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« Nageoire caudale » : différence entre les versions

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* (B) - '''Protocerque''' (du grec ''proto'', « premier, antérieur ») : nageoire s'étendant autour de la fin de la colonne vertébrale.
* (B) - '''Protocerque''' (du grec ''proto'', « premier, antérieur ») : nageoire s'étendant autour de la fin de la colonne vertébrale.
* (C) - '''Homocerque''' (du grec ''homos'', « semblable ») : queue symétrique à deux lobes égaux.
* (C) - '''Homocerque''' (du grec ''homos'', « semblable ») : queue symétrique à deux lobes égaux.
* (D) - '''Diphycerque''' (du grec ''diphy'', « double ») : queue trilobée.
* (D) - '''Diphycerque''' (du grec ''di'', « deux fois », phuein'', « pousser ») : queue trilobée.


L'hétérocercie est présente chez les [[chondrichtyens]] (poissons cartilagineux tels que les [[requin]]s, [[raie]]s et [[poissons-scie]]) qui ont généralement une nageoire épicerque, le lobe ventral étant constitué de fibres [[cartilage|cartilagineuses]]. Elle caractérise aussi les [[Crossoptérygiens]] tels que les [[cœlacanthe]]s. La nagoire des [[squatiniformes|requins-anges]] et des [[Exocoetidae|poissons volants]] est hypocerque<ref>{{ouvrage|auteur=[[Pierre-Paul Grassé]]|titre=Traité de zoologie. Vertébrés|éditeur=Masson|date=1948|passage=23}}.</ref>.
L'hétérocercie est présente chez les [[chondrichtyens]] (poissons cartilagineux tels que les [[requin]]s, [[raie]]s et [[poissons-scie]]) qui ont généralement une nageoire épicerque, le lobe ventral étant constitué de fibres [[cartilage|cartilagineuses]]. La nageoire des [[squatiniformes|requins-anges]] et des [[Exocoetidae|poissons volants]] est hypocerque<ref>{{ouvrage|auteur=[[Pierre-Paul Grassé]]|titre=Traité de zoologie. Vertébrés|éditeur=Masson|date=1948|passage=23}}</ref>.


La protocercie correspond au type ancestral à partir duquel les autres types ont évolué, en lien avec l'augmentation du poids spécifique des poissons<ref>{{ouvrage|auteur=[[Pierre-Paul Grassé]]|titre=Traité de zoologie. Agnathes et poissons|éditeur=Masson|date=1958|passage=718}}</ref>.
La protocercie correspond au type primitif d'où sont sortis les autres types.


{{Citation|L'homocercie est une [[synapomorphie]] des [[Teleostei|téléostéens]] ([[Ostéichtyens]] > [[Actinoptérygiens]]). La symétrie de la nageoire n'est qu'apparente car en profondeur, la colonne vertébrale se termine dans le lobe supérieur (hétérocercie primitive)<ref>{{ouvrage|auteur=Romaric Forêt|titre=Dictionnaire des sciences de la vie|éditeur=De Boeck Superieur|date=2018|passage=754}}.</ref>}}.
{{Citation|L'homocercie est une [[synapomorphie]] des [[Teleostei|téléostéens]] ([[Ostéichtyens]] > [[Actinoptérygiens]]). La symétrie de la nageoire n'est qu'apparente car en profondeur, la colonne vertébrale se termine dans le lobe supérieur (hétérocercie primitive)<ref>{{ouvrage|auteur=Romaric Forêt|titre=Dictionnaire des sciences de la vie|éditeur=De Boeck Superieur|date=2018|passage=754}}</ref>}}.

Les [[Crossoptérygiens]] tels que les [[cœlacanthe]]s ou des [[dipneuste]]s ont une nageoire diphycerque<ref>{{ouvrage|auteur=Romaric Forêt|titre=Dictionnaire des sciences de la vie|éditeur=De Boeck Superieur|date=2018|passage=504}}</ref>.


== Chez les mammifères marins ==
== Chez les mammifères marins ==

Version du 4 septembre 2020 à 22:34

Planche représentant l'anatomie externe du poisson.
La nageoire caudale porte le No 6

La nageoire caudale est une nageoire impaire terminant le corps des poissons ou de certains mammifères marins, à l'extrémité de leur pédoncule caudal. C'est pourquoi on l'appelle parfois « queue », cette dernière terminant le corps de nombreux animaux.

Certaines palmes de plongée sous-marine imitent la nageoire de certains mammifères marins.

Chez les poissons

Les 4 grands types de nageoires caudales de poissons
Nageoire caudale (type hétérocerque) d'un requin gris de récif (Carcharhinus amblyrhynchos)

La nageoire caudale des poissons est toujours placée dans un plan vertical.

Elle permet au poisson de déplacer un important volume d'eau et donc de se propulser.

Types de nageoires caudales :

  • (A) - Hétérocerque (du grec hétéro, « différent », et kercok, « queue ») : le lobe dorsal est plus développé que le ventral (épicerque) ou moins développé (hypocerque) selon que la colonne vertébrale se prolonge dans l'un ou l'autre, rendant la queue asymétrique.
  • (B) - Protocerque (du grec proto, « premier, antérieur ») : nageoire s'étendant autour de la fin de la colonne vertébrale.
  • (C) - Homocerque (du grec homos, « semblable ») : queue symétrique à deux lobes égaux.
  • (D) - Diphycerque (du grec di, « deux fois », phuein, « pousser ») : queue trilobée.

L'hétérocercie est présente chez les chondrichtyens (poissons cartilagineux tels que les requins, raies et poissons-scie) qui ont généralement une nageoire épicerque, le lobe ventral étant constitué de fibres cartilagineuses. La nageoire des requins-anges et des poissons volants est hypocerque[1].

La protocercie correspond au type ancestral à partir duquel les autres types ont évolué, en lien avec l'augmentation du poids spécifique des poissons[2].

« L'homocercie est une synapomorphie des téléostéens (Ostéichtyens > Actinoptérygiens). La symétrie de la nageoire n'est qu'apparente car en profondeur, la colonne vertébrale se termine dans le lobe supérieur (hétérocercie primitive)[3] ».

Les Crossoptérygiens tels que les cœlacanthes ou des dipneustes ont une nageoire diphycerque[4].

Chez les mammifères marins

Planche représentant l'anatomie externe du cétacé.
La nageoire caudale porte le No 6
Nageoire caudale de baleine dans l'Atlantique nord

Chez les cétacés et les siréniens, la nageoire caudale se situe dans le plan horizontal. Formée d'un épais repli de peau au bout de la colonne vertébrale, elle ne correspond donc pas aux pattes arrière de l'animal, qui ont en fait régressé. Cette nageoire est une dénomination impropre car ce repli cutané non musculaire avec une crête médiane non osseuse est apparu indépendamment, et n'a pas donc pas la même origine que la nageoire des poissons. Il s'agit d'une homoplasie par réversion[5].

Elle est symétrique, de forme triangulaire avec un sillon médian chez les cétacés et les dugongs, tandis qu'elle est en forme de palette arrondie chez le lamantin.

La sirène (créature imaginaire) est censée posséder une nageoire caudale.

Notes et références

  1. Pierre-Paul Grassé, Traité de zoologie. Vertébrés, Masson, , p. 23
  2. Pierre-Paul Grassé, Traité de zoologie. Agnathes et poissons, Masson, , p. 718
  3. Romaric Forêt, Dictionnaire des sciences de la vie, De Boeck Superieur, , p. 754
  4. Romaric Forêt, Dictionnaire des sciences de la vie, De Boeck Superieur, , p. 504
  5. Daniel Richard, Patrick Chevalet, Nathalie Giraud, Fabienne Pradere, Thierry Soubaya, Biologie, Dunod, , p. 81

Voir aussi

= Bibliographie

  • Pascal Deynat, Les requins: Identification des nageoires, éditions Quæ, (lire en ligne)

Articles connexes