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'''Gross-Rosen''' était un [[camp de concentration]] [[Allemagne nazie|nazi]], construit en [[1940]] en tant que satellite de [[Camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen|Sachsenhausen]]. Il s'agissait au départ d'un camp de travail dont la main-d'œuvre était employée dans les carrières de [[granite]]<ref>[http://www.holocaustresearchproject.org/othercamps/grossrosen.html Gross-Rosen sur le site de l'H.E.A.R.T.] avec la liste des responsables du camp.</ref> des environs. Il devint indépendant en [[1941]]. Il fut libéré le {{Date|14|février|1945}} par l'[[Armée rouge]]. L'une des dépendances de Gross-Rosen était située dans la ville [[Tchécoslovaquie|tchécoslovaque]] de [[Svitavy|Brunnlitz]], camp qui abrita les Juifs de [[Oskar Schindler|Schindler]] qui survécurent à l'[[Holocauste]].
'''Groß-Rosen''' était un [[camp de concentration nazi]] allemand, construit en [[1940]] en tant que [[camp satellite|satellite]] de [[Camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen|Sachsenhausen]]. Il s'agissait au départ d'un camp de travail dont la main-d'œuvre était employée dans les carrières de [[granite]]<ref>[http://www.holocaustresearchproject.org/othercamps/grossrosen.html Gross-Rosen sur le site de l'H.E.A.R.T.] avec la liste des responsables du camp.</ref> des environs. Il devint autonome en [[1941]]. Il fut libéré le {{Date|14|février|1945}} par l'[[Armée rouge]]. L'une des dépendances de Groß-Rosen était située dans la ville [[Tchécoslovaquie|tchécoslovaque]] de [[Svitavy|Brunnlitz]], camp qui abrita les [[Juifs de Schindler]] qui survécurent à l'[[Holocauste]].


Une centaine de sous-camps situés principalement en [[basse-Silésie (province)|basse-Silésie]] dépendaient du camp de Gross-Rosen.
Une centaine de sous-camps situés principalement en [[basse-Silésie (province)|Basse-Silésie]] dépendaient du camp de Groß-Rosen.


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Gross-Rosen est situé en Pologne (depuis 1945) à quelques kilomètres au sud du village de [[Rogoźnica (Pologne)|Rogoźnica]].
Le site de Groß-Rosen, à quelques kilomètres au sud du village de [[Rogoźnica (Pologne)|Rogoźnica]] - à l'origine sur le territoire allemand - est englobé par la Pologne depuis la modification en 1945 de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.


== Commandants du camp ==
== Commandants du camp ==
Durant la période initiale de Gross-Rosen de fonctionnement comme un sous-camp formel de Sachsenhausen, les deux officiers SS-''Lagerführer'' suivants ont servi de commandant des différents camps, les SS-''[[Untersturmführer]]'' {{Lien|langue=en|trad=Anton Thumann|fr=Anton Thumann}}, et SS-''Untersturmführer'' [[Georg Gussregen]]. De mai 1941 jusqu'à la libération, les fonctionnaires suivants ont servi de commandants entièrement indépendant du camp de concentration de Gross-Rosen :
Durant la période initiale de Gross-Rosen de fonctionnement comme un sous-camp formel de Sachsenhausen, les deux officiers SS-''[[Lagerführer]]'' suivants ont servi de commandant des différents camps, les SS-''[[Untersturmführer]]'' [[Anton Thumann]], et SS-''Untersturmführer'' [[Georg Gussregen]]. De {{date-|mai 1941}} jusqu'à la libération, les fonctionnaires suivants ont servi de commandants entièrement indépendants du camp de concentration de Gross-Rosen :
* [[Obersturmbannführer|SS-Obersturmbannführer]] [[Arthur Rodl]] : mai 1941 – septembre 1942.
* [[Obersturmbannführer|SS-Obersturmbannführer]] [[Arthur Rodl]] : {{date-|mai 1941}}{{date-|septembre 1942}}.
* [[Hauptsturmführer|SS-Hauptsturmführer]] {{Lien|langue=en|trad=Wilhelm Gideon|fr=Wilhelm Gideon|texte=Wilhelm Gideon}} : septembre 1942 – octobre 1943.
* [[Hauptsturmführer|SS-Hauptsturmführer]] {{Lien|langue=en|trad=Wilhelm Gideon|fr=Wilhelm Gideon|texte=Wilhelm Gideon}} : {{date-|septembre 1942}}{{date-|octobre 1943}}.
* [[Sturmbannführer|SS-Sturmbannführer]] [[Johannes Hassebroek]] : octobre 1943 jusqu'à l'évacuation.
* [[Sturmbannführer|SS-Sturmbannführer]] [[Johannes Hassebroek]] : {{date-|octobre 1943}} jusqu'à l'évacuation.


== Liste des sous-camps de Gross-Rosen ==
== Liste des sous-camps de Gross-Rosen ==
L'expansion la plus ambitieuse du système de Gross-Rosen des camps de travail a eu lieu en 1944 en raison de la demande accélérée du soutien de l'avancement du front.
L'expansion la plus ambitieuse du système de Gross-Rosen des camps de travail a eu lieu en 1944 en raison de la demande accélérée du soutien de l'avancement du front.


On estime que leur nombre total a atteint 100 à ce moment selon la liste de leurs destinations officielles<ref name="gross-rosen-filie">{{lien web|url=http://www.gross-rosen.eu/historia-kl-gross-rosen/filie-obozu-gross-rosen/ |titre=Filie obozu Gross-Rosen |périodique=Gross-Rosen Museum (''Muzeum Gross Rosen w Rogoźnicy'') |consulté le=16 octobre 2014 |trans_title=Subcamps of Gross-Rosen, interactive}}</ref>.
On estime que leur nombre total a atteint 100 à ce moment selon la liste de leurs destinations officielles<ref name="gross-rosen-filie">{{lien web|url=http://www.gross-rosen.eu/historia-kl-gross-rosen/filie-obozu-gross-rosen/ |titre=Filie obozu Gross-Rosen |périodique=Gross-Rosen Museum (''Muzeum Gross Rosen w Rogoźnicy'') |consulté le=16 octobre 2014 |traduction titre=Subcamps of Gross-Rosen, interactive}}</ref>.


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# Bernsdorf (in Bernartice)
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# Bolkenhain ([[Bolków]])
# Bolkenhain ([[Bolków]])
# Brandhofen (in Brandhofen)
# Brandhofen (in Brandhofen)
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# Breslau-Hundsfeld (Wrocław)
# Breslau-Hundsfeld (Wrocław)
# Breslau-Lissa (Wrocław-Leśnica)
# Breslau-Lissa (Wrocław-Leśnica)
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# Brünnlitz
# Buchwald-Hohenwiese
# Buchwald-Hohenwiese
# Bunzlau I ([[Bolesławiec]])
# Bunzlau I ([[Bolesławiec]])
# Bunzlau II
# Bunzlau II
# Christianstadt (Krzystkowice)
# Christianstadt (Krzystkowice)
# Dyhernfurth I ([[Brzeg Dolny]])
# Dyhernfurth I ([[Brzeg Dolny]])
# Dyhernfurth II (Brzeg Dolny)
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# Freiburg ([[Świebodzice]])
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# Friedland ([[Mieroszów]])
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# Gablonz
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# Gassen ([[Jasień (Lubusz)|Jasień]])
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# Geppersdorf
# Geppersdorf
# Görlitz ([[Zgorzelec]])
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# Gräben (Grabina, [[Strzegom]])
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# Kratzau I ([[Chrastava]])
# Kratzau II (Zitt-Werke AG)
# Kratzau II (Zitt-Werke AG)
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# Langenbielau I ([[Bielawa]])
# Langenbielau II
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# Ludwigsdorf ([[Ludwikowice Kłodzkie|Ludwikowice]])
# Ludwigsdorf ([[Ludwikowice Kłodzkie|Ludwikowice]])
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# Morchenstern ([[Smržovka]])
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# Namslau ([[Namysłów]])
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# Nimptsch ([[Niemcza]])
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# Ober Altstadt ([[Staré Město (Šumperk District)|Staré Město]])
# Ober Hohenelbe
# Ober Hohenelbe
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# Wüstegiersdorf ([[Głuszyca Górna]])
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# Zillerthal-Erdmannsdorf
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== Gross-Rossen dans les marches de la mort ==
== Gross-Rosen dans les marches de la mort ==
En [[janvier 1945]], le camp devient une étape dans l'évacuation des déportés depuis les camps situés plus à l'Est. Au cours des dernières semaines de janvier, le camp est rapidement surpeuplé en raison de l'arrivée des déportés d'[[Auschwitz]], évacués dans la précipitation à partir du [[16 janvier|16]] [[janvier 1945]]<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|112}}</ref> : des baraquements prévus pour {{unité|100|détenus}} en hébergent jusqu'à 400<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|113}}</ref>.
En [[janvier 1945]], le camp devient une étape dans l'évacuation des déportés depuis les camps situés plus à l'Est. Au cours des dernières semaines de janvier, le camp est rapidement surpeuplé en raison de l'arrivée des déportés d'[[Auschwitz]], évacués dans la précipitation à partir du {{date|16 janvier 1945}}<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|112}}</ref> : des baraquements prévus pour {{nobr|100 détenus}} en hébergent jusqu'à 400<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|113}}</ref>.


== Évacuation du camp en février 1945 ==
== Évacuation du camp en février 1945 ==
Appuyé sur les instructions de [[HSSPF]] du [[Protectorat de Bohême-Moravie|Bohême]], envoyées en [[novembre 1944]], [[Johannes Hassebreok]], alors commandant du camp, ordonne l'évacuation du camp à compter du 11 [[février 1945]]<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|114}}</ref>. Cette évacuation s'effectue selon des ordres, diversement exécutés dans les camps satellites, de supprimer tout détenu qui serait susceptible de ralentir la progression<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|116 à 119}} </ref>. L'évacuation des camps satellites se fait par étapes au cours de l'hiver et du printemps 1945 (jusqu'à la veille de la capitulation en fait) : dans un premier temps, elle concerne surtout les camps satellites de l'Est de l'Oder, dont les détenus sont envoyés dans des camps plus à l'Ouest, puis, à partir d'avril, les détenus se trouvant dans des camps de l'Est de l'Elbe, envoyés plus à l'Ouest<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|118}}</ref>. À partir du moment où ils parviennent à l'Ouest de l'Oder, certains détenus font le voyage en train dans des conditions épouvantables<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|119-120}}</ref>.
Appuyé sur les instructions de [[HSSPF]] du [[Protectorat de Bohême-Moravie|Bohême]], envoyées en [[novembre 1944]], [[Johannes Hassebroek]], alors commandant du camp, ordonne l'évacuation du camp à compter du {{date|11 février 1945}}<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|114}}</ref>. Cette évacuation s'effectue selon des ordres, diversement exécutés dans les [[Camp satellite|camps satellites]], de supprimer tout détenu qui serait susceptible de ralentir la progression<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|116 à 119}}</ref>. L'évacuation des camps satellites se fait par étapes au cours de l'hiver et du printemps 1945 (jusqu'à la veille de la capitulation en fait) : dans un premier temps, elle concerne surtout les camps satellites de l'Est de l'Oder, dont les détenus sont envoyés dans des camps plus à l'Ouest, puis, à partir d'avril, les détenus se trouvant dans des camps de l'Est de l'Elbe, envoyés plus à l'Ouest<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|118}}</ref>. À partir du moment où ils parviennent à l'Ouest de l'Oder, certains détenus font le voyage en train dans des conditions épouvantables<ref>D.Blatmann, ''Les marches de la mort'', {{p.|119-120}}</ref>.

== Prisonniers notables ==

* [[Leon Lewkowicz]] survivant de la Shoah. Champion de France poids et haltere, porteur de la flamme Olympique Paris 2024 à l'âge de 94 ans ! (1930-
*
*
*
*
* [[Henri Gaillot]] (1896-1944), résistant belge.
* Abbé Pierre [[famille Davignon|Davignon]] (1912-1945), résistant belge<ref>Marie-Pierre D'UDEKEM D'ACOZ, ''Pour le roi et la patrie. La noblesse belge dans la Résistance'', Tielt, 2003.</ref>.
* [[François Vallée (résistant)|François Vallée]] (1912-1944), résistant français, [[Compagnon de la Libération]].
* [[Rose Warfman]] (1916-2016), résistante française.
* [[Adolphe Rabinovitch]] (1918-1944), résistant français d'origine russe.
* [[Claude Malraux]] (1920-1944), résistant français.
*[[Robert Hugues-Lambert]] (1908-1945), acteur français, déporté pour homosexualité, mort le {{date-|7 mars 1945}}.


== Galerie ==
== Galerie ==
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== Articles connexes ==
== Articles connexes ==

* [[Adolphe Rabinovitch]]
* [[Rose Warfman]]
* [[Karl Babor]] (1918-1964), médecin SS officiant dans le camp de Gross-Rosen
* [[Karl Babor]] (1918-1964), médecin SS officiant dans le camp de Gross-Rosen
* [[Liste des camps de concentration nazis]]
* [[Liste des camps de concentration nazis]]
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{références|colonnes=2}}
{{références}}


{{Palette|Liste des camps de concentration nazis}}
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|nazisme}}
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|nazisme|Shoah|Pologne}}


[[Catégorie:Camp de concentration nazi|Gross-Rosen]]
[[Catégorie:Camp de concentration nazi en Pologne|Gross-Rosen]]
[[Catégorie:Mémoire de la Shoah]]
[[Catégorie:Mémoire de la Shoah]]
[[Catégorie:Histoire de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Histoire de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale]]

Dernière version du 28 mai 2024 à 13:23

Groß-Rosen
Gross Rosen 4.JPG
Camp de Groß-Rosen
Présentation
Gestion
Date de création Août 1940
Date de fermeture Février 1945
Victimes
Nombre de détenus 125 000
Morts 40 000
Géographie
Coordonnées 50° 59′ 50″ nord, 16° 16′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne (1937)
(Voir situation sur carte : Allemagne (1937))
Groß-Rosen

Groß-Rosen était un camp de concentration nazi allemand, construit en 1940 en tant que satellite de Sachsenhausen. Il s'agissait au départ d'un camp de travail dont la main-d'œuvre était employée dans les carrières de granite[1] des environs. Il devint autonome en 1941. Il fut libéré le par l'Armée rouge. L'une des dépendances de Groß-Rosen était située dans la ville tchécoslovaque de Brunnlitz, camp qui abrita les Juifs de Schindler qui survécurent à l'Holocauste.

Une centaine de sous-camps situés principalement en Basse-Silésie dépendaient du camp de Groß-Rosen.

Un total de 125 000 prisonniers a été interné dans ce camp et 40 000 d'entre eux y sont morts.

Le site de Groß-Rosen, à quelques kilomètres au sud du village de Rogoźnica - à l'origine sur le territoire allemand - est englobé par la Pologne depuis la modification en 1945 de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.

Commandants du camp[modifier | modifier le code]

Durant la période initiale de Gross-Rosen de fonctionnement comme un sous-camp formel de Sachsenhausen, les deux officiers SS-Lagerführer suivants ont servi de commandant des différents camps, les SS-Untersturmführer Anton Thumann, et SS-Untersturmführer Georg Gussregen. De jusqu'à la libération, les fonctionnaires suivants ont servi de commandants entièrement indépendants du camp de concentration de Gross-Rosen :

Liste des sous-camps de Gross-Rosen[modifier | modifier le code]

L'expansion la plus ambitieuse du système de Gross-Rosen des camps de travail a eu lieu en 1944 en raison de la demande accélérée du soutien de l'avancement du front.

On estime que leur nombre total a atteint 100 à ce moment selon la liste de leurs destinations officielles[2].

  1. Aslau (Osła)
  2. Bad Warmbrunn (Cieplice Śląskie-Zdrój)
  3. Bautzen (in Bautzen)
  4. Bernsdorf (in Bernartice)
  5. Birnbäumel (Gruszeczka)
  6. Bolkenhain (Bolków)
  7. Brandhofen (in Brandhofen)
  8. Breslau I (Wrocław)
  9. Breslau II (Wrocław)
  10. Breslau-Hundsfeld (Wrocław)
  11. Breslau-Lissa (Wrocław-Leśnica)
  12. Brieg-Pampitz (in Pępice)
  13. Brünnlitz
  14. Buchwald-Hohenwiese
  15. Bunzlau I (Bolesławiec)
  16. Bunzlau II
  17. Christianstadt (Krzystkowice)
  18. Dyhernfurth I (Brzeg Dolny)
  19. Dyhernfurth II (Brzeg Dolny)
  20. Freiburg (Świebodzice)
  21. Friedland (Mieroszów)
  22. Fünfteichen (Miłoszyce)
  23. Fürstenstein (Książ)
  24. Gabersdorf (de) (in Trutnov)
  25. Gablonz
  26. Gassen (Jasień)
  27. Gebhardsdorf (Giebułtów)
  28. Geppersdorf
  29. Görlitz (Zgorzelec)
  30. Gräben (Grabina, Strzegom)
  31. Grafenort (Gorzanów)
  32. Gräflich-Röhrsdorf (Skarbowa Wrocław)[2]
  1. Gross Koschen
  2. Gross-Rosen (Rogoźnica)
  3. Grulich (Kraliky)
  4. Grünberg I
  5. Grünberg II
  6. Guben (Gubin)
  7. Halbau (Ilowa)
  8. Halbstadt (Meziměstí)
  9. Hartmannsdorf (Miłoszów)
  10. Hausdorf (Jugowice)
  11. Hirschberg (Jelenia Góra)
  12. Hochweiler (Wierzchowice)
  13. Hohenelbe (Vrchlabi)
  14. Hundsfeld (Psie Pole)
  15. Kaltenbrunn (Studzienno)
  16. Kaltwasser (Zimna (en))
  17. Kamenz (Kamenz)
  18. Kittlitztreben (Trzebień)
  19. Klein Radisch (Radšowk [de])
  20. Königszelt (Jaworzyna)
  21. Kratzau I (Chrastava)
  22. Kratzau II (Zitt-Werke AG)
  23. Kunnerwitz
  24. Kurzbach (Bukołowo, Milicz)[3]
  25. Landeshut (Kamienna Góra)
  26. Langenbielau I (Bielawa)
  27. Langenbielau II
  28. Lärche (Glinica)
  29. Liebau (Lubawka)
  30. Ludwigsdorf (Ludwikowice)
  31. Mährisch Weisswasser (Bílá Voda)
  32. Markstädt (Jelcz-Laskowice)
  1. Merzdorf (Marciszów)[2]
  2. Mittelsteine (Ścinawka Średnia)
  3. Morchenstern (Smržovka)
  4. Namslau (Namysłów)
  5. Neiße (Nysa)
  6. Neusalz (Nowa Sól)
  7. Niederoderwitz (near Zittau)
  8. Niesky (in Niesky)
  9. Nimptsch (Niemcza)
  10. Ober Altstadt (Staré Město)
  11. Ober Hohenelbe
  12. Parschnitz I (Poříčí [cz])
  13. Parschnitz II (Poříčí)[4]
  14. Peterswaldau (Pieszyce)
  15. Rauscha (Ruszów)
  16. Reichenau (Rychnov)
  17. Reichenbach (Dzierżoniów)
  18. Rennersdorf
  19. Sackisch
  20. Schatzlar
  21. Schertendorf (Przylep)
  22. Schlesiersee I (Sława)
  23. Schlesiersee II
  24. St. Georgenthal (Jiřetín)
  25. St. Georgenthal II
  26. Treskau (Owińska)
  27. Waldenburg (Wałbrzych)
  28. Weisswasser
  29. Wiesau
  30. Wüstegiersdorf (Głuszyca Górna)
  31. Zillerthal-Erdmannsdorf
  32. Zittau[2]

Gross-Rosen dans les marches de la mort[modifier | modifier le code]

En janvier 1945, le camp devient une étape dans l'évacuation des déportés depuis les camps situés plus à l'Est. Au cours des dernières semaines de janvier, le camp est rapidement surpeuplé en raison de l'arrivée des déportés d'Auschwitz, évacués dans la précipitation à partir du [5] : des baraquements prévus pour 100 détenus en hébergent jusqu'à 400[6].

Évacuation du camp en février 1945[modifier | modifier le code]

Appuyé sur les instructions de HSSPF du Bohême, envoyées en novembre 1944, Johannes Hassebroek, alors commandant du camp, ordonne l'évacuation du camp à compter du [7]. Cette évacuation s'effectue selon des ordres, diversement exécutés dans les camps satellites, de supprimer tout détenu qui serait susceptible de ralentir la progression[8]. L'évacuation des camps satellites se fait par étapes au cours de l'hiver et du printemps 1945 (jusqu'à la veille de la capitulation en fait) : dans un premier temps, elle concerne surtout les camps satellites de l'Est de l'Oder, dont les détenus sont envoyés dans des camps plus à l'Ouest, puis, à partir d'avril, les détenus se trouvant dans des camps de l'Est de l'Elbe, envoyés plus à l'Ouest[9]. À partir du moment où ils parviennent à l'Ouest de l'Oder, certains détenus font le voyage en train dans des conditions épouvantables[10].

Prisonniers notables[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Blatman, Les Marches de la mort. La dernière étape du Génocide nazi, été 1944-printemps 1945, traduit par Nicolas Weill, publié avec le concours de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Fayard, Paris 2009, (ISBN 221363551X)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gross-Rosen sur le site de l'H.E.A.R.T. avec la liste des responsables du camp.
  2. a b c et d « Filie obozu Gross-Rosen » [« Subcamps of Gross-Rosen, interactive »], Gross-Rosen Museum (Muzeum Gross Rosen w Rogoźnicy) (consulté le )
  3. Prezes Rady Ministrów: J. Buzek, « Rozporządzenie Prezesa Rady Ministrów w sprawie określenia miejsc odosobnienia, w których były osadzone osoby narodowości polskiej lub obywatele polscy innych narodowości. », Dziennik Ustaw Nr 106, Poz. 1154, (consulté le )
  4. (de) Tenhumberg Reinhard, « Parschnitz: Außenlager des Konzentrationslagers Groß-Rosen, Zwangsarbeitslager für Juden », Familie Tenhumberg, (consulté le )
  5. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 112
  6. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 113
  7. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 114
  8. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 116 à 119
  9. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 118
  10. D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 119-120
  11. Marie-Pierre D'UDEKEM D'ACOZ, Pour le roi et la patrie. La noblesse belge dans la Résistance, Tielt, 2003.