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« Buoux » : différence entre les versions

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{{Confusion|Béoux}}
{{coord|43.83194444|5.37833333|type:city|format=dms|display=title}}
{{Infobox Commune de France|nomcommune=Buoux
{{Infobox Commune de France
| nom = Buoux
|région=[[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
| image = AiguebrunBuoux.jpg
|département=[[Vaucluse]]
| légende = Vallée de l'Aiguebrun depuis le fort de Buoux.
|arrondissement=[[Arrondissement d'Apt|Apt]]
| blason = Blason ville fr Buoux (Vaucluse).svg
|canton=[[Canton de Bonnieux|Bonnieux]]
| légende blason = Buoux#Héraldique
|insee=84023
| drapeau = <!-- facultatif -->
|cp=84480
| région = [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
|maire=Jean-Alain Cayla
| département = [[Vaucluse (département)|Vaucluse]]
|mandat=[[2001]] - [[2008]]
| arrondissement = [[Arrondissement d'Apt|Apt]]
|intercomm=''sans''
| canton = [[Canton d'Apt]]
|longitude=5.37833333
| circonscription législative = [[Deuxième circonscription de Vaucluse|Deuxième circonscription]]
|latitude=43.83194444
| insee = 84023
|alt mini=253 m
| cp = 84480
|alt maxi=902 m
| maire = Amélie Pessemesse
|hectares=1754
| mandat maire = [[Élections municipales de 2020 en Vaucluse|2020]]-2026
|km²=17,54
| intercomm = [[Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon ]]
|sans=112
| longitude = 5.37833333
|date-sans=[[1999]]
| latitude = 43.83194444
|dens=6|}}
| alt mini = 253
'''Buoux''' est une [[Commune française|commune]] [[france|française]], située dans le [[départements français|département]] de [[Vaucluse]] et la [[régions françaises|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].
| alt maxi = 902
| superficie = 17.54
| type = Commune rurale à habitat très dispersé
| unité urbaine = Hors unité urbaine
| aire d'attraction = Hors attraction des villes
| population = {{Population de France/dernière_pop}}
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}
| population agglomération = <!-- facultatif -->
| gentilé = Buouxiens, Buouxiennes
| siteweb = http://buoux-village.com/
| géoloc-département = Vaucluse/Provence-Alpes-Côte d'Azur
}}


'''Buoux''' est une [[commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de [[Vaucluse (département)|Vaucluse]], en [[Région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].
==Géographie==


== Géographie ==
Environ 8 kilomètres au sud d'[[Apt (Vaucluse)|Apt]] ([[sous-préfecture]]). La principale route traversant le village est la D 113.


Environ huit kilomètres au sud d'[[Apt (Vaucluse)|Apt]] ([[sous-préfecture]]). La principale route traversant le village est la D 113.
Le territoire de la commune est situé au cœur du [[Massif du Luberon|Luberon]], massif qui culmine à 1124 mètres d'altitude et constitue une barrière naturelle entre la vallée de la [[Durance]] et celle du [[Calavon]]. Il est « fendu » par la vallée de l'[[Aiguebrun]], non loin de la combe de [[Lourmarin]]. Cette dernière, faille d'origine tectonique, relie Buoux à la combe de [[Bonnieux]] à l'ouest et à [[Lourmarin]] au sud.


{{images
Buoux se situe au carrefour de deux voies de passage millénaires qui allaient d'[[Aix-en-Provence]] à [[Apt (Vaucluse)|Apt]] jusqu'à ce que la [[route]] de la combe de [[Lourmarin]] n'obtienne son tracé actuel :
| image1=Buoux Limite communale.jpg
* la vallée de l'Aiguebrun, point de passage obligé pour qui empruntait jadis la combe de [[Lourmarin]].
| légende1=<center>{{GéoPolygone|OSM=108130|type=relation}} Limite communale</center>
[[Image:Aiguebrun.jpg|thumb|right|292px|Vallée de l'Aiguebrun depuis le fort de Buoux]]
| position =centre
* le chemin des [[Salyens]] (nom sans aucun doute hérité de la fédération de [[peuples gaulois]] qui dominait le [[pays d'Aix]] avant la conquête romaine) : ce chemin difficile mène de [[Vaugines]], au sud, jusqu'au fort de Buoux au nord en reliant successivement le vallon de Vaunière (versant sud), la crète et le vallon de Serres (versant nord).
|hauteur=200
}}


Le territoire de la commune est situé au cœur du [[Massif du Luberon|Luberon]], massif qui culmine à {{unité|1124|mètres}} d'altitude et constitue une barrière naturelle entre la vallée de la [[Durance]] et celle du [[Calavon]]. Il est « fendu » par la vallée de l'[[Aiguebrun]], non loin de la combe de [[Lourmarin]]. Cette dernière, faille d'origine tectonique, relie Buoux à la combe de [[Bonnieux]] à l'ouest et à [[Lourmarin]] au sud.
Enfin, Buoux est surtout célèbre pour ses [[Falaise (géomorphologie)|falaise]]s offrant de nombreuses [[voie d'escalade|voies d'escalade]] : celles-ci sont formées de [[molasse]] urgonienne, datant du [[Miocène]] (-25 à -12 millions d'années) et ont servi de refuge à l'homme dès la [[Préhistoire]].


Buoux se situe au carrefour de deux voies de passage millénaires qui allaient d'[[Aix-en-Provence]] à [[Apt (Vaucluse)|Apt]] jusqu'à ce que la [[route]] de la [[combe de Lourmarin]] obtienne son tracé actuel :
==Histoire==
* la vallée de l'Aiguebrun, point de passage obligé pour qui empruntait jadis la combe de [[Lourmarin]] ;
* le chemin des [[Salyens]] (nom sans aucun doute hérité de la fédération de [[peuples gaulois]] qui dominait le [[pays d'Aix]] avant la conquête romaine) : ce chemin difficile mène de [[Vaugines]], au sud, jusqu'au fort de Buoux au nord en reliant successivement le vallon de Vaunière (versant sud), la crête et le vallon de Serres (versant nord).


Enfin, Buoux est surtout célèbre pour ses [[Falaise (géomorphologie)|falaises]] offrant de nombreuses [[voie d'escalade|voies d'escalade]] : celles-ci sont formées de [[molasse]] burdigalienne, datant du [[Miocène]] (-25 à -12 millions d'années) et ont servi de refuge à l'homme dès la [[Préhistoire]].
L'occupation de la vallée de l'Aiguebrun et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte au [[Paléolithique moyen]] ([[Moustérien]]), comme l'ont révélé les [[fouille]]s de la '''baume des Peyrards'''. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de 4 à 5 mètres, est creusé dans la [[molasse]] au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun<ref>Jacques Buisson-Catil, ''Luberon des origines'', Notices d'Archéologie Vauclusienne 4, [[Avignon]], [[1997]], p. 14.</ref> en ont fait un refuge de choix pour les [[Homme de Néandertal|Néandertaliens]] qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent<ref>Frédéric Boyer, ''Mémoires millénaires. Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur'', [[Nice]], Mémoires Millénaires, [[2006]], pp. 214-215.</ref>. <br />
Le site, que visita dès [[1808]] le naturaliste avignonnais [[Esprit Requien]] à la recherche d'ossements fossiles, fut ensuite fouillé, à partir de [[1865]] par Jules de Terris, puis par Émile Arnaud ([[1866]] et [[1867]]), Louis Jullian ([[1884]]) et Franki Moulin ([[1900]])<ref>[[Henry de Lumley]], ''Baume des Peyrards (Buoux, Vaucluse)'' dans [[Henry de Lumley]] (dir.), ''Provence et Languedoc méditerranéen. Sites paléolithiques et néolithiques'', IX{{e}} congrès de l'Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, livret-guide de l'excursion C 2, [[Nice]], [[1976]], pp. 115-123</ref>. Il fit l'objet d'investigations plus poussées entre [[1902]] et [[1910]] par deux notables de la région, Marc Deydier et Frédéric Lazard qui ouvrirent une coupe de 3 mètres de profondeur. C'est le professeur [[Henry de Lumley]] qui reprit les fouilles et l'étude de ce gisement à partir de [[1955]].<br />
L'occupation du site se situerait entre - 130 000 et - 50 000 ans environ. L'habitat devait consister selon [[Henry de Lumley]] en une cabane de 11,50 m de long sur 7 m de profondeur, adossée à la paroi et dont l'emplacement était délimité par une ligne de gros blocs. Plusieurs foyers étaient installés à l'intérieur. <br />
Le matériel mis au jour comporte des outils en silex qui révèlent, pour un grand nombre, l'emploi de la [[méthode Levallois]] destinée à obtenir des [[Éclat (Préhistoire)|éclats]] aux formes prédéterminées. Les restes de faune incluent le [[bouquetin]], le cheval, l'aurochs, le cerf, le chevreuil, la marmotte, le lapin, le sanglier, l'ours brun et le loup, en proportions variables selon les unités stratigraphiques. Conjugués avec les apports de la sédimentologie, ils permettent de suivre l'évolution du climat sur une période allant de la fin de la [[glaciation de Riss]] jusqu'à la fin du [[glaciation de Würm|Würm]] ancien. <br />
La baume des Peyrards a livré également quelques restes humains néandertaliens : 4 [[dent]]s provenant de 3 adultes jeunes et d'un enfant âgé d'une dizaine d'années.


=== Communes limitrophes ===
C'est au plus tard au [[Néolithique]] que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du fort de Buoux. L'existence de cet [[oppidum]] remonte probablement au moins à cette période. À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au {{IXe siècle}} naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du [[Moyen Âge]] ou plus tardivement pour des raisons inconnues (démographie ?).
{{Communes limitrophes
|commune = Buoux<ref name="ign">Carte IGN sous [[Géoportail (France)|Géoportail]]</ref>
|nord = [[Apt]]
|nord-est = [[Apt]]
|est = [[Sivergues]]
|sud-est = [[Sivergues]]
|sud = [[Lourmarin]]
|sud-ouest = [[Bonnieux]]
|ouest = [[Bonnieux]]
|nord-ouest = [[Gargas (Vaucluse)|Gargas]]
}}
=== Sismicité ===


Les cantons de [[canton de Bonnieux|Bonnieux]], [[canton d'Apt|Apt]], [[canton de Cadenet|Cadenet]], [[canton de Cavaillon|Cavaillon]] et [[canton de Pertuis|Pertuis]] sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments<ref>''Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA'', page 48</ref>.
Après [[1125]] et au {{XIIIe siècle}}, Buoux appartient aux Pontevès et est rattaché aux [[seigneur]]s d'[[Apt (Vaucluse)|Apt]]. C'est probablement le moment où le fort [[Moyen Âge|médiéval]] se développe. Celui-ci dure jusqu'au {{XVIIe siècle}} ([[1660]]), lorsque la place-forte est démolie conformément à la politique voulue par [[Louis XIV de France|Louis XIV]].
VOIR LIEUX ET MONUMENTS


==Administration==
=== Climat ===
{{Article général|Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur|Climat de Vaucluse|position=section}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T6|climat méditerranéen altéré]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T5|climat méditerranéen]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R20| Provence, Languedoc-Roussillon]], caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement ({{Unité|2600|h/an}}), un été chaud ({{tmp|21.5| °C}}), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > {{nobr|5 m/s}}) et peu de brouillards<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>.


Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|12.1| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|16.7| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|816 mm}}, avec {{Unité|5.8|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|3.1|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Apt-Viton », sur la commune d'[[Apt]] à {{Unité|5|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Buoux,Vaucluse/Apt,Vaucluse |titre=Orthodromie entre Buoux et Apt |site=fr.distance.to |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|13.9| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|770.3|mm}}. {{StationMétéo|84003002}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_84003002.pdf |titre= Station Météo-France « Apt-Viton », sur la commune d'Apt - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_84003002.pdf|titre= Station Météo-France « Apt-Viton », sur la commune d'Apt - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}</ref>.

<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Buoux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|84023|buoux|Buoux}}</ref> et hors attraction des villes<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020.|date=21 octobre 2020|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (69,2 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), [[terres arables]] (2 %), cultures permanentes (1,7 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le [https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=5.37833333&y=43.83194444&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:84023-Buoux-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

=== Logement ===
{{à vérifier|date=mars 2019|thème=géographie}}
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 101.

Parmi ces logements, 55,6 % étaient des résidences principales, 37,9 % des résidences secondaires et 6,5 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 55 %<ref name="insee">[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-84023 Statistiques officielles de l’INSEE (version nov 2016).]</ref>.

== Toponymie ==

Le nom s'écrit : de Biol (1043), de Biolis (1158), Buols (1274), Buoulx ({{s mini-|XVI|e}} s.). Il signifierait : « lieu situé sur une hauteur »<ref>René Bruni, ''Buoux'', [[1981]], {{p.}}86.</ref>.

La dénomination occitane de Buoux est ''Buòus''.

== Histoire ==

=== Préhistoire ===
{{article détaillé| Baume des Peyrards}}
[[Fichier:Buoux Baume des Peyrards.jpg|vignette|Baume des Peyrards à Buoux.]]
L'occupation du vallon de l'[[Aigue Brun]] et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte à {{unité|-130000 ans}} environ ([[Paléolithique moyen]]), comme l'ont révélé les [[fouille]]s de la [[baume des Peyrards]]. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de quatre à cinq mètres, est creusé dans la [[molasse]] au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun<ref>Jacques Buisson-Catil, ''Luberon des origines'', Notices d'Archéologie Vauclusienne 4, [[Avignon]], [[1997]], {{p.|14}}.</ref> en ont fait un refuge de choix pour les [[Homme de Néandertal|Néandertaliens]], qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent, jusque vers {{unité|-50000 ans}}<ref>Frédéric Boyer, ''Mémoires millénaires. Guide des [[site préhistorique|sites préhistoriques]] Provence-Alpes-Côte-d'Azur'', [[Nice]], Mémoires Millénaires, [[2006]], {{p.|214-215}}.</ref>. Le site a livré des [[outils de la Préhistoire|outils]] en [[silex]] (culture du [[Moustérien]]) et quelques restes [[Homme de Néandertal|humains néandertaliens]].

C'est au plus tard au [[Néolithique]] que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du [[fort de Buoux]]. L'existence de cet [[oppidum]] remonte probablement au moins à cette période.

Une sépulture datée du [[Bronze final]] a été mise au jour à côté de Buoux en 1987. La stèle gravée découverte in-situ révèle sur sa surface le dessin d'un bouclier, d'une épée et d'un casque<ref>Elle est exposée au musée Marc Deydier de [[Cucuron]]. {{p.|229}} in ''Le Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur'' de Bertrand Roussel et Frédéric Boyer Ed. Mémoires Millénaires (avril 2018) {{ISBN|978-2-919056-61-3}}.</ref>.

=== Antiquité ===
À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au {{IXe siècle}} naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du [[Moyen Âge]] ou plus tardivement pour des raisons inconnues.

=== Moyen Âge ===
Après [[1125]] et au {{s|XIII}}, Buoux appartient aux [[Famille de Pontevès|Pontevès]] et est rattaché aux [[seigneur]]s d'[[Apt (Vaucluse)|Apt]]. Le ''[[castrum (Moyen Âge)|castrum]]'' de La Roche d’Espeil y est créé dans un territoire vierge d’occupation humaine, au {{s|XII}}<ref>Yann Codou, « Le paysage religieux et l'habitat rural en Provence de l'antiquité tardive au XIIe siècle », ''Archéologie du monde médiéval'', tome 21, 2003, {{p.|55}}.</ref>.

Le fief de Buoux relevait du [[comté de Forcalquier]] au {{s|XII}}. Lorsque ce comté perd son indépendance en [[1209]], à la mort de [[Guillaume IV de Forcalquier|Guillaume II]], un de ses neveux, [[Guillaume de Sabran]] tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à [[Meyrargues]] le 29 juin 1220 avec [[Raimond Bérenger IV de Provence|Raimond Bérenger IV]], [[liste des comtes de Provence|comte de Provence]] et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Buoux, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250<ref>Mariacristina Varano, ''[http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/65/62/10/PDF/ThA_se_M._Varano_vol._1_2_3.pdf Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge ({{sp-|IX|-|XIII|s}}). L'exemple de Forcalquier et de sa région]'', thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, {{p.|486}}.</ref>.

Du {{sp|XII|au|XV}}, l’[[abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon]] y possède un [[prieuré]] (au lieu-dit ''la Vieille-Église'')<ref>Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du {{Xe}} au {{s-|XIII}} », ''in'' Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), ''L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement'', Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. {{ISSN|1254-9371}}, {{ISBN|2-906162-54-X}}, {{p.|216}}.</ref>.

Au {{s|XV}}, les Vaudois puis les Piémontais sont appelés par les seigneurs locaux pour repeupler et exploiter la région. Pour ces raisons, leur foi est tolérée, ce qui fait de Buoux et d'autres villages du Luberon une zone de refuge. Toutefois, avec l'[[édit de Mérindol]] (1540), François {{Ier}} ordonne leur persécution. Le fort de Buoux fut alors un lieu de résistance pour les Vaudois jusqu'à son démantèlement sous [[Louis XIV]].

=== Période moderne ===
Buoux fait partie de la quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon<ref>[[Gabriel Audisio (historien)|Gabriel Audisio]], ''Guide historique du Luberon vaudois'', éditions du [[parc naturel régional du Luberon]], mars 2002, {{p.|17}}.</ref>, dans lesquelles s'installent au moins {{unité|1400 familles}} de [[vallées vaudoises|vaudois des Alpes]], soit environ {{nombre|6000|personnes}}, venues des diocèses alpins de [[Turin]] et d'[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] entre [[1460]] et [[1560]], selon l'historien [[Gabriel Audisio (historien)|Gabriel Audisio]].

La fortification du village est démolie conformément à la politique voulue par [[Louis XIV de France|Louis XIV]], en [[1660]].

=== Héraldique ===
{{Article détaillé|Armorial des communes de Vaucluse}}
{{Blason-ville-fr
| img1=Blason ville fr Buoux (Vaucluse).svg
| l1=100px
| legende1= Blason de Buoux
| texte= Les armes peuvent se [[blasonnement|blasonner]] ainsi :

'' De gueules au pont à deux arches d'or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d'une croix de Toulouse d'or.''
}}

== Politique et administration ==
=== Administration municipale ===
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le [[Élection municipale en France#Nombre et élection des conseillers municipaux|nombre de membres du conseil municipal]] est de 11<ref>{{Légifrance|base=CGCT|numéro=L2121-2|texte=art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales}}.</ref>.

=== Liste des maires ===
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= mars 2001 |Fin=2008 |Identité= Jean-Alain Cayla |Parti= |Qualité= }}
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==Démographie==
=== Fiscalité ===


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|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"|L'imposition des ménages et des entreprises à Buoux en 2009<ref>{{Lien web|url=http://www.taxe.com/index-impots-departement-commune~84023.html|titre=Impôts locaux à Buoux|éditeur=taxes.com}}.</ref>
| sansdoublescomptes=1962 }}
|-style="background: #adcdf1"
! Taxe !!Part communale!! Part départementale!! Part régionale
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|-
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|-
| [[Taxe foncière|Taxe foncière sur les propriétés non bâties]] (TFPNB) || align=center|20,00 % || align=center|28,96 % || align=center|8,85 %
|-
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|}


La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
[http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/PHP/affiche_diagramme.php?nbVal=35&tab0=&annee0=1790&tab1=217&annee1=1794&tab2=196&annee2=1800&tab3=196&annee3=1806&tab4=262&annee4=1820&tab5=236&annee5=1831&tab6=244&annee6=1836&tab7=221&annee7=1841&tab8=212&annee8=1846&tab9=226&annee9=1851&tab10=201&annee10=1856&tab11=202&annee11=1861&tab12=183&annee12=1866&tab13=168&annee13=1872&tab14=187&annee14=1876&tab15=157&annee15=1881&tab16=161&annee16=1886&tab17=156&annee17=1891&tab18=158&annee18=1896&tab19=155&annee19=1901&tab20=132&annee20=1906&tab21=100&annee21=1911&tab22=87&annee22=1921&tab23=68&annee23=1926&tab24=75&annee24=1931&tab25=73&annee25=1936&tab26=67&annee26=1946&tab27=61&annee27=1954&tab28=44&annee28=1962&tab29=44&annee29=1968&tab30=72&annee30=1975&tab31=103&annee31=1982&tab32=118&annee32=1990&tab33=112&annee33=1999&tab34=&annee34=2004 Graphique de l'évolution de la population 1794-1999]


== Population et société ==
Buoux est une commune rurale dont la population est stabilisée après un déclin démographique lié à l'[[exode rural]] au {{XIXe siècle}} et dans les deux premiers tiers du [[XXe siècle|XX{{e}}]].


=== Démographie ===
==Économie==


{{Population de France/section}}
La commune de Buoux offre plusieurs sites touristiques et possède des auberges et gites ruraux.


Buoux est une commune rurale dont la population est stabilisée après un déclin démographique lié à l'[[exode rural]] au {{XIXe siècle}} et dans les deux premiers tiers du {{s|XX}}.
Les activités traditionnelles dominantes sont l'élevage d'ovins et l'apiculture.


=== Enseignement ===
Buoux est un lieu de fabrication de fromage de chèvre : celui-ci peut encore être acheté directement à la ferme productrice.
La commune ne possède ni école maternelle ni école primaire publique<ref>{{Lien web|url=http://cap.ac-aix-marseille.fr/etablissement_1er/liste_etab.php?typologie=ECOLE-84-PU|titre=Enseignement publique primaire en Vaucluse|éditeur=Académie Aix-Marseille}}.</ref>. Les écoles les plus proches sont ''Les Sources'' à [[Gargas (Vaucluse)|Gargas]] ({{unité|7|km}}) ou la maternelle des Aires à [[Lauris]]({{unité|10|km}})<ref>{{Lien web|url=http://www.actuacity.com/buoux_84480/education_9/ecoles-maternelles_25/|titre= écoles maternelles proches de Buoux|site=actuacity.com}}.</ref>. Pour les primaires publiques ils peuvent choisir les mêmes communes que pour les maternelles : Les Ocres, à [[Gargas (Vaucluse)|Gargas]] ({{unité|7|km}} ou la primaire des Aires à [[Lauris]]({{unité|10|km}}) et aussi : Jean-Milon, à [[Saignon]] ({{unité|5|km}}), l'école primaire de [[Lacoste (Vaucluse)|Lacoste]] ({{unité|6|km}}) ou [[Philippe de Girard|Philippe-de-Girard]], à [[Lourmarin]] ({{unité|7|km}})<ref>{{Lien web|url=http://www.actuacity.com/buoux_84480/education_9/ecoles-primaires_26/|titre= écoles primaires proches de Buoux|site=actuacity.com}}.</ref>.


Les élèves sont ensuite affectés au [[collège]]<ref>{{Lien web|url=http://www.vaucluse.fr/78-etablissements-scolaires.htm|titre= Carte scolaire du Vaucluse|année=2010|éditeur=Conseil général de Vaucluse}}.</ref> et au [[lycée en France|lycée]] [[Charles de Gaulle|Charles-de-Gaulle]] d'[[Apt (Vaucluse)|Apt]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lyc-apt.ac-aix-marseille.fr/|titre=Cité scolaire d'Apt|éditeur=Académie Aix-Marseille}}.</ref>.
==Lieux et monuments==


== Économie ==
[[Image:FortdeBuoux62.jpg|thumb|Fort de Buoux : escalier dérobé]]
=== Emploi ===
* [[Prieuré]] Saint-Symphorien ([[style roman]], {{XIIe siècle}})
En 2013, le nombre total d'emplois au lieu de travail était de 58. Entre 2008 et 2013, la variation de l'emploi total (taux annuel moyen) a été de + 9 %. En 2013, le taux d'activité de la population âgée de {{nobr|15 à 64 ans}} s'élevait à 79,5 % contre un taux de chômage de 5,8 %<ref name="insee" />.
* Chapelle Sainte-Marie ([[style roman]], {{XIIIe siècle}}), située dans le cimetière
* [[Château]] de Buoux (pas de visites, site réservé à l'accueil scolaire)
* Fort de Buoux : Antiquité tardive/haut Moyen Âge (à définir), Moyen Age roman, Moyen Age gothique, époque moderne


[[Fichier:Champ de lavande à Buoux.jpg|vignette|Champ de lavande à Buoux.]]
Le Fort de Buoux (Vaucluse), programme archéologique, 2007-2017.


=== Entreprises et commerces ===
Le Fort de Buoux (Vaucluse) fait l'objet d'un programme d'étude initié par la commune et financé par ses soins et par les aides de l'Etat et du CG 84. La direction de l'étude a été confiée au Laboratoire d'Archéologie Médiévale Méditerranéenne-CNRS. Cette phase est préalable à une restauration et à mise en valeur. Entamé en avril 2007, le programme a été inauguré par un travail sur l'église médiévale. Ruiné depuis le XVIIIe s., l'édifice était en partie enfoui sous les décombres provenant des élévations et de la voûte. Le choeur a été dégagé dans les années 1970 par des équipes de jeunes gens. Le complément réalisé a permis de déblayer totalement la nef et de mettre en évidence une architecture complexe présentant plusieurs étapes de construction ainsi que des annexes ajoutées au cours du Moyen Age.
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de vingt-trois dont cinq dans l’agriculture-sylviculture-pêche, deux dans l'industrie, un dans la construction, douze dans le commerce-transports-services divers et trois étaient relatifs au secteur administratif.


Une carrière d'extraction de pierre calcaire (Roche d'Espeil) non gélive et très prisée dans la région produit des blocs bruts, pierre à bâtir, dallages et pavages.
Si un pan de mur suggère une phase ancienne dont la datation reste à préciser (Antiquité tardive ou haut Moyen Age), l'essentiel est à dater des époques romane et gothique. L'édifice roman orienté, construit en moellons assisés, était probablement couvert d'une charpente et possédait une nef unique ainsi que des portes latérales ouvrant l'une au sud et la seconde au nord. Le choeur conserve un dallage remanié dont l'attribution au Moyen Age roman reste à confirmer. Au niveau de la travée de choeur, deux pilastres appareillés et adossés aux murs gouttereaux indiquent l'existence probable d'un mur peigne surmontant la toiture.


=== Agriculture et élevage ===
Un remaniement consista à créer unporche dans le mur sud et à proximité u choeur. Cet accès offrait une communication avec une chapelle latérale présumée dont l'amorce du chevet semi circulaire est perceptible. Ce plan sera par la suite transformé, l'absidiole étant remplacé par un mur rectiligne. La construction adossée à l'église possédait semble t-il un accès ouvrant vers l'ouest. Le murage d'une ou des deux portes nord et sud du plan roman originel pourrait avoir été murée lors de ces remaniements.
Les activités traditionnelles agricoles sont la lavandiculture, l'apiculture, la trufficulture et la production de fourrage, ainsi que l'élevage et la fabrication de fromage de chèvre : celui-ci peut encore être acheté directement à la ferme productrice.


=== Tourisme ===
Une étape gothique indique le remplacement de la charpente (suite à un incendie ?) par une voûte appareillée. Le renforcement nécessaire des murs romans frêles entraina la construction de plusieurs contreforts extérieurs visibles au nord. Au sud, à ces dispositifs a pu être préféré le principe d'une longue salle voûtée jouant un rôle de contrebutement similaire. A l'intérieur, des chemisages en pierre de taille contenant des arcatures aveugles au profil brisé renforcent les murs romans ainsi pris en étau. Au sommet des chemisages, une corniche marquait le départ de la voûte dont de nombreux claveaux ont été retrouvés dans les comblements. Les arcs doubleaux divisaient la nef en trois travées. La création d'une porte, ouverte vers l'ouest et décalée dans la façade, pourrait être attribuée à cette phase datée du XIIIe s.
Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.


== Site naturel ==
C'est au cours de l'époque moderne (XVIe s. ?) que la nef fut séparée en deux espaces consécutivement à la construction d'un mur transversal dont la fonction devra être confirmée. On pense à une distinction liée directement au culte : espace castral et paroissial, espaces destinés à accueillir les fidèles catholiques et protestants ? La probabilité d'une réduction du volume de l'église due à une réduction de la population n'est pas écartée, ni un état dégradé de la construction ayant obligé à maintenir la population dans un espace réduit. La conservation d'une banquette maçonnée et adossée au mur transversal côté choeur, ainsi que l'existence probable de stales de bois fourniront des arguments aidant les interprétations.
[[Image:Falaise Buoux.jpg|vignette|La falaise de Buoux.]]
[[Falaise (géomorphologie)|Falaise]] de [[molasse]], l'un des sites d'escalade les plus réputés de France
{{Article détaillé|Liste des sites d'escalade en France}}
Les «Boules de Buoux» sont une curiosité géologique : des sphères minérales carbonatées, de plusieurs dizaines de centimètres de diamètre, appelées improprement «œufs de dinosaures», émergent de la gangue sédimentaire de [[molasse]] [[burdigalien]]ne sur le sentier de randonnée de la boucle des Esconfines, entre le château et l'[[Église Sainte-Marie de Buoux|Église Sainte-Marie]]<ref name="Geocaching.com">{{lien web |langue=en |titre=[38/40 Luberon ]Les boules de Buoux |url=https://www.geocaching.com/geocache/GC7BKZF_38-40-luberon-les-boules-de-buoux |site=geocaching.com |consulté le=11-04-2023}}.</ref>.
<gallery>
Fichier:Boules de Buoux.jpg|Boule de Buoux
Fichier:Boules de Buoux 2.jpg|Boules de Buoux
</gallery>


== Lieux et monuments ==
A l'extérieur, un bâtiment voûté sera adossé à l'église vers l'ouest : il est décalé afin de laisser libre le passage conduisant à la porte occidentale.
[[Image:Buoux-01.jpg|vignette|L'église paroissiale.]]
* [[Prieuré Saint-Symphorien de Buoux]] ([[style roman]], {{s|XII|e}}) (privé),
* [[Église Sainte-Marie de Buoux|Église Sainte-Marie]] ([[style roman]], {{s|XIII|e}}), entourée du cimetière communal,
* [[Château de Buoux]] (dit des Seigneurs de Buoux) (pas de visites, site réservé à l'accueil scolaire),
[[Image:Château de Buoux ailes.jpg|vignette|[[Château de Buoux]] vue ailes]]
* Vallon de l'Aiguebrun et chemin des [[Salyens]]
* [[Fort de Buoux]] : ancien fort de défense médiéval, détruit sous Louis XIV et dont les restes datés remontent au {{s|XI|e}}. À partir de 1420 l'histoire du fort, celles du village et de la famille Buoux-Pontèves se confondent.
* L'[[église paroissiale]] de la Purification-de-la-[[Vierge Marie|Vierge-Marie]] de Buoux, au centre du village.


<gallery mode="packed" caption="Aménagements rupestres du fort de Buoux.">
L'étude de l'église se prolongera durant l'automne, l'architecte en chef des MH ayant souhaité, avec le soutien de la Conservation régionale des MH, le déblaiement des abords utile à une meilleure formulation du projet de restauration.
Salles rupestres du fort de Buoux.jpg|Caves et greniers souterrains.
Cuve rupestre du fort de Buoux.jpg|Cuve rupestre.
Silos rupestres du fort de Buoux.jpg|Batterie de silos.
</gallery>


=== Programme archéologique sur le fort de Buoux (2007-2017) ===
Le programme bénéficie de la collaboration de l'Université de Provence, de l'Université de Stuttgart et de l'IGN qui ont dressé des relevés généraux et détaillés d'une grande qualité (scanner et levés au tachéomètre laser).
Le fort de Buoux (Vaucluse) fait l'objet d'un programme d'étude et de consolidation engagé par la commune financé par ses soins et les subventions de l'État et du conseil général du Vaucluse (CG84). La direction de l'étude a été confiée au laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranéenne (LA3M) affilié au CNRS et rattaché à l'université d'Aix-Marseille. Cette phase est préalable à la restauration et la mise en valeur du site.
* Vallon de l'Aiguebrun et chemin des [[Salyens]]
* [[Falaise (géomorphologie)|Falaise]] de [[molasse]], l'un des plus beaux sites de la [[Liste des sites d'escalade en France]]


Entamé en avril 2007, le programme a été inauguré par un travail sur l'église médiévale qui s'est développé sur deux campagnes jusqu'en 2008. Ruiné depuis le {{s|XVIII}}, l'édifice était en partie enfoui sous les décombres provenant des élévations et de la voûte. Le chœur avait été dégagé dans les années 1970 par des équipes de bénévoles. Le complément réalisé en 2007/8 a permis de déblayer totalement la nef et de mettre en évidence une architecture complexe présentant plusieurs étapes de construction, ainsi que des annexes ajoutées au cours du Moyen Âge.
==Personnalités liées à la commune==
==Notes et références==
<references />


<gallery mode="packed" caption="Éléments de défense du fort de Buoux.">
==Voir aussi==
FortdeBuoux62.jpg|Escalier secret, vu d'en-haut.
[[Image:Église Fort de Buoux 1960.jpg|thumb|L'église du fort de Buoux]]
Escalier secret du fort taillé dans la roche à Buoux.jpg|Escalier secret, vu d'en-bas.
* [[Communes de Vaucluse]]
Tour de guet du fort de Buoux.jpg|Tour de guet.
* [[Parc naturel régional du Luberon]]
Archères du fort de Buoux.jpg|Archères du fort.
</gallery>


==== Bilan des études 2007/2008 ====
==Sources==
Si un pan de mur, vers le nord, suggère une phase ancienne dont la datation reste à préciser (Antiquité tardive ou haut Moyen Âge), l'essentiel est à dater des époques romane et gothique. L'édifice roman orienté, construit en moellons assisés, était probablement couvert d'une charpente et possédait une nef unique ainsi que des portes latérales ouvrant l'une au sud et la seconde au nord. Le chœur conserve un dallage remanié dont l'attribution au Moyen Âge roman reste à confirmer. Au niveau de la travée de chœur, deux pilastres appareillés et adossés aux murs gouttereaux indiquent l'existence probable d'un mur peigne surmontant la toiture.
<gallery mode="packed" caption="Ruines de la chapelle castrale médiévale du fort de Buoux">
Ruines du fort médiéval de Buoux.jpg
Porte du fort de Buoux.jpg
Vue générale du fort de Buoux.jpg
Vue plongeante sur les ruines du fort de Buoux.jpg
</gallery>


Un remaniement consista à créer un porche dans le mur sud et à proximité du chœur. Cet accès offrait une communication avec une chapelle latérale qui fut créée dans un second temps. Il s'ensuivit l'édification, dans le prolongement de la chapelle latérale, d'une salle voûtée dont la fonction reste énigmatique (salle de conseil, salle priorale...). Ces réalisations sont antérieures à la transformation de l'église qui interviendra au {{s-|XIII}}.
* Monographie ''Le fort de Buoux'', René Bruni, [[1987]] (en vente sur le site)


Cette étape à l'époque gothique indique le remplacement de la charpente (à la suite d'un incendie ?) par une voûte appareillée. Le renforcement nécessaire des murs romans frêles entraina la construction de plusieurs contreforts extérieurs visibles au nord. Au sud, à ces dispositifs a pu être préféré le principe d'une longue salle voûtée jouant un rôle de contrebutement similaire. À l'intérieur, des chemisages en pierre de taille contenant des arcatures aveugles au profil brisé renforcent les murs romans ainsi pris en étau. Au sommet des chemisages, une corniche marquait le départ de la voûte dont de nombreux claveaux ont été retrouvés dans les comblements. Les arcs doubleaux divisaient la nef en trois travées. La création d'une porte, ouverte vers l'ouest et décalée dans la façade, pourrait être attribuée à cette phase datée du {{s|XIII}}. À l'extérieur, un bâtiment voûté sera adossé à l'église vers l'ouest : il est décalé afin de laisser libre le passage conduisant à la porte occidentale.
==Liens externes==
{{Commonscat|Buoux}}
* [http://perso.wanadoo.fr/..archipal/ Site de l'Association d'Histoire et d'Archéologie des Pays d'Apt et du Luberon]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=76905 Buoux sur le site de l'Institut Géographique National]
* [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=84023&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Buoux sur le site de l'Insee]
* [http://www.quid.fr/communes.html?mode=query&req=Buoux Buoux sur le site du Quid]
* [http://www.lion1906.com/Pages/ResultatLocalisation.php?InseeVille=840023 Les communes les plus proches de Buoux]
* [http://www.mapquest.com/maps/map.adp?latlongtype=decimal&latitude=43.8319444444444&longitude=5.37833333333333&zoom=8 Buoux sur Mapquest]
* [http://www.viamichelin.fr/viamichelin/fra/dyn/controller/mapPerformPage?strCountry=1424&strAddress=&strCP=84480&strLocation=Buoux&x=0&y=0#locid=2242ynp58448010cNDMuODMxMzk_8NS4zNzgy Buoux sur Viamichelin]
* {{Vue satellite WikiMapia| latitude = 43830998| longitude = 5378237| zoom = 14| texte = Vue satellite sur WikiMapia}}


C'est au cours de l'époque moderne ({{s-|XVII}} ?) que la nef fut séparée en deux espaces consécutivement à la construction d'un mur transversal dont la fonction reste sujette à discussion. Toutefois, les détails relevés (banquette adossée à l'intérieur de la travée de chœur et emplacement de stalles présumées) incitent à ne pas négliger le mur transversal entraînant sa conservation. Outre un rôle de consolidation hypothétique, exigé par un état menaçant probable, ou une réduction de l'espace rendue nécessaire par la population peu nombreuse à une date tardive, une autre proposition a été apportée par E. Sauze qui y verrait le témoignage d'une activité conduite par une confrérie, dans le but de maintenir en état un édifice en cours d'abandon à la suite du déplacement de la population au cours de l'époque moderne.
{{Multi bandeau|Portail Provence-Alpes-Côte d'Azur|Portail Vaucluse}}
[[Fichier:Église Fort de Buoux 1960.jpg|vignette|gauche|L'église du fort de Buoux.]]
[[Fichier:Arc à plein cintre du fort de Buoux.jpg|vignette|Arc à plein cintre du fort.]]

À l'issue des études, le programme de consolidation a consisté à reprendre les arases de maçonnerie et stabiliser une arcature aveugle menaçante située dans l'une des travées méridionales. En accord avec les MH, la porte d'époque gothique a été partiellement reconstituée après la découverte dans les décombres d'éléments lui ayant appartenu (claveaux et éléments du larmier mouluré. Par ailleurs, des éléments de corniche, retrouvés sur place et marquant le départ de la voûte ont pu être replacés en se référant à des clichés récents des années 1950.

==== Bilan des études 2009/2012 ====
Cette période a été mise à profit pour compléter tout d'abord le relevé tachéométrique du site en intégrant les défenses méridionales, ainsi que l'aire de l'entrée.

Différents ont fait l'objet d'études ponctuelles exigées par la nécessité de réaliser des confortements urgents. Ainsi, la porte contenue dans le second rempart transversal a-t-elle été étudiée et relevée en détail. Dans le même secteur, c'est un corps de garde qui a été étudié, ainsi que le mur de rempart menacé par une brèche importante déjà visible sur des photos anciennes datées de la fin du {{s-|XIX}}. D'importants travaux de nettoyage ont été réalisés dans le secteur des silos et dans la zone des habitats rupestres tout proches et qui étaient enfouis sous la terre végétale et envahis par la végétation. Ce travail a permis de mettre en évidence un ensemble rupestre remarquable qui désigne un habitat groupé de datation incertaine. Les modules imbriqués n'offrent aucun espace extérieur et fournissent de nombreux aménagements creusés dans le calcaire (silos, cuves, niches...). On remarquera l'importance de l'eau en relevant les rigoles de circulation reliées pour certaines à des réserves contenues dans les pièces de vie.

En 2012, le programme s'est concentré sur l'aire de l'entrée du fort qui révèle des interventions tardives liées à la période des conflits religieux du {{s-|XVI}}. Notons que les travaux de dégagements et nettoyage ont fait l'objet d'une belle collaboration avec les Légionnaires du {{2e|régiment}} Étranger de Génie basé à Saint-Christol d'Albion. Ceci dans le cadre d'un partenariat dont l'un des objectifs fut de former les militaires à la technique de la pierre sèche ?

À cette période du {{s-|XVI}} (et jusqu'au milieu du {{s-|XVII}} si l'on se réfère aux textes et à l'archéologie), le fort connut de profonds changements réalisés après une phase d'abandon (après le {{s-|XIV}}). Ne contenant plus de population à cette date l'ancien village déserté est réactivé et c'est une garnison qui occupera la place forte qui officialisera la désignation de fort. Totalement reconstruite à des fins de défense, l'aire de l'entrée conserve plusieurs corps de garde ainsi que des pans de rempart. L'ensemble, construit sommairement témoigne de l'urgence à rendre le site opérationnel. Les sondages réalisés confirment cette phase de réactivation importante dont les traces se retrouvent ailleurs sur le site, notamment à l'intérieur de l'espace boisé central, peu engageant lors d'une visite, et qui conserve pourtant plusieurs murs de barrage et baraquements construits en remployant les matériaux trouvés sur place. Cette observation explique à elle seule l'absence de vestiges des maisons médiévales démantelées. Plus haut, les constructions intégrées aux remparts transversaux ont connu également des interventions que l'on repère bien notamment à l'intérieur de la « maison forte » qui ne conserve que sa façade originelle médiévale et une partie du mur sud. À cet emplacement, une ancienne fontaine recueillant les ruissellements naturels fut intégrée aux défenses comme l'indiquent les murs construits à la hâte.

À ce stade des recherches, l'impact des réalisations d'époque tardive sur les éléments médiévaux constitue un axe majeur et il est prévu de s'attarder prochainement sur le premier rempart transversal qu'animent une quarantaine de hautes et fines archères, attribuées par certains spécialistes au {{sp-|XVI|ou|XVII}} ce qui remet profondément en question les interprétations actuelles.

Après une période d'inactivité (2013/2017) la décision a été prise par la commune de reprendre en liaison avec la DRAC le programme d'étude et de restauration. Il est prévu de se concentrer sur l'aire de l'entrée moderne, en redonnant corps à cet ensemble prestigieux daté de la période des guerres de religion. Le programme prévoit également des interventions à conduire en urgence sur certaines constructions menaçantes.
{{clr}}

== Personnalités liées à la commune ==
* Abbé André Gay, curé de Buoux (à partir de 1859), auteur d'une ''Histoire, du château et du fort de Buoux sous le rapport religieux, archéologique et descriptif'', publié chez Chez A. Masson à Forcalquier en 1866.
* [[Pierre Pessemesse]], écrivain occitan et ancien maire.
* René Bruni, écrivain, historien régional et du Pays d'Apt, romancier<ref>Publications : ''Quelques notes sur la chapelle Saint Michel'', 1978 ; ''Lauze de Perret : un Girondin provençal dans la tourmente révolutionnaire'', Éd. Études, Apt, 1990 ; ''Apt, ville d'Art et d'Histoire'', Éd. O. T. Apt-Luberon, Apt, 1986 ; ''Monographie de Buoux'' ; ''Les quatre vérités de Mestre Arnaud'' (roman) ; ''Lingots de sang'' (roman) ; en collaboration avec Bernard Caramante, ''Provence des fontaines'' ; en collaboration avec Catherine Camus, Camille Moirenc, ''Le Luberon, pluriel et singulier''.</ref>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets | commons = Category:Buoux}}

=== Bibliographie ===
* Monographie ''Le fort de Buoux'', René Bruni, [[1987]]
* [https://www.randomania.fr/la-boucle-des-esconfines-a-buoux/ La boucle des Esconfines à Buoux]

=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes de Vaucluse]]
* [[Parc naturel régional du Luberon]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087%26CommuneId=76905 Buoux sur le site de l'Institut géographique national]
* [http://www.viamichelin.fr/viamichelin/fra/dyn/controller/mapPerformPage?strCountry=1424&strAddress=&strCP=84480&strLocation=Buoux&x=0&y=0#locid=2242ynp58448010cNDMuODMxMzk_8NS4zNzgy Buoux sur Viamichelin]


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Dernière version du 9 juillet 2024 à 10:40

Buoux
Buoux
Vallée de l'Aiguebrun depuis le fort de Buoux.
Blason de Buoux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon
Maire
Mandat
Amélie Pessemesse
2020-2026
Code postal 84480
Code commune 84023
Démographie
Gentilé Buouxiens, Buouxiennes
Population
municipale
100 hab. (2021 en augmentation de 36,99 % par rapport à 2015)
Densité 5,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 49′ 55″ nord, 5° 22′ 42″ est
Altitude Min. 253 m
Max. 902 m
Superficie 17,54 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Apt
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Buoux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Buoux
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Voir sur la carte topographique de Vaucluse
Buoux
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Buoux
Liens
Site web http://buoux-village.com/

Buoux est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

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Environ huit kilomètres au sud d'Apt (sous-préfecture). La principale route traversant le village est la D 113.

Le territoire de la commune est situé au cœur du Luberon, massif qui culmine à 1 124 mètres d'altitude et constitue une barrière naturelle entre la vallée de la Durance et celle du Calavon. Il est « fendu » par la vallée de l'Aiguebrun, non loin de la combe de Lourmarin. Cette dernière, faille d'origine tectonique, relie Buoux à la combe de Bonnieux à l'ouest et à Lourmarin au sud.

Buoux se situe au carrefour de deux voies de passage millénaires qui allaient d'Aix-en-Provence à Apt jusqu'à ce que la route de la combe de Lourmarin obtienne son tracé actuel :

  • la vallée de l'Aiguebrun, point de passage obligé pour qui empruntait jadis la combe de Lourmarin ;
  • le chemin des Salyens (nom sans aucun doute hérité de la fédération de peuples gaulois qui dominait le pays d'Aix avant la conquête romaine) : ce chemin difficile mène de Vaugines, au sud, jusqu'au fort de Buoux au nord en reliant successivement le vallon de Vaunière (versant sud), la crête et le vallon de Serres (versant nord).

Enfin, Buoux est surtout célèbre pour ses falaises offrant de nombreuses voies d'escalade : celles-ci sont formées de molasse burdigalienne, datant du Miocène (-25 à -12 millions d'années) et ont servi de refuge à l'homme dès la Préhistoire.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Buoux[1]
Gargas Apt Apt
Bonnieux Buoux[1] Sivergues
Bonnieux Lourmarin Sivergues

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Apt-Viton », sur la commune d'Apt à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 770,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,4 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Buoux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,2 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), terres arables (2 %), cultures permanentes (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 101.

Parmi ces logements, 55,6 % étaient des résidences principales, 37,9 % des résidences secondaires et 6,5 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 55 %[15].

Le nom s'écrit : de Biol (1043), de Biolis (1158), Buols (1274), Buoulx (XVIe s.). Il signifierait : « lieu situé sur une hauteur »[16].

La dénomination occitane de Buoux est Buòus.

Préhistoire

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Baume des Peyrards à Buoux.

L'occupation du vallon de l'Aigue Brun et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte à −130 000 ans environ (Paléolithique moyen), comme l'ont révélé les fouilles de la baume des Peyrards. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de quatre à cinq mètres, est creusé dans la molasse au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun[17] en ont fait un refuge de choix pour les Néandertaliens, qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent, jusque vers −50 000 ans[18]. Le site a livré des outils en silex (culture du Moustérien) et quelques restes humains néandertaliens.

C'est au plus tard au Néolithique que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du fort de Buoux. L'existence de cet oppidum remonte probablement au moins à cette période.

Une sépulture datée du Bronze final a été mise au jour à côté de Buoux en 1987. La stèle gravée découverte in-situ révèle sur sa surface le dessin d'un bouclier, d'une épée et d'un casque[19].

À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au IXe siècle naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du Moyen Âge ou plus tardivement pour des raisons inconnues.

Après 1125 et au XIIIe siècle, Buoux appartient aux Pontevès et est rattaché aux seigneurs d'Apt. Le castrum de La Roche d’Espeil y est créé dans un territoire vierge d’occupation humaine, au XIIe siècle[20].

Le fief de Buoux relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Buoux, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[21].

Du XIIe au XVe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède un prieuré (au lieu-dit la Vieille-Église)[22].

Au XVe siècle, les Vaudois puis les Piémontais sont appelés par les seigneurs locaux pour repeupler et exploiter la région. Pour ces raisons, leur foi est tolérée, ce qui fait de Buoux et d'autres villages du Luberon une zone de refuge. Toutefois, avec l'édit de Mérindol (1540), François Ier ordonne leur persécution. Le fort de Buoux fut alors un lieu de résistance pour les Vaudois jusqu'à son démantèlement sous Louis XIV.

Période moderne

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Buoux fait partie de la quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon[23], dans lesquelles s'installent au moins 1 400 familles de vaudois des Alpes, soit environ 6 000 personnes, venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun entre 1460 et 1560, selon l'historien Gabriel Audisio.

La fortification du village est démolie conformément à la politique voulue par Louis XIV, en 1660.

Héraldique

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Blason de Buoux

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De gueules au pont à deux arches d'or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d'une croix de Toulouse d'or.

Politique et administration

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Administration municipale

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Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[24].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1973 2001 Pierre Pessemesse    
mars 2001 avril 2014 Jean-Alain Cayla    
avril 2014 en cours Philippe Roux    
L'imposition des ménages et des entreprises à Buoux en 2009[25]
Taxe Part communale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 3,50 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 3,50 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 20,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 4,50 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 100 habitants[Note 2], en augmentation de 36,99 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
217196196262236244221212226
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
201202183168187157161156158
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
155132100876875736761
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
444472103118112125122116
2015 2020 2021 - - - - - -
7396100------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Buoux est une commune rurale dont la population est stabilisée après un déclin démographique lié à l'exode rural au XIXe siècle et dans les deux premiers tiers du XXe siècle.

Enseignement

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La commune ne possède ni école maternelle ni école primaire publique[30]. Les écoles les plus proches sont Les Sources à Gargas (7 km) ou la maternelle des Aires à Lauris(10 km)[31]. Pour les primaires publiques ils peuvent choisir les mêmes communes que pour les maternelles : Les Ocres, à Gargas (7 km ou la primaire des Aires à Lauris(10 km) et aussi : Jean-Milon, à Saignon (5 km), l'école primaire de Lacoste (6 km) ou Philippe-de-Girard, à Lourmarin (7 km)[32].

Les élèves sont ensuite affectés au collège[33] et au lycée Charles-de-Gaulle d'Apt[34].

En 2013, le nombre total d'emplois au lieu de travail était de 58. Entre 2008 et 2013, la variation de l'emploi total (taux annuel moyen) a été de + 9 %. En 2013, le taux d'activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 79,5 % contre un taux de chômage de 5,8 %[15].

Champ de lavande à Buoux.

Entreprises et commerces

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En 2015, le nombre d’établissements actifs était de vingt-trois dont cinq dans l’agriculture-sylviculture-pêche, deux dans l'industrie, un dans la construction, douze dans le commerce-transports-services divers et trois étaient relatifs au secteur administratif.

Une carrière d'extraction de pierre calcaire (Roche d'Espeil) non gélive et très prisée dans la région produit des blocs bruts, pierre à bâtir, dallages et pavages.

Agriculture et élevage

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Les activités traditionnelles agricoles sont la lavandiculture, l'apiculture, la trufficulture et la production de fourrage, ainsi que l'élevage et la fabrication de fromage de chèvre : celui-ci peut encore être acheté directement à la ferme productrice.

Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.

Site naturel

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La falaise de Buoux.

Falaise de molasse, l'un des sites d'escalade les plus réputés de France

Les «Boules de Buoux» sont une curiosité géologique : des sphères minérales carbonatées, de plusieurs dizaines de centimètres de diamètre, appelées improprement «œufs de dinosaures», émergent de la gangue sédimentaire de molasse burdigalienne sur le sentier de randonnée de la boucle des Esconfines, entre le château et l'Église Sainte-Marie[35].

Lieux et monuments

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L'église paroissiale.
Château de Buoux vue ailes
  • Vallon de l'Aiguebrun et chemin des Salyens
  • Fort de Buoux : ancien fort de défense médiéval, détruit sous Louis XIV et dont les restes datés remontent au XIe siècle. À partir de 1420 l'histoire du fort, celles du village et de la famille Buoux-Pontèves se confondent.
  • L'église paroissiale de la Purification-de-la-Vierge-Marie de Buoux, au centre du village.

Programme archéologique sur le fort de Buoux (2007-2017)

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Le fort de Buoux (Vaucluse) fait l'objet d'un programme d'étude et de consolidation engagé par la commune financé par ses soins et les subventions de l'État et du conseil général du Vaucluse (CG84). La direction de l'étude a été confiée au laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranéenne (LA3M) affilié au CNRS et rattaché à l'université d'Aix-Marseille. Cette phase est préalable à la restauration et la mise en valeur du site.

Entamé en avril 2007, le programme a été inauguré par un travail sur l'église médiévale qui s'est développé sur deux campagnes jusqu'en 2008. Ruiné depuis le XVIIIe siècle, l'édifice était en partie enfoui sous les décombres provenant des élévations et de la voûte. Le chœur avait été dégagé dans les années 1970 par des équipes de bénévoles. Le complément réalisé en 2007/8 a permis de déblayer totalement la nef et de mettre en évidence une architecture complexe présentant plusieurs étapes de construction, ainsi que des annexes ajoutées au cours du Moyen Âge.

Bilan des études 2007/2008

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Si un pan de mur, vers le nord, suggère une phase ancienne dont la datation reste à préciser (Antiquité tardive ou haut Moyen Âge), l'essentiel est à dater des époques romane et gothique. L'édifice roman orienté, construit en moellons assisés, était probablement couvert d'une charpente et possédait une nef unique ainsi que des portes latérales ouvrant l'une au sud et la seconde au nord. Le chœur conserve un dallage remanié dont l'attribution au Moyen Âge roman reste à confirmer. Au niveau de la travée de chœur, deux pilastres appareillés et adossés aux murs gouttereaux indiquent l'existence probable d'un mur peigne surmontant la toiture.

Un remaniement consista à créer un porche dans le mur sud et à proximité du chœur. Cet accès offrait une communication avec une chapelle latérale qui fut créée dans un second temps. Il s'ensuivit l'édification, dans le prolongement de la chapelle latérale, d'une salle voûtée dont la fonction reste énigmatique (salle de conseil, salle priorale...). Ces réalisations sont antérieures à la transformation de l'église qui interviendra au XIIIe siècle.

Cette étape à l'époque gothique indique le remplacement de la charpente (à la suite d'un incendie ?) par une voûte appareillée. Le renforcement nécessaire des murs romans frêles entraina la construction de plusieurs contreforts extérieurs visibles au nord. Au sud, à ces dispositifs a pu être préféré le principe d'une longue salle voûtée jouant un rôle de contrebutement similaire. À l'intérieur, des chemisages en pierre de taille contenant des arcatures aveugles au profil brisé renforcent les murs romans ainsi pris en étau. Au sommet des chemisages, une corniche marquait le départ de la voûte dont de nombreux claveaux ont été retrouvés dans les comblements. Les arcs doubleaux divisaient la nef en trois travées. La création d'une porte, ouverte vers l'ouest et décalée dans la façade, pourrait être attribuée à cette phase datée du XIIIe siècle. À l'extérieur, un bâtiment voûté sera adossé à l'église vers l'ouest : il est décalé afin de laisser libre le passage conduisant à la porte occidentale.

C'est au cours de l'époque moderne (XVIIe siècle ?) que la nef fut séparée en deux espaces consécutivement à la construction d'un mur transversal dont la fonction reste sujette à discussion. Toutefois, les détails relevés (banquette adossée à l'intérieur de la travée de chœur et emplacement de stalles présumées) incitent à ne pas négliger le mur transversal entraînant sa conservation. Outre un rôle de consolidation hypothétique, exigé par un état menaçant probable, ou une réduction de l'espace rendue nécessaire par la population peu nombreuse à une date tardive, une autre proposition a été apportée par E. Sauze qui y verrait le témoignage d'une activité conduite par une confrérie, dans le but de maintenir en état un édifice en cours d'abandon à la suite du déplacement de la population au cours de l'époque moderne.

L'église du fort de Buoux.
Arc à plein cintre du fort.

À l'issue des études, le programme de consolidation a consisté à reprendre les arases de maçonnerie et stabiliser une arcature aveugle menaçante située dans l'une des travées méridionales. En accord avec les MH, la porte d'époque gothique a été partiellement reconstituée après la découverte dans les décombres d'éléments lui ayant appartenu (claveaux et éléments du larmier mouluré. Par ailleurs, des éléments de corniche, retrouvés sur place et marquant le départ de la voûte ont pu être replacés en se référant à des clichés récents des années 1950.

Bilan des études 2009/2012

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Cette période a été mise à profit pour compléter tout d'abord le relevé tachéométrique du site en intégrant les défenses méridionales, ainsi que l'aire de l'entrée.

Différents ont fait l'objet d'études ponctuelles exigées par la nécessité de réaliser des confortements urgents. Ainsi, la porte contenue dans le second rempart transversal a-t-elle été étudiée et relevée en détail. Dans le même secteur, c'est un corps de garde qui a été étudié, ainsi que le mur de rempart menacé par une brèche importante déjà visible sur des photos anciennes datées de la fin du XIXe siècle. D'importants travaux de nettoyage ont été réalisés dans le secteur des silos et dans la zone des habitats rupestres tout proches et qui étaient enfouis sous la terre végétale et envahis par la végétation. Ce travail a permis de mettre en évidence un ensemble rupestre remarquable qui désigne un habitat groupé de datation incertaine. Les modules imbriqués n'offrent aucun espace extérieur et fournissent de nombreux aménagements creusés dans le calcaire (silos, cuves, niches...). On remarquera l'importance de l'eau en relevant les rigoles de circulation reliées pour certaines à des réserves contenues dans les pièces de vie.

En 2012, le programme s'est concentré sur l'aire de l'entrée du fort qui révèle des interventions tardives liées à la période des conflits religieux du XVIe siècle. Notons que les travaux de dégagements et nettoyage ont fait l'objet d'une belle collaboration avec les Légionnaires du 2e régiment Étranger de Génie basé à Saint-Christol d'Albion. Ceci dans le cadre d'un partenariat dont l'un des objectifs fut de former les militaires à la technique de la pierre sèche ?

À cette période du XVIe siècle (et jusqu'au milieu du XVIIe siècle si l'on se réfère aux textes et à l'archéologie), le fort connut de profonds changements réalisés après une phase d'abandon (après le XIVe siècle). Ne contenant plus de population à cette date l'ancien village déserté est réactivé et c'est une garnison qui occupera la place forte qui officialisera la désignation de fort. Totalement reconstruite à des fins de défense, l'aire de l'entrée conserve plusieurs corps de garde ainsi que des pans de rempart. L'ensemble, construit sommairement témoigne de l'urgence à rendre le site opérationnel. Les sondages réalisés confirment cette phase de réactivation importante dont les traces se retrouvent ailleurs sur le site, notamment à l'intérieur de l'espace boisé central, peu engageant lors d'une visite, et qui conserve pourtant plusieurs murs de barrage et baraquements construits en remployant les matériaux trouvés sur place. Cette observation explique à elle seule l'absence de vestiges des maisons médiévales démantelées. Plus haut, les constructions intégrées aux remparts transversaux ont connu également des interventions que l'on repère bien notamment à l'intérieur de la « maison forte » qui ne conserve que sa façade originelle médiévale et une partie du mur sud. À cet emplacement, une ancienne fontaine recueillant les ruissellements naturels fut intégrée aux défenses comme l'indiquent les murs construits à la hâte.

À ce stade des recherches, l'impact des réalisations d'époque tardive sur les éléments médiévaux constitue un axe majeur et il est prévu de s'attarder prochainement sur le premier rempart transversal qu'animent une quarantaine de hautes et fines archères, attribuées par certains spécialistes au XVIe ou XVIIe siècle ce qui remet profondément en question les interprétations actuelles.

Après une période d'inactivité (2013/2017) la décision a été prise par la commune de reprendre en liaison avec la DRAC le programme d'étude et de restauration. Il est prévu de se concentrer sur l'aire de l'entrée moderne, en redonnant corps à cet ensemble prestigieux daté de la période des guerres de religion. Le programme prévoit également des interventions à conduire en urgence sur certaines constructions menaçantes.

Personnalités liées à la commune

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  • Abbé André Gay, curé de Buoux (à partir de 1859), auteur d'une Histoire, du château et du fort de Buoux sous le rapport religieux, archéologique et descriptif, publié chez Chez A. Masson à Forcalquier en 1866.
  • Pierre Pessemesse, écrivain occitan et ancien maire.
  • René Bruni, écrivain, historien régional et du Pays d'Apt, romancier[36].

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Buoux et Apt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Apt-Viton », sur la commune d'Apt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Apt-Viton », sur la commune d'Apt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
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  21. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
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  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  35. (en) « [38/40 Luberon ]Les boules de Buoux », sur geocaching.com (consulté le ).
  36. Publications : Quelques notes sur la chapelle Saint Michel, 1978 ; Lauze de Perret : un Girondin provençal dans la tourmente révolutionnaire, Éd. Études, Apt, 1990 ; Apt, ville d'Art et d'Histoire, Éd. O. T. Apt-Luberon, Apt, 1986 ; Monographie de Buoux ; Les quatre vérités de Mestre Arnaud (roman) ; Lingots de sang (roman) ; en collaboration avec Bernard Caramante, Provence des fontaines ; en collaboration avec Catherine Camus, Camille Moirenc, Le Luberon, pluriel et singulier.

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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