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« Montgardin » : différence entre les versions

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{{Infobox Commune de France
{{coord|44.551111|6.240278|type:city|format=dms|display=title}}
| nom = Montgardin
{{Infobox Commune de France||nomcommune=Montgardin
| image = montgardin01.jpg
[[Image:Blason Montgardin.svg|100px]]
| légende = Le village de Montgardin et une tour du château.
|région=[[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
| blason = Blason Montgardin.svg
|département=[[Hautes-Alpes]]
| légende blason = #Héraldique
|arrondissement=[[Arrondissement de Gap|Gap]]
| drapeau =
|canton=[[Canton de La Bâtie-Neuve|La Bâtie-Neuve]]
| région = [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
|insee=05084
| département = [[Hautes-Alpes]]
|cp=05230
| arrondissement = [[Arrondissement de Gap|Gap]]
|maire= Roger Mamo
| canton = [[Canton de Chorges]]
|mandat=[[2001]]-[[2008]]
| circonscription législative = [[Première circonscription des Hautes-Alpes|Première circonscription]]
|intercomm=[[Communauté de communes de l'Avance]]
| insee = 05084
|longitude=6.24027777778
| cp = 05230
|latitude=44.5511111111
| maire = Christian Borel
|alt moy=839 m
|alt mini=772 m
|alt maxi=1420 m
|hectares=1532
|km²=15,32
|sans=380
|date-sans=[[1999]]
|dens=25|}}
[[Image:montgardin01.jpg|right|300px|thumb|Le village de Montgardin et une tour du château.]]
'''Montgardin''' est une [[Commune française|commune]] [[france|française]], située dans le [[départements français|département]] des [[Hautes-Alpes]] et la [[régions françaises|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]. Ses habitants sont les Montgardinois.


| mandat maire = 2021-2026
==Étymologie==
| intercomm = [[Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance]]
===Table des variantes chronologiques===
| longitude = 6.2403
| latitude = 44.5511
| alt mini = 772
| alt maxi = 1420
| superficie = 15.32
| type = Commune rurale à habitat dispersé
| unité urbaine = Hors unité urbaine
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Gap|Gap]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| population agglomération =
| année_pop agglomération =
| gentilé = Montgardinois
| siteweb = Site de Montgardin [https://www.mairie-montgardin.fr/]
| géoloc-département = Hautes-Alpes/Provence-Alpes-Côte d'Azur
}}
{{confusion|Montgardon}}


'''Montgardin''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] des [[Hautes-Alpes]] en [[région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].
'''Formes du nom ''Montgardin'' au fil des siècles'''
{| class="wikitable"<noinclude></noinclude>
! Forme du nom
! Date attestée
|-----
| ''Montgardin''
| [[1080]]
|-{{ligne grise}}
| ''Monsgardinus''
| [[1177]], [[1235]], [[1302]]
|-----
| ''Castrum Montisgardini''
| [[1326]]
|-{{ligne grise}}
| ''Montgardin''
| [[1472]]
|-----
| ''Locus Montisgardini''
| [[1479]]
|-{{ligne grise}}
| ''Montgardin''
| [[1512]], [[1568]]
|-----
|}
Du latin médiéval ''mons'' (« montagne ») et ''gardinus'' (« jardin »).


Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les ''Montgardinois''.
===Étymologie populaire===


{{Sommaire|niveau=2}}
Si Montgardin a bien l'étymologie évoquée ci-dessus, ce n'est pas celle que retiennent les on-dits populaires. Notez l'imagination nécessaire pour trouver l'étymologie des villages d'[[Avançon (Hautes-Alpes)|Avançon]] et de Montgardin : on dit que le Christ monté sur un ânon vint à passer dans la vallée. L'animal se traînant comme tout bon âne, il lui cria : « Avançons ! ». Le nom est resté. Un peu plus loin, il se fâcha pour de bon : « Monte, gredin ! » Montgardin était né !


==Géographie==
== Géographie ==
[[Fichier:Montgardin rue.jpg|vignette|gauche|Rue du village.]]

Montgardin se situe à 5&nbsp;km de [[Chorges]], à 6&nbsp;km de [[La Bâtie-Neuve]], à 15&nbsp;km de [[Gap]] et à 22&nbsp;km de [[Tallard (Hautes-Alpes)|Tallard]], à proximité du lac de [[lac de Serre-Ponçon]]. Le vieux village se dresse sur une colline dominant la vallée de l'[[Avance (affluent de la Durance)|Avance]]. Il culmine à 970 mètres d'altitude, mais le point culminant de la commune se trouve dans le quartier de Mal Boisset, à {{unité|1421|mètres}}.
[[Image:Montgardin rue.jpg|thumb|250 px|Rue du village.]]
Montgardin se situe à 5 km de [[Chorges]], 6 km de [[La Bâtie-Neuve]] à 15 km de [[Gap]] et à 22 km de [[Tallard]], à proximité du lac de [[lac de Serre-Ponçon]]. Le vieux village se dresse sur une colline dominant la vallée de l'[[Avance]]. Il culmine à 970 mètres d'altitude, mais le point culminant de la commune se trouve dans le quartier de Mal Boisset, à 1421 mètres.


Il comprend plusieurs hameaux :
Il comprend plusieurs hameaux :
*Les Viaux
* les Viaux
*Les Aroncis
* les Aroncis
*Les Bridons
* les Bridons
*Les Massots
* les Massots
et, dans la plaine, le hameau de Saruchet.
et, dans la plaine, le hameau de Saruchet.
{{clr}}

{{Localisation ville
{{Localisation ville
|Nord-Ouest=[[La Rochette (Hautes-Alpes)|La Rochette]]
|nord-ouest=[[La Rochette (Hautes-Alpes)|La Rochette]]
|ville nord=[[Ancelle (Hautes-Alpes)|Ancelle]]
|nord=[[Ancelle (Hautes-Alpes)|Ancelle]]
|Nord-Est=[[Réallon]]
|nord-est=[[Réallon]]
|ville ouest=[[La Bâtie-Neuve]]</br>[[Gap]]
|ouest=[[La Bâtie-Neuve]]<br />[[Gap]]
|ville principale=''Montgardin''
|ville=''Montgardin''
|ville est=[[Chorges]]</br>[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]]
|est=[[Chorges]]<br />[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]]
|Sud-Ouest=[[Jarjayes]]</br>[[Saint-Étienne-le-Laus]]
|sud-ouest=[[Jarjayes]]<br />[[Saint-Étienne-le-Laus]]
|ville sud=[[Avançon (Hautes-Alpes)|Avançon]]
|sud=[[Avançon (Hautes-Alpes)|Avançon]]
|Sud-Est=[[Rousset (Hautes-Alpes)|Rousset]]
|sud-est=[[Rousset (Hautes-Alpes)|Rousset]]
}}
}}


=== Géologie et relief ===


===Fêtes et foires===
=== Hydrographie ===
La rivière de l'Avance coule dans la plaine, tandis que le haut du village est alimenté par les eaux capricieuses du torrent de Combe-Chabert. La plaine est soumise aux débordements fréquents de l'Avance qui provoquent des coulées de boue sur la voie entre Chorges et Montgardin<ref>Une des plus importantes coulées de boue sur la RN94 a eu lieu en [[juin 2007]] : [http://www.son-art.info/Coulee-de-boue-tenace-entre-Montgardin-et-Chorges-sur-la-RN-94-_a557.html « Coulée de boue tenace entre Montgardin et Chorges sur la RN 94 »], Son-art.info.</ref>. Ces événements ne sont pas nouveaux. Le {{Date|21|juin|1798}}, par exemple, le ruisseau du [[Dévezet]], dans la plaine, entre en crue, comme en témoigne une lettre des consuls : ''« Citoyens, je vous préviens qu'une grande crue d'eau a tombé au béat du Sarruchet et qu'il a intercepté la grande route, impossible que personne ne puisse y passer ny à pied ny à cheval<ref>[http://www.geneprovence.com/crue-du-devezet-montgardin-21-juin-1798/ Crue du Dévezet], GénéProvence.</ref>. »''


=== Climat ===
La fête communale a lieu le dimanche suivant le [[7 janvier]] et la fête patronale, le premier dimanche de juin.
{{Article général|Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur|Climat des Hautes-Alpes|position=section}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T6|climat méditerranéen altéré]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T4|climat de montagne ou de marges de montagne]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R27| Alpes du sud]], caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à {{Unité|1000 mm}}, minimale en été<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>.


Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|9.4| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|17.3| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1035 mm}}, avec {{Unité|7.1|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|5.9|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Gap », sur la commune de [[Gap]] à {{Unité|13|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Montgardin,Hautes-Alpes/Gap,Hautes-Alpes |titre=Orthodromie entre Montgardin et Gap |site=fr.distance.to |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|11.5| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|863.3|mm}}. {{StationMétéo|05061009}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_05061009.pdf |titre= Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_05061009.pdf|titre= Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}</ref>.
===Géologie===


<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
===Hydrographie===
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
La rivière de l'Avance coule dans la plaine, tandis que le haut du village est alimenté par les eaux capricieuses du torrent de Combe-Chabert. La plaine est soumise aux débordements fréquents de l'Avance qui provoquent des coulées de boue sur la voie entre Chorges et Montgardin<ref>Une des plus importantes coulées de boue sur la RN94 a eu lieu en [[juin 2007]] : [http://www.son-art.info/Coulee-de-boue-tenace-entre-Montgardin-et-Chorges-sur-la-RN-94-_a557.html « Coulée de boue tenace entre Montgardin et Chorges sur la RN 94 »], Son-art.info.</ref>. Ces événements ne sont pas nouveaux. Le [[21 juin]] [[1798]], par exemple, le ruisseau du [[Dévezet]], dans la plaine, rentre en crue, comme en témoigne une lettre des consuls : « Citoyens, je vous préviens qu'une grande crue d'eau a tombé au béat du Sarruchet et qu'il a intercepté la grande route, impossible que personne ne puisse y passer ny à pied ny à cheval<ref>[http://geneprovence.blogspot.com/2007/01/crue-du-dvezet-montgardin-21-juin-1798.html Crue du Dévezet], GénéProvence.</ref>. »
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>.


===Climat===
=== Logements ===
De 1999 à 2004, le nombre de logements est passé de 165 à 188, soit une augmentation de 14 %. L'essentiel des nouvelles habitations se concentre dans le nouveau village, au lotissement de Sarruchet, en raison de sa proximité avec l'agglomération de [[Chorges]] (3&nbsp;km), qui est correctement pourvue en commerces.


===Flore et faune===
== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Montgardin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|05084|montgardin}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Gap]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|73|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/119-gap|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gap|site=insee.fr |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.


=== Occupation des sols ===
==Histoire==
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
Le site de Montgardin est habité depuis au moins l'[[La Tène|époque celtique]], puisqu'on y retrouve les traces d'un [[oppidum]]. Le lieu est alors situé à la frontière entre la nation des [[Avantices]] de Gap et celle des [[Caturiges]] de Chorges<ref name="Humbert">Jacques Humbert, ''Embrun et l'Embrunais à travers l'histoire'', Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1972.</ref>. Cet oppidum servit semble-t-il de base à l'armée [[Rome antique|romaine]] d'[[Auguste|Octave]] pour ouvrir la voie entre la [[Gaule narbonnaise]] et l'[[Italie]] et conquérir les villes de Chorges puis d'[[Embrun]]<ref name="Humbert" />.
forêts (31,8 %), [[terres arables]] (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le [https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}</ref>.


L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=6.2403&y=44.5511&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur =IGN |date = |site = remonterletemps.ign.fr |consulté le=13 juillet 2023}}.</ref>.
====Moyen Âge====
[[Fichier:05084-Montgardin-Sols.png|vignette|centre|upright=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
[[Image:Blason Montgardin.svg|thumb|left|Le blason de la ville:<br>''De gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, mantelé d'or chargé deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.'']]
Montgardin est pour la première fois mentionné au {{XIe siècle}}, comme siège d'un prieuré conventuel de [[Saint Géraud]]. Elle est la possession de la famille Rambaud qui en conservera la seigneurie jusqu'en [[1649]], date où Montgardin passe aux Aiguebelle. Souvent soumis aux aléas historiques de la vallée de l'Avance, Montgardin endure plusieurs périodes difficiles, comme en l'an [[1348]] où des bandes de pillards attaquent le village avant d'aller écumer le reste de l'[[Embrunais]].


== Toponymie ==
De par sa position, Montgardin voit passer sur ses chemins des trafiquants en tout genre qui, venant de Provence, désirent éviter Gap et ses péages. La vallée de l'Avance, et la route qui le longe, de [[Tallard]] à Montgtardin, constituent un raccourci facile, bien qu'illégal. Le {{date|24|novembre|1336}}, le dauphin [[Humbert II]] menace ces trafiquants d'une forte amende, en vain. Le trafic se poursuit tout au long du Moyen Age<ref name="Humbert" />.
=== Table des variantes chronologiques ===


{| class="wikitable alternance"
=====XI{{e}} siècle=====
|+ Formes du nom ''Montgardin'' au fil des siècles
|-
! scope="col" | Forme du nom
! scope="col" | Date attestée
|-
| ''Monsgardin'' dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille.
| [[1080]]
|-
| ''Monsgardinus''
| [[1177]], [[1235]], [[1302]]
|-
| ''Castrum Montisgardini''
| [[1326]]
|-
| ''Montgardin''
| [[1472]]
|-
| ''Locus Montisgardini''
| [[1479]]
|-
| ''Montgardin''
| [[1512]], [[1568]]
|}
Du latin médiéval ''mons'' (« montagne ») et ''gardinus'' (« jardin »). ''Gardin'' peut aussi être considéré comme un nom de famille<ref>''Noms de lieux et noms de familles des Hautes-Alpes'', André Faure, éd. Espaci occitan, Gap, 1998.</ref>. Il peut aussi s'agir d'un archaïsme, dans la mesure où la forme « jardin » avec ''g'' ne correspond pas à la phonétique régionale. Dans le cas présent, le nom « jardin » peut indiquer simplement que la colline était cultivée<ref>''Noms de lieux du Dauphiné'', Jean-Claude Bouvier, éditions Bonneton, Paris, 2002, p. 146.</ref>, cela la différenciant fortement des autres.


=== Toponymie populaire ===
*[[1045]] : Aynard {{Ier}}, seigneur de Domène, dont l’oncle Rambaud est le puîné de neuf enfants, fait des dons en [[1045]] et [[1058]], avec deux autres oncles, Rodolphe, évêque de [[Gap]], Guigues et Arthenulphe... à l'occasion de la dédicace de l’église du prieuré de [[Domène]]. Parmi ses dons des dîmes à Montgardin, ce qui nous montre bien que cette terre appartient au moins en partie à cette famille.
Si Montgardin a bien l'étymologie évoquée ci-dessus, l'étymologie populaire des villages d'[[Avançon (Hautes-Alpes)|Avançon]] et de Montgardin tient en cette légende : on dit que le Christ monté sur un ânon vint à passer dans la vallée. L'animal se traînant comme tout bon âne, il lui cria : « Avançons ! ». Le nom est resté. Un peu plus loin, il se fâcha pour de bon : « Monte, gredin ! » Montgardin était né !


== Histoire ==
=====XII{{e}} siècle=====
Le site de Montgardin est habité depuis au moins l'[[La Tène|époque celtique]], puisqu'on y retrouve les traces d'un [[oppidum]]. Le lieu est alors situé à la frontière entre la nation des [[Avantices]] de Gap et celle des [[Caturiges]] de Chorges<ref name="Humbert">Jacques Humbert, ''Embrun et l'Embrunais à travers l'histoire'', Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1972.</ref>. Cet oppidum servit semble-t-il de base à l'armée [[Rome antique|romaine]] d'[[Auguste|Octave]] pour ouvrir la voie entre la [[Gaule narbonnaise]] et l'[[Italie]] et conquérir les villes de Chorges puis d'[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]]<ref name="Humbert" />.


=== Moyen Âge ===
*[[1193]] : Pierre Rambaud est présent quand Guillaume de [[Liste des comtes de Forcalquier|Forcalquier]] fait don à l’une de ses filles, le [[5 juillet]] [[1193]], des châteaux de Ventavon, Upaix, Le Puget, Alamon. Il fait partie des seigneurs qui ont juré avec le prince, avec Guigues de [[Briançon]], Arnaud Flotte, Raymond Ossacica, Falques de [[Veynes]], Boniface de [[Tallard]]…
[[Fichier:Blason Montgardin.svg|thumb|left|Le blason de la ville:<br />''Mantelé de gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, et d'or à deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules''.]]
Montgardin est pour la première fois mentionné au {{s-|XI}}, comme siège d'un prieuré conventuel de saint [[Géraud d'Aurillac]]. Elle est la possession de la famille Rambaud qui en conserve la seigneurie jusqu'en [[1649]], date où Montgardin passe aux Aiguebelle. Souvent soumis aux aléas historiques de la vallée de l'Avance, Montgardin endure plusieurs périodes difficiles, comme en l'an [[1348]] où des bandes de pillards attaquent le village avant d'aller écumer le reste de l'[[Embrunais]].


Du fait de sa position, Montgardin voit passer sur ses chemins des trafiquants en tout genre qui, venant de Provence, désirent éviter Gap et ses péages. La vallée de l'Avance, et la route qui le longe, de [[Tallard (Hautes-Alpes)|Tallard]] à Montgtardin, constituent un raccourci facile, bien qu'illégal. Le {{date|24|novembre|1336}}, le dauphin [[Humbert II du Viennois|Humbert II]] menace ces trafiquants d'une forte amende, en vain. Le trafic se poursuit tout au long du Moyen Âge<ref name="Humbert" />.
=====XIII{{e}} siècle=====


==== {{s-|XI}} ====
*[[1202]] : En juin [[1202]], Pierre Rambaud assiste au mariage d’[[Guigues VI du Viennois|André Guigues VI]], dauphin du Viennois, à [[Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze|Sainte-Euphémie]], avec Beatrix Claustral de Sabran, héritière des [[Liste des comtes de Forcalquier|Forcalquier]], du Dauphin du Viennois.
* [[1045]] : Aynard {{Ier}}, seigneur de Domène, dont l’oncle Rambaud est le puîné de neuf enfants, fait des dons en [[1045]] et [[1058]], avec deux autres oncles, Rodolphe, évêque de [[Gap]], Guigues et Arthenulphe, à l'occasion de la dédicace de l’église du prieuré de [[Domène]]. Parmi ses dons des dîmes à Montgardin, ce qui nous montre bien que cette terre appartient au moins en partie à cette famille.
*[[1230]] : ''... Transaction et arbitrage d'un différent entre les Seigneurs de Montgardin et les habitants du lieu, comportant signatures en laquelle est nommé noble Rambaud, coseigneur de Montgardin avec Hugues Rambaud son fils, acte Reçu par Durand Isnard, notaire impérial.''
*[[1265]] : Pierre de Rivière est alors seigneur de Montgardin.


=====XIV{{e}} siècle=====
==== {{s-|XII}} ====
* [[1193]] : Pierre Rambaud est présent quand Guillaume de [[Liste des comtes de Forcalquier|Forcalquier]] fait don à l’une de ses filles, le {{Date|5|juillet|1193}}, des châteaux de Ventavon, Upaix, Le Puget, Alamon. Il fait partie des seigneurs qui ont juré avec le prince, avec Guigues de [[Briançon]], Arnaud Flotte, Raymond Ossacica, Falques de [[Veynes]], Boniface de [[Tallard (Hautes-Alpes)|Tallard]]…


==== {{s-|XIII}} ====
*[[17 septembre]] [[1368]] : Des bandes armées, venues de [[Provence]] et pillant la région, attaquent Montgardin. Elles se dirigent ensuite vers [[Chorges]] et l'Embrunais<ref>''Les réparations des châteaux et des villes du Haut-Dauphiné à la fin du Moyen Âge'', N. Nicolas, in ''Bulletin de la Société d'étude des Hautes-Alpes'', [[Gap]], [[2005]], p.5-24.</ref>.
* [[1202]] : en juin [[1202]], Pierre Rambaud assiste au mariage d’[[Guigues VI du Viennois|André Guigues VI]], dauphin du Viennois, à [[Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze|Sainte-Euphémie]], avec Beatrix Claustral de Sabran, héritière des [[Liste des comtes de Forcalquier|Forcalquier]], du Dauphin du Viennois.
* [[1230]] : ''... Transaction et arbitrage d'un différend entre les Seigneurs de Montgardin et les habitants du lieu, comportant signatures en laquelle est nommé noble Rambaud, coseigneur de Montgardin avec Hugues Rambaud son fils, acte Reçu par Durand Isnard, notaire impérial''.
* [[1265]] : Pierre de Rivière est alors coseigneur de Montgardin.


====Renaissance====
==== {{s-|XIV}} ====
* {{Date|17|septembre|1368}} : des bandes armées, venues de [[Provence]] et pillant la région, attaquent Montgardin. Elles se dirigent ensuite vers [[Chorges]] et l'Embrunais<ref>''Les réparations des châteaux et des villes du Haut-Dauphiné à la fin du Moyen Âge'', N. Nicolas, in ''Bulletin de la [[Société d'études des Hautes-Alpes]]'', [[Gap]], [[2005]], p.5-24.</ref>.
=====XVI{{e}} siècle=====


En [[1485]], alors que le monastère de Camprodon, dans le diocèse de [[Gérone]], est pillé par les troupes français lors de la guerre contre l'[[royaume d'Aragon|Aragon]], Jean Richier, le seigneur de Montgardin, achète au couvent les reliques de saint Pelade, saint d'[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] du {{s-|IV}}, avant de les lui restituer mais de conserver un bras dans la chapelle de son château<ref name="persee1">[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1912_num_3_17_3632?_Prescripts_Search_isPortletOuvrage=false « Bulletins régionaux »], Revue d'histoire de l'Église de France, année 1912, vol. 3, {{n°|17}}, p. 599.</ref>.
*[[1500]] : Mort de Pierre de Montgardin. La co-seigneurie des de Montgardin se fond avec celle de la famille Rambaud et des Richière.
*[[1503]] : Antoine Rambaud, d'une branche cadette des seigneurs de Montgardin, est un éminent professeur de droit, éditeur des décisions de Guy Pape, célèbre jurisconsulte, né en [[1402]], mort en [[1480]]. [[Jacques Charles Brunet]] (II, [[1811]]) ne signale qu'une édition de [[1520]]. ''Les décisions de Guy Pape ont été longtemps d'une grande autorité dans les pays de droit écrit.'' (Brunet).
*[[1510]] : Michel Richière, petit-fils d'Antoinette de Rousset, augmente la dotation de la chapelle Saint-Antoine ainsi que celle de Sainte-Pélade et de Sainte-Marie-Madeleine. La mème année, mort de Michel Richière.
*[[1512]] : Michel Richière, petit-fils de Michel, co-seigneur de Montgardin.
*[[1516]] : Guélix Rambaud de Furmeyer, co-seigneur de Montgardin. Des chapelles de Sainte-Marie et de Saint-Antoine paient les [[décime]]s. Ces monuments disparaissent au {{XVIIIe siècle}}.
*[[1520]] : Jean Richière, co-seigneur.
*[[1524]] : Guélix Rambaud de Furmeyer est blessé à [[Pavie]].
*[[1550]] : Mort de Jean Richière, co-seigneur, sans postérité. Antoine, son frère, devient co-seigneur.
*[[1552]] : Mort d'Antoine Richière, sans postérité. Catherine, sa sœur, épouse de Charles d'Aiguebelle, reçoit la co-seigneurie.
*[[1556]] : Antoine Rambaud de Furmeyer, le premier des capitaines Furmeyer est co-seigneur de Montgardin.
*[[janvier]] [[1566]] : Antoine Rambaud de Furmeyer meurt sans postérité. Jacques Rambaud de Furmeyer, son frère, devient co-seigneur à sa place. [[Lesdiguières]], son cousin le remplace dans ses fonctions de général et de Gouverneur des Montagnes.
*[[novembre]] et [[décembre]] [[1586]] : [[Jean de Nogaret de la Valette|La Valette]], faisant le [[Siège (militaire)|siège]] de [[Chorges]], établit son quartier général à Montgardin.
*[[1590]] : Antoine d'Aiguebelle, fils de Charles et de Catherine Richière, co-seigneur.
*avant [[1594]] : Construction d'un temple protestant à Montgardin. Il fut détruit par la suite.
*[[20 juillet]] [[1594]] : Mort de Jacques Rambaud de Furmeyer, le dernier des capitaines Furmeyer, ancien gouverneur de [[Gap]] et diplomate au service d'[[Henri IV de France|Henri IV]]. Il laisse à Jean Rambaud, bâtard, qui sera ''reconnu'' officiellement par [[Henri IV de France]] et [[Louis XIII]] une part de la seigneurie de Montgardin que celui-ci transmet à Gaspard Rambaud de Beaurepaire, son fils.


====Ancien Régime====
=== Renaissance ===
==== {{s-|XVI}} ====
* [[1500]] : Mort de Pierre de Montgardin. La co-seigneurie des de Montgardin se fond avec celle de la famille Rambaud et des Richière.
* [[1503]] : Antoine Rambaud, d'une branche cadette des seigneurs de Montgardin, est un éminent professeur de droit, éditeur des décisions de Guy Pape, célèbre jurisconsulte, né en [[1402]], mort en [[1480]]. [[Jacques Charles Brunet]] (II, [[1811]]) ne signale qu'une édition de [[1520]]. ''Les décisions de Guy Pape ont été longtemps d'une grande autorité dans les pays de droit écrit''. (Brunet).
* [[1510]] : Michel Richière, petit-fils d'Antoinette de Rousset, augmente la dotation de la chapelle Saint-Antoine ainsi que celle de Sainte-Pélade et de Sainte-Marie-Madeleine. La même année, mort de Michel Richière.
* [[1512]] : Michel Richière, petit-fils de Michel, co-seigneur de Montgardin.
* [[1516]] : Guélix Rambaud de Furmeyer, co-seigneur de Montgardin. Des chapelles de Sainte-Marie et de Saint-Antoine paient les [[décime (taxe)|décimes]]. Ces monuments disparaissent au {{XVIIIe siècle}}.
* [[1520]] : Jean Richière, co-seigneur.
* [[1524]] : Guélix Rambaud de Furmeyer est blessé à [[Pavie]].
* [[1550]] : Mort de Jean Richière, co-seigneur, sans postérité. Antoine, son frère, devient co-seigneur.
* [[1552]] : Mort d'Antoine Richière, sans postérité. Catherine, sa sœur, épouse de Charles d'Aiguebelle, reçoit la co-seigneurie.
* [[1556]] : [[Antoine Rambaud de Furmeyer]], le premier des capitaines Furmeyer est co-seigneur de Montgardin.
* [[janvier]] [[1566]] : [[Antoine Rambaud de Furmeyer]] meurt sans postérité. [[Jacques Rambaud de Furmeyer]], son frère, devient co-seigneur à sa place. [[Lesdiguières]], son cousin le remplace dans ses fonctions de général et de ''Gouverneur des Montagnes''.
* [[novembre]] et [[décembre]] [[1586]] : [[Jean de Nogaret de la Valette|La Valette]], faisant le [[Siège (militaire)|siège]] de [[Chorges]], établit son quartier général à Montgardin.
* [[1590]] : Antoine d'Aiguebelle, fils de Charles et de Catherine Richière, co-seigneur.
* avant [[1594]] : Construction d'un temple protestant à Montgardin. Il fut détruit par la suite.
* {{Date|20|juillet|1594}} : Mort de [[Jacques Rambaud de Furmeyer]], le dernier des capitaines Furmeyer, ancien gouverneur de [[Gap]] et diplomate au service d'[[Henri IV de France|Henri IV]]. Il laisse à Jean Rambaud, bâtard, qui sera ''reconnu'' officiellement par [[Henri IV de France]] et [[Louis XIII]] une part de la seigneurie de Montgardin que celui-ci transmet à Gaspard Rambaud de Beaurepaire, son fils.


=== Temps modernes ===
La période d'Ancien Régime est marquée par l'invasion du Dauphiné par les armées savoyardes (1692). Montgardin est mise à sac. Les archives antérieures à cette date sont détruites.
Le {{XVIIe siècle}} est marquée par l'invasion du Dauphiné par les armées savoyardes (1692). Montgardin est mise à sac. Les archives antérieures à cette date sont détruites.


=====XVII{{e}} siècle=====
==== {{s-|XVII}} ====
* [[1609]] : Joseph de Rambaud, fils de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, co-seigneur.
* [[1616]] : le prieuré de Saint-Géraud, pourtant ruiné pendant les [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]], existe toujours.
* [[1625]] : Étienne d'Aiguebelle, co-seigneur.
* [[1644]] : Henri de Rambaud co-seigneur de Montgardin.
* {{Date|7|octobre|1649}} : Judith d'Armand, veuve de Jean Rambaud de Montgardin, vend Montgardin à Etienne d'Aiguebelle pour 1.300 [[Livre (monnaie)|livres]].
* [[1650]] : Mort d'Étienne d'Aiguebelle, sans postérité. Esprit d'Aiguebelle, son cousin-germain, devient co-seigneur.
* [[1692]] : Montgardin subit l'invasion du Haut-[[Dauphiné]] par l'armée du [[Victor-Amédée II de Savoie|duc de Savoie]] et de ses alliés. Les archives de Montgardin (dont les registres paroissiaux) sont détruites.
* [[1693]] : Joseph de Revilliasc achète aux Aiguebelle la co-seigneurie.


==== {{s-|XVIII}} ====
*[[1609]] : Joseph Rambaud, fils de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, co-seigneur.
En [[1715]], Henri Laurent de Rambaud devient co-seigneur de Montgardin. En [[1728]], Joseph de Revillasc achète aux Rambaud la co-seigneurie de Montgardin. Après des siècles de seigneurie, les Rambaud cessent d'être seigneurs du lieu. Les Revilliasc se succèdent : François de Revilliasc, en [[1730]], alors que le village compte 326 habitants ; Charles de Revilliasc, en [[1735]].
*[[1616]] : Le prieuré de saint Géraud, pourtant ruiné pendant les [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]], existe toujours.
*[[1625]] : Étienne d'Aiguebelle, co-seigneur.
*[[1644]] : Henri Rambaud co-seigneur de Montgardin.
*[[7 octobre]] [[1649]] : Judith d'Armand, veuve de Jean Rambaud de Montgardin, vend Montgardin à Etienne d'Aiguebelle pour 1.300 [[Livre (monnaie)|livre]]s.
*[[1650]] : Mort d'Étienne d'Aiguebelle, sans postérité. Esprit d'Aiguebelle, son cousin-germain, devient co-seigneur.
*[[1692]] : Montgardin subit l'invasion du Haut-[[Dauphiné]] par l'armée du [[Victor-Amédée II de Savoie|duc de Savoie]] et de ses alliés. Les archives de Montgardin (dont les registres paroissiaux) sont détruites.
*[[1693]] : Joseph de Revillasc achète aux Aiguebelle la co-seigneurie.


Peu avant [[1742]], une nouvelle chapelle Saint-Pélade est créée. L'archevêque est [[collateur]] de la [[Presbytère|cure]] et le curé-prieur perçoit les [[dîme]]s. Le {{date|25|octobre|1764}}<ref name="persee1"/>, l'église de Montgardin, en la personne de Charles de Revilliasc, cède la [[relique]] de la moitié du bras de [[saint Pelade]] au chapitre d'Embrun<ref>[http://generoyer.free.fr/H-StPelade.htm Les reliques de Saint-Pélade].</ref>. Celle-ci avait été dérobée à la cathédrale d'Embrun durant le Moyen Âge<ref>Après avoir été dérobée à la cathédrale d'Embrun, la relique s'est retrouvée dans un [[monastère]] en [[Espagne]], puis avait fini par aboutir à Montgardin après bien des péripéties.</ref>{{,}}<ref name="Humbert" />.
=====XVIII{{e}} siècle=====


En [[1755]], Montgardin compte 252 habitants, et 300 en [[1763]]. En [[1765]], Jacques de Revilliasc devient seigneur de Montgardin. Quatre ans plus tard, en [[1769]], un nouveau curé s'y établit, en la personne de Joseph Masse<ref>Joseph Masse meurt à Montgardin en [[1790]].</ref>. Enfin, le dernier seigneur de Montgardin hérite de sa seigneurie en [[1775]] ou en [[1776]]. Il se nomme Joseph-Marie de Revilliasc, seigneur de Montgardin. Le pouvoir du dernier des Revilliasc est contesté et, à l'instar de ce qui se pratique dans la région, et notamment à Chorges, des attentats se produisent à Montgardin pour ce qui est perçu comme des abus de pouvoir, liés notamment à la perception de droits tombés en désuétude<ref name="Humbert" />. La population est très pauvre<ref>Voir le rapport des [http://www.geneprovence.com/reponses-des-communautes-ou-montgardin-en-1789/ « Réponses de la communauté »] rédigé par les consuls de Montgardin et faisant état de la difficile situation des Montgardinois face à l'impôt.</ref>. Tout semble concourir à l'arrivée de la Révolution.
En [[1715]], Henri Laurent Rambaud devient co-seigneur de Montgardin. En [[1728]], Joseph de Revillasc achète aux Rambaud la co-seigneurie de Montgardin. Après des siècles de seigneurie, les Rambaud cessent d'être seigneurs du lieu. Les Revillasc se succèdent : François de Revillasc, en [[1730]], alors que le village compte 326 habitants ; Charles de Revillasc, en [[1735]].


=== Époque moderne ===
Peu avant [[1742]], une nouvelle chapelle Saint-Pélade est créée. L'archevêque est [[collateur]] de la [[cure]] et le curé-prieur perçoit les [[dîme]]s. En [[1764]], l'église de Montgardin, en la personne de Charles de Revillasc, cède la [[relique]] de la moitié du bras de [[saint Pélade]] au chapitre d'Embrun<ref>[http://generoyer.free.fr/H-StPelade.htm Les reliques de Saint-Pélade].</ref>. Celle-ci avait été dérobée à la cathédrale d'Embrun durant le Moyen Age<ref>Après avoir été dérobée à la cathédrale d'Embrun, la relique s'est retrouvée dans un [[monastère]] en [[Espagne]], puis avait fini par aboutir à Montgardin après bien des péripéties.</ref>{{,}}<ref name="Humbert" />.
La [[Révolution française|Révolution]] met fin à la seigneurie et le dernier seigneur de Montgardin, Joseph Marie de Revilliasc est exécuté sans jugement. Placé dans un tonneau contenant des pointes acérées, il est jeté du sommet de la colline<ref name="Dauphine">[http://www.ledauphine.com/histoire-locale-dans-les-hautes-alpes-il-etait-une-fois-montgardin-@/index.jspz?article=2635 Il était une fois... Montgardin], Le Dauphiné libéré, 23 décembre 2007</ref>.

En [[1755]], Montgardin compte 252 habitants, et 300 en [[1763]]. En [[1765]], Jacques de Revillasc devient seigneur de Montgardin. Quatre ans plus tard, en [[1769]], un nouveau curé s'y établit, en la personne de Joseph Masse<ref>Joseph Masse meurt à Montgardin en [[1790]].</ref>. Enfin, le dernier seigneur de Montgardin hérite de sa seigneurie en [[1775]] ou en [[1776]]. Il se nomme Joseph-Marie de Revillasc, seigneur de Montgardin. Le pouvoir du dernier des Revillasc est contesté et, à l'instar de ce qui se pratique dans la région, et notamment à Chorges, des attentats se produisent à Montgardin pour ce qui est perçu comme des abus de pouvoir, liés notamment à la perception de droits tombés en désuétude<ref name="Humbert" />. La population est très pauvre<ref>Voir le rapport des [http://geneprovence.blogspot.com/2007/01/rponses-des-communauts-ou-montgardin-en.html « Réponses de la communauté »] rédigé par les consuls de Montgardin et faisant état de la difficile situation des Montgardinois face à l'impôt.</ref>. Tout semble concourir à l'arrivée de la Révolution.

====Époque moderne====

La [[Révolution française|Révolution]] met fin à la seigneurie et le dernier seigneur de Montgardin, Joseph Marie de Revillasc est exécuté sans jugement. Placé dans un tonneau contenant des pointes acérées, il est jeté du sommet de la colline<ref name="Dauphine">[http://www.ledauphine.com/histoire-locale-dans-les-hautes-alpes-il-etait-une-fois-montgardin-@/index.jspz?article=2635 Il était une fois... Montgardin], Le Dauphiné libéré, 23 décembre 2007</ref>.


Montgardin se dote par la suite d'une administration municipale, à l'instar de ses voisins et vit désormais comme une commune agricole paisible, même si le produit de son agriculture ne permet pas à ses habitants de mener grand train. La loi du {{date|17|février|1800}} rattache la commune de Montgardin à l'arrondissement de Gap, amputant ainsi l'arrondissement d'Embrun auquel elle appartenait jusqu'alors<ref name="Humbert" />.
Montgardin se dote par la suite d'une administration municipale, à l'instar de ses voisins et vit désormais comme une commune agricole paisible, même si le produit de son agriculture ne permet pas à ses habitants de mener grand train. La loi du {{date|17|février|1800}} rattache la commune de Montgardin à l'arrondissement de Gap, amputant ainsi l'arrondissement d'Embrun auquel elle appartenait jusqu'alors<ref name="Humbert" />.


=====XIX{{e}} siècle=====
==== {{s-|XIX}} ====
* [[1803]] : Le village est dévasté par un terrible incendie.

* {{Date|3|avril|1809}} : À [[Naples]] ([[Italie]]), mort de Jean-Pierre Barrachin, fils d'Ozias et de Catherine Goutro, ''« … lequel Jean Pierre Barrachin, au service militaire de l’[[Premier Empire|Empire français]], au vingtième Régiment de ligne, quatrième bataillon, première compagnie tambours, natif de Montgardin, département des [[Hautes-Alpes]], entré à l’hôpital le deux avril mille huit cents neuf est mort ce jourd’hui trois avril mille huit cents neuf à la suite d’une blessure reçue en descente. »''
*[[1803]] : Le village est dévasté par un terrible incendie.
* {{date|5|mai|1839}} : Une battue aux [[Loup (mammifère)|loups]] est organisée sur la commune : ''« Cette battue aura lieu dimanche prochain, 5 du présent mois, mais elle devra commencer dans les bois des trois communes à sept heures précises. (...) Il faudra vous procurer le plus grand nombre possible de traqueurs et, à l’heure fixée, faire commencer la battue, en la dirigeant du pied du bois vers leur sommet et du côté de [[Chorges]], autant que faire se peut, afin que si les loups étaient manqués par vos tireurs, ils puissent être rejetés sur ceux de cette commune. Vous aurez la bonté de choisir les divers habitants de votre commune réputés pour être les meilleurs tireurs, et ceux-là seulement devront être postés et armés de fusils (...). Il ne doit pas être tiré un coup de fusil sur quelle pièce de gibier quelque ce soit, et (...) il sera dressé procès-verbal contre tout individu qui enfreindrait cette défense... »<ref>Archives départementales des [[Hautes-Alpes]], E dépôt 1, F3.</ref>''
*[[3 avril]] [[1809]] : À [[Naples]] ([[Italie]]), mort de Jean-Pierre Barrachin, fils d'Ozias et de Catherine Goutro, ''« … lequel Jean Pierre Barrachin, au service militaire de l’[[Premier Empire|Empire français]], au vingtième Régiment de ligne, quatrième bataillon, première compagnie tambours, natif de Montgardin, département des [[Hautes-Alpes]], entré à l’hôpital le deux avril mille huit cents neuf est mort ce jourd’hui trois avril mille huit cents neuf à la suite d’une blessure reçue en descente. »''
* {{Date|28|mars|1842}} : Au château, mort de Jean Thomas Astier, prêtre à [[Sigoyer (Hautes-Alpes)|Sigoyer]].
*[[5 mai]] [[1839]] : Une battue aux [[Loup (mammifère)|loup]]s est organisée sur la commune : ''« Cette battue aura lieu dimanche prochain, 5 du présent mois, mais elle devra commencer dans les bois des trois communes à sept heures précises. (...) Il faudra vous procurer le plus grand nombre possible de traqueurs et, à l’heure fixée, faire commencer la battue, en la dirigeant du pied du bois vers leur sommet et du côté de [[Chorges]], autant que faire se peut, afin que si les loups étaient manqués par vos tireurs, ils puissent être rejetés sur ceux de cette commune. Vous aurez la bonté de choisir les divers habitants de votre commune réputés pour être les meilleurs tireurs, et ceux-là seulement devront être postés et armés de fusils (...). Il ne doit pas être tiré un coup de fusil sur quelle pièce de gibier quelque ce soit, et (...) il sera dressé procès-verbal contre tout individu qui enfreindrait cette défense... »<ref>Archives départementales des [[Hautes-Alpes]], E dépôt 1, F3.</ref>''
* [[1843]] : Un violent [[orage]] balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.
*[[28 mars]] [[1842]] : Au château, mort de Jean Thomas Astier, prêtre à [[Sigoyer (Hautes-Alpes)|Sigoyer]].
* {{Date|31|décembre|1843}} : Un [[incendie]] dans une maison particulière, au quartier de l'Adroit, provoque la mort de deux femmes.
*[[1843]] : Un violent [[orage]] balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.
* {{Date|7|février|1888}} : Les archives de Montgardin sont remises aux Archives à Gap.
*[[31 décembre]] [[1843]] : Un [[incendie]] dans une maison particulière, au quartier de l'Adroit, provoque la mort de deux femmes.
*[[7 février]] [[1888]] : Les archives de Montgardin sont remises aux Archives à Gap.
* {{Date|26|octobre|1893}} : Dernier dépôt d'archives à Gap.
* {{Date|28|juin|1894}} : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.
*[[26 octobre]] [[1893]] : Dernier dépôt d'archives à Gap.
*[[28 juin]] [[1894]] : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.

==Administration==


== Politique et administration ==
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
=== Liste des maires ===
{{Élu |Début= mars 2001 |Fin=2014 |Identité= Roger Mamo |Parti= |Qualité= }}
En avril 2021, le maire Jean-Marc Aurouze, a été démis de ses fonctions par le Préfet à la suite d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur mineures. Jean-Marc Aurouze avait été élu à la suite du décès de Roger Mamo survenu le {{date-|25 janvier 2018}} au cours de son {{7e}} mandat. Roger Mamo était en fonction depuis [[Élections municipales françaises de 1977|1977]].
{{Élu |Début= 1887 |Fin=... |Identité= ''données manquantes'' |Parti= |Qualité= }}
{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= février 1881 |Fin=1887 |Identité= Auguste Garcin |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= septembre 1878 |Fin=février 1881 |Identité= Jean Joseph Bertrand |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= mars 1878 |Fin=septembre 1878 |Identité= Casimir Astier |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= septembre 1865 |Fin=mars 1878 |Identité= Jean Joseph Bonnafoux |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= août 1852 |Fin=septembre 1865 |Identité= Jean Antoine Garcin |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= novembre 1848 |Fin=août 1852 |Identité= Joseph Turcan |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= novembre 1846 |Fin=novembre 1848 |Identité= Joseph Astier |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= décembre 1843 |Fin=novembre 1846 |Identité= Joseph Hermitte |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= juin 1835 |Fin=décembre 1843 |Identité= Jean Pierre Astier |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= février 1832 |Fin=juin 1835 |Identité= Jean François Turcan |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1793 |Fin=février 1832 |Identité= Jean Pierre Astier |Parti= |Qualité= }}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu|Début={{Référence nécessaire|1793}}|Fin={{Référence nécessaire|février 1832}}|Identité=Jean Pierre Astier|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=février 1832|Fin=juin 1835|Identité=Jean François Turcan|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=juin 1835|Fin=décembre 1843|Identité=Jean-Pierre Astier|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=décembre 1843|Fin=novembre 1846|Identité=Joseph Hermitte|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=novembre 1846|Fin=novembre 1848|Identité=Joseph Astier|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=novembre 1848|Fin=août 1852|Identité=Joseph Turcan|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=août 1852|Fin=septembre 1865|Identité=Jean Antoine Garcin|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=septembre 1865|Fin=mars 1878|Identité=Jean Joseph Bonnafoux|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=mars 1878|Fin=septembre 1878|Identité=Casimir Astier|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=septembre 1878|Fin=février 1881|Identité=Jean Joseph Bertrand|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=février 1881|Fin=1887|Identité=Auguste Garcin|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=1887|Fin=...|Identité=''données manquantes''|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=1893|Fin=...|Identité=Joseph Bonnafoux|Parti=|Qualité=Titulaire du mérite agricole }}
{{Élu|Début=1945|Fin=avril 1953|Identité=Jules Richard|Parti=|Qualité=}}
{{Élu|Début=mai 1953|Fin=mars 1959|Identité=Emile Bertrand|Parti=|Qualité=Agriculteur}}
{{Élu|Début=mars 1959|Fin=mars 1971|Identité=Lucien Espitallier |Parti=|Qualité=Agriculteur}}
{{Élu|Début=mars 1971|Fin=mars 1977|Identité=Robert Espitallier |Parti=|Qualité=Métreur vérificateur }}
{{Élu|Début=mars 1977|Fin=25 janvier 2018 |Identité= Roger Mamo<ref>{{Lien web|url=http://www.hautes-alpes.gouv.fr/liste-des-maires-du-departement-des-hautes-alpes-a3958.html|titre=Liste des maires du département des Hautes-Alpes (mise à jour 15 mai 2014)|jour=3|mois=juin|année=2014|site=le site de la préfecture des Hautes-Alpes|consulté le=14 mars 2015}}.</ref>|Parti=[[Divers droite|DVD]]|Qualité= Ancien directeur de la MSA des Hautes-Alpes. Décédé au cours de son {{7e}} mandat.}}
{{Élu|Début= mars 2018|Fin=avril 2021 |Identité= Jean-Marc Aurouze<ref name=Telegramme>{{Lien web |url=https://elections.letelegramme.fr/resultats-municipales-2020-bretagne/hautes-alpes-05/montgardin |titre= Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant |site =le [https://elections.letelegramme.fr/ site du Télégramme de Brest] |consulté le= 10 août 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503 |titre= Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 |site =le [https://www.data.gouv.fr/ portail des données publiques de l'État] |consulté le= 10 août 2020}}</ref>|Parti=|Qualité=Ancien cadre }}
{{Élu actuel|Début= avril 2021||Identité= Christian Borel<ref name=DauphineLibere>{{Lien web |url=https://www.ledauphine.com/politique/2021/04/20/un-nouveau-maire-pour-la-commune-apres-demission-de-jean-marc-aurouze |titre= Un nouveau maire après la démission de Jean-Marc Aurouze, mis en examen pour viol et agressions sexuelles |site = |consulté le= 6 mars 2022}}</ref>|Parti=|Qualité=Ancien premier adjoint }}
{{ÉluFin}}
{{ÉluFin}}


=== Intercommunalité ===
==Démographie==
Montgardin fait partie :
* de [[2000]] à [[2017]], de la [[communauté de communes de la vallée de l'Avance]] ;
* à partir du {{date|1|janvier|2017}}, de la [[communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance]]<ref>{{Lien web|format=pdf|url=http://www.hautes-alpes.gouv.fr/IMG/pdf/recueil-05-2016-014-recueil-des-actes-administratifs-special.pdf|titre=Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance|série=Recueil des actes administratifs {{numéro|05-2016-014}}|auteur=Direction des libertés publiques et des collectivités locales|jour=28|mois=octobre|année=2016|éditeur=Préfecture des Hautes-Alpes|consulté le=30 novembre 2016}}.</ref>.


== Population et société ==
{{DemogFR | 1793=346 | 1800=326 | 1806=441 | 1821=374 | 1831=346 | 1836=400 | 1841=422 | 1846=394 | 1851=395 | 1856=357 | 1861=377 | 1866=382 | 1872=348 | 1876=358 | 1881=411 | 1886=329 | 1891=314 | 1896=291 | 1901=281 | 1906=255 | 1911=281 | 1921=239 | 1926=210 | 1931=174 | 1936=205 | 1946=187 | 1954=163 | 1962=177 | 1968=182 | 1975=176 | 1982=249 | 1990=304 | 1999=380 |date1=2004 |pop1=392 | sansdoublescomptes=1962|source=INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/PAGE_ACCUEIL.user_choix_aut Données du recensement de 1999], INSEE.</ref> }}
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
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Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->


{{Population de France/section}}
<timeline>
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==== Pyramide des âges ====
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La population de la commune est relativement âgée.
PlotArea = left:50 bottom:50 top:30 right:30
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
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En 2018, la commune comptait {{nobr|245 hommes}} pour {{nobr|215 femmes}}, soit un taux de 53,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,84 %).
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Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
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{{Pyramide des âges communes de France
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|année=2018
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|département=Hautes-Alpes
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|ref=<ref>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Montgardin (05084) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397441?sommaire=5397467&geo=COM-05084#ancre-POP_T3 |date=2021-06-30 |consulté le=2021-12-20 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
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== Économie ==
bar:1793 at:346 fontsize:S text:346 shift:(-10,5)
D'après l'INSEE<ref>{{PDF}}[http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n3/05/n3_05084.pdf Montgardin : enquête annuelle de recensement de l'INSEE, 2004]</ref>, le taux de [[chômage]] à Montgardin en 2004 était de 6,6 %. En [[2008]], le revenu fiscal moyen par foyer était de {{formatnum:20785}} €<ref>[http://www.ledauphine.com/revenusle-palmares-des-hautes-alpes-@/index.jspz?article=272626 « Revenus (Hautes-Alpes). Le palmarès complet commune par commune »], Le Dauphiné libéré, 9 mars 2010.</ref>. Dans le vieux village, l'agriculture tient une part importante de l'activité économique. Depuis quelques années se développe l'activité [[Tourisme|touristique]]. Plusieurs [[camping]]s accueillent une population de touristes significative.
bar:1800 at:326 fontsize:S text:326 shift:(-10,5)
Montgardin compte deux restaurants : ''Chez Monette'', au croisement de la RN 94 et de la RD 942, et l'''Auberge du Moulin'' au pied du village.
bar:1806 at:441 fontsize:S text:441 shift:(-10,5)
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bar:2004 at:392 fontsize:S text:392 shift:(-10,5)


== Culture locale et patrimoine ==
</timeline>
=== Lieux et monuments ===
* Au {{XIIIe siècle}}, selon le [[chanoine]] Jacques<ref>Émile Escallier, ''Le Folklore de [[la Bâtie-Neuve]] et de ses deux vallées'', Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987, {{p.}}107.</ref>, il existait à Montgardin un [[prieuré]] consacré à saint Géraud, au quartier de la Plaine. « Une maison particulière est aujourd'hui bâtie sur son emplacement. En 1954, des fouilles faites par son propriétaire lors de la construction d'une cave ont mis au jour un [[squelette]] humain et un talon de [[sandale]]. »
* Le château de Montgardin ({{XIVe siècle}}), restauré et aménagé depuis trente ans, possède encore deux tours rondes dont une entière et une dont il ne reste que le premier étage et un mur. De nombreux pans de murs sont d'origine. En [[2007]], 90 % environ du bâtiment était habitable et habité. À l'origine, ce château abritait la famille des seigneurs de Montgardin. Son actuel propriétaire et restaurateur est l'[[architecte]] P. Wagner.
* L'[[Église (édifice)|église]] [[Saint Pelade|Saint-Pélade]]. Autrefois nommée « Saint Géraud », elle était la chapelle du château. Agrandie, elle est depuis le {{s-|XVIII}} l'église paroissiale. Grâce aux efforts de la municipalité, l'église Saint-Pélade est aujourd'hui une des plus belles du [[diocèse de Gap et d'Embrun]]. Éclairée, elle est visible la nuit depuis la [[Route nationale 94 (France)|RN 94]].


==Lieux et monuments==
=== Fêtes et foires ===
La fête communale a lieu le dimanche suivant le [[7 janvier]], jour de célébration de [[Saint Pelade]]<ref>[https://www.diocesedegap.fr/officiel-decret-pour-la-publication-et-la-mise-en-vigueur-du-calendrier-liturgique-particulier-du-diocese-de-gap-et-dembrun/ Calendrier liturgique particulier du diocèse de Gap et Embrun] sur le site diocesedegap.fr.</ref>, saint patron de la commune<ref>[https://www.paroissesdelavance.fr/uploaded/montgardin.pdf Saint Pelade, patron de Montgardin] sur le site paroissesdelavance.fr</ref>, et la fête patronale, le premier dimanche de juin.


=== Personnalités liées à la commune ===
*Le château de Montgardin ({{XIVe siècle}}), restauré et aménagé depuis trente ans, possède encore deux tours rondes dont une entière et une dont il ne reste que le premier étage et un mur. De nombreux pans de murs sont d'origine. En [[2007]], 90% environ du bâtiment était habitable et habité. À l'origine, ce château abritait la famille des seigneurs de Montgardin. Son actuel propriétaire et restaurateur est l'[[architecte]] P. Wagner.
[[Fichier:Montgardin.jpg|500px|thumb|Vue de Montgardin.|alt=]]
*L'église Saint-Géraud ({{XIXe siècle}}).
*Au {{XIIIe siècle}}, selon le [[chanoine]] Jacques<ref>Émile Escallier, ''Le Folklore de [[la Bâtie-Neuve]] et de ses deux vallées'', Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987, p. 107.</ref>, il existait à Montgardin un [[prieuré]] consacré à saint Géraud, au quartier de la Plaine. « Une maison particulière est aujourd'hui bâtie sur son emplacement. En 1954, des fouilles faites par son propriétaire lors de la construction d'une cave ont mis à jour un [[squelette]] humain et un talon de [[sandale]]. »

==Personnalités liées à la commune==

[[Image:mtg.jpg|right|500px|thumb|Vue de Montgardin]]
* Les frères Rambaud, capitaines Furmeyer, protestants, parents de [[Guillaume Farel]], [[Lesdiguières]].
* Les frères Rambaud, capitaines Furmeyer, protestants, parents de [[Guillaume Farel]], [[Lesdiguières]].
* [[Charles Troesch]], curé de la paroisse depuis 2011.


====Familles possédant la seigneurie====
=== Familles possédant la seigneurie ===
{| class="wikitable alternance"

! scope="col" | Famille
{| class="wikitable"<noinclude></noinclude>
! scope="col" | Dates
! Famille
|-
! Dates
| Rambaud
|-----
| [[1080]] - [[1649]]
| Rambaud
|-
| [[1080]] - [[1649]]
| Laval ''(co-seigneurs)''
|-{{ligne grise}}
| Laval
| [[1173]] - [[1460]]
| [[1173]] - [[1460]]
|-----
|-
| Aiguebelle
| Aiguebelle
| [[1649]] - [[1728]]
| [[1649]] - [[1728]]
|-
|-{{ligne grise}}
| Revillasc
| Revillasc
| [[1728]] - [[1792]]
| [[1728]] - [[1792]]
|}
|}


==Économie==
=== Héraldique ===
{{Blason commune
|commune = Montgardin
|image = Blason Montgardin.svg
|taille_image = 120
|blasonnement = De gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, mantelé d'or, chargé de deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.}}


== Voir aussi ==
D'après l'INSEE<ref>{{PDF}}[http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n3/05/n3_05084.pdf Montgardin : enquête annuelle de recensement de l'INSEE, 2004]</ref>, le taux de [[chômage]] à Montgardin en 2004 était de 6,6 %. Dans le vieux village, l'agriculture tient une part importante de l'activité économique. Depuis quelques années se développe l'activité [[Tourisme|touristique]]. Plusieurs [[camping]]s accueillent une population de touristes significative.
{{Autres projets
| commons = Category:Montgardin | commons titre = Montgardin
| wiktionary = Montgardin
}}


==Vie pratique==
=== Bibliographie ===
* Archives départementales des [[Hautes-Alpes]]/Rambaud : ''Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné''.
* Émile Escallier, ''Le Folklore de [[la Bâtie-Neuve]] et de ses deux vallées'', Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987.
* Jean Grosdidier de Matons, ''Armorial Haut-Alpin, Editions Mémoire & Documents S.A.S.
* Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ...'' page xxxiv.
* Guy de Rambaud, ''Pour l’amour du Dauphin'', Anovi, [[2005]], {{ISBN|2-914818-02-5}} {{BNF|39949290h}}.
* Joseph Roman, ''État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789'', histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de [[Paris]] : A. Picard, [[1887]]-[[1890]].
* Joseph Roman, ''Inventaire et analyse des documents du Moyen Âge relatifs au Haut-Dauphiné'', A. Picard, [[1887]]-[[1890]].


=== Articles connexes ===
De 1999 à 2004, le nombre de logements est passé de 165 à 188, soit une augmentation de 14 %. L'essentiel des nouvelles habitations se concentre dans le nouveau village, au lotissement de Sarruchet, en raison de sa proximité avec l'agglomération de [[Chorges]] (3 km), qui est correctement pourvue en commerces.
* [[Liste des communes des Hautes-Alpes]]

* [[Anciennes communes des Hautes-Alpes]]
==Voir aussi==

* [[Communes des Hautes-Alpes]]
* [[Canton de La Bâtie-Neuve]]
* [[Canton de La Bâtie-Neuve]]
* [[Communauté de communes de l'Avance]]
* [[Communauté de communes de la vallée de l'Avance]]
* [[Route nationale 542]]
* [[Route nationale 542]]
* [[Furmeyer]]
* [[Furmeyer]]


=== Liens externes ===
==Bibliographie==
* {{Site officiel}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.gencom.org:2325/cgi-bin/Communes/Cgi/cassini.cgi?CARTE=152&LOCAL=ND&INSEE3=05084&NOM=Montgardin Montgardin sur la carte de Cassini]
* [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087%26CommuneId=11944 Montgardin sur le site de l'Institut géographique national]
* [http://www.viamichelin.fr/viamichelin/fra/dyn/controller/mapPerformPage?strCountry=1424&strAddress=&strCP=05230&strLocation=Montgardin&x=201&y=114 Montgardin sur Viamichelin]


== Notes et références ==
* Archives départementales des [[Hautes-Alpes]]/Rambaud : ''Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné''.
=== Notes ===
* Escallier Émile, ''Le Folklore de [[la Bâtie-Neuve]] et de ses deux vallées'', Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987.
{{Références|groupe=Note}}
* Grosdidier de Matons Jean, ''Armorial Haut-Alpin, Editions Mémoire & Documents S.A.S.
* Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ...'' page xxxiv.
* Guy de Rambaud, ''Pour l’amour du Dauphin'', Anovi, [[2005]], {{ISBN|2-91418-02-5}}.
* Roman Joseph, ''État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789'', histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de [[Paris]] : A. Picard, [[1887]]-[[1890]].
* Roman, Joseph, ''Inventaire et analyse des documents du Moyen Âge relatifs au Haut-Dauphiné'', A. Picard, [[1887]]-[[1890]].

==Notes==

{{Références|colonnes=2}}

==Liens externes==

* [http://www.gencom.org:2325/cgi-bin/Communes/Cgi/cassini.cgi?CARTE=152&LOCAL=ND&INSEE3=05084&NOM=Montgardin Montgardin sur la carte de Cassini]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=11944 Montgardin sur le site de l'Institut géographique national]


=== Cartes ===
* {{PDF}}[http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n3/05/n3_05084.pdf Montgardin : enquête annuelle de recensement de l'INSEE, 2004]
{{Références|groupe=Carte}}


=== Références ===
* [http://www.viamichelin.fr/viamichelin/fra/dyn/controller/mapPerformPage?strCountry=1424&strAddress=&strCP=05230&strLocation=Montgardin&x=201&y=114 Montgardin sur Viamichelin]
{{Références|taille=25}}
*
{{Portail|Hautes-Alpes|Provence-Alpes-Côte d'Azur}}


{{Palette|Communes des Hautes-Alpes|Communes de l'arrondissement de Gap|Serre-Ponçon Val d'Avance}}
[[Catégorie:Commune des Hautes-Alpes|Montgardin]]
{{Portail|communes de France|Hautes-Alpes}}


[[Catégorie:Commune dans les Hautes-Alpes]]
[[ceb:Montgardin]]
[[Catégorie:Commune dans l'arrondissement de Gap]]
[[en:Montgardin]]
[[Catégorie:Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance]]
[[es:Montgardin]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Gap]]
[[it:Montgardin]]
[[nl:Montgardin]]
[[pl:Montgardin]]
[[vo:Montgardin]]

Version du 3 juillet 2024 à 16:29

Montgardin
Montgardin
Le village de Montgardin et une tour du château.
Blason de Montgardin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Christian Borel
2021-2026
Code postal 05230
Code commune 05084
Démographie
Gentilé Montgardinois
Population
municipale
478 hab. (2021 en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 04″ nord, 6° 14′ 25″ est
Altitude Min. 772 m
Max. 1 420 m
Superficie 15,32 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chorges
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montgardin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montgardin
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Voir sur la carte topographique des Hautes-Alpes
Montgardin
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Montgardin
Liens
Site web Site de Montgardin [1]

Montgardin est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Montgardinois.

Géographie

Rue du village.

Montgardin se situe à 5 km de Chorges, à 6 km de La Bâtie-Neuve, à 15 km de Gap et à 22 km de Tallard, à proximité du lac de lac de Serre-Ponçon. Le vieux village se dresse sur une colline dominant la vallée de l'Avance. Il culmine à 970 mètres d'altitude, mais le point culminant de la commune se trouve dans le quartier de Mal Boisset, à 1 421 mètres.

Il comprend plusieurs hameaux :

  • les Viaux
  • les Aroncis
  • les Bridons
  • les Massots

et, dans la plaine, le hameau de Saruchet.

Géologie et relief

Hydrographie

La rivière de l'Avance coule dans la plaine, tandis que le haut du village est alimenté par les eaux capricieuses du torrent de Combe-Chabert. La plaine est soumise aux débordements fréquents de l'Avance qui provoquent des coulées de boue sur la voie entre Chorges et Montgardin[1]. Ces événements ne sont pas nouveaux. Le , par exemple, le ruisseau du Dévezet, dans la plaine, entre en crue, comme en témoigne une lettre des consuls : « Citoyens, je vous préviens qu'une grande crue d'eau a tombé au béat du Sarruchet et qu'il a intercepté la grande route, impossible que personne ne puisse y passer ny à pied ny à cheval[2]. »

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 035 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gap », sur la commune de Gap à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 863,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Logements

De 1999 à 2004, le nombre de logements est passé de 165 à 188, soit une augmentation de 14 %. L'essentiel des nouvelles habitations se concentre dans le nouveau village, au lotissement de Sarruchet, en raison de sa proximité avec l'agglomération de Chorges (3 km), qui est correctement pourvue en commerces.

Urbanisme

Typologie

Au , Montgardin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,8 %), terres arables (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Table des variantes chronologiques

Formes du nom Montgardin au fil des siècles
Forme du nom Date attestée
Monsgardin dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille. 1080
Monsgardinus 1177, 1235, 1302
Castrum Montisgardini 1326
Montgardin 1472
Locus Montisgardini 1479
Montgardin 1512, 1568

Du latin médiéval mons (« montagne ») et gardinus (« jardin »). Gardin peut aussi être considéré comme un nom de famille[15]. Il peut aussi s'agir d'un archaïsme, dans la mesure où la forme « jardin » avec g ne correspond pas à la phonétique régionale. Dans le cas présent, le nom « jardin » peut indiquer simplement que la colline était cultivée[16], cela la différenciant fortement des autres.

Toponymie populaire

Si Montgardin a bien l'étymologie évoquée ci-dessus, l'étymologie populaire des villages d'Avançon et de Montgardin tient en cette légende : on dit que le Christ monté sur un ânon vint à passer dans la vallée. L'animal se traînant comme tout bon âne, il lui cria : « Avançons ! ». Le nom est resté. Un peu plus loin, il se fâcha pour de bon : « Monte, gredin ! » Montgardin était né !

Histoire

Le site de Montgardin est habité depuis au moins l'époque celtique, puisqu'on y retrouve les traces d'un oppidum. Le lieu est alors situé à la frontière entre la nation des Avantices de Gap et celle des Caturiges de Chorges[17]. Cet oppidum servit semble-t-il de base à l'armée romaine d'Octave pour ouvrir la voie entre la Gaule narbonnaise et l'Italie et conquérir les villes de Chorges puis d'Embrun[17].

Moyen Âge

Le blason de la ville:
Mantelé de gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, et d'or à deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.

Montgardin est pour la première fois mentionné au XIe siècle, comme siège d'un prieuré conventuel de saint Géraud d'Aurillac. Elle est la possession de la famille Rambaud qui en conserve la seigneurie jusqu'en 1649, date où Montgardin passe aux Aiguebelle. Souvent soumis aux aléas historiques de la vallée de l'Avance, Montgardin endure plusieurs périodes difficiles, comme en l'an 1348 où des bandes de pillards attaquent le village avant d'aller écumer le reste de l'Embrunais.

Du fait de sa position, Montgardin voit passer sur ses chemins des trafiquants en tout genre qui, venant de Provence, désirent éviter Gap et ses péages. La vallée de l'Avance, et la route qui le longe, de Tallard à Montgtardin, constituent un raccourci facile, bien qu'illégal. Le , le dauphin Humbert II menace ces trafiquants d'une forte amende, en vain. Le trafic se poursuit tout au long du Moyen Âge[17].

XIe siècle

  • 1045 : Aynard Ier, seigneur de Domène, dont l’oncle Rambaud est le puîné de neuf enfants, fait des dons en 1045 et 1058, avec deux autres oncles, Rodolphe, évêque de Gap, Guigues et Arthenulphe, à l'occasion de la dédicace de l’église du prieuré de Domène. Parmi ses dons des dîmes à Montgardin, ce qui nous montre bien que cette terre appartient au moins en partie à cette famille.

XIIe siècle

  • 1193 : Pierre Rambaud est présent quand Guillaume de Forcalquier fait don à l’une de ses filles, le , des châteaux de Ventavon, Upaix, Le Puget, Alamon. Il fait partie des seigneurs qui ont juré avec le prince, avec Guigues de Briançon, Arnaud Flotte, Raymond Ossacica, Falques de Veynes, Boniface de Tallard

XIIIe siècle

  • 1202 : en juin 1202, Pierre Rambaud assiste au mariage d’André Guigues VI, dauphin du Viennois, à Sainte-Euphémie, avec Beatrix Claustral de Sabran, héritière des Forcalquier, du Dauphin du Viennois.
  • 1230 : ... Transaction et arbitrage d'un différend entre les Seigneurs de Montgardin et les habitants du lieu, comportant signatures en laquelle est nommé noble Rambaud, coseigneur de Montgardin avec Hugues Rambaud son fils, acte Reçu par Durand Isnard, notaire impérial.
  • 1265 : Pierre de Rivière est alors coseigneur de Montgardin.

XIVe siècle

  •  : des bandes armées, venues de Provence et pillant la région, attaquent Montgardin. Elles se dirigent ensuite vers Chorges et l'Embrunais[18].

En 1485, alors que le monastère de Camprodon, dans le diocèse de Gérone, est pillé par les troupes français lors de la guerre contre l'Aragon, Jean Richier, le seigneur de Montgardin, achète au couvent les reliques de saint Pelade, saint d'Embrun du IVe siècle, avant de les lui restituer mais de conserver un bras dans la chapelle de son château[19].

Renaissance

XVIe siècle

  • 1500 : Mort de Pierre de Montgardin. La co-seigneurie des de Montgardin se fond avec celle de la famille Rambaud et des Richière.
  • 1503 : Antoine Rambaud, d'une branche cadette des seigneurs de Montgardin, est un éminent professeur de droit, éditeur des décisions de Guy Pape, célèbre jurisconsulte, né en 1402, mort en 1480. Jacques Charles Brunet (II, 1811) ne signale qu'une édition de 1520. Les décisions de Guy Pape ont été longtemps d'une grande autorité dans les pays de droit écrit. (Brunet).
  • 1510 : Michel Richière, petit-fils d'Antoinette de Rousset, augmente la dotation de la chapelle Saint-Antoine ainsi que celle de Sainte-Pélade et de Sainte-Marie-Madeleine. La même année, mort de Michel Richière.
  • 1512 : Michel Richière, petit-fils de Michel, co-seigneur de Montgardin.
  • 1516 : Guélix Rambaud de Furmeyer, co-seigneur de Montgardin. Des chapelles de Sainte-Marie et de Saint-Antoine paient les décimes. Ces monuments disparaissent au XVIIIe siècle.
  • 1520 : Jean Richière, co-seigneur.
  • 1524 : Guélix Rambaud de Furmeyer est blessé à Pavie.
  • 1550 : Mort de Jean Richière, co-seigneur, sans postérité. Antoine, son frère, devient co-seigneur.
  • 1552 : Mort d'Antoine Richière, sans postérité. Catherine, sa sœur, épouse de Charles d'Aiguebelle, reçoit la co-seigneurie.
  • 1556 : Antoine Rambaud de Furmeyer, le premier des capitaines Furmeyer est co-seigneur de Montgardin.
  • janvier 1566 : Antoine Rambaud de Furmeyer meurt sans postérité. Jacques Rambaud de Furmeyer, son frère, devient co-seigneur à sa place. Lesdiguières, son cousin le remplace dans ses fonctions de général et de Gouverneur des Montagnes.
  • novembre et décembre 1586 : La Valette, faisant le siège de Chorges, établit son quartier général à Montgardin.
  • 1590 : Antoine d'Aiguebelle, fils de Charles et de Catherine Richière, co-seigneur.
  • avant 1594 : Construction d'un temple protestant à Montgardin. Il fut détruit par la suite.
  •  : Mort de Jacques Rambaud de Furmeyer, le dernier des capitaines Furmeyer, ancien gouverneur de Gap et diplomate au service d'Henri IV. Il laisse à Jean Rambaud, bâtard, qui sera reconnu officiellement par Henri IV de France et Louis XIII une part de la seigneurie de Montgardin que celui-ci transmet à Gaspard Rambaud de Beaurepaire, son fils.

Temps modernes

Le XVIIe siècle est marquée par l'invasion du Dauphiné par les armées savoyardes (1692). Montgardin est mise à sac. Les archives antérieures à cette date sont détruites.

XVIIe siècle

  • 1609 : Joseph de Rambaud, fils de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, co-seigneur.
  • 1616 : le prieuré de Saint-Géraud, pourtant ruiné pendant les guerres de religion, existe toujours.
  • 1625 : Étienne d'Aiguebelle, co-seigneur.
  • 1644 : Henri de Rambaud co-seigneur de Montgardin.
  •  : Judith d'Armand, veuve de Jean Rambaud de Montgardin, vend Montgardin à Etienne d'Aiguebelle pour 1.300 livres.
  • 1650 : Mort d'Étienne d'Aiguebelle, sans postérité. Esprit d'Aiguebelle, son cousin-germain, devient co-seigneur.
  • 1692 : Montgardin subit l'invasion du Haut-Dauphiné par l'armée du duc de Savoie et de ses alliés. Les archives de Montgardin (dont les registres paroissiaux) sont détruites.
  • 1693 : Joseph de Revilliasc achète aux Aiguebelle la co-seigneurie.

XVIIIe siècle

En 1715, Henri Laurent de Rambaud devient co-seigneur de Montgardin. En 1728, Joseph de Revillasc achète aux Rambaud la co-seigneurie de Montgardin. Après des siècles de seigneurie, les Rambaud cessent d'être seigneurs du lieu. Les Revilliasc se succèdent : François de Revilliasc, en 1730, alors que le village compte 326 habitants ; Charles de Revilliasc, en 1735.

Peu avant 1742, une nouvelle chapelle Saint-Pélade est créée. L'archevêque est collateur de la cure et le curé-prieur perçoit les dîmes. Le [19], l'église de Montgardin, en la personne de Charles de Revilliasc, cède la relique de la moitié du bras de saint Pelade au chapitre d'Embrun[20]. Celle-ci avait été dérobée à la cathédrale d'Embrun durant le Moyen Âge[21],[17].

En 1755, Montgardin compte 252 habitants, et 300 en 1763. En 1765, Jacques de Revilliasc devient seigneur de Montgardin. Quatre ans plus tard, en 1769, un nouveau curé s'y établit, en la personne de Joseph Masse[22]. Enfin, le dernier seigneur de Montgardin hérite de sa seigneurie en 1775 ou en 1776. Il se nomme Joseph-Marie de Revilliasc, seigneur de Montgardin. Le pouvoir du dernier des Revilliasc est contesté et, à l'instar de ce qui se pratique dans la région, et notamment à Chorges, des attentats se produisent à Montgardin pour ce qui est perçu comme des abus de pouvoir, liés notamment à la perception de droits tombés en désuétude[17]. La population est très pauvre[23]. Tout semble concourir à l'arrivée de la Révolution.

Époque moderne

La Révolution met fin à la seigneurie et le dernier seigneur de Montgardin, Joseph Marie de Revilliasc est exécuté sans jugement. Placé dans un tonneau contenant des pointes acérées, il est jeté du sommet de la colline[24].

Montgardin se dote par la suite d'une administration municipale, à l'instar de ses voisins et vit désormais comme une commune agricole paisible, même si le produit de son agriculture ne permet pas à ses habitants de mener grand train. La loi du rattache la commune de Montgardin à l'arrondissement de Gap, amputant ainsi l'arrondissement d'Embrun auquel elle appartenait jusqu'alors[17].

XIXe siècle

  • 1803 : Le village est dévasté par un terrible incendie.
  •  : À Naples (Italie), mort de Jean-Pierre Barrachin, fils d'Ozias et de Catherine Goutro, « … lequel Jean Pierre Barrachin, au service militaire de l’Empire français, au vingtième Régiment de ligne, quatrième bataillon, première compagnie tambours, natif de Montgardin, département des Hautes-Alpes, entré à l’hôpital le deux avril mille huit cents neuf est mort ce jourd’hui trois avril mille huit cents neuf à la suite d’une blessure reçue en descente. »
  •  : Une battue aux loups est organisée sur la commune : « Cette battue aura lieu dimanche prochain, 5 du présent mois, mais elle devra commencer dans les bois des trois communes à sept heures précises. (...) Il faudra vous procurer le plus grand nombre possible de traqueurs et, à l’heure fixée, faire commencer la battue, en la dirigeant du pied du bois vers leur sommet et du côté de Chorges, autant que faire se peut, afin que si les loups étaient manqués par vos tireurs, ils puissent être rejetés sur ceux de cette commune. Vous aurez la bonté de choisir les divers habitants de votre commune réputés pour être les meilleurs tireurs, et ceux-là seulement devront être postés et armés de fusils (...). Il ne doit pas être tiré un coup de fusil sur quelle pièce de gibier quelque ce soit, et (...) il sera dressé procès-verbal contre tout individu qui enfreindrait cette défense... »[25]
  •  : Au château, mort de Jean Thomas Astier, prêtre à Sigoyer.
  • 1843 : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.
  •  : Un incendie dans une maison particulière, au quartier de l'Adroit, provoque la mort de deux femmes.
  •  : Les archives de Montgardin sont remises aux Archives à Gap.
  •  : Dernier dépôt d'archives à Gap.
  •  : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.

Politique et administration

Liste des maires

En avril 2021, le maire Jean-Marc Aurouze, a été démis de ses fonctions par le Préfet à la suite d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur mineures. Jean-Marc Aurouze avait été élu à la suite du décès de Roger Mamo survenu le au cours de son 7e mandat. Roger Mamo était en fonction depuis 1977.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793[réf. nécessaire] février 1832[réf. nécessaire] Jean Pierre Astier    
février 1832 juin 1835 Jean François Turcan    
juin 1835 décembre 1843 Jean-Pierre Astier    
décembre 1843 novembre 1846 Joseph Hermitte    
novembre 1846 novembre 1848 Joseph Astier    
novembre 1848 août 1852 Joseph Turcan    
août 1852 septembre 1865 Jean Antoine Garcin    
septembre 1865 mars 1878 Jean Joseph Bonnafoux    
mars 1878 septembre 1878 Casimir Astier    
septembre 1878 février 1881 Jean Joseph Bertrand    
février 1881 1887 Auguste Garcin    
1887 ... données manquantes    
1893 ... Joseph Bonnafoux   Titulaire du mérite agricole
1945 avril 1953 Jules Richard    
mai 1953 mars 1959 Emile Bertrand   Agriculteur
mars 1959 mars 1971 Lucien Espitallier   Agriculteur
mars 1971 mars 1977 Robert Espitallier   Métreur vérificateur
mars 1977 25 janvier 2018 Roger Mamo[26] DVD Ancien directeur de la MSA des Hautes-Alpes. Décédé au cours de son 7e mandat.
mars 2018 avril 2021 Jean-Marc Aurouze[27],[28]   Ancien cadre
avril 2021 En cours Christian Borel[29]   Ancien premier adjoint

Intercommunalité

Montgardin fait partie :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].

En 2021, la commune comptait 478 habitants[Note 3], en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
346326441374346400422394395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
357377382348358411329314291
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
281255281239210174205187163
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
177182176249304380392403454
2014 2019 2021 - - - - - -
461457478------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 245 hommes pour 215 femmes, soit un taux de 53,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,84 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
0,0 
9,4 
75-89 ans
9,8 
22,5 
60-74 ans
24,3 
24,7 
45-59 ans
24,8 
13,5 
30-44 ans
15,4 
15,6 
15-29 ans
12,6 
13,9 
0-14 ans
13,1 
Pyramide des âges du département des Hautes-Alpes en 2021 en pourcentage[36]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,5 
75-89 ans
11,6 
20,9 
60-74 ans
21,2 
21,3 
45-59 ans
20,8 
17,4 
30-44 ans
17,1 
14,3 
15-29 ans
12,1 
16,1 
0-14 ans
14,7 

Économie

D'après l'INSEE[37], le taux de chômage à Montgardin en 2004 était de 6,6 %. En 2008, le revenu fiscal moyen par foyer était de 20 785 €[38]. Dans le vieux village, l'agriculture tient une part importante de l'activité économique. Depuis quelques années se développe l'activité touristique. Plusieurs campings accueillent une population de touristes significative. Montgardin compte deux restaurants : Chez Monette, au croisement de la RN 94 et de la RD 942, et l'Auberge du Moulin au pied du village.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Au XIIIe siècle, selon le chanoine Jacques[39], il existait à Montgardin un prieuré consacré à saint Géraud, au quartier de la Plaine. « Une maison particulière est aujourd'hui bâtie sur son emplacement. En 1954, des fouilles faites par son propriétaire lors de la construction d'une cave ont mis au jour un squelette humain et un talon de sandale. »
  • Le château de Montgardin (XIVe siècle), restauré et aménagé depuis trente ans, possède encore deux tours rondes dont une entière et une dont il ne reste que le premier étage et un mur. De nombreux pans de murs sont d'origine. En 2007, 90 % environ du bâtiment était habitable et habité. À l'origine, ce château abritait la famille des seigneurs de Montgardin. Son actuel propriétaire et restaurateur est l'architecte P. Wagner.
  • L'église Saint-Pélade. Autrefois nommée « Saint Géraud », elle était la chapelle du château. Agrandie, elle est depuis le XVIIIe siècle l'église paroissiale. Grâce aux efforts de la municipalité, l'église Saint-Pélade est aujourd'hui une des plus belles du diocèse de Gap et d'Embrun. Éclairée, elle est visible la nuit depuis la RN 94.

Fêtes et foires

La fête communale a lieu le dimanche suivant le 7 janvier, jour de célébration de Saint Pelade[40], saint patron de la commune[41], et la fête patronale, le premier dimanche de juin.

Personnalités liées à la commune

Vue de Montgardin.

Familles possédant la seigneurie

Famille Dates
Rambaud 1080 - 1649
Laval (co-seigneurs) 1173 - 1460
Aiguebelle 1649 - 1728
Revillasc 1728 - 1792

Héraldique

Blason de Montgardin Blason
De gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, mantelé d'or, chargé de deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Archives départementales des Hautes-Alpes/Rambaud : Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné.
  • Émile Escallier, Le Folklore de la Bâtie-Neuve et de ses deux vallées, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987.
  • Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions Mémoire & Documents S.A.S.
  • Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
  • Guy de Rambaud, Pour l’amour du Dauphin, Anovi, 2005, (ISBN 2-914818-02-5) (BNF 39949290).
  • Joseph Roman, État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890.
  • Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen Âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Une des plus importantes coulées de boue sur la RN94 a eu lieu en juin 2007 : « Coulée de boue tenace entre Montgardin et Chorges sur la RN 94 », Son-art.info.
  2. Crue du Dévezet, GénéProvence.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Montgardin et Gap », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
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  20. Les reliques de Saint-Pélade.
  21. Après avoir été dérobée à la cathédrale d'Embrun, la relique s'est retrouvée dans un monastère en Espagne, puis avait fini par aboutir à Montgardin après bien des péripéties.
  22. Joseph Masse meurt à Montgardin en 1790.
  23. Voir le rapport des « Réponses de la communauté » rédigé par les consuls de Montgardin et faisant état de la difficile situation des Montgardinois face à l'impôt.
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