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De tempérament autoritaire, les satiristes du journal ''Guignol'' l’appelaient le roi Victor ou Victor {{Ier}}.
De tempérament autoritaire, les satiristes du journal ''Guignol'' l’appelaient le roi Victor ou Victor {{Ier}}.


Ambitieux, réélu maire en 1904, il démissionna de son poste en 1905, préférant devenir [[Colonie de Madagascar et dépendances|gouverneur de Madagascar]]. Il introduisit alors un jeune radical-socialiste, modeste et prometteur, [[Édouard Herriot]].
Ambitieux, réélu maire en 1904, il démissionna de son poste en 1905, préférant devenir [[Colonie de Madagascar et dépendances|gouverneur de Madagascar]]. Il introduit alors un jeune radical-socialiste, modeste et prometteur, [[Édouard Herriot]].


À son retour en 1910, il siège à la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre]] en étant [[Élections législatives françaises de 1910|élu]] [[Liste des députés du Rhône|député du Rhône]]. Il est ensuite, du {{date-|27 juin 1911}} au {{date-|14 janvier 1912}}, [[Liste des ministres français des Travaux publics|ministre des Travaux publics]] et [[Liste des ministres français des Postes et Télécommunications|ministre des Postes et télégraphes]], dans le [[gouvernement Joseph Caillaux]], puis, du {{date-|13 juin 1914-}} au {{date-|3 août 1914}}, [[Ministre français de l'Éducation nationale/Troisième République|ministre de l'Instruction publique]] et des [[Liste des ministres français de la culture|Beaux-Arts]] dans le [[gouvernement René Viviani (1)|gouvernement René Viviani 1]], et enfin, du {{date-|3 août 1914}} au {{date-|29 octobre 1915}}, [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|ministre de la Marine]] dans les gouvernements René Viviani 1 et [[gouvernement René Viviani (2)|2]]. À la suite de la chute de ce dernier, et de son remplacement à la tête du ministère de la Marine par l'[[Lucien Lacaze|amiral Lacaze]], sa dernière mesure prise est d'infliger 30 jours d'arrêts à l'amiral pour s'être déplacé à Paris sans la permission du ministère.
À son retour en 1910, il siège à la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre]] en étant [[Élections législatives françaises de 1910|élu]] [[Liste des députés du Rhône|député du Rhône]]. Il est ensuite, du {{date-|27 juin 1911}} au {{date-|14 janvier 1912}}, [[Liste des ministres français des Travaux publics|ministre des Travaux publics]] et [[Liste des ministres français des Postes et Télécommunications|ministre des Postes et télégraphes]], dans le [[gouvernement Joseph Caillaux]], puis, du {{date-|13 juin 1914-}} au {{date-|3 août 1914}}, [[Ministre français de l'Éducation nationale/Troisième République|ministre de l'Instruction publique]] et des [[Liste des ministres français de la culture|Beaux-Arts]] dans le [[gouvernement René Viviani (1)|gouvernement René Viviani 1]], et enfin, du {{date-|3 août 1914}} au {{date-|29 octobre 1915}}, [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|ministre de la Marine]] dans les gouvernements René Viviani 1 et [[gouvernement René Viviani (2)|2]]. À la suite de la chute de ce dernier, et de son remplacement à la tête du ministère de la Marine par l'[[Lucien Lacaze|amiral Lacaze]], sa dernière mesure prise est d'infliger 30 jours d'arrêts à l'amiral pour s'être déplacé à Paris sans la permission du ministère.
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À la Chambre des députés en 1916, face aux partisans de la méthode forte (notamment [[Justin Godart]]), il prend position contre l'utilisation de la méthode dite du « [[Obusite#Traitements|torpillage]] ». Il décrit cette méthode comme inhumaine et ne prenant pas en compte la souffrance des [[poilu]]s<ref>Jean-Yves Le Naour, ''Les soldats de la honte'', Éditions Perrin, 2011, page 200. Extrait du Journal Officiel (JO) séance du 20 octobre 1916, {{p.|3089}}.</ref>. Il se montre également un farouche opposant à l'attribution du droit de vote aux femmes en 1919, craignant, en radical laïc convaincu, après la saignée de la Grande Guerre, leur nombre et leur conservatisme.
À la Chambre des députés en 1916, face aux partisans de la méthode forte (notamment [[Justin Godart]]), il prend position contre l'utilisation de la méthode dite du « [[Obusite#Traitements|torpillage]] ». Il décrit cette méthode comme inhumaine et ne prenant pas en compte la souffrance des [[poilu]]s<ref>Jean-Yves Le Naour, ''Les soldats de la honte'', Éditions Perrin, 2011, page 200. Extrait du Journal Officiel (JO) séance du 20 octobre 1916, {{p.|3089}}.</ref>. Il se montre également un farouche opposant à l'attribution du droit de vote aux femmes en 1919, craignant, en radical laïc convaincu, après la saignée de la Grande Guerre, leur nombre et leur conservatisme.


En 1919, il est nommé [[Liste des dirigeants de l'Afrique équatoriale française|gouverneur de l'Afrique équatoriale française]].
En 1919, il est nommé [[Liste des dirigeants de l'Afrique équatoriale française|gouverneur de l'Afrique équatoriale française]]. C’est dans ce cadre qu’il signe le 11 mai 1922 le décret portant création de la ville de [[Pointe-Noire (république du Congo)|Pointe-Noire]].
[[Fichier:Sépulture Jean-Victor Augagneur.jpg|vignette|Sépulture de Jean-Victor Augagneur.]]
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En 1928, il est de nouveau [[Élections législatives françaises de 1928|élu député]] de Lyon et le demeure jusqu'à sa mort. Il repose au [[cimetière du Montparnasse]] ({{10e}} division)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=10e division Montparnasse – Staroad, les célébrités du 19e et 20e siècle |url=https://staroad.fr/cimetiere/10-montparnasse/ |consulté le=2021-08-07}}</ref>.
En 1928, il est de nouveau [[Élections législatives françaises de 1928|élu député]] de Lyon et le demeure jusqu'à sa mort. Il repose au [[cimetière du Montparnasse]] ({{10e}} division).


== Écrits ==
== Écrits ==
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== Critiques ==
== Critiques ==
[[Roger Sargos]], forestier colonial influant, émet de vives critiques écrivant de lui lorsqu'il était gouverneur de l'[[Afrique-Équatoriale française]] {{Citation|Augagneur, autocrate, plus rudement autoritaire encore, [que [[Gabriel Angoulvant]]], politicien déjà rencontré à Madagascar où il était arrivé avec le surnom de “l’Empereur”, reparti avec les surnoms de Divan-le-Terrible ou le Canapétien […] ; envoyé en {{infobulle|Afrique-Équatoriale française|Afrique-Équatoriale française|AEF}} en 1920 à 65 ans […] fit le maximum de mal dans le minimum de temps. Ce satrape affichait, à l’opposé du cynisme désinvolte de son prédécesseur, des dehors farouchement intègres mais qui recouvraient les mêmes appétits et de pareilles combines.}}.
[[Roger Sargos]], forestier colonial influent, émet de vives critiques écrivant de lui lorsqu'il était gouverneur de l'[[Afrique-Équatoriale française]] {{Citation|Augagneur, autocrate, plus rudement autoritaire encore, [que [[Gabriel Angoulvant]]], politicien déjà rencontré à Madagascar où il était arrivé avec le surnom de “l’Empereur”, reparti avec les surnoms de Divan-le-Terrible ou le Canapétien […] ; envoyé en {{infobulle|Afrique-Équatoriale française|Afrique-Équatoriale française|AEF}} en 1920 à 65 ans […] fit le maximum de mal dans le minimum de temps. Ce satrape affichait, à l’opposé du cynisme désinvolte de son prédécesseur, des dehors farouchement intègres mais qui recouvraient les mêmes appétits et de pareilles combines.}}.


D'après certaines sources<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Patrice Morlat|titre=La République des frères|passage=377|éditeur=Perrin|date=2019|pages totales=886}}</ref>, Victor Augagneur aurait appartenu au [[Grand Orient de France]], via la loge "Droit et Justice" du Grand-Orient de [[Paris]].
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* [https://books.google.fr/books?id=1AeZh26VF84C&pg=PA29&dq=%22victor+augagneur%22&hl=fr&ei=PfppTrr2C-rg4QSJ4omLBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CFkQ6AEwCQ#v=onepage&q=%22victor%20augagneur%22&f=false « Victor Augagneur »] (notice bio-bibliographique de Catherine Pellissier dans Jean-Marie Mayeur et Xavier de Montclos (dir.), ''Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine'', volume 6, Éditions Beauchesne, 1994, {{p.|29-30}} {{ISBN|9782701013053}})
* http://www.galichon.com/genealogie/perso/augagneur/ (consulté le {{date-|23 mars 2011}})
* http://www.galichon.com/genealogie/perso/augagneur/ (consulté le {{date-|23 mars 2011}})
* Béghain P., Benoît B., Corneloup G., Thévenon B., 2009, ''Dictionnaire historique de Lyon'', Ed. Stéphane Bachès, Lyon.
* Béghain P., Benoît B., Corneloup G., Thévenon B., 2009, ''Dictionnaire historique de Lyon'', Ed. Stéphane Bachès, Lyon.
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[[Catégorie:Décès en Seine-et-Oise]]
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 10)]]
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[[Catégorie:Professeur à l'université nouvelle de Bruxelles]]

Dernière version du 4 juin 2024 à 20:46

Jean-Victor Augagneur
Illustration.
Jean-Victor Augagneur en 1914.
Fonctions
Député de Lyon 1904-1905, 1910-1919, 1928-1931
Groupe politique PRS (1910-1919)
GSR (1928-1931)
Maire de Lyon

(5 ans, 5 mois et 12 jours)
Gouverneur général de Madagascar

(4 ans et 12 jours)
Ministre des Travaux publics et Ministre des Postes et télégraphes

(6 mois et 18 jours)
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

(1 mois et 21 jours)
Ministre de la Marine

(1 an, 2 mois et 26 jours)
Gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française

(2 ans, 11 mois et 16 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (Rhône, France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Le Vésinet (Seine-et-Oise, France)
Nationalité Française
Parti politique Parti républicain-socialiste
Diplômé de Université de Lyon
Profession Chirurgien, administrateur colonial

Jean-Victor Augagneur, dit Victor Augagneur (né le à Lyon[1] et mort le au Vésinet) est un médecin et homme politique français.

Originaire du Brionnais, il est fils de Pierre-François Augagneur, jardinier puis régisseur à Lyon, petit-fils d'un menuisier de Saint-Laurent-en-Brionnais et d'un jardinier garde-champêtre de Vauban, Victor Augagneur (son nom d'usage) n'est pas issu de la bourgeoisie lyonnaise[2]. Il fait ses études au séminaire de Semur-en-Brionnais avant d'embrasser la carrière médicale.

Carrière politique

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En 1890, il entre au conseil municipal de Lyon, ville dont il devient maire en 1900, après avoir battu Antoine Gailleton, son mentor, républicain plus conservateur. Il pratique une politique populaire avec trois priorités : hygiène, éducation, voirie. Dès 1904, il est élu député de Lyon, membre du Parti républicain-socialiste.

De tempérament autoritaire, les satiristes du journal Guignol l’appelaient le roi Victor ou Victor Ier.

Ambitieux, réélu maire en 1904, il démissionna de son poste en 1905, préférant devenir gouverneur de Madagascar. Il introduit alors un jeune radical-socialiste, modeste et prometteur, Édouard Herriot.

À son retour en 1910, il siège à la Chambre en étant élu député du Rhône. Il est ensuite, du au , ministre des Travaux publics et ministre des Postes et télégraphes, dans le gouvernement Joseph Caillaux, puis, du au , ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement René Viviani 1, et enfin, du au , ministre de la Marine dans les gouvernements René Viviani 1 et 2. À la suite de la chute de ce dernier, et de son remplacement à la tête du ministère de la Marine par l'amiral Lacaze, sa dernière mesure prise est d'infliger 30 jours d'arrêts à l'amiral pour s'être déplacé à Paris sans la permission du ministère.

À la Chambre des députés en 1916, face aux partisans de la méthode forte (notamment Justin Godart), il prend position contre l'utilisation de la méthode dite du « torpillage ». Il décrit cette méthode comme inhumaine et ne prenant pas en compte la souffrance des poilus[3]. Il se montre également un farouche opposant à l'attribution du droit de vote aux femmes en 1919, craignant, en radical laïc convaincu, après la saignée de la Grande Guerre, leur nombre et leur conservatisme.

En 1919, il est nommé gouverneur de l'Afrique équatoriale française. C’est dans ce cadre qu’il signe le 11 mai 1922 le décret portant création de la ville de Pointe-Noire.

Sépulture de Jean-Victor Augagneur.

En 1928, il est de nouveau élu député de Lyon et le demeure jusqu'à sa mort. Il repose au cimetière du Montparnasse (10e division).

Outre ses articles scientifiques, Victor Augagneur est l'auteur d'un essai, Erreurs et brutalités coloniales, paru en 1927, aux éditions Montaigne, Paris[4].

Le quai Victor-Augagneur, appelé ainsi à Lyon depuis 1932. Un lycée est nommé en son honneur à Pointe Noire en République du Congo. Un boulevard porte également son nom à Tamatave à Madagascar.

Roger Sargos, forestier colonial influent, émet de vives critiques écrivant de lui lorsqu'il était gouverneur de l'Afrique-Équatoriale française « Augagneur, autocrate, plus rudement autoritaire encore, [que Gabriel Angoulvant], politicien déjà rencontré à Madagascar où il était arrivé avec le surnom de “l’Empereur”, reparti avec les surnoms de Divan-le-Terrible ou le Canapétien […] ; envoyé en AEF en 1920 à 65 ans […] fit le maximum de mal dans le minimum de temps. Ce satrape affichait, à l’opposé du cynisme désinvolte de son prédécesseur, des dehors farouchement intègres mais qui recouvraient les mêmes appétits et de pareilles combines. ».

D'après certaines sources[5], Victor Augagneur aurait appartenu au Grand Orient de France, via la loge "Droit et Justice" du Grand-Orient de Paris.

  1. Archives municipales numérisées de l'état civil de Lyon, acte de naissance no 500 au 1er arrt, dressé le 18/5/1855, vue 86/229 (consulté le 30/03/2018).
  2. Contrairement à la biographie citée en référence.
  3. Jean-Yves Le Naour, Les soldats de la honte, Éditions Perrin, 2011, page 200. Extrait du Journal Officiel (JO) séance du 20 octobre 1916, p. 3089.
  4. Ce texte a fait l'objet d'une réédition critique en 2010 aux éditions Les Nuits rouges, Paris, 254 p. (ISBN 978-2-913112-41-4).
  5. Patrice Morlat, La République des frères, Perrin, , 886 p., p. 377

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