimerie Lefebvre-Lévêque et Cie, Douai.
  3. a et b Annuaire 1932 de l'Association amicale des anciens élèves de l'École centrale des Arts et Manufactures.
  4. « « Douai... C'que tu sors » : revue locale de M. Antoine Pol interprétée par le Cercle dramatique », La Vie douaisienne, no 226,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. « Départements : Douai », L’Écho du théâtre et de la musique, no 16,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. a et b Annuaire 1954 de l'Association Amicale des anciens élèves de l'École centrale des Arts et Manufactures.
  7. « Henri-Pierre Meneboode », sur meneboode.org, (consulté le )
  8. « Cote LH//1823/60 », base Léonore, ministère français de la Culture
  9. « Bruno Antoine Pol » (consulté le )
  10. « Notes bibliographiques », La Croix, no 10901,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  11. Albert Roussel, « Bibliographies et Publications : Emotions poétiques ... », Le Petit Comtois, no 12972,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  12. Benjamin Vallotton, « Arts et Lettres : des vers », L'Alsace française, t. VIII,‎ , p. 1006 (lire en ligne)
  13. « Antoine Pol (extrait de la biographie écrite par son petit fils Bruno-Antoine Pol ?) », sur Musée de Seine-Port.
  14. « Brassens et les poètes, J'ai rendez-vous avec vous du 28 juillet 2016 », sur France Inter (consulté le ).

Liens externes

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