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« Grève des mineurs français de 1963 » : différence entre les versions

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La '''Grève des mineurs français de 1963''' est une importante grève ouvrière qui s'est étalée du [[1er mars]] au {{date|4|avril|1963}}<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> dans la région [[Nord-Pas-de-Calais]] et son [[Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais|bassin minier]], ainsi qu'en Lorraine et dans le Centre de la France. Après 35 jours de conflit très suivi, le gouvernement Pompidou finit par céder en accordant des augmentations de salaires, mais aussi l’ouverture de discussions sur la quatrième semaine de congés payés et sur la durée du travail<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>.
La '''Grève des mineurs français de 1963''' est une importante grève ouvrière qui s'est étalée du [[1er mars]] au {{date|4|avril|1963}}<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> dans la région [[Nord-Pas-de-Calais]] et son [[Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais|bassin minier]], ainsi qu'en Lorraine et dans le Centre de la France. Symbole de la défense du droit de grève et des salaires mais aussi de l’unité des syndicats ce conflit marquera ensuite la vie syndicale française. Après 35 jours de conflit très suivi, le gouvernement Pompidou finit par céder en accordant des augmentations de salaires, mais aussi l’ouverture de discussions sur la quatrième semaine de congés payés et sur la durée du travail<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>.


== Contexte et description ==
== Contexte et description ==
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Après deux tentatives avortées de démarrage de la grève dans le Nord-Pas-de-Calais, les conditions parurent réunies pour le 1er mars 1963. Toutes les fédérations minières furent convoquées au ministère de l'Industrie, où [[Michel Maurice-Bokanowski]] leur déclara que si la grève 48 heures, le gouvernement se verrait dans l'obligation de décréter la réquisition, ce qui déclencha un tollé chez les mineurs.
Après deux tentatives avortées de démarrage de la grève dans le Nord-Pas-de-Calais, les conditions parurent réunies pour le 1er mars 1963. Toutes les fédérations minières furent convoquées au ministère de l'Industrie, où [[Michel Maurice-Bokanowski]] leur déclara que si la grève 48 heures, le gouvernement se verrait dans l'obligation de décréter la réquisition, ce qui déclencha un tollé chez les mineurs.


Le 4 mars, environ 30 000 manifestants sont dénombrés dans les rues de Lens, 15 000 à Forbach ; le 9 mars ils sont 25 000 à Valenciennes et 10 000 à Douai<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>. La manifestation organisée à Lens le 29 mars, avec entre 70 000 et 80 000 personnes<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref> se dirigent vers la place du Cantin, constitue un moment fort de cette grève, selon [[Achille Blondeau]] secrétaire de la [[Fédération nationale des travailleurs du sous-sol]] CGT, qui évoque “le flot humain venu de tous les coins du Bassin du Nord Pas de Calais (...), avec des centaines de banderoles et de pancartes réclamant les 11 %”, revendication centrale de la grève<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>, avant des prises de paroles intégrant aussi [[Léon Delfosse]] ([[Fédération nationale des travailleurs du sous-sol]] CGT) et le délégué mineur FO [[Philippe Menu]], qui a successivement représenté les mineurs d'Harnes et de Courrières. L'intersyndicale appelle rapidement les mineurs à faire une opération fiche de paie : “Envoyez-là à vos élus, maires, députés, envoyez-là à vos amis pour qu'ils puissent juger sur pièces combien vous gagnez réellement”<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>.
Le 4 mars, environ 30 000 manifestants sont dénombrés dans les rues de Lens, 15 000 à Forbach ; le 9 mars ils sont 25 000 à Valenciennes et 10 000 à Douai<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>. Le 5 mars,
178 000 mineurs sur les 197 000 de l’effectif sont en grève. La manifestation organisée à Lens le 29 mars, avec entre 70 000 et 80 000 personnes<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref> se dirigent vers la place du Cantin, constitue un moment fort de cette grève, selon [[Achille Blondeau]] secrétaire de la [[Fédération nationale des travailleurs du sous-sol]] CGT, qui évoque “le flot humain venu de tous les coins du Bassin du Nord Pas de Calais (...), avec des centaines de banderoles et de pancartes réclamant les 11 %”, revendication centrale de la grève<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>, avant des prises de paroles intégrant aussi [[Léon Delfosse]] ([[Fédération nationale des travailleurs du sous-sol]] CGT) et le délégué mineur FO [[Philippe Menu]], qui a successivement représenté les mineurs d'Harnes et de Courrières. L'intersyndicale appelle rapidement les mineurs à faire une opération fiche de paie : “Envoyez-là à vos élus, maires, députés, envoyez-là à vos amis pour qu'ils puissent juger sur pièces combien vous gagnez réellement”<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>.


La grève a duré 35 jours, mobilisant quelque 200 000 mineurs<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> et employé, techniciens et agents de maîtrise et a provoqué un élan de solidarité sans précédent dans l'opinion. Des équipes de mineurs en tenue ont sillonné toute la France pour collecter des fonds. Plus de trois milliards de francs de l'époque<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> ont été versés dans un fonds inter-confédéral de solidarité. Le souci de non-politisation du conflit a beaucoup contribué à sa popularité, tout comme la silhouette de [[Joseph Sauty]], président de la Fédération CFTC des mineurs depuis l'année précédente, identifié par la presse et les radios comme le père de la grève<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref>. Deux tentatives de négociation échouèrent, mais au bout de trois semaines, le gouvernement se décida à créer un secrétariat à l'Energie, et à confier à un comité de trois sages un rapport sur la situation sociale dans les charbonnages. Ce document reconnut le décalage d'environ 10 % entre les salaires miniers et le salaire moyen national, et l'opportunité d'un rattrapage de 8 %, 2 % ayant été déjà donnés sous forme de réduction du temps de travail. Le gouvernement accepta ce rapport et le 4 avril, après 12 à 15 heures discussions pour aboutir à un protocole d'accord donnant partiellement satisfaction aux mineurs<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>, les quatre fédérations de mineurs appelèrent le personnel à mettre fin à la grève<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref>. Le compromis trouvé prévoit la majoration des salaires de 6,5 % au 1er avril, portée à 7,25 % au 1er juillet, 8 % au 1er octobre et 11 % le 1er janvier 1964<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>. La question de la 4ème semaine de congés payés est repoussée à l’organisation d’une table ronde<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>.
La grève a duré 35 jours, mobilisant quelque 200 000 mineurs<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> et employé, techniciens et agents de maîtrise et a provoqué un élan de solidarité sans précédent dans l'opinion. Des équipes de mineurs en tenue ont sillonné toute la France pour collecter des fonds. Plus de trois milliards de francs de l'époque<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref> ont été versés dans un fonds inter-confédéral de solidarité. La solidarité concerne aussi les enfants : 22 638 sont accueillis et hébergés dans des familles en France et en Belgique. Le souci de non-politisation du conflit a beaucoup contribué à sa popularité, tout comme la silhouette de [[Joseph Sauty]], président de la Fédération CFTC des mineurs depuis l'année précédente, identifié par la presse et les radios comme le père de la grève<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref>. Deux tentatives de négociation échouèrent, mais au bout de trois semaines, le gouvernement se décida à créer un secrétariat à l'Energie, et à confier à un comité de trois sages un rapport sur la situation sociale dans les charbonnages. Ce document reconnut le décalage d'environ 10 % entre les salaires miniers et le salaire moyen national, et l'opportunité d'un rattrapage de 8 %, 2 % ayant été déjà donnés sous forme de réduction du temps de travail. Le gouvernement accepta ce rapport et le 4 avril, après 12 à 15 heures discussions pour aboutir à un protocole d'accord donnant partiellement satisfaction aux mineurs<ref>"Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00111/meeting-a-lens-lors-de-la-greve-des-mineurs.html]</ref>, les quatre fédérations de mineurs appelèrent le personnel à mettre fin à la grève<ref>Histoire de la CFTC [http://cftceuropalaces1.free.fr/Site/cftcc.htm]</ref>. Le compromis trouvé prévoit la majoration des salaires de 6,5 % au 1er avril, portée à 7,25 % au 1er juillet, 8 % au 1er octobre et 11 % le 1er janvier 1964<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>. La question de la 4ème semaine de congés payés est repoussée à l’organisation d’une table ronde<ref>"La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]</ref>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 14 février 2017 à 22:36

La Grève des mineurs français de 1963 est une importante grève ouvrière qui s'est étalée du 1er mars au [1] dans la région Nord-Pas-de-Calais et son bassin minier, ainsi qu'en Lorraine et dans le Centre de la France. Symbole de la défense du droit de grève et des salaires mais aussi de l’unité des syndicats ce conflit marquera ensuite la vie syndicale française. Après 35 jours de conflit très suivi, le gouvernement Pompidou finit par céder en accordant des augmentations de salaires, mais aussi l’ouverture de discussions sur la quatrième semaine de congés payés et sur la durée du travail[2].

Contexte et description

La grève des mineurs français de 1963 suit la mise en place du plan Jeanneney, qui instaure dès 1960 un programme de récession charbonnière, sur fond de concurrence du pétrole. Les mineurs entament une grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. En décembre 1954, la Fédération des mineurs CFTC et Force ouvrière avaient signé un accord instituant une indexation des salaires miniers sur les prix, avec une clause d'évolution en fonction de la productivité. Ce système a bien fonctionné jusqu'à ce que le gouvernement dénonce unilatéralement en 1959 l'accord et toute clause d'indexation, les salaires étant à nouveau fixés par arrêtés gouvernementaux, ce qui conduisit à un décalage croissant entre l'évolution des salaires miniers et celle du salaires moyen national publié par l'INSEE.

Après deux tentatives avortées de démarrage de la grève dans le Nord-Pas-de-Calais, les conditions parurent réunies pour le 1er mars 1963. Toutes les fédérations minières furent convoquées au ministère de l'Industrie, où Michel Maurice-Bokanowski leur déclara que si la grève 48 heures, le gouvernement se verrait dans l'obligation de décréter la réquisition, ce qui déclencha un tollé chez les mineurs.

Le 4 mars, environ 30 000 manifestants sont dénombrés dans les rues de Lens, 15 000 à Forbach ; le 9 mars ils sont 25 000 à Valenciennes et 10 000 à Douai[3]. Le 5 mars, 178 000 mineurs sur les 197 000 de l’effectif sont en grève. La manifestation organisée à Lens le 29 mars, avec entre 70 000 et 80 000 personnes[4] se dirigent vers la place du Cantin, constitue un moment fort de cette grève, selon Achille Blondeau secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs du sous-sol CGT, qui évoque “le flot humain venu de tous les coins du Bassin du Nord Pas de Calais (...), avec des centaines de banderoles et de pancartes réclamant les 11 %”, revendication centrale de la grève[5], avant des prises de paroles intégrant aussi Léon Delfosse (Fédération nationale des travailleurs du sous-sol CGT) et le délégué mineur FO Philippe Menu, qui a successivement représenté les mineurs d'Harnes et de Courrières. L'intersyndicale appelle rapidement les mineurs à faire une opération fiche de paie : “Envoyez-là à vos élus, maires, députés, envoyez-là à vos amis pour qu'ils puissent juger sur pièces combien vous gagnez réellement”[6].

La grève a duré 35 jours, mobilisant quelque 200 000 mineurs[7] et employé, techniciens et agents de maîtrise et a provoqué un élan de solidarité sans précédent dans l'opinion. Des équipes de mineurs en tenue ont sillonné toute la France pour collecter des fonds. Plus de trois milliards de francs de l'époque[8] ont été versés dans un fonds inter-confédéral de solidarité. La solidarité concerne aussi les enfants : 22 638 sont accueillis et hébergés dans des familles en France et en Belgique. Le souci de non-politisation du conflit a beaucoup contribué à sa popularité, tout comme la silhouette de Joseph Sauty, président de la Fédération CFTC des mineurs depuis l'année précédente, identifié par la presse et les radios comme le père de la grève[9]. Deux tentatives de négociation échouèrent, mais au bout de trois semaines, le gouvernement se décida à créer un secrétariat à l'Energie, et à confier à un comité de trois sages un rapport sur la situation sociale dans les charbonnages. Ce document reconnut le décalage d'environ 10 % entre les salaires miniers et le salaire moyen national, et l'opportunité d'un rattrapage de 8 %, 2 % ayant été déjà donnés sous forme de réduction du temps de travail. Le gouvernement accepta ce rapport et le 4 avril, après 12 à 15 heures discussions pour aboutir à un protocole d'accord donnant partiellement satisfaction aux mineurs[10], les quatre fédérations de mineurs appelèrent le personnel à mettre fin à la grève[11]. Le compromis trouvé prévoit la majoration des salaires de 6,5 % au 1er avril, portée à 7,25 % au 1er juillet, 8 % au 1er octobre et 11 % le 1er janvier 1964[12]. La question de la 4ème semaine de congés payés est repoussée à l’organisation d’une table ronde[13].

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  1. Histoire de la CFTC [1]
  2. "La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]
  3. "La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]
  4. "Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [2]
  5. "Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [3]
  6. "Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [4]
  7. Histoire de la CFTC [5]
  8. Histoire de la CFTC [6]
  9. Histoire de la CFTC [7]
  10. "Document INA - Meeting à Lens lors de la grève des mineurs" [8]
  11. Histoire de la CFTC [9]
  12. "La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]
  13. "La grève des mineurs de 1963 dans le Nord-Pas de Calais" - Exposition temporaire au Centre Historique Minier de Lewarde [file:///C:/Users/Pimprenelle/Downloads/DP%20Tous%20en%20gr%C3%A8ve.pdf]