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« Gros plan » : différence entre les versions

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[[File:As Seen Through a Telescope (1900) - yt.webm|thumb|thumbtime=14|start=12|end=40|L'un des premiers gros plans de l'histoire du cinéma dans ''As Seen Through a Telescope'' (1900).]]

Dans les films, un '''gros plan''' est un cadrage qui isole une partie du corps humain (visage, main, pied, etc) ou un objet (aux dimensions plus ou moins grandes). C'est un cadrage intime, à la valeur esthétisante maximale, qui dévoile les qualités ou les défauts physiques. Mais ce cadrage peut avoir aussi des vertus dynamiques dans une scène d'action, en soulignant un détail dramatique (Ex. : une main s'empare d'une arme)<ref> Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, « Grammaire du cinéma », Paris, Nouveau Monde éditions, 2010, {{isbn|978-2-84736-458-3}}, 588 pages, pages 349 à 351</ref>.
Dans les films, un '''gros plan''' est un cadrage qui isole une partie du corps humain (visage, main, pied, etc) ou un objet (aux dimensions plus ou moins grandes). C'est un cadrage intime, à la valeur esthétisante maximale, qui dévoile les qualités ou les défauts physiques. Mais ce cadrage peut avoir aussi des vertus dynamiques dans une scène d'action, en soulignant un détail dramatique (Ex. : une main s'empare d'une arme)<ref> Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, « Grammaire du cinéma », Paris, Nouveau Monde éditions, 2010, {{isbn|978-2-84736-458-3}}, 588 pages, pages 349 à 351</ref>.



Version du 21 janvier 2015 à 11:33

Fichier:As Seen Through a Telescope (1900) - yt.webm
L'un des premiers gros plans de l'histoire du cinéma dans As Seen Through a Telescope (1900).

Dans les films, un gros plan est un cadrage qui isole une partie du corps humain (visage, main, pied, etc) ou un objet (aux dimensions plus ou moins grandes). C'est un cadrage intime, à la valeur esthétisante maximale, qui dévoile les qualités ou les défauts physiques. Mais ce cadrage peut avoir aussi des vertus dynamiques dans une scène d'action, en soulignant un détail dramatique (Ex. : une main s'empare d'une arme)[1].

En anglais : close up.

Histoire

Cette valeur de cadre était déjà dans les traditions des arts graphiques sous le terme "détail", ou "portrait", et le cinéma, marqué par ces traditions venues des jouets optiques, ne l'a pas adoptée immédiatement, l'effet sur grand écran étant indécent ou grotesque. C'est d'ailleurs sur ces registres que le réalisateur anglais George Albert Smith, principal créateur de ce que l'historien du cinéma Georges Sadoul a nommé l'École de Brighton, utilise pour la première fois le gros plan (qu'il appelle a magnificent view, une vue agrandie) dans Ce qu'on voit dans un télescope en 1900, suivi de La Loupe de grand-maman. Il découvre que l'on peut introduire dans un plan large (plan moyen ou plan mi-moyen) des gros plans qui expliquent l'action. « Cette alternance du gros plan et des plans généraux dans une même scène est le principe du découpage. Par là, Smith crée le premier véritable montage[2]. » Dans Ce qu'on voit dans un télescope, un voyeur épie une cycliste dont un jeune homme caresse le mollet sous prétexte de lui poser confortablement le pied sur la pédale. Ce gros plan du mollet et de la main qui s'égare est une grande première dans le langage filmique. Dans La Loupe de grand-maman, c'est le gros plan de l'œil de son aïeule qu'observe à la loupe un jeune garçon. Le gros plan comique montre l'œil de la mamie, qui riboule en tous sens.

Références

  1. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, « Grammaire du cinéma », Paris, Nouveau Monde éditions, 2010, (ISBN 978-2-84736-458-3), 588 pages, pages 349 à 351
  2. Georges Sadoul, « Histoire du cinéma mondial, des origines à nos jours », Paris, Flammarion, 1968, 719 pages, citation de la page 43