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« Neuf-Marché » : différence entre les versions

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| alt maxi = 210
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| superficie = 17.71
| superficie = 17.71
| type = Commune rurale
| type = Commune rurale à habitat dispersé
| unité urbaine = Hors unité urbaine
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Paris|Paris]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Paris|Paris]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
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=== Climat ===
=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Normandie|Climat de la Seine-Maritime}}
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « [[climat océanique dégradé]] des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des [[climat de la France|climats de la France]] qui compte alors huit grands types de climats en [[France métropolitaine|métropole]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1= Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre= Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique= Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |volume= |numéro=501|date= 18 juin 2010|pages= |doi= https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=27 juillet 2021}}</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par [[Météo-France]], qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine |titre= Le climat en France métropolitaine |site = http://www.meteofrance.fr/ |date=4 février 2020|consulté le= 27 juillet 2021}}</ref>.
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T3|climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord]], selon une étude du [[CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « [[Climat de la France#MF-R1|Sud-ouest du bassin Parisien]] » et « [[Climat de la France#MF-R3|Côtes de la Manche orientale]] »<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. Parallèlement le [[Climat de la Normandie#GIEC normand, groupe régional d’experts sur le climat|GIEC normand]], un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la [[Normandie (région administrative)|région Normandie]], nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au [[Pays de Bray]], bien arrosé et frais<ref>{{Ouvrage|langue =fr|auteur1=GIEC normand|titre =Le climat en Normandie : présentation et évolution|année=30 octobre 2020|pages=18 |page=2|lire en ligne =https://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2_climat_presentation-evolution.pdf}}</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les [[précipitations]], dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000{{note|texte=Les normales servent à représenter le [[Climat de la France|climat]]. Elles sont calculées sur {{Unité|30 ans}} et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde{{note|texte= [https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/la-une/2021-de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France], Météo-France, 14 janvier 2021.}}. |groupe=Note}}. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

{| align="center" bgcolor="#F8F8F8" | style="border: 1px solid #999
|<center>'''Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>'''</center>
----
* Moyenne annuelle de température : {{tmp|10.6| °C }}
* Nombre de jours avec une température inférieure à {{tmp|-5| °C}} : 3 j
* Nombre de jours avec une température supérieure à {{tmp|30| °C}} : 3,2 j
* Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : {{tmp|13.9| °C }}
* Cumuls annuels de précipitation{{note|texte= Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres{{note|texte= [http://www.meteofrance.fr/publications/glossaire/153276-precipitation Glossaire – Précipitation], Météo-France}}. |groupe=Note}} : {{Unité|762 mm}}
* Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
* Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j
|}

Avec le [[changement climatique]], ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la [[Direction générale de l'Énergie et du Climat]]<ref>{{Lien web |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/ONERC_Climat_France_XXI_Volume_4_VF.pdf|titre= Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer|site= https://www.ecologie.gouv.fr/ |consulté le=12 juin 2021}}.</ref> complétée par des études régionales<ref>{{pdf}}{{Lien web |url=https://normandie.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Normandie/observatoire-climat-ORACLE.pdf |titre=Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie |site =normandie.chambres-agriculture.fr|date=2020|consulté le= 27 juillet 2021}}</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Songeons », sur la commune de [[Songeons]], mise en service en 1951<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_60623001.pdf|titre= Station Météo-France Songeons - métadonnées|site= donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=27 juillet 2021}}</ref> et qui se trouve à {{unité|17|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Neuf-Marché,Seine-Maritime/Songeons,Oise |titre=Orthodromie entre Neuf-Marché et Songeons |site=fr.distance.to |consulté le=27 juillet 2021}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de {{ tmp |10|°C}} et la hauteur de précipitations de {{Unité|821.2|mm}} pour la période 1981-2010<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_60623001.pdf|titre= Station Météo-France Songeons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records |site= donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=27 juillet 2021}}.</ref>.
Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Beauvais-Tillé », sur la commune de [[Tillé (Oise)|Tillé]], dans le département de l'[[Oise (département)|Oise]], mise en service en 1944 et à {{unité|29|km}}<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Neuf-Marché,Seine-Maritime/Tillé,Oise |titre=Orthodromie entre Neuf-Marché et Tillé |site=fr.distance.to |consulté le=27 juillet 2021}}.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de {{ tmp |10.4|°C}} pour la période 1971-2000<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/beauvais-tille/valeurs/07055.html |titre= Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 27 juillet 2021}}</ref> à {{ tmp |10.6|°C}} pour 1981-2010<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/beauvais-tille/valeurs/07055.html |titre= Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 27 juillet 2021}}</ref>, puis à {{ tmp |11.1|°C}} pour 1991-2020<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/beauvais-tille/valeurs/07055.html |titre= Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 |site =https://www.infoclimat.fr/ |consulté le= 27 juillet 2021}}</ref>.


Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|10.6| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|13.9| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|762 mm}}, avec {{Unité|12.1|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'[[Étrépagny]] à {{Unité|15|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Neuf-Marché,Seine-Maritime/etrepagny,Eure |titre=Orthodromie entre Neuf-Marché et Étrépagny |site=fr.distance.to |consulté le=20 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|11.3| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|774.0|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_27226001.pdf|titre= Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_27226001.pdf|titre= Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>.
== Urbanisme ==
== Urbanisme ==
=== Typologie ===
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Neuf-Marché est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.
Neuf-Marché est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 4 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1902|titre=Commune rurale - définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 4 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 4 avril 2021}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|76463|neuf-marche|Neuf-Marché}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Paris]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire regroupe {{Unité|1929|communes}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/001-paris|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Paris]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>. Cette aire regroupe {{Unité|1929|communes}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/aire-attraction-ville/AAV2020001-paris|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris|site=insee.fr |consulté le= 4 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 4 avril 2021}}.</ref>.


=== Occupation des sols ===
=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (40,8 %), [[terres arables]] (29,9 %), prairies (25,7 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le [https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 13 mai 2021}}</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.71638888889&y=49.4244444444&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
forêts (40,8 %), [[terres arables]] (29,9 %), prairies (25,7 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 13 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.71638888889&y=49.4244444444&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:76463-Neuf-Marché-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
[[Fichier:76463-Neuf-Marché-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]


== Toponymie ==
== Toponymie ==
=== Neuf-Marché ===
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées ''Novo mercato'' vers 1060<ref name="Beaurepaire">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=François |nom1=de Beaurepaire |préface=[[Marianne Mulon]] |titre=Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Picard|A. et J. Picard]] |année=1979 |pages totales=180 |passage=115 |isbn=2-7084-0040-1 |oclc=6403150}}.</ref>, ''Novo Mercato'' en 1113, ''Novum Mercatum'' vers 1135, ''Novum Mercatum'' en 1172-1178, 1189, ''Novo Mercato'' vers 1240, ''Novum Mercatum'' en 1251, ''Novum Mercatum'' en 1363 et romanes ''Neufmarché'' en 1458-1459, ''Neufmarché'' en 1716, ''Neufmarché'' {{s-|XVIII|e}}, ''Neufmarché'' en 1757, ''Neufmarché'' en 1953<ref>[[Charles de Beaurepaire]] et Dom Jean Laporte, ''Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime'', Paris, 1982-1984, {{p.|715}}. [http://cths.fr/dico-topo/affiche-vedettes.php?cdep=76&cpage=715]</ref>{{,}}<ref name="Dauzat">{{Ouvrage |langue=fr |nom1=[[Albert Dauzat]] |nom2=[[Charles Rostaing]] |titre=Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France |lieu=Paris |éditeur=Librairie Guénégaud |année=1979 |passage=993a |isbn=2-85023-076-6}}.</ref>{{,}}<ref name="Beaurepaire"/>{{,}}<ref name="Nègre">[[Ernest Nègre]], ''[[Toponymie générale de la France]]'', Volume II, chapitre IX « commerce, circulation » I « Marchés », p. 1359, n° 25236 [https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1359&lpg=PA1359&dq=Neuf-March%C3%A9+Ernest+N%C3%A8gre&source=bl&ots=fidHgoOoOF&sig=Bqvrq3hc_h-ShIEQ6KRLY_BmY30&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjo9MLAhOTeAhVRyhoKHa8FAIMQ6AEwB3oECAkQAQ#v=onepage&q=Neuf-March%C3%A9%20Ernest%20N%C3%A8gre&f=false]</ref>.
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées ''Novo mercato'' vers 1060<ref name="Beaurepaire">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=François |nom1=de Beaurepaire |préface=[[Marianne Mulon]] |titre=Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Picard|A. et J. Picard]] |année=1979 |pages totales=180 |passage=115 |isbn=2-7084-0040-1 |oclc=6403150}}.</ref>, ''Novo Mercato'' en 1113, ''Novum Mercatum'' vers 1135, ''Novum Mercatum'' en 1172-1178, 1189, ''Novo Mercato'' vers 1240, ''Novum Mercatum'' en 1251, ''Novum Mercatum'' en 1363 et romanes ''Neufmarché'' en 1458-1459, ''Neufmarché'' en 1716, ''Neufmarché'' {{s-|XVIII|e}}, ''Neufmarché'' en 1757, ''Neufmarché'' en 1953<ref>[[Charles de Beaurepaire]] et Dom Jean Laporte, ''Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime'', Paris, 1982-1984, {{p.|715}}. [http://cths.fr/dico-topo/affiche-vedettes.php?cdep=76&cpage=715]</ref>{{,}}<ref name="Dauzat">{{Ouvrage |langue=fr |nom1=[[Albert Dauzat]] |nom2=[[Charles Rostaing]] |titre=Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France |lieu=Paris |éditeur=Librairie Guénégaud |année=1979 |passage=993a |isbn=2-85023-076-6}}.</ref>{{,}}<ref name="Beaurepaire"/>{{,}}<ref name="Nègre">[[Ernest Nègre]], ''[[Toponymie générale de la France]]'', Volume II, chapitre IX « commerce, circulation » I « Marchés », p. 1359, n° 25236 [https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1359&lpg=PA1359&dq=Neuf-March%C3%A9+Ernest+N%C3%A8gre&source=bl&ots=fidHgoOoOF&sig=Bqvrq3hc_h-ShIEQ6KRLY_BmY30&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjo9MLAhOTeAhVRyhoKHa8FAIMQ6AEwB3oECAkQAQ#v=onepage&q=Neuf-March%C3%A9%20Ernest%20N%C3%A8gre&f=false]</ref>.


Il s'agit d'une formation toponymique médiévale évoquant un « marché neuf »<ref name="Dauzat"/>{{,}}<ref name="Beaurepaire"/>{{,}}<ref name="Lepelley">[[René Lepelley]], ''Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie'', Presses Universitaires de Caen, 1996 {{ISBN|2-905461-80-2}}, p. 186a</ref>{{,}}<ref name="Nègre"/>{{,}}<ref group="Note">Les sources non spécialisées en toponymie qui cherchent à faire correspondre la situation géographique avec la nature du toponyme en y voyant une ''marche'' au sens de « frontière », ne tiennent pas compte des formes anciennes impliquant le sens de « nouveau marché », ni du fait que la forme normande de ''marche'' au nord de la [[ligne Joret]] est ''marque'', comme pour [[Marques]], commune située à 47 km au nord de Neuf-Marché. Neuf-Marché est effectivement située au nord de cette [[isoglosse]].</ref>. Ce type toponymique est bien attesté en France (et plus généralement, en Europe), à de très nombreuses reprises (cf. {{page h'|Newmarket}}, {{page h'|Neumarkt}}).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale évoquant un « marché neuf »<ref name="Dauzat"/>{{,}}<ref name="Beaurepaire"/>{{,}}<ref name="Lepelley">[[René Lepelley]], ''Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie'', Presses Universitaires de Caen, 1996 {{ISBN|2-905461-80-2}}, p. 186a</ref>{{,}}<ref name="Nègre"/>{{,}}<ref group="Note">Les sources non spécialisées en toponymie qui cherchent à faire correspondre la situation géographique avec la nature du toponyme en y voyant une ''marche'' au sens de « frontière », ne tiennent pas compte des formes anciennes impliquant le sens de « nouveau marché », ni du fait que la forme normande de ''marche'' au nord de la [[ligne Joret]] est ''marque'', comme pour [[Marques]], commune située à 47 km au nord de Neuf-Marché. Neuf-Marché est effectivement située au nord de cette [[isoglosse]].</ref>. Ce type toponymique est bien attesté en France (et plus généralement, en Europe), à de très nombreuses reprises (cf. {{page h'|Newmarket}}, {{page h'|Neumarkt}}). cf. [[Bernard de Neuf-Marché]], appelé parfois ''Bernard de Newmarket'' ou ''de Newmarch'' en anglais.


La prononciation traditionnelle, en voie de disparition, est « Neu-mar-ché » [nømaʁ'ʃe]<ref name="Lepelley"/>. Jusqu'aux années 1950, la graphie était ''Neufmarché''.
La prononciation traditionnelle, en voie de disparition, est « Neu-mar-ché » [nømaʁ'ʃe]<ref name="Lepelley"/>. Jusqu'aux années 1950, la graphie était ''Neufmarché''.

=== Vardes ===
Vardes est attesté sous les formes ''Warandra'' en 1152, ''ad Gardes'' en 1210 et ''Wardres'' vers 1240<ref name="Beaurepaire2">François de Beaurepaire, {{opcit}}, p. 159</ref>. C'est une ancienne [[paroisse]] [[Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime|réunie à Neuf-Marché]] en 1823. François de Beaurepaire considère qu’il s'agit du normand ''vardes'' (anciennement ''wardes'') signifiant « gardes »<ref name="Beaurepaire2"/>, malgré la forme contradictoire de 1152, mais cette hypothèse est confirmée par la mention de 1210 et par la localisation sur la frontière normande de l'[[Epte]] qui passe à cet endroit<ref name="Beaurepaire2"/>.

En 1823, la [[paroisse]] de [[Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime|Vardes est absorbée]] par Neuf-Marché<ref name="Beaurepaire2"/>.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[File:Neufmarché Carte postale 10.jpg|thumb|droite|<center>Carte postale du village vers 1920.</center>]]
[[Fichier:Neufmarché Carte postale 10.jpg|vignette|droite|<center>Carte postale du village vers 1920.</center>]]
Le nom de « Neufmarché » est attesté en 1060, et en 1065, le lieu, qu'[[Orderic Vital]] note un siècle plus tard ''castrum quod Novus-Mercatus dicitur''<ref>[[Orderic Vital]], ''Historiæ ecclesiasticæ'', 1123/1141, éd. Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard, Paris, {{t.|II}}, 1840, {{p.|112}}.</ref>, était déjà fortifié<ref name="NRPM2"/>.
Le nom de « Neufmarché » est attesté en 1060, et en 1065, le lieu, qu'[[Orderic Vital]] note un siècle plus tard ''castrum quod Novus-Mercatus dicitur''<ref>[[Orderic Vital]], ''Historiæ ecclesiasticæ'', 1123/1141, éd. Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard, Paris, {{t.|II}}, 1840, {{p.|112}}.</ref>, était déjà fortifié<ref name="NRPM2"/>.


Une [[voie gallo-romaine]] y passait, reliant [[Lyons-la-Forêt]] à [[Espaubourg]] pour la communication de [[Beauvais]] à [[Rouen]] en passant l'[[Epte]] au pont de Bretel situé sur la commune de [[Saint-Pierre-es-Champs]].
Une [[voie gallo-romaine]] y passait, reliant [[Lyons-la-Forêt]] à [[Espaubourg]] pour la communication de [[Beauvais]] à [[Rouen]] en passant l'[[Epte]] au pont de Bretel situé sur la commune de [[Saint-Pierre-es-Champs]].


En 1064, le [[Guillaume le Conquérant|duc Guillaume]], qui allait prendre le surnom de ''Conquérant'', retira Neuf-Marché des mains de la famille de Geoffroi. Guillaume, voyant que les habitants de [[Beauvais]] faisaient tous leurs efforts pour ravager les frontières du [[Duché de Normandie|duché]], confia à plusieurs de ses barons, pour le défendre, le [[château de Neuf-Marché]], après en avoir expulsé, pour une légère offense, Geoffroi qui en était l'héritier naturel. L'entreprise des barons ne réussit guère qu'une année, à cause des habitants de [[Milly-sur-Thérain|Milly]] et de [[Gerberoy]] et d'autres lieux voisins qui infestaient le pays.<br>Il confie alors le fort à [[Hugues de Grandmesnil]] et [[Sénéchal de Normandie|Gérold, le Sénéchal]]. En l'espace d'un an, ils firent prisonniers les deux principaux seigneurs du [[Beauvaisis]], et rétablirent dans le pays une tranquillité parfaite, après avoir battu les autres ennemis.
En 1064, le [[Guillaume le Conquérant|duc Guillaume]], qui allait prendre le surnom de ''Conquérant'', retira Neuf-Marché des mains de la famille de Geoffroy de Neuf-Marché et le fils de celui-ci, [[Bernard de Neuf-Marché|Bernard]] dont la mère est une cousine éloignée du Conquérant, finira par s'exiler en Angleterre, puis au pays de Galles. Guillaume, constatant que les habitants de [[Beauvais]] faisaient tous leurs efforts pour ravager les frontières du [[Duché de Normandie|duché]], confia à plusieurs de ses barons, pour le défendre, le [[château de Neuf-Marché]], après en avoir expulsé, pour une légère offense, Geoffroi qui en était l'héritier naturel. L'entreprise des barons ne réussit guère qu'une année, à cause des habitants de [[Milly-sur-Thérain|Milly]] et de [[Gerberoy]] et d'autres lieux voisins qui infestaient le pays.<br>Il confie alors le fort à [[Hugues de Grandmesnil]] et [[Sénéchal de Normandie|Gérold, le Sénéchal]]. En l'espace d'un an, ils firent prisonniers les deux principaux seigneurs du [[Beauvaisis]], et rétablirent dans le pays une tranquillité parfaite, après avoir battu les autres ennemis.


En 1088, [[Hugues de Grandmesnil]] décide de remplacer les chanoines de la [[Collégiale Saint-Pierre de Neuf-Marché|collégiale]] par des moines bénédictins<ref>[https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2003_num_161_2_1183 Vincent Bernard et Frédéric Épaud, ''Une charpente sculptée du {{s-|XI}} : l'église Saint-Pierre de Neufmarché-en-Lyons'']</ref>.
En 1088, [[Hugues de Grandmesnil]] décide de remplacer les chanoines de la [[Collégiale Saint-Pierre de Neuf-Marché|collégiale]] par des moines bénédictins<ref>[https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2003_num_161_2_1183 Vincent Bernard et Frédéric Épaud, ''Une charpente sculptée du {{s-|XI}} : l'église Saint-Pierre de Neufmarché-en-Lyons'']</ref>.


En 1118-1120, le [[château de Neuf-Marché]] est reconstruit par [[Henri Ier d'Angleterre]] pour défendre le passage de l'[[Epte]] et mettre la Normandie à couvert des hostilités des [[Liste des rois de France|rois de France]]. [[Guillaume de Roumare]] en devient le gardien. Cependant en 1122, il entre dans la [[conjuration]] de [[la Croix-Saint-Leufroy]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=2TdtAAAAMAAJ&pg=PA43&lpg=PA43&dq=conjuration+de+la+Croix-Saint-Leufroy+1122&source=bl&ots=xlPbEAdl1u&sig=aK5RvPZ8tzZosVD7kS1Dmv0m6Og&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjF5Z3rz-feAhXHz4UKHWJCCWMQ6AEwBHoECAQQAQ#v=onepage&q=conjuration%20de%20la%20Croix-Saint-Leufroy%201122&f=false Nobiliaire universel de France Volume 2 page 43]</ref> avec [[Galéran IV de Meulan|Galéran de Beaumont]] [[comte de Meulan]], [[Hugues III de Montfort]], Hugues de Neufchâtel, Guillaume Louvel, Baudry de Bray<ref>[https://books.google.fr/books?id=8h4VAAAAQAAJ&pg=PA147&lpg=PA147&dq=Baudry+de+Bray+1122&source=bl&ots=JbqEn8FLZh&sig=NS2G2eDAQhMuVY2U4ec4A8Q4auk&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjRraDZ1OfeAhWOzIUKHdqOAP0Q6AEwCHoECAUQAQ#v=onepage&q&f=false François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, ''Dictionnaire de la noblesse'', volume 3, page 147]</ref>, Thibaud {{Ier}} dit Payen de Gisors<ref>[http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Gisors.pdf Seigneurs de Gisors sur racineshistoire.free.fr page 2]</ref>, et plusieurs autres qui se prononcèrent ouvertement contre l'usurpation de Henri {{Ier}} d'Angleterre, avec lesquels, pendant deux ans, il mène des raids dévastateurs depuis Neuf-Marché<ref>[https://books.google.fr/books?id=nhRcAAAAcAAJ&pg=PA63&lpg=PA63&dq=Guillaume+Louvel+1122&source=bl&ots=rDK8s3oggQ&sig=2eUA4cDSsssLO9i8SdIqHO5BR1k&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiC_NqN1OfeAhURRBoKHUMkCuMQ6AEwCXoECAQQAQ#v=onepage&q=Guillaume%20Louvel%201122&f=false François Farin, ''Histoire de la ville de Rouen'', volume 1, page 63]</ref>.
En 1118-1120, le [[château de Neuf-Marché]] est reconstruit par [[Henri Ier d'Angleterre]] pour défendre le passage de l'[[Epte]] et mettre la Normandie à couvert des hostilités des [[Liste des rois de France|rois de France]]. [[Guillaume de Roumare]] en devient le gardien. Cependant en 1122, il entre dans la [[conjuration]] de [[la Croix-Saint-Leufroy]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=2TdtAAAAMAAJ&pg=PA43&lpg=PA43&dq=conjuration+de+la+Croix-Saint-Leufroy+1122&source=bl&ots=xlPbEAdl1u&sig=aK5RvPZ8tzZosVD7kS1Dmv0m6Og&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjF5Z3rz-feAhXHz4UKHWJCCWMQ6AEwBHoECAQQAQ#v=onepage&q=conjuration%20de%20la%20Croix-Saint-Leufroy%201122&f=false Nobiliaire universel de France Volume 2 page 43]</ref> avec [[Galéran IV de Meulan|Galéran de Beaumont]] [[comte de Meulan]], [[Hugues III de Montfort]], Hugues de Neufchâtel, Guillaume Louvel, Baudry de Bray<ref>[https://books.google.fr/books?id=8h4VAAAAQAAJ&pg=PA147&lpg=PA147&dq=Baudry+de+Bray+1122&source=bl&ots=JbqEn8FLZh&sig=NS2G2eDAQhMuVY2U4ec4A8Q4auk&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjRraDZ1OfeAhWOzIUKHdqOAP0Q6AEwCHoECAUQAQ#v=onepage&q&f=false François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, ''Dictionnaire de la noblesse'', volume 3, page 147]</ref>, Thibaud {{Ier}} dit Payen de Gisors<ref>[http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Gisors.pdf Seigneurs de Gisors sur racineshistoire.free.fr page 2]</ref>, et plusieurs autres qui se prononcèrent ouvertement contre l'usurpation de Henri {{Ier}} d'Angleterre, avec lesquels, pendant deux ans, il mène des raids dévastateurs depuis Neuf-Marché<ref>[https://books.google.fr/books?id=nhRcAAAAcAAJ&pg=PA63&lpg=PA63&dq=Guillaume+Louvel+1122&source=bl&ots=rDK8s3oggQ&sig=2eUA4cDSsssLO9i8SdIqHO5BR1k&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiC_NqN1OfeAhURRBoKHUMkCuMQ6AEwCXoECAQQAQ#v=onepage&q=Guillaume%20Louvel%201122&f=false François Farin, ''Histoire de la ville de Rouen'', volume 1, page 63]</ref>.


Après avoir maté la rébellion, Henri {{Ier}} d'Angleterre remanie la [[collégiale]] en 1128.<br />
Après avoir maté la rébellion, Henri {{Ier}} d'Angleterre remanie la [[collégiale]] en 1128.<br />
Ligne 112 : Ligne 103 :


En 1419, [[Henri V d'Angleterre]] assiège et reprend Neuf-Marché et [[Château de Neuf-Marché|détruit la forteresse]].
En 1419, [[Henri V d'Angleterre]] assiège et reprend Neuf-Marché et [[Château de Neuf-Marché|détruit la forteresse]].

En 1823, la [[paroisse]] de [[Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime|Vardes est absorbée]] par Neuf-Marché.


Aux lieux-dits les Flamants de Neuf-Marché et la Rougemare commune de [[Mainneville]], eut lieu le {{Date|16|septembre|1914}} le surprenant [[combat de la Rougemare et des Flamants]] entre un ''commando'' allemand et la gendarmerie française<ref>[http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-40572.html La Normandie dans la Grande Guerre]</ref>.
Aux lieux-dits les Flamants de Neuf-Marché et la Rougemare commune de [[Mainneville]], eut lieu le {{Date|16|septembre|1914}} le surprenant [[combat de la Rougemare et des Flamants]] entre un ''commando'' allemand et la gendarmerie française<ref>[http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-40572.html La Normandie dans la Grande Guerre]</ref>.


En 1823, la [[paroisse]] de [[Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime|Vardes est absorbée]] par Neuf-Marché.
=== Vardes ===
Vardes est attesté sous les formes ''Warandra'' en 1152, ''ad Gardes'' en 1210 et ''Wardres'' vers 1240<ref name="Beaurepaire2">François de Beaurepaire, {{opcit}}, p. 159</ref>. C'est une ancienne [[paroisse]] [[Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime|réunie à Neuf-Marché]] en 1823. François de Beaurepaire considère qu’il s'agit du normand ''vardes'' (anciennement ''wardes'') signifiant « gardes »<ref name="Beaurepaire2"/>, malgré la forme contradictoire de 1152, mais cette hypothèse est confirmée par la mention de 1210 et par la localisation sur la frontière normande de l'[[Epte]] qui passe à cet endroit<ref name="Beaurepaire2"/>.


Le plus ancien seigneur connu de Vardes est [[Germer de Fly]] (mort entre 658 et 664), fils de Rigobert qui est un allié du [[Liste des rois de France|roi]] [[Clotaire Ier|Clotaire]], est né à [[Vardes]]. Après avoir été courtisan et ministre, il devint moine et saint. Il fut premier abbé de l'[[abbaye Saint-Germer-de-Fly]] et conseiller des rois [[Dagobert Ier|Dagobert]] et [[Clovis II]]<ref name="NRPM2"/>.
Le plus ancien seigneur connu de Vardes est [[Germer de Fly]] (mort entre 658 et 664), fils de Rigobert qui est un allié du [[Liste des rois de France|roi]] [[Clotaire Ier|Clotaire]], est né à [[Vardes]]. Après avoir été courtisan et ministre, il devint moine et saint. Il fut premier abbé de l'[[abbaye Saint-Germer-de-Fly]] et conseiller des rois [[Dagobert Ier|Dagobert]] et [[Clovis II]]<ref name="NRPM2"/>.

En [[851]], les [[Viking]]s emmenés par leur chef Hoseri (Asgeirr ou Asgeïr), remontent une nouvelle fois la [[Seine (fleuve)|Seine]] jusqu'à [[Rouen]]<ref>[https://www.le-repaire-d-asgeir.com/pages/histoire-d-asgeir/le-raid-d-asgeir.html Le raid d'Asgeïr]</ref>. Ils hivernent sur le continent pour la première fois. À pied, ils se rendent jusqu'à [[Beauvais]] qu'ils incendient<ref>P Christian, Alexandre Debelle [https://books.google.fr/books?id=wgpbAAAAQAAJ&pg=PA73 ''Histoire des pirates et corsaires de l'Océan et de la Méditerranée ''] D. Cavaillés, 1852</ref> ainsi que l'[[abbaye Saint-Germer-de-Fly]] avant d'être battus par les troupes Franques à Vardes<ref>[https://www.le-repaire-d-asgeir.com/pages/histoire-d-asgeir/le-raid-d-asgeir.html LE REPAIRE D’ASGEIR Gîte Viking unique en France !]</ref>.


En 1485, il y avait à Vardes une [[église paroissiale]] dédiée à la [[Sainte-Vierge]] qui fut désaffectée à la [[Révolution française|Révolution]]<ref name="NRPM2"/>.
En 1485, il y avait à Vardes une [[église paroissiale]] dédiée à la [[Sainte-Vierge]] qui fut désaffectée à la [[Révolution française|Révolution]]<ref name="NRPM2"/>.


Au {{XVIe siècle}}, la [[seigneurie]] passe aux mains du [[vice-amiral de France]] [[Charles Crespin du Bec]] et de la [[famille Crespin du Bec]].
Au {{s-|XVI}}, la [[seigneurie]] passe aux mains du [[vice-amiral de France]] [[Famille Crespin du Bec|Charles Crespin du Bec]] et de la [[famille Crespin du Bec]].


On sait que le château de Vardes était existant au {{s|XI}}, en raison de la présence actuelle d'une tour d'angle datée de cette époque. Il a été ensuite remanié aux {{XVe s}}, {{XVIe s}} et {{XVIIe siècle}}s<ref>[https://monumentum.fr/manoir-vardes-pa76000059.html Manoir de Vardes à Neuf-Marché]</ref>. L'allée de [[châtaignier]]s a été plantée en 1805. Le parc comporte des [[Poirier commun|poiriers]] dont le plus ancien aurait 400 ans<ref>[https://krapooarboricole.wordpress.com/2011/08/15/le-poirier-du-chateau-de-vardes-neuf-marche-seine-maritime/ Le poirier du château de Vardes, Neuf-Marché (Seine-Maritime)]</ref>. [[Jacqueline de Bueil]] maîtresse officielle d'[[Henri IV de France|Henri IV]] puis épouse de [[René II Crespin du Bec]], marquis de Vardes y serait morte empoisonnée<ref name="H1">[https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Historiettes/Tome_1/15 Les Historiettes/Tome 1/15]</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=ku1S5lvmzOcC&pg=PT36&lpg=PT36&dq=Jacqueline+de+Bueil+1651&source=bl&ots=eeL1pWu8lJ&sig=pGTWIyKBK8KltBR9DK4pJmo3huA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiUj__909veAhURCxoKHaJ3Afc4ChDoATABegQIBBAB#v=onepage&q=Jacqueline%20de%20Bueil%201651&f=false Henri Pigaillem, ''Dictionnaire des favorites'']</ref>.
On sait que le château de Vardes était existant au {{s|XI}}, en raison de la présence actuelle d'une tour d'angle datée de cette époque. Il a été ensuite remanié aux {{s mini|XV}}, {{s2-|XVI|XVII}}<ref>{{Base Mérimée|PA76000059}}</ref>. L'allée de [[châtaignier]]s a été plantée en 1805. Le parc comporte des [[Poirier commun|poiriers]] dont le plus ancien aurait 400 ans<ref>[https://krapooarboricole.wordpress.com/2011/08/15/le-poirier-du-chateau-de-vardes-neuf-marche-seine-maritime/ Le poirier du château de Vardes, Neuf-Marché (Seine-Maritime)]</ref>. [[Jacqueline de Bueil]] maîtresse officielle d'[[Henri IV de France|Henri IV]] puis épouse de [[René II Crespin du Bec]], marquis de Vardes, y serait morte empoisonnée<ref name="H1">[https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Historiettes/Tome_1/15 Les Historiettes/Tome 1/15]</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=ku1S5lvmzOcC&pg=PT36&lpg=PT36&dq=Jacqueline+de+Bueil+1651&source=bl&ots=eeL1pWu8lJ&sig=pGTWIyKBK8KltBR9DK4pJmo3huA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiUj__909veAhURCxoKHaJ3Afc4ChDoATABegQIBBAB#v=onepage&q=Jacqueline%20de%20Bueil%201651&f=false Henri Pigaillem, ''Dictionnaire des favorites'']</ref>.


== Politique et administration ==
== Politique et administration ==
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu |Début=ca 1914|Fin=|Identité= Couverchel |Parti= |Qualité= }}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu |Début=1936|Fin= octobre 1947 |Identité= [[Georges Heuillard]] |Parti=[[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Radical]] |Qualité=Directeur de coopérative agricole<br/>[[Liste des députés de la Seine-Maritime|Député de la Seine-Inférieure]] <small>(1951 → 1952)</small><br/>[[Canton de Gournay-en-Bray|Conseiller général de Gournay-en-Bray]] <small>(1937 → 1940 et 1945 → 1952)</small> }}
{{Élu |Début=1936|Fin= octobre 1947 |Identité= [[Georges Heuillard]] |Parti=[[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Radical]] |Qualité=Directeur de coopérative agricole<br/>[[Liste des députés de la Seine-Maritime|Député de la Seine-Inférieure]] <small>(1951 → 1952)</small><br/>[[Canton de Gournay-en-Bray|Conseiller général de Gournay-en-Bray]] <small>(1937 → 1940 et 1945 → 1952)</small> }}

Dernière version du 15 juillet 2024 à 11:04

Neuf-Marché
Neuf-Marché
La mairie.
Blason de Neuf-Marché
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Dominique But
2020-2026
Code postal 76220
Code commune 76463
Démographie
Gentilé Novomarquiens
Population
municipale
656 hab. (2021 en évolution de −4,09 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 28″ nord, 1° 42′ 59″ est
Altitude Min. 77 m
Max. 210 m
Superficie 17,71 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Neuf-Marché
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Neuf-Marché
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Neuf-Marché
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Neuf-Marché

Neuf-Marché est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

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Localisation

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Neuf-Marché est située dans la vallée de l'Epte.

Le territoire de la commune est limitrophe des ceux de 6 communes :

Hameau

Voies de communication et transports

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Neuf-Marché est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,8 %), terres arables (29,9 %), prairies (25,7 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Neuf-Marché

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Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Novo mercato vers 1060[13], Novo Mercato en 1113, Novum Mercatum vers 1135, Novum Mercatum en 1172-1178, 1189, Novo Mercato vers 1240, Novum Mercatum en 1251, Novum Mercatum en 1363 et romanes Neufmarché en 1458-1459, Neufmarché en 1716, Neufmarché XVIIIe siècle, Neufmarché en 1757, Neufmarché en 1953[14],[15],[13],[16].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale évoquant un « marché neuf »[15],[13],[17],[16],[Note 2]. Ce type toponymique est bien attesté en France (et plus généralement, en Europe), à de très nombreuses reprises (cf. Newmarket, Neumarkt). cf. Bernard de Neuf-Marché, appelé parfois Bernard de Newmarket ou de Newmarch en anglais.

La prononciation traditionnelle, en voie de disparition, est « Neu-mar-ché » [nømaʁ'ʃe][17]. Jusqu'aux années 1950, la graphie était Neufmarché.

Vardes est attesté sous les formes Warandra en 1152, ad Gardes en 1210 et Wardres vers 1240[18]. C'est une ancienne paroisse réunie à Neuf-Marché en 1823. François de Beaurepaire considère qu’il s'agit du normand vardes (anciennement wardes) signifiant « gardes »[18], malgré la forme contradictoire de 1152, mais cette hypothèse est confirmée par la mention de 1210 et par la localisation sur la frontière normande de l'Epte qui passe à cet endroit[18].

En 1823, la paroisse de Vardes est absorbée par Neuf-Marché[18].

Carte postale du village vers 1920.

Le nom de « Neufmarché » est attesté en 1060, et en 1065, le lieu, qu'Orderic Vital note un siècle plus tard castrum quod Novus-Mercatus dicitur[19], était déjà fortifié[20].

Une voie gallo-romaine y passait, reliant Lyons-la-Forêt à Espaubourg pour la communication de Beauvais à Rouen en passant l'Epte au pont de Bretel situé sur la commune de Saint-Pierre-es-Champs.

En 1064, le duc Guillaume, qui allait prendre le surnom de Conquérant, retira Neuf-Marché des mains de la famille de Geoffroy de Neuf-Marché et le fils de celui-ci, Bernard dont la mère est une cousine éloignée du Conquérant, finira par s'exiler en Angleterre, puis au pays de Galles. Guillaume, constatant que les habitants de Beauvais faisaient tous leurs efforts pour ravager les frontières du duché, confia à plusieurs de ses barons, pour le défendre, le château de Neuf-Marché, après en avoir expulsé, pour une légère offense, Geoffroi qui en était l'héritier naturel. L'entreprise des barons ne réussit guère qu'une année, à cause des habitants de Milly et de Gerberoy et d'autres lieux voisins qui infestaient le pays.
Il confie alors le fort à Hugues de Grandmesnil et Gérold, le Sénéchal. En l'espace d'un an, ils firent prisonniers les deux principaux seigneurs du Beauvaisis, et rétablirent dans le pays une tranquillité parfaite, après avoir battu les autres ennemis.

En 1088, Hugues de Grandmesnil décide de remplacer les chanoines de la collégiale par des moines bénédictins[21].

En 1118-1120, le château de Neuf-Marché est reconstruit par Henri Ier d'Angleterre pour défendre le passage de l'Epte et mettre la Normandie à couvert des hostilités des rois de France. Guillaume de Roumare en devient le gardien. Cependant en 1122, il entre dans la conjuration de la Croix-Saint-Leufroy[22] avec Galéran de Beaumont comte de Meulan, Hugues III de Montfort, Hugues de Neufchâtel, Guillaume Louvel, Baudry de Bray[23], Thibaud Ier dit Payen de Gisors[24], et plusieurs autres qui se prononcèrent ouvertement contre l'usurpation de Henri Ier d'Angleterre, avec lesquels, pendant deux ans, il mène des raids dévastateurs depuis Neuf-Marché[25].

Après avoir maté la rébellion, Henri Ier d'Angleterre remanie la collégiale en 1128.
Après un accord de paix, en 1154, entre Henri II et Louis VII par lequel le roi d'Angleterre récupère Vernon et Neuf-Marché[26], c'est dans la collégiale Saint-Pierre de Neuf-Marché que, le , Henri d'Angleterre, âgé de trois ans, fils de Henri II Plantagenêt est fiancé à Marguerite de France, âgée de quelques mois, fille de Louis VII de France.
C'est dans cette même collégiale, en , qu'a lieu le concile validant l'élection du pape Alexandre III et annulant l'élection de l'antipape Victor IV.

En 1195, Philippe Auguste prend Neuf-Marché à Richard Cœur de Lion et le donne à Guillaume III de Garlande en 1198. En 1200, Philippe Auguste, donna à un seigneur de la Lande[27], Tourville-la-Campagne en échange de Neuf-Marché.

En janvier 1290, à Rouen, Isabeau de Beaumont-Gâtinais fait un échange de son château et garenne de Neufmarché-sur-Epte, avec Philippe le Bel[28],[29].

En 1419, Henri V d'Angleterre assiège et reprend Neuf-Marché et détruit la forteresse.

Aux lieux-dits les Flamants de Neuf-Marché et la Rougemare commune de Mainneville, eut lieu le le surprenant combat de la Rougemare et des Flamants entre un commando allemand et la gendarmerie française[30].

En 1823, la paroisse de Vardes est absorbée par Neuf-Marché.

Le plus ancien seigneur connu de Vardes est Germer de Fly (mort entre 658 et 664), fils de Rigobert qui est un allié du roi Clotaire, est né à Vardes. Après avoir été courtisan et ministre, il devint moine et saint. Il fut premier abbé de l'abbaye Saint-Germer-de-Fly et conseiller des rois Dagobert et Clovis II[20].

En 1485, il y avait à Vardes une église paroissiale dédiée à la Sainte-Vierge qui fut désaffectée à la Révolution[20].

Au XVIe siècle, la seigneurie passe aux mains du vice-amiral de France Charles Crespin du Bec et de la famille Crespin du Bec.

On sait que le château de Vardes était existant au XIe siècle, en raison de la présence actuelle d'une tour d'angle datée de cette époque. Il a été ensuite remanié aux XVe, XVIe et XVIIe siècles[31]. L'allée de châtaigniers a été plantée en 1805. Le parc comporte des poiriers dont le plus ancien aurait 400 ans[32]. Jacqueline de Bueil maîtresse officielle d'Henri IV puis épouse de René II Crespin du Bec, marquis de Vardes, y serait morte empoisonnée[33],[34].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
ca 1914   Couverchel    
Les données manquantes sont à compléter.
1936 octobre 1947 Georges Heuillard Radical Directeur de coopérative agricole
Député de la Seine-Inférieure (1951 → 1952)
Conseiller général de Gournay-en-Bray (1937 → 1940 et 1945 → 1952)
octobre 1947 mai 1953 Louis Dumont DVD  
mai 1953 1972 Claude Heuillard Parti radical Fils de Georges Heuillard, négociant en grains
Député de la Seine-Maritime (10e circ.) (1958 → 1962)
Conseiller général de Gournay-en-Bray (1952 → 1987)
1972 mars 1977 Jacques Heuillard RPR  
mars 1977 1982 Claude Heuillard UDF Négociant en grains
Conseiller général de Gournay-en-Bray (1952 → 1987)
1982 mars 1989 Marcel Fasquelles DVD  
mars 1989 juin 1995 Françoise Châtel de Brancion DVD  
juin 1995 mai 2020[35] Didier Degry UMP  
juillet 2020[36],[37] En cours
(au 10 août 2020)
M. Dominique But   Retraité

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].

En 2021, la commune comptait 656 habitants[Note 3], en évolution de −4,09 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
816709716616792766801811745
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
697718724720657656629621623
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
586559588592620602619646565
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
600569536514568635671676696
2017 2021 - - - - - - -
667656-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Armes de Neuf-Marché

Les armes de la commune de Neuf-Marché se blasonnent ainsi :

D'azur au château de trois tours d'or ouvertes de sable, celle du centre plus haute, posées sur une burelle ondée d'argent ; au chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or.

Devise : "Novus mercatum potentissimum poene inexpugnabile" (Neuf Marché puissance presque imprenable).


Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les sources non spécialisées en toponymie qui cherchent à faire correspondre la situation géographique avec la nature du toponyme en y voyant une marche au sens de « frontière », ne tiennent pas compte des formes anciennes impliquant le sens de « nouveau marché », ni du fait que la forme normande de marche au nord de la ligne Joret est marque, comme pour Marques, commune située à 47 km au nord de Neuf-Marché. Neuf-Marché est effectivement située au nord de cette isoglosse.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Neuf-Marché et Étrépagny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Neuf-Marché ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 115.
  14. Charles de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 715. [1]
  15. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 993a.
  16. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume II, chapitre IX « commerce, circulation » I « Marchés », p. 1359, n° 25236 [2]
  17. a et b René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 186a
  18. a b c et d François de Beaurepaire, op. cit., p. 159
  19. Orderic Vital, Historiæ ecclesiasticæ, 1123/1141, éd. Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard, Paris, t. II, 1840, p. 112.
  20. a b et c Nicolas René Potin de la Mairie : Recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray (suppléments) page 489 et suivantes Gournay, Veuve Folloppe, 1844.
  21. Vincent Bernard et Frédéric Épaud, Une charpente sculptée du XIe siècle : l'église Saint-Pierre de Neufmarché-en-Lyons
  22. Nobiliaire universel de France Volume 2 page 43
  23. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, volume 3, page 147
  24. Seigneurs de Gisors sur racineshistoire.free.fr page 2
  25. François Farin, Histoire de la ville de Rouen, volume 1, page 63
  26. Gillingham 1984, p. 21.
  27. Famille des Landes sur racineshistoire.free.fr
  28. Gilles André de la Roque, Histoire généalogique de la maison de Harcourt, t. 1, Paris, 1662, p. 278
  29. Bertrand Pâris, Mémoriaux de la Chambre des comptes de Normandie, T2, p. 29-30
  30. La Normandie dans la Grande Guerre
  31. Notice no PA76000059, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  32. Le poirier du château de Vardes, Neuf-Marché (Seine-Maritime)
  33. Les Historiettes/Tome 1/15
  34. Henri Pigaillem, Dictionnaire des favorites
  35. « Municipales 2020. Maire depuis 25 ans à Neuf-Marché, Didier Degry a décidé de passer la main : Lors de ses vœux à la population, le maire Didier Degry a annoncé qu'après 48 années de vie municipale dont 25 en tant que maire, il a pris la décision de ne pas se représenter », L'Éclaireur - La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Sébastien Aliome, « Municipales 2020. Dominique But souhaite apporter un souffle nouveau à Neuf-Marché : 1er adjoint au maire de Neuf-Marché (près de Gournay-en-Bray), Dominique But a décidé d'être candidat et tête de liste lors des élections municipales de mars prochain. Rencontre », L'Éclaireur - La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, CRAHM, 2007 (ISBN 978-2-902685-39-4) p. 251-264
  43. Notice sur le site de l'Assemblée nationale
  44. Notice sur le site de l'Assemblée nationale