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L'une de ses plus anciennes pièces daterait du début des [[années 1770]], elle rapporte à un [[opéra-comique]] de [[Sedaine]], ''[[Le Déserteur (opéra)|Le Déserteur]]'', créé à Paris le 6 mars 1769. Dambrun interprète ici un dessin de [[François-Marie-Isidore Queverdo|Queverdo]] (1748-1797), artiste peintre dont il gravera de nombreux travaux, outre des portraits, une très intéressante série d'[[almanach]]s et de calendriers qui mettent en lumière des scènes de la vie quotidienne à Paris<ref name="RouxT5"/>. Si Portalis ne lui cite aucun maître, quand d'autres sources signalent [[Jacques-Philippe Le Bas]]<ref>Par exemple chez Alfred Bonnardot, ''Histoire artistique de la gravure'', Paris, Deflorenne Neveu, 1849, {{p.|127}} — [https://archive.org/details/histoireartistiq00bonnuoft lire sur ''archive.org''].</ref>, il constate aussi que Dambrun est arrivé à la gravure assez tardivement. On lui passe commande de façon soutenue à partir de 1780, et au moins jusqu'en 1808<ref name="Beraldi"/>.
L'une de ses plus anciennes pièces daterait du début des [[années 1770]], elle rapporte à un [[opéra-comique]] de [[Sedaine]], ''[[Le Déserteur (opéra)|Le Déserteur]]'', créé à Paris le 6 mars 1769. Dambrun interprète ici un dessin de [[François-Marie-Isidore Queverdo|Queverdo]] (1748-1797), artiste peintre dont il gravera de nombreux travaux, outre des portraits, une très intéressante série d'[[almanach]]s et de calendriers qui mettent en lumière des scènes de la vie quotidienne à Paris<ref name="RouxT5"/>. Si Portalis ne lui cite aucun maître, quand d'autres sources signalent [[Jacques-Philippe Le Bas]]<ref>Par exemple chez Alfred Bonnardot, ''Histoire artistique de la gravure'', Paris, Deflorenne Neveu, 1849, {{p.|127}} — [https://archive.org/details/histoireartistiq00bonnuoft lire sur ''archive.org''].</ref>, il constate aussi que Dambrun est arrivé à la gravure assez tardivement. On lui passe commande de façon soutenue à partir de 1780, et au moins jusqu'en 1808<ref name="Beraldi"/>.
[[Image:Queverdo François-Marie-Isidore - Dambrun - Le sommeil interrompu.jpg|vignette|redresse| ''Le Sommeil interrompu'', d'après Queverdo, [[Washington D.C.]], [[National Gallery of Art]].]]
[[Image:Queverdo François-Marie-Isidore - Dambrun - Le sommeil interrompu.jpg|vignette|redresse| ''Le Sommeil interrompu'', d'après Queverdo, [[Washington D.C.]], [[National Gallery of Art]].]]
Dambrun semble très lié à Queverdo puisque le 5 mars 1778, il est le parrain de l'enfant de celui-ci : les registres paroissiaux révèlent qu'il habite [[rue de la Montagne-Sainte-Geneviève]] avec son épouse, Marie-Pierrette-Adélaide Carmeliole<ref>Henri Herluison, [https://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/8782 ''Actes d'état-civil d'artistes français''], Orléans, 1878, {{p.|367}} — numérisé par l'INHA.</ref>.
Dambrun semble très lié à Queverdo puisque le 5 mars 1778, il est le parrain de l'enfant de celui-ci : les registres paroissiaux révèlent qu'il habite [[rue de la Montagne-Sainte-Geneviève]] avec son épouse, Marie-Pierrette-Adélaide Carmeliole<ref>Henri Herluison, [https://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/8782 ''Actes d'état-civil d'artistes français''], Orléans, 1878, {{p.|367}} — numérisé par l'INHA.</ref>. Plus tard, le 25 juillet 1793, sa carte de sûreté de citoyen révèle qu'il habite au 173 de la [[rue Saint-Jacques (Paris)|rue Saint-Jacques]]<ref>« Les cartes de sûreté (1792-1795) », relevé effectué par la Bibliothèque généalogique et d'histoire sociale de France — sur [https://www.bibgen.org/rech3-fr.html ''bibgen.org''].</ref>.


Selon ces mêmes spécialistes de la gravure, les plus belles pièces de Dambrun sont celles qui interprètent les dessins de [[Jean-Michel Moreau]] et [[Clément-Pierre Marillier]]. Comme illustrateur, Dambrun se fait remarquer en exécutant de nombreuses vignettes d'après Moreau, pour les éditions complètes de l'œuvre de [[Voltaire]], dite l'« édition de Kehl », en 70 volumes (1784-1789)<ref name="RouxT5"/>.
Selon ces mêmes spécialistes de la gravure, les plus belles pièces de Dambrun sont celles qui interprètent les dessins de [[Jean-Michel Moreau]] et [[Clément-Pierre Marillier]]. Comme illustrateur, Dambrun se fait remarquer en exécutant de nombreuses vignettes d'après Moreau, pour les éditions complètes de l'œuvre de [[Voltaire]], dite l'« édition de Kehl », en 70 volumes (1784-1789)<ref name="RouxT5"/>.

Version du 20 mai 2019 à 05:43

Jean Dambrun
Biographie
Naissance
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Jean Dambrun (1741 - après 1814 ?) est un dessinateur et graveur français, considéré comme l'un des maîtres de l'illustration au XVIIIe siècle. Il est l'auteur de plusieurs centaines de pièces.

Biographie

La vie de Dambrun est fort mal connue à ce jour. Le qualifiant de « maître de l'illustration », Marcel Roux (1884-1956), coordinateur des premiers tomes de l'Inventaire du fonds français du Cabinet des estampes (BNF, Paris), estime qu'il est né à Paris en 1741[1], ce que signalaient déjà Füssli[2] et Henri Beraldi[3]. Pour le reste, on ne peut que suivre son travail à travers sa signature qu'il laisse sur plus de 500 estampes, dont une grande majorité de vignettes, les plus récentes étant datées 1814, sans compter les possibilités de retirage[1].

L'une de ses plus anciennes pièces daterait du début des années 1770, elle rapporte à un opéra-comique de Sedaine, Le Déserteur, créé à Paris le 6 mars 1769. Dambrun interprète ici un dessin de Queverdo (1748-1797), artiste peintre dont il gravera de nombreux travaux, outre des portraits, une très intéressante série d'almanachs et de calendriers qui mettent en lumière des scènes de la vie quotidienne à Paris[1]. Si Portalis ne lui cite aucun maître, quand d'autres sources signalent Jacques-Philippe Le Bas[4], il constate aussi que Dambrun est arrivé à la gravure assez tardivement. On lui passe commande de façon soutenue à partir de 1780, et au moins jusqu'en 1808[3].

Le Sommeil interrompu, d'après Queverdo, Washington D.C., National Gallery of Art.

Dambrun semble très lié à Queverdo puisque le 5 mars 1778, il est le parrain de l'enfant de celui-ci : les registres paroissiaux révèlent qu'il habite rue de la Montagne-Sainte-Geneviève avec son épouse, Marie-Pierrette-Adélaide Carmeliole[5]. Plus tard, le 25 juillet 1793, sa carte de sûreté de citoyen révèle qu'il habite au 173 de la rue Saint-Jacques[6].

Selon ces mêmes spécialistes de la gravure, les plus belles pièces de Dambrun sont celles qui interprètent les dessins de Jean-Michel Moreau et Clément-Pierre Marillier. Comme illustrateur, Dambrun se fait remarquer en exécutant de nombreuses vignettes d'après Moreau, pour les éditions complètes de l'œuvre de Voltaire, dite l'« édition de Kehl », en 70 volumes (1784-1789)[1].

Il est aussi l'auteur du frontispice du Cabinet de Monsieur Poullain dessiné à Paris en 1780 par le graveur-marchand Lebrun et publié par Basan puis, participe entre autres à la Galerie du Palais Royal de Jacques Couché (1786-1808).

Durant la seconde partie de sa vie, Dambrun a beaucoup terminé les travaux gravés par d'autres. Au cours des années 1782-1784, il lui arrive de signer « J. B. Dambrun » et la presse de l'époque d'écrire son nom « d'Embrun ».

Références

  1. a b c et d Marcel Roux (dir.), Inventaire du fonds français, Paris, Bibliothèque nationale, 1946, tome 5, page 433 et suivantes — sur Gallica.
  2. Allgemeines Künstlerlexicon, Zurich, Orell, Füeßli und Compagnie, tome II, 1806.
  3. a et b Henri Beraldi et Roger Portalis, Les Graveurs du Dix-huitième siècle, Paris, Morgand et Fatout, 1880, tome I, pp. 618-627.
  4. Par exemple chez Alfred Bonnardot, Histoire artistique de la gravure, Paris, Deflorenne Neveu, 1849, p. 127 — lire sur archive.org.
  5. Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français, Orléans, 1878, p. 367 — numérisé par l'INHA.
  6. « Les cartes de sûreté (1792-1795) », relevé effectué par la Bibliothèque généalogique et d'histoire sociale de France — sur bibgen.org.

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