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« Gendarme de la garde » : différence entre les versions

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Les '''Gendarmes de la Garde du Roi''' formaient une compagnie de cavalerie de la [[maison militaire du roi de France]] pendant l'[[Ancien Régime]] et la [[Première Restauration]]. Elle fut créée par [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] pour servir de garde au futur [[Louis XIII]], avant que celui-ci, devenu roi, ne l'intègre à la garde du souverain. Dissoute à la fin du règne de [[Louis XVI]], elle fut recréée de manière éphémère à l'avènement de [[Louis XVIII]] .
Les '''gendarmes de la garde du roi''' étaient un corps de la [[maison militaire du roi de France]] lors de l'[[ancien Régime]].

Avec un effectif maximal d'environ 250 membres, la compagnie des Gendarmes de la Garde avait pour double fonction, comme d'autres unités de cavalerie de la Maison militaire, de servir de cavalerie d'élite lors des guerres, et de garde effective du souverain, principalement lors de ses déplacements.

La compagnie des gendarmes de la garde était distincte des compagnies de la [[gendarmerie de France]] ou ''gendarmerie d'ordonnance'', qui n'appartenait pas officiellement à la maison du roi, mais y était rattachée par son prestige et ses fonctions.

== Historique ==
== Historique ==
Les gendarmes — terme désignant à l'origine la cavalerie lourde, cuirassée, des ''gens d'armes'' — furent créés en [[1609]] par le roi [[Henri IV de France|Henri IV]] pour assurer la garde du dauphin, le futur [[Louis XIII]]. Ce dernier, une fois monté sur le trône en [[1610]], intégra les gendarmes à la garde du roi. Cette compagnie de 200 cavaliers reçut la deuxième place dans l'ordre de préséance de la maison du roi, après les [[gardes du corps du roi|gardes du corps]] et avant les [[chevau-léger de la garde|chevau-légers]]. Ces différents corps ne se distinguaient pourtant que peu. L'accès à la compagnie des gendarmes, comme pour les autres unités de cavalerie de la maison du roi était réservé à la noblesse. Jusqu'en [[1664]], les officiers de la compagnie pouvaient même vendre les charges de gendarmes.


=== Sous le règne de Henri IV ===
La compagnie avait comme capitaine le roi et était commandée effectivement par un [[capitaine-lieutenant]]. Les gendarmes portaient un uniforme rouge avec des parements noirs. Lorsque le roi partait en campagne, un détachement de gendarmes assurait la garde des étendards depuis la ruelle du lit royal jusqu'au-dehors du palais ; et l'inverse lorsque le roi rentrait de campagne. Comme le reste des unités de la maison militaire, la compagnie des gendarmes fut sévèrement critiquée au {{XVIIIe siècle}} et supprimée en [[1787]].


Les gendarmes — terme désignant à l'origine la cavalerie lourde, cuirassée, des ''gens d'armes'' — furent créés en [[1609]] par le roi [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] pour assurer la garde de son fils le [[Dauphin (titre)|dauphin]], le futur [[Louis XIII]], qui en fut fait capitaine. Le commandement effectif de la compagnie fut confié en la qualité de lieutenant à [[Gilles de Courtenvaux de Souvré|Gilles de Souvré]], qui était également gouverneur du dauphin et premier gentilhomme de sa chambre<ref>Père Daniel, ''Histoire de la milice française'', tome 2, Paris, 1721, page 186.</ref>.
La compagnie des gendarmes de la garde était distincte des compagnies de la [[gendarmerie de France]] ou ''gendarmerie d'ordonnance'' qui n'appartenait pas officiellement à la maison du roi mais y était rattachée par son prestige et ses fonctions.


=== Sous le règne de Louis XIII ===
[[Claude François Paparel]] est le Trésorier de l'extraordinaire des guerres et de la gendarmerie de [[Louis XIV]] ([[1702]]-[[1716]])

Les prédécesseurs de Louis XIII avaient pour habitude de renoncer au titre de capitaine des compagnies d'ordonnance dont ils étaient à la tête au moment d'accéder au trône. Toutefois, dès le début de son règne, en avril 1611, Louis XIII conserva la compagnie pour sa garde personnelle, l'intégrant à la garde du roi, et en resta capitaine.

Les gendarmes ayant habituellement le pas sur la cavalerie légère, les Gendarmes de la Garde eurent donc la préséance sur les Chevau-légers de la Garde et les Gardes du Corps, en dépit de la plus grande ancienneté de ces unités<ref>Père Daniel, ''Histoire de la milice française'', tome 2, Paris, 1721, pages 187-189.</ref>.

=== Sous le règne de Louis XIV ===

{{...}}

=== Sous le règne de Louis XV ===

{{...}}

=== Sous le règne de Louis XVI ===

{{...}}

À l'instar d'autres unités de la maison militaire, la compagnie des gendarmes fut sévèrement critiquée au {{XVIIIe siècle}}, et fut supprimée le {{1er}} octobre [[1787]]<ref>''Ordonnance du Roi pour réformer la compagnie des gendarmes de sa Garde'', Versailles, 1787, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54049271/f1.item .</ref>.

=== Sous le règne de Louis XVIII ===

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== Une unité de la Maison militaire du roi ==

=== Rang au sein de la Maison militaire du roi ===

Lorsque Louis XIII intègre les Gendarmes à la Maison du Roi, ils reçoivent le premier rang dans l'ordre de préséance, et ce, en dépit de la plus grande ancienneté des [[Chevau-léger de la Garde|Chevau-légers de la Garde]], considérés comme une compagnie de cavalerie légère, et des [[Gardes du corps du roi|Gardes du corps]], dont les compagnies sont encore plus anciennes.

Toutefois, en décembre 1665, Louis XIV relègue les Gendarmes au second rang, derrière les Gardes du corps, dont les effectifs viennent d'être augmentés, mais devant les Chevau-légers. Les ordres de préséance resteront identiques jusqu'à la suppression des différentes compagnies, à la fin du règne de Louis XVI<ref>''Abrégé chronologique et historique'', Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, pages 425-426.</ref>.

=== Service auprès du roi ===

À partir du règne de Louis XIV, le rôle des Gendarmes au sein de la garde personnelle du souverain est lié à celui des autres unités de la Maison militaire.

Chaque matin, un officier vient recevoir les éventuels commandements du roi concernant la compagnie. Le capitaine-Lieutenant reste toute l'année en service auprès du roi, tandis que les autres membres de la compagnie servent par quartiers, de sorte que cinquante Gendarmes, sans compter les officiers, restent en fonction à la Cour. Ils ont pour rôle d'escorter le roi dans ses voyages et ses déplacements, en fermant la marche derrière les Gardes du corps. L'officier à leur tête chevauche quant-à-lui au niveau des roues avant du carrosse<ref>''L'État de la France'', Paris, 1749, volume 2, page 117, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765609h/f125.item</ref>.

== Composition ==

L'accès à la compagnie des gendarmes, comme pour les autres unités de cavalerie de la maison du roi, était réservé en principe à la noblesse. Jusqu'en [[1664]], les officiers de la compagnie pouvaient même vendre les charges de gendarmes.

La compagnie avait comme capitaine le roi et était commandée effectivement par un [[capitaine-lieutenant]]. Lorsque le roi partait en campagne, un détachement de gendarmes assurait la garde des étendards depuis la ruelle du lit royal jusqu'au-dehors du palais ; et l'inverse lorsque le roi rentrait de campagne.

[[Claude François Paparel]] est le Trésorier de l'[[extraordinaire des guerres]] et de la gendarmerie de [[Louis XIV]] ([[1702]]-[[1716]]){{pertinence détail}}.

== Insignes et équipements ==

=== Armement ===

Les Gendarmes de la Garde combattent à l'épée et au pistolet, et sont pour les meilleurs tireurs équipés de carabines en temps de guerre<ref name = "Le Pippre">''Abrégé chronologique et historique'', Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 429.</ref>.

=== Uniforme ===

L'uniforme des Gendarmes se compose d'un habit écarlate, aux parements de velours noir à certaines époques, galonné et agrémenté d'or<ref name = "Le Pippre"/>.

<gallery>
Fichier:Uniformes militaires où se trouvent (...)Montigny Claude-Antoine bpt6k15213965 33.jpg|<center>Uniforme en 1772.</center>
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=== Étendards ===

Les étendards des Gendarmes sont de satin blanc brodé d'or, et représentent des éclairs tombant du ciel, accompagnés de la devise de la compagnie : «''Quo Jubet Iratus Jupiter''», qui signifie : « Jusqu'où l'ordonne Jupiter furieux »<ref name = "Le Pippre"/>.

== Liste des Capitaines-Lieutenants ==

* '''[[1609]]-[[1615]]''' : [[Gilles de Courtenvaux de Souvré|Gilles de Souvré]] (v1642-1626), marquis de Courtenvaux, [[maréchal de France]]<ref name = "Le Pippre liste">''Abrégé chronologique et historique'', Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 435 et suivantes.</ref>.
* '''[[1615]]-[[1632]]''' : [[Jean-François de La Guiche]] (v1569-1632), comte de la Palice, maréchal de France<ref name = "Le Pippre liste"/>{{,}}<ref>Père Daniel, ''Histoire de la milice française'', tome 2, Paris, 1721, page 184.</ref>.
* '''[[1632]]-[[1647]]''' : [[François de L'Hospital]] (1583-1660), [[comté de Rosnay|comte de Rosnay]], maréchal de France<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1647]]-[[1655]]''' : Gaspard de Saligni<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1655]]-[[1666]]''' : [[César d'Albret|César Phébus d'Albret]] (1614-1676), [[maréchal de France]]<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1666]]-[[1673]]''' : Louis de Caillebot<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1673]]-[[1703]]''' : [[François de Rohan-Soubise|François de Rohan]] (1630-1712), prince de Soubise<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1704]]-[[1734]]''' : [[Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise|Hercule-Mériadec de Rohan]] (1669-1749), prince de Soubise, fils du précédent<ref group = N>Il devient Capitaine-Lieutenant le {{1er}} janvier 1704.</ref>{{,}}<ref name = "Le Pippre liste"/>.
* '''[[1734]]-[[1787]]''' : [[Charles de Rohan-Soubise|Charles de Rohan]] (1715-1787), prince de Soubise, [[maréchal de France]], petit-fils du précédent<ref>''Mercure de France'', Paris, novembre 1734, page 2518, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6336763j/f187.item</ref>{{,}}<ref>''Almanach royal, année 1787'', Paris, page 125, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2042440/f124.item</ref>.


== Combats et batailles ==
== Combats et batailles ==
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***[[Combat de Riez]]
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*1740-1748 : [[Guerre de Succession d'Autriche]]
*1740-1748 : [[Guerre de Succession d'Autriche]]
** [[1745]] :
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== Personnages célèbres ayant servi aux gendarmes de la garde ==
== Personnages célèbres ayant servi aux gendarmes de la garde ==
* [[Félicité Jean Louis de Durfort]] (1758-1801), [[wikt:enseigne|enseigne]] dans les [[gendarmes de la garde]],
* [[Félicité Jean Louis de Durfort]] (1758-1801), [[wikt:enseigne|enseigne]] dans les [[gendarmes de la garde]],
* [[Thomas de Treil de Pardailhan]] (1754-1822)


== Notes et références ==
== Notes et références ==

=== Notes ===

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=== Références ===

{{Références}}
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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Version du 14 juillet 2024 à 11:17

Gendarmes de la Garde
Image illustrative de l’article Gendarme de la garde
Sous-brigadier 1724

Création 1609-1814
Dissolution 1787-1815
Pays France
Type Cavalerie
Rôle Garde royale
Effectif 222
Fait partie de Maison militaire du roi
Garnison Versailles
Ancienne dénomination Gendarmes d'ordonnance de Mgr le Dauphin
Couleurs Noir et rouge
Devise Quo Jubet Iratus Jupiter (jusqu'où l'ordonne Jupiter furieux)

Les Gendarmes de la Garde du Roi formaient une compagnie de cavalerie de la maison militaire du roi de France pendant l'Ancien Régime et la Première Restauration. Elle fut créée par Henri IV pour servir de garde au futur Louis XIII, avant que celui-ci, devenu roi, ne l'intègre à la garde du souverain. Dissoute à la fin du règne de Louis XVI, elle fut recréée de manière éphémère à l'avènement de Louis XVIII .

Avec un effectif maximal d'environ 250 membres, la compagnie des Gendarmes de la Garde avait pour double fonction, comme d'autres unités de cavalerie de la Maison militaire, de servir de cavalerie d'élite lors des guerres, et de garde effective du souverain, principalement lors de ses déplacements.

La compagnie des gendarmes de la garde était distincte des compagnies de la gendarmerie de France ou gendarmerie d'ordonnance, qui n'appartenait pas officiellement à la maison du roi, mais y était rattachée par son prestige et ses fonctions.

Historique

Sous le règne de Henri IV

Les gendarmes — terme désignant à l'origine la cavalerie lourde, cuirassée, des gens d'armes — furent créés en 1609 par le roi Henri IV pour assurer la garde de son fils le dauphin, le futur Louis XIII, qui en fut fait capitaine. Le commandement effectif de la compagnie fut confié en la qualité de lieutenant à Gilles de Souvré, qui était également gouverneur du dauphin et premier gentilhomme de sa chambre[1].

Sous le règne de Louis XIII

Les prédécesseurs de Louis XIII avaient pour habitude de renoncer au titre de capitaine des compagnies d'ordonnance dont ils étaient à la tête au moment d'accéder au trône. Toutefois, dès le début de son règne, en avril 1611, Louis XIII conserva la compagnie pour sa garde personnelle, l'intégrant à la garde du roi, et en resta capitaine.

Les gendarmes ayant habituellement le pas sur la cavalerie légère, les Gendarmes de la Garde eurent donc la préséance sur les Chevau-légers de la Garde et les Gardes du Corps, en dépit de la plus grande ancienneté de ces unités[2].

Sous le règne de Louis XIV

Sous le règne de Louis XV

Sous le règne de Louis XVI

À l'instar d'autres unités de la maison militaire, la compagnie des gendarmes fut sévèrement critiquée au XVIIIe siècle, et fut supprimée le 1er octobre 1787[3].

Sous le règne de Louis XVIII

Une unité de la Maison militaire du roi

Rang au sein de la Maison militaire du roi

Lorsque Louis XIII intègre les Gendarmes à la Maison du Roi, ils reçoivent le premier rang dans l'ordre de préséance, et ce, en dépit de la plus grande ancienneté des Chevau-légers de la Garde, considérés comme une compagnie de cavalerie légère, et des Gardes du corps, dont les compagnies sont encore plus anciennes.

Toutefois, en décembre 1665, Louis XIV relègue les Gendarmes au second rang, derrière les Gardes du corps, dont les effectifs viennent d'être augmentés, mais devant les Chevau-légers. Les ordres de préséance resteront identiques jusqu'à la suppression des différentes compagnies, à la fin du règne de Louis XVI[4].

Service auprès du roi

À partir du règne de Louis XIV, le rôle des Gendarmes au sein de la garde personnelle du souverain est lié à celui des autres unités de la Maison militaire.

Chaque matin, un officier vient recevoir les éventuels commandements du roi concernant la compagnie. Le capitaine-Lieutenant reste toute l'année en service auprès du roi, tandis que les autres membres de la compagnie servent par quartiers, de sorte que cinquante Gendarmes, sans compter les officiers, restent en fonction à la Cour. Ils ont pour rôle d'escorter le roi dans ses voyages et ses déplacements, en fermant la marche derrière les Gardes du corps. L'officier à leur tête chevauche quant-à-lui au niveau des roues avant du carrosse[5].

Composition

L'accès à la compagnie des gendarmes, comme pour les autres unités de cavalerie de la maison du roi, était réservé en principe à la noblesse. Jusqu'en 1664, les officiers de la compagnie pouvaient même vendre les charges de gendarmes.

La compagnie avait comme capitaine le roi et était commandée effectivement par un capitaine-lieutenant. Lorsque le roi partait en campagne, un détachement de gendarmes assurait la garde des étendards depuis la ruelle du lit royal jusqu'au-dehors du palais ; et l'inverse lorsque le roi rentrait de campagne.

Claude François Paparel est le Trésorier de l'extraordinaire des guerres et de la gendarmerie de Louis XIV (1702-1716)[pertinence contestée].

Insignes et équipements

Armement

Les Gendarmes de la Garde combattent à l'épée et au pistolet, et sont pour les meilleurs tireurs équipés de carabines en temps de guerre[6].

Uniforme

L'uniforme des Gendarmes se compose d'un habit écarlate, aux parements de velours noir à certaines époques, galonné et agrémenté d'or[6].

Étendards

Les étendards des Gendarmes sont de satin blanc brodé d'or, et représentent des éclairs tombant du ciel, accompagnés de la devise de la compagnie : «Quo Jubet Iratus Jupiter», qui signifie : « Jusqu'où l'ordonne Jupiter furieux »[6].

Liste des Capitaines-Lieutenants

Combats et batailles

Personnages célèbres ayant servi aux gendarmes de la garde

Notes et références

Notes

  1. Il devient Capitaine-Lieutenant le 1er janvier 1704.

Références

  1. Père Daniel, Histoire de la milice française, tome 2, Paris, 1721, page 186.
  2. Père Daniel, Histoire de la milice française, tome 2, Paris, 1721, pages 187-189.
  3. Ordonnance du Roi pour réformer la compagnie des gendarmes de sa Garde, Versailles, 1787, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54049271/f1.item .
  4. Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, pages 425-426.
  5. L'État de la France, Paris, 1749, volume 2, page 117, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765609h/f125.item
  6. a b et c Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 429.
  7. a b c d e f g et h Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 435 et suivantes.
  8. Père Daniel, Histoire de la milice française, tome 2, Paris, 1721, page 184.
  9. Mercure de France, Paris, novembre 1734, page 2518, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6336763j/f187.item
  10. Almanach royal, année 1787, Paris, page 125, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2042440/f124.item

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes