« Balaur (créature) » : différence entre les versions
mAucun résumé des modifications |
Étymologie |
||
(3 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 2 : | Ligne 2 : | ||
[[Fichier:Balaur Brasov 1.jpg|thumb|Enseigne en forme de Balaur à [[Brașov]].]] |
[[Fichier:Balaur Brasov 1.jpg|thumb|Enseigne en forme de Balaur à [[Brașov]].]] |
||
Dans |
Dans le [[Culture de la Roumanie|folklore roumain]], le '''''balaur''''' (prononcé ''balaoure'') est un animal fantastique de taille gigantesque, polymorphe et souvent polycéphale, avec trois, sept, voire douze têtes. |
||
== Étymologie == |
|||
Dans la plupart des contes de fées roumains, le ''balaur'' est l'incarnation du mal ; il est généralement vaincu par le ''Făt-Frumos'' ou le [[prince charmant]], qui libère ainsi la princesse, trouve le trésor, ou les deux. |
|||
L'[[étymologie]] est proche du [[grec ancien]] βάλλω (''bállô'' « lancer, balancer, jeter ») et Ούρος (''ouros'' « queue »), mais aussi de l'[[albanais]] ''bollë'' (prononcé „bolleu”) et du [[serbo-croate]] ''blavor'' (les deux signifiant « reptile, serpent »)<ref>Dictionnaire DEX article „Balaur” [https://dexonline.ro/definitie/balaur].</ref>. |
|||
== Culture populaire == |
|||
⚫ | |||
Dans la plupart des contes de fées roumains, le ''balaur'' est l'incarnation du mal ; il est généralement vaincu par le ''[[prince charmant|Făt-Frumos]]'' qui, selon les versions, délivre de la malédiction le pays qu'il terrorise, libère les [[gnome]]s exploités par le monstre, trouve le trésor, retrouve la princesse qu'il a enlevée, ou tout cela à la fois<ref>Tudor Pamfile, {{ro}} ''Mitologie românească'' pp. 292-294, {{ISBN|973-571-219-9}}.</ref>. |
|||
⚫ | |||
* Le ''balaur'' d'eau qui vit dans la mer, un [[liman]], un lac ou un marécage, et est tué par Basile ou [[Georges de Lydda|Saint Georges]]. |
* Le ''balaur'' d'eau qui vit dans la mer, un [[liman]], un lac ou un marécage, et est tué par Basile ou [[Georges de Lydda|Saint Georges]]. |
||
* Le ''balaur'' de terre qui vit loin des terres cultivables, souvent dans la montagne, et forge ou garde des pierres précieuses et des métaux. |
* Le ''balaur'' de terre qui vit loin des terres cultivables, souvent dans la montagne, et forge ou garde des pierres précieuses et des métaux. |
||
* Le ''[[ |
* Le ''[[zmeu]]'' ailé qui contrôle les nuages pour faire apparaître les orages. |
||
== Littérature == |
|||
[[Jules Verne]] écrit en 1892 dans son roman ''[[Le Château des Carpathes]]'' : |
[[Jules Verne]] écrit en 1892 dans son roman ''[[Le Château des Carpathes]]'' : {{Citation|(…) forêts enchantées, où se cachent les balauri, ces dragons gigantesques, dont les mâchoires se distendent jusqu'aux nuages (…) }}. |
||
== Hommage == |
|||
== Du mythe à la réalité == |
|||
[[Fichier:Balaur bondoc.jpg|thumb| |
[[Fichier:Balaur bondoc.jpg|thumb|Restitution [[paléoart]]istique de ''[[Balaur (dinosaure)|Balaur bondoc]]'', nommé d'après le Balaur.]] |
||
En |
En [[ethnopaléontologie]], un [[squelette]] de dinosaure [[Theropoda|théropode]] découvert en Roumanie en août [[2010]], a reçu le nom de ''[[Balaur (dinosaure)|Balaur bondoc]]'' d'après le „Balaur” du folklore roumain et l'adjectif ''bondoc'' qui signifie « trapu »<ref>{{article|langue=en|prénom=Zoltan|nom=Csiki|author2=M. Vremir|author3= Stephen L. Brusatte|author4=Mark A. Norell|année=2010|titre=An aberrant island-dwelling theropod dinosaur from the Late Cretaceous of Romania|journal=Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America|pmid=20805514|volume=107|numéro=35 |pmc=2932599|pages=15357–15361|doi=10.1073/pnas.1006970107|bibcode = 2010PNAS..10715357C}}.</ref>. |
||
== Références == |
== Références == |
Dernière version du 28 juin 2024 à 16:36
Dans le folklore roumain, le balaur (prononcé balaoure) est un animal fantastique de taille gigantesque, polymorphe et souvent polycéphale, avec trois, sept, voire douze têtes.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'étymologie est proche du grec ancien βάλλω (bállô « lancer, balancer, jeter ») et Ούρος (ouros « queue »), mais aussi de l'albanais bollë (prononcé „bolleu”) et du serbo-croate blavor (les deux signifiant « reptile, serpent »)[1].
Culture populaire
[modifier | modifier le code]Dans la plupart des contes de fées roumains, le balaur est l'incarnation du mal ; il est généralement vaincu par le Făt-Frumos qui, selon les versions, délivre de la malédiction le pays qu'il terrorise, libère les gnomes exploités par le monstre, trouve le trésor, retrouve la princesse qu'il a enlevée, ou tout cela à la fois[2].
Tudor Pamfile (ro) (1883-1921) identifie trois types de dragons dans la mythologie roumaine :
- Le balaur d'eau qui vit dans la mer, un liman, un lac ou un marécage, et est tué par Basile ou Saint Georges.
- Le balaur de terre qui vit loin des terres cultivables, souvent dans la montagne, et forge ou garde des pierres précieuses et des métaux.
- Le zmeu ailé qui contrôle les nuages pour faire apparaître les orages.
Littérature
[modifier | modifier le code]Jules Verne écrit en 1892 dans son roman Le Château des Carpathes : « (…) forêts enchantées, où se cachent les balauri, ces dragons gigantesques, dont les mâchoires se distendent jusqu'aux nuages (…) ».
Hommage
[modifier | modifier le code]En ethnopaléontologie, un squelette de dinosaure théropode découvert en Roumanie en août 2010, a reçu le nom de Balaur bondoc d'après le „Balaur” du folklore roumain et l'adjectif bondoc qui signifie « trapu »[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire DEX article „Balaur” [1].
- Tudor Pamfile, (ro) Mitologie românească pp. 292-294, (ISBN 973-571-219-9).
- (en) Zoltan Csiki, M. Vremir, Stephen L. Brusatte et Mark A. Norell, « An aberrant island-dwelling theropod dinosaur from the Late Cretaceous of Romania », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 107, no 35, , p. 15357–15361 (PMID 20805514, PMCID 2932599, DOI 10.1073/pnas.1006970107, Bibcode 2010PNAS..10715357C).