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{{Infobox Monument|image=The Choragic Monument of Lysicrates on December 12, 2019.jpg}}
[[Image:Lysikratesmonument.jpg|thumb|Le Monument de Lysicrate vers 1880]]
[[Image:Choragic Monument of Lysicrates.jpg|thumb|||Monument de Lysicrate, Athènes]]


Le '''Monument chorégique de Lysicrate''' a été élevé à [[Athènes]], près de l'Acropole, par le [[chorège]] Lysicrate en -335/-334, sous l'archontat d'Euainétos, pour commémorer un premier prix qu'il avait remporté cette année-là au [[théâtre de Dionysos]] avec un [[chœur]] d'hommes.
Le '''Monument de Lysicrate''' est un édifice chorégique élevé à [[Athènes]], près de l'[[Acropole d'Athènes|acropole]], par le [[chorège]] Lysicrate en -335/-334, sous l'[[archontat]] d'Euainétos, pour commémorer un premier prix qu'il avait remporté cette année-là au [[théâtre de Dionysos]] avec un [[Chœur (théâtre)|chœur]] de jeunes gens dans le concours de [[dithyrambe]].


Intégré au [[monastère]] des [[Frères mineurs capucins|capucins]] au {{S-|XVII}}, il fit l'objet de multiples campagnes de restauration après la [[guerre d'indépendance grecque]]. L'édifice constitue l'exemple le mieux préservé de monument chorégique et fut une source d'inspiration importante dans l'art et l'architecture des {{sp-|XVIII|e|et|6=s|XIX|e}}.
Le [[chorège]], dans la [[Grèce antique]] finançait et supervisait le travail du [[chœur]] des [[danseur]]s. Le lieu choisi fut la rue des Trépieds, déjà abondamment pourvue de cette sorte de monuments commémoratifs.<ref>localisation : [[Pausanias]] 1, 20, 1</ref>{{,}}<ref>datation : IG II² 3042</ref>

== Histoire ==

=== Le monument chorégique antique ===
Dans la [[Grèce antique]], le chorège finançait et supervisait le travail du chœur. L'inscription présente sur l'édifice indique que le chœur était composé de jeunes adolescents de la [[Tribus (Grèce antique)|tribu]] des [[Acamantides]]. La mention de l'[[Archonte éponyme|archonte]] au pouvoir à l'époque permet de conclure que le monument fut érigé dans la première année de la cent-onzième [[Jeux olympiques antiques|olympiades]] ({{An av. J.-C.|335}}){{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=258}}. Le lieu choisi fut la ''rue des [[Trépied sacrificiel|trépieds]]'' ({{lang|el|οδός Τριπόδων}}), menant au théâtre de Dionysos, déjà abondamment pourvue de cette sorte de monuments commémoratifs<ref>Localisation : {{PauDes}}, I, 20, 1.</ref>{{,}}<ref>Datation : IG II² 3042.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|langue=el|auteur=A. Khoremi-Spetsieri|titre chapitre=Η οδος των Τριπόδων και τα χορηγικά μνημεία στην αρχαία Αθήνα|titre ouvrage=The Archaeology of Athens and Attica under the Democracy|auteurs ouvrage=William D.E. Coulson, Olga Palagia, T.L. Shear, H.A. Shapiro et F.J. Frost (eds.)|éditeur=Oxbow Books|lieu=Oxford|année=1994|pages totales=250|isbn=978-0946897674|passage=31–42}}.</ref>. L'édifice n'est pas directement mentionné par [[Pausanias le Périégète|Pausanias]] et très peu de sources antiques ou médiévales permettent de reconstituer son histoire avant la fin de l'époque moderne{{sfn|Elie Cabrol|1890|p=82}}.

=== L'intégration au monastère des capucins ===
En 1669, les [[Frères mineurs capucins]] achetèrent le terrain sur lequel s'élève le monument pour en faire un monastère{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=471}}. Ce dernier enferma en partie l'édifice antique, alors appelé à tort « Lanterne de [[Démosthène]] » ou « Lanterne de Diogène » {{Sfn|Janina K. Darling|2004|p=50}}{{,}}{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=463}}, qui fut utilisé comme bibliothèque<ref name=":2">{{Lien web |langue=el |auteur=[[Ministère de la Culture (Grèce)|Ministère de la Culture et des Sports]] |titre=Μνημείο Λυσικράτους |traduction titre=Monument de Lysicrate |url=http://odysseus.culture.gr/h/2/gh251.jsp?obj_id=891 |site=www.odysseus.culture.gr |consulté le=2021-12-13}}.</ref>. En 1676, [[Jacob Spon]] et [[George Wheler (écrivain)|George Wheler]] établirent pour la première fois la vocation chorégique du monument<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=[[Jacob Spon]]|auteur2=[[George Wheler (écrivain)|George Wheler]]|titre=Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant : fait aux années 1675 et 1676|année=1678|tome=III (partie 2)|éditeur=Antoine Cellier|lieu=[[Lyon]]|passage=21–23|pages totales=438|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85324n|consulté le=2021-12-13}}.</ref>{{,}}{{sfn|Herbert Fletcher De Cou|1893|p=43}}. Des décennies plus tard, les architectes britanniques [[James Stuart (archéologue)|James Stuart]] et [[Nicholas Revett]] effectuèrent les premiers dessins et mesures du monument dans les ''Antiquités d'Athènes'', publiées à [[Londres]] en 1762<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Christopher E. M.|nom1=Pearson|titre=1000 Monuments of Genius|passage=145|lieu=[[New York]]|éditeur=Parkstone International|date=2014|année première édition=2009|pages totales=544|isbn=978-1-78310-415-4|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=G1zvBgAAQBAJ&pg=PA145&dq=Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjdner1zd70AhU_if0HHdhuBaA4ChDoAXoECAUQAg#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>.

À partir de 1794, [[Louis-François-Sébastien Fauvel]] s'installa dans le couvent{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=472}}. Il réalisa le [[moulage]] de la [[Frise (architecture)|frise]] du Monument de Lysicrate, une création qui fut malheureusement détruite avec la maison de l'archéologue en 1825<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alessia|nom1=Zambon|préface=[[Alain Schnapp]]|titre=Aux Origines de l'archéologie en Grèce|sous-titre=Fauvel et sa méthode|lieu=Paris|éditeur=[[Comité des travaux historiques et scientifiques|cths]] et [[Institut national d'histoire de l'art|INHA]]|année=2014|pages totales=351|isbn=978-2-7355-0822-8|passage=149–150}}.</ref>. À partir de 1800, [[Comte d'Elgin|Lord Elgin]] fit lui aussi réaliser des moulages, tout en tentant de négocier pour l'enlèvement du monument{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=473–474}}{{,}}{{Sfn|Edward Hawkings|1842|p=111}}. À noter que d'autres visiteurs notables logèrent dans le couvent, tels [[Richard Chandler]] en 1765, [[Edward Dodwell]] en 1805, [[John Cam Hobhouse]] en 1809, [[Lord Byron]] en 1810-1811 et [[Pierre-Antoine Lebrun]] en 1820{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=472–473}}.

=== La destruction du monastère et les restaurations ===
En [[1821 en Grèce ottomane|1821]], le monastère des capucins fut mis à sac durant la guerre d'indépendance grecque. Des travaux de sauvetage du Monument de Lysicrate prirent fin en [[1824 en Grèce ottomane|1824]], à la suite de fonds débloqués par Fauvel{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=474–475}}. Après l'indépendance de la [[Grèce]] en [[1830 en Grèce|1830]], le terrain et le monument furent confiés à la Légation de France{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=471 et 475}}. Deux ans plus tard, l'architecte Jules Goury finança une campagne de restauration de l'édifice<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Ernest|nom1=Bosc|titre=Dictionnaire raisonné d'architecture et des sciences et arts qui s'y rattachent|passage=448|lieu=[[Paris]]|éditeur=Libr.-Impr. Réunies|date=1877|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=zjD-YiTxsrYC&pg=PA448&dq=Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjdner1zd70AhU_if0HHdhuBaA4ChDoAXoECAgQAg#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, suivie en [[1845 en Grèce|1845]] par des financements de la Commission des monuments historiques de la France<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ernest Arthur|nom1=Gardner|titre=Ancient Athens|passage=403|lieu=[[New York]]|éditeur=Biblo & Tannen Publishers|date=1902|pages totales=658|isbn=978-0-8196-2806-0|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=p-38YohZLfoC&pg=PA403&dq=Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjG1tvawt70AhWJhP0HHdiWAowQ6AF6BAgEEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=475}}. En [[1867 en Grèce|1867]], [[Arthur de Gobineau]], alors [[ministre plénipotentiaire]] de France en Grèce, lança une nouvelle phase de travaux, sous la responsabilité de [[Florimond Boulanger]], qui permit d'excaver le socle du monument et de déblayer les ruines du monastère{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=475}}{{,}}{{sfn|Herbert Fletcher De Cou|1893|p=44}}. En [[1845 en Grèce|1845]] et [[1859 en Grèce|1859]], [[Theophil Hansen]] exécuta une série de dessins et proposa une représentation originelle de l'édifice{{sfn|Herbert Fletcher De Cou|1893|p=44}}. Les actions de restauration furent poursuivies entre [[1876 en Grèce|1876]] et [[1887 en Grèce|1887]], sous les auspices de l'[[École française d'Athènes]]{{Sfn|Janina K. Darling|2004|p=50}}. Durant cette période, les équipes d'[[Edmond Pottier]] découvrirent alentour l'une des parois cylindriques et son panneau sommital qui ferment le monument entre les [[Colonne (architecture)|colonnes]], ainsi que des fragments de statues, des inscriptions, des vases et des pièces de [[Monnaie romaine|monnaie romaines]] et [[Numismatique médiévale|médiévales]]{{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=258}}.

En collaboration avec l'École française d'Athènes, la municipalité aménagea une place autour du monument. Une grille fut commanditée en [[1891 en Grèce|1891]] par [[Albert Tournaire]]. Sur deux angles de celle-ci, des bornes gravées en français et en grec furent installées afin de souligner la relation de la France avec le lieu{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=486}}. La propriété française sur le monument et le terrain attenant fut remise en question à de multiples reprises à partir des années 1830, que ce soit par les autorités nationales et municipales, l'[[Archidiocèse d'Athènes]] ou des riverains{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=476–486}}.

Des fouilles furent conduites en 1920-1921 par l'[[Institut archéologique allemand d'Athènes]], puis à nouveau en 1982-1983. Les socles de trois autres monuments chorégiques furent ainsi mis au jour, entraînant la destruction d'une partie de la grille et des changements notables dans la physionomie de la place{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=486}}.
<gallery mode="packed" heights="150">
Fichier:A view of the Choregic Monument of Lysicrates in its present condition - Stuart James & Revett Nicholas - 1762.jpg|Le couvent en 1751, par James Stuart et Nicholas Revett.
Fichier:Le Couvent des Capucins d’Athènes au XVIIIe siècle, (Gravure de Leroi).jpg|Entrée du couvent des capucins au {{S-|XVIII}}. Gravure de [[Julien-David Le Roy]].
Fichier:Monument of Lysicrates, Simone Pomardi.png|Gravure représentant le monument intégré au monastère.
Fichier:Robertson James - The Lysicrates Monument from the northwest - Google Art Project.jpg|Photographie de [[James Robertson (photographe)|James Robertson]] en [[1853 en Grèce|1853]]-[[1854 en Grèce|1854]].
Fichier:Lysikratesmonument.jpg|Photographie du monument vers [[1875 en Grèce|1875]].
</gallery>


== Description ==
== Description ==
[[Fichier:The frieze of the Choragic Monument of Lysicrates on January 21, 2021.jpg|vignette|Détails des éléments sommitaux, de la base du fleuron aux chapiteaux des colonnes.]]
{{multiple image
Sur un socle carré a été élevé un monument cylindrique d'une dizaine de mètres de hauteur, aux allures de petit [[temple]] [[ordre corinthien|corinthien]] pseudo-monoptère. Sur le toit de [[marbre]] était initialement juché le [[trépied]] de [[bronze]], prix remporté par Lysicrate.
| header = Dessins de deux éléments de la frise
| image1 = PSM V51 D247 Dionysos from the choragic monument of lysicrates.png
| caption1 = Dionysos carressant la panthère.
| width1 = 200
| image2 = PSM V51 D248 Satyr punishing a sailor from the choragic monument.png
| caption2 = Satyre terrassant un marin.
| width2 = 172
}}
Sur un socle carré de {{Unité|2,93|mètres}} de côté<ref name=":2" /> a été élevé un monument cylindrique d'une dizaine de mètres de hauteur, aux allures de petit [[Temple grec|temple]] pseudo-monoptère. Un [[trépied]] de [[bronze]], prix remporté par Lysicrate, reposait initialement sur le toit de [[marbre]] ou au sommet du [[Fleuron (architecture)|fleuron]] à [[Feuille d'acanthe|feuilles d'acanthes]]{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=445–487}}. Sous la [[corniche]] et les [[Larmier (architecture)|larmiers]], une [[Frise (architecture)|frise]] représente [[Dionysos]], entouré d'une panthère et de [[Satyre|satyres]], occupé à métamorphoser des pirates [[tyrrhéniens]] en [[dauphin]]s{{sfn|Elie Cabrol|1890|p=82}}{{,}}{{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=261}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Barbara Kowalzig|auteur2=Peter Wilson (eds)|titre=Dithyramb in Context|année=2013|éditeur=[[Oxford University Press]]|lieu=[[Oxford]]|pages totales=508|passage=46|isbn=978-0199574681}}.</ref>. Cet événement est mentionné dans l'''[[Hymnes homériques|Hymne à Dionysos]]'', [[Épopée|poème épique]] soulignant l'effroi qu'inspire le [[Divinités olympiennes|dieu]] à un équipage qui l'avait capturé en le prenant pour un mortel. Ce même [[Mythologie grecque|mythe]] sera également repris par [[Ovide]] dans ses ''[[Métamorphoses (Ovide)|Métamorphoses]],'' [[Nonnos de Panopolis]] dans ses ''[[Dionysiaques]]''{{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=261}}, [[Pseudo-Apollodore]] dans sa ''[[Bibliothèque (Pseudo-Apollodore)|Bibliothèque]]'', ou encore [[Caius Julius Hyginus|Hygin]] dans ses ''Fabulae''{{sfn|Herbert Fletcher De Cou|1893|p=45}}.

L'édifice comporte six colonnes engagées{{sfn|Elie Cabrol|1890|p=82}} à treize [[Cannelure (architecture)|cannelures]] visibles d'environ {{Unité|3,5|mètres}}. Dans l'entrecolonnement figurent des parois cylindriques surmontés de douze panneaux représentant des trépieds. Au sommet des colonnes, une [[architrave]] [[Ordre ionique|ionique]] décomposée en trois parties porte l'inscription chorégique suivante ([[Inscriptiones Graecae|IG]] II 2 3042){{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=260}}{{,}}<ref>{{Lien web |titre=IG II² 3042 - PHI Greek Inscriptions |url=https://epigraphy.packhum.org/text/5305 |site=epigraphy.packhum.org |consulté le=2022-06-17}}.</ref> :
<poem>
{{lang|el|Λυσικράτης Λυσιθείδου Κικυννεὺς ἐχορήγει.
Ἀκαμαντὶς παίδων ἐνίκα. Θέων ηὔλει.
Λυσιάδης Ἀθηναῖος ἐδίδασκε. Εὐαίνετος ἦρχε.}}
</poem>

<poem>''Lysicrate, du [[Dème (Athènes antique)|dème]] de {{lien|langue=en|trad=Cicynna|fr=Cicyne}}, fils de Lysithide, a fait la dépense du chœur.''
''La tribu Acamantide a remporté le prix avec le chœur des jeunes gens. Théon était le joueur de [[Aulos (instrument)|flûte]].''
''Lysiade, Athènien, était le didascale, Evænète l'archonte.''</poem>


Le recours à plusieurs pierres différentes, pour des raisons optiques, est typique de cette époque, avec l'une des toutes premières utilisations de l'[[ordre corinthien]] pour les parties extérieures. Les [[chapiteau]]x sont encore très éloignés de ce que seront les chapiteaux corinthiens des grands monuments ultérieurs.
La base du monument est en pierre du [[Le Pirée|Pirée]]{{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=258}}, son socle en marbre de l'[[Hymette]], son [[emmarchement]] et ses colonnes en [[Pentélique|marbre pentélique]]{{Sfn|Janina K. Darling|2004|p=48}}. Le recours à plusieurs pierres différentes, pour des raisons optiques et structurelles, est typique de cette époque, avec l'une des toutes premières utilisations de l'[[ordre corinthien]] pour les parties extérieures{{Sfn|Janina K. Darling|2004|p=49}} et l'un des seuls exemples connus de l'utilisation de cet ordre par les Grecs avec le [[Temple d'Athéna Aléa|temple classique de Tégée]] et celui [[temple d'Apollon à Bassae|d'Apollon à Bassae]]{{sfn|Benoît Édouard Loviot|1894|p=259 et 260}}. {{refnec|Les [[Chapiteau (architecture)|chapiteaux]] sont toutefois encore très éloignés de ce que seront les chapiteaux corinthiens des grands monuments ultérieurs}}.


Le nom de l'artiste demeure à ce jour inconnu. Certains éléments pourraient toutefois indiquer que le monument est l'œuvre de [[Léocharès]] ou un autre artiste de l'école de [[Scopas]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Clara Erskine Clement|nom1=Waters|titre=An Outline History of Sculpture for Beginners and Students: With Complete Indexes and Numerous Illustrations|passage=65|lieu=[[Londres]]|éditeur=White, Stokes & Allen|date=1885|pages totales=319|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=TIwqViIlAFsC&pg=PA65&dq=Monument+de+Lysicrate+leochares&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj67P7mi-H0AhU-Q_EDHfgqDesQ6AF6BAgIEAI#v=onepage&q=Monument%20de%20Lysicrate%20leochares&f=false|consulté le=2021-12-13}}.</ref>.
La [[frise]] est ornée de reliefs figurant [[Dionysos]] occupé à métamorphoser des pirates en [[dauphin]]s. Tout cela peut être issu d'un atelier influencé par l'œuvre de [[Léocharès]].


== Influence dans l'architecture ==
== Fouilles, restauration ==
[[Fichier:Choragic Monument, Royal Botanic Gardens Sydney 02.jpg|vignette|Copie du Monument de Lysicrate dans les Jardins botaniques royaux de Sydney.]]
Le Monument de Lysicrate est un sujet très populaire, représenté sur de nombreuses gravures des {{sp-|XVIII|e|et|6=s|XIX|e}}. À la suite des dessins de James Stuart et Nicholas Revett, il constitua un élément d'inspiration du style [[Greek Revival]] dans le monde anglosaxon. Au moins 18 monuments érigés au [[Royaume-Uni]] aux {{sp-|XVIII|e|et|6=s|XIX|e}} ont pour inspiration l'édifice athénien antique<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Gwyn|nom1=Headley|titre=Follies of Cheshire|passage=34–35|éditeur=Heritage Ebooks|date=2011|pages totales=39|isbn=978-1-908619-05-1|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=KZ55DwAAQBAJ&pg=PT34&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq_ISVp970AhWVh_0HHc_rCrkQ6AF6BAgLEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>. Parmi les copies les plus fidèles figure un monument dans le parc du château de [[Shugborough Hall]], dans le comté de [[Staffordshire]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jon|nom1=Stobart|titre=Travel and the British country house: Cultures, critiques and consumption in the long eighteenth century|passage=111|lieu=[[Manchester]]|éditeur=Manchester University Press|date=2017|pages totales=264|isbn=978-1-5261-1035-0|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=lG-5DwAAQBAJ&pg=PT111&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq_ISVp970AhWVh_0HHc_rCrkQ6AF6BAgDEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>. En [[Australie]], il en existe une version dans les [[jardins botaniques royaux de Sydney]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Australian Journal of Art|volume=12–14|passage=116–118|éditeur=The Association|date=1994|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=jkzrAAAAMAAJ&q=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiuxvnuvt70AhVERfEDHcXFCvs4FBDoAXoECAIQAg|consulté le=2021-12-12}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=International Conservation|nom1=Services|titre=The Choragic Monument of Lysicrates, Royal Botanic Gardens, Sydney: Condition Report and Maintenance Recommendations for the Frieze, the Finial and the Scrolls|date=1997|pages totales=39|lire en ligne=|consulté le=2021-12-12}}.</ref>.


De nombreux autres édifices tirent leur inspiration du Monument de Lysicrate, tels le [[monument Dugald Stewart]] sur [[Calton Hill]] à [[Édimbourg]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=William Chamber|titre=Chamber's Miscellany of Instructive & Entertaining Tracts|passage=25|lieu=[[Londres]]|éditeur=W. and R. Chambers|date=1858|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=DTbuAAAAMAAJ&pg=RA9-PA25&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiitsf1tt70AhUgQ_EDHbGCB6o4ChDoAXoECAYQAg#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, l'église Saint-Gilles d'[[Elgin (Écosse)|Elgin]]<ref>{{Lien web |titre=Aberdeenshire Council Historic Environment Record - Moray - NJ26SW0015 - St Giles Church, High Street, Elgin|url=https://online.aberdeenshire.gov.uk/smrpub/master/detail.aspx?Authority=MOR&refno=NJ26SW0015 |site=online.aberdeenshire.gov.uk |consulté le=2021-12-12}}.</ref>, l'{{lien|lang=en|trad=St John the Evangelist's Church, Chichester|fr=Église Saint-Jean-l'Évangéliste de Chichester|texte=église Saint-Jean-l'Évangéliste}} à [[Chichester (Royaume-Uni)|Chichester]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Ian Nairn|auteur2=Nikolaus Pevsner|titre=The Buildings of England: Sussex|passage=170|lieu=Harmondsworth|éditeur=Penguin Books|année=1965|pages totales=694|isbn=0-14-071028-0}}.</ref>, la [[cathédrale de Tous-les-Saints de Camden Town]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=All Saints Greek Orthodox Church, Non Civil Parish - 1244162 {{!}} Historic England |url=https://historicengland.org.uk/listing/the-list/list-entry/1244162 |site=www.historicengland.org.uk |consulté le=2021-12-12}}.</ref> et le monument Burns à [[Alloway]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Walter Augustus Shirley|titre=Letters and Memoir of the late Walter Augustus Shirley, Lord Bishop Of Sodor And Man: Edited by T. Hill|passage=288|éditeur=[[Nabu Press]]|date=2011|année première édition=1849|pages totales=532|isbn=978-1271699629|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=weBeAAAAcAAJ&pg=PA288&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiitsf1tt70AhUgQ_EDHbGCB6o4ChDoAXoECAcQAg#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>. Aux [[États-Unis]], l'architecte [[William Strickland]] s'inspira du mémorial antique pour les coupoles du {{lien|lang=en|trad=Merchants' Exchange Building (Philadelphia)|fr=Merchants' Exchange Building (Philadelphie)|texte=Merchants' Exchange Building}} à [[Philadelphie]] et du [[Capitole de l'État du Tennessee]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Agnes Addison|nom1=Gilchrist|titre=William Strickland: Architect and Engineer, 1788-1854|passage=10, 15, 34 et 111|lieu=[[Philadelphie]]|éditeur=[[University of Pennsylvania Press]]|date=2017|année première édition=1950|pages totales=168|isbn=978-1-5128-1963-2|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=cU0rEAAAQBAJ&pg=PA34&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiitsf1tt70AhUgQ_EDHbGCB6o4ChDoAXoECAkQAg#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>. Le [[Capitole de l'État de l'Indiana]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Julia M.|nom1=Truettner|titre=Aspirations for Excellence: Alexander Jackson Davis and the First Campus Plan for the University of Michigan, 1838|passage=33|lieu=[[Ann Arbor]]|éditeur=University of Michigan Press|date=2003|pages totales=212|isbn=978-0-472-11277-7|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=Hod9Lrg7FW8C&pg=PA33&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq_ISVp970AhWVh_0HHc_rCrkQ6AF6BAgIEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, l'église congrégationnelle de [[Burlington (Vermont)|Burlington]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Federal Writers' Project|titre=The WPA Guide to Vermont: The Green Mountain State|passage=112|lieu=[[San Antonio]]|éditeur=Trinity University Press|date=2013|pages totales=584|isbn=978-1-59534-243-0|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=ZLPpCAAAQBAJ&pg=PT112&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq_ISVp970AhWVh_0HHc_rCrkQ6AF6BAgKEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, la [[chapelle Saint-Paul de Manhattan|chapelle Saint-Paul]] à [[New York]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Alan|nom1=Butler|prénom2=Janet|nom2=Wolter|titre=America: Nation of the Goddess: The Venus Families and the Founding of the United States|passage=358|lieu=[[New York]]|éditeur=[[Simon & Schuster]]|date=2015|pages totales=368|isbn=978-1-62055-398-5|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=UGAoDwAAQBAJ&pg=PT358&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates+copies&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq_ISVp970AhWVh_0HHc_rCrkQ6AF6BAgHEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates%20copies&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, les tours de [[San Remo Apartments]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Eric|nom1=Nash|titre=Manhattan Skyscrapers|passage=67|lieu=[[New York]]|éditeur=[[Princeton Architectural Press]]|date=1999|pages totales=176|isbn=978-1-56898-181-9|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=l3aAA2Di1YkC&pg=PA67&dq=Monument+of+Lysicrates+san+remo&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj_raTUlN_0AhVPDuwKHTj_CrgQ6AF6BAgIEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates%20san%20remo&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref>, le [[Soldiers' and Sailors' Monument (New York)|Soldiers' and Sailors' Monument]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Barbaralee|nom1=Diamonstein-Spielvogel|titre=The Landmarks of New York, Fifth Edition: An Illustrated Record of the City's Historic Buildings|passage=403|lieu=[[Albany (New York)|Albany]]|éditeur=State University of New York Press|année=2011|numéro édition=5|pages totales=760|isbn=978-1-4384-3771-2|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=o8ym5NeiylkC&pg=PA403&dq=Monument+of+Lysicrates+Soldiers'+and+Sailors'+Monument&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj5tP6Dmt_0AhV3hP0HHTY2CdEQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates%20Soldiers'%20and%20Sailors'%20Monument&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref> et le [[phare de South Portland]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Elinor De|nom1=Wire|titre=The Field Guide to Lighthouses of the New England Coast|sous-titre=150 Destinations in Maine, Massachusetts, Rhode Island, Connecticut, and New Hampshire|passage=57|éditeur=Voyageur Press|date=2008|pages totales=192|isbn=978-1-61060-525-0|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=yDJGDP_jRrUC&pg=PA57&dq=Monument+of+Lysicrates+Portland+Breakwater&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjvwY2dld_0AhWmSfEDHc5ACmEQ6AF6BAgJEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates%20Portland%20Breakwater&f=false|consulté le=2021-12-12}}.</ref> sont des exemples parmi d'autres de l'héritage architectural du Monument de Lysicrate.
Le monument de Lysicrate est un sujet très populaire, représenté sur de nombreuses gravures des XVIIIe et XIXe siècles.


En France, le monument séduisit l'[[Liste des reines et impératrices de France|impératrice]] [[Joséphine de Beauharnais|Joséphine]]{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=466}}. [[Napoléon Ier|Napoléon]] commanda une copie en [[terre cuite]] pour les jardins du [[château de Saint-Cloud]]<ref name=":1" />. Œuvre de [[Jacques-Guillaume Legrand]], celle-ci fut exposée dans la [[Cour carrée|cour du Louvre]] en 1802, avant son installation à [[Saint-Cloud]]. Le monument fut détruit par les [[Guerre franco-allemande de 1870|Prussiens]] en 1870 lors du [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]]{{Sfn|Pierre Amandry|1997|p=466}}.
Il fut fouillé en 1821, puis entièrement restauré en 1876, sous les auspices du gouvernement français.


== Notes, références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
<references />
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Choragic Monument of Lysicrates|id1=1053838826|lang2=de|art2=Lysikratesmonument|id2=214069254}}
=== Références ===
{{Références}}


== Voir aussi ==
* Cet article contient des éléments traduits des articles de Wikipédia en allemand et en anglais sur le ''monument de Lysicrate''.
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Edward Hawkings|auteur institutionnel=British Museum Department of Greek and Roman Antiquities|titre=A Description of the Collection of Ancient Marbles in the British Museum: With Engravings|tome=IX|passage=109–116|lieu=[[Londres]]|éditeur=W. Bulmer and Company|date=1842|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=2iMEAAAAYAAJ&pg=PA109&dq=Choragic+Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjBqc69wN70AhVrSfEDHSSFDfkQ6AF6BAgCEAI#v=onepage&q=Choragic%20Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Janina K.|nom1=Darling|titre=Architecture of Greece|lieu=[[Westport (Connecticut)|Westport]]|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|date=2004|pages totales=237|isbn=978-0-313-32152-8|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=4F-v35--l_gC&pg=PA48&dq=Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjG1tvawt70AhWJhP0HHdiWAowQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Elie|nom1=Cabrol|titre=Voyage en Grèce: 1889|passage=82–83|lieu=[[Paris]]|éditeur=Librairie des bibliophiles|date=1890|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=dPsGY_y63xMC&pg=PA82&dq=Monument+of+Lysicrates&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjG1tvawt70AhWJhP0HHdiWAowQ6AF6BAgLEAI#v=onepage&q=Monument%20of%20Lysicrates&f=false|consulté le=2021-12-12|plume=oui}}
* {{Article|prénom1=Pierre|nom1=Amandry|titre=Monuments chorégiques d'Athènes|périodique=[[Bulletin de correspondance hellénique]]|volume=121|numéro=2|date=1997|issn=0007-4217|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1997_num_121_2_4574|consulté le=2021-12-12|pages=445–487|plume=oui}}
* {{Chapitre|langue=fr|auteur=Benoît Édouard Loviot|titre chapitre=Chorégique|auteurs ouvrage=Paul Amédée Planat (dir.)|titre ouvrage=Encyclopédie de l'architecture et de la construction : Cho - Con.|volume=3|lieu=[[Paris]]|éditeur=Librairie de la construction moderne|tome=2|date=1894|pages totales=332|lire en ligne=https://books.google.gr/books?id=FjXAYK-Uj5IC&pg=PA257&dq=Monument+de+Lysicrate&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjlz6ysqeD0AhWPhP0HHW4lA44Q6AF6BAgHEAI#v=onepage&q=Monument%20de%20Lysicrate&f=false|consulté le=2021-12-13|plume=oui|passage=255–263}}
* {{Article|langue=en|auteur=Herbert Fletcher De Cou|titre=The Frieze of the Choragic Monument of Lysikrates at Athens|périodique=The American Journal of Archaeology and of the History of the Fine Arts|volume=8|numéro=1 (janvier–mars)|année=1893|passage=42–55|issn=1540-5079|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/495920?refreqid=excelsior%3Af1a2fa97d463f846a553f62e33b8f3e6&seq=1#metadata_info_tab_contents|plume=oui}}
* {{Article|langue=en|auteur=J.R. McCredie|titre=The 'Lantern of Demosthenes' and Lysikrates, son of Lysitheides, of Kikynna|périodique=Greek, Roman, and Byzantine monographs|issn=0072-7474|volume=10|année=1984|date=|passage=181–183}}.
* {{Ouvrage|langue=el|auteur={{lien|langue=en|trad=Kostas Biris|fr=Konstantínos Bíris}}|titre=Αι Αθήναι: Από τον 19ον εις τον 20ον αιώνα (1830–1966)|traduction titre=Athènes : du {{s mini-|XIX}} au {{s-|XX}} (1830–1966)|éditeur=Mélissa|lieu=Athènes|année première édition=1966|année=1996|pages totales=452|passage=185–188|isbn=960-204-026-2}}.


=== Articles connexes ===
{{Modèle:Monuments de l'antiquité classique en Attique}}
* [[Monument de Thrasyllos|Monument chorégique de Thrasyllos]]
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* [[Monument de Nicias|Monument chorégique de Nicias]]


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Monument de Lysicrate
Présentation
Type
Civilisation
Fondation
Styles
Matériau
marbre pentélique (en), marbre de l'Hymette (d) et tuf volcaniqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Site archéologique de Grèce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le Monument de Lysicrate est un édifice chorégique élevé à Athènes, près de l'acropole, par le chorège Lysicrate en -335/-334, sous l'archontat d'Euainétos, pour commémorer un premier prix qu'il avait remporté cette année-là au théâtre de Dionysos avec un chœur de jeunes gens dans le concours de dithyrambe.

Intégré au monastère des capucins au XVIIe siècle, il fit l'objet de multiples campagnes de restauration après la guerre d'indépendance grecque. L'édifice constitue l'exemple le mieux préservé de monument chorégique et fut une source d'inspiration importante dans l'art et l'architecture des XVIIIe et XIXe siècles.

Le monument chorégique antique

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Dans la Grèce antique, le chorège finançait et supervisait le travail du chœur. L'inscription présente sur l'édifice indique que le chœur était composé de jeunes adolescents de la tribu des Acamantides. La mention de l'archonte au pouvoir à l'époque permet de conclure que le monument fut érigé dans la première année de la cent-onzième olympiades (335 av. J.-C.)[1]. Le lieu choisi fut la rue des trépieds (οδός Τριπόδων), menant au théâtre de Dionysos, déjà abondamment pourvue de cette sorte de monuments commémoratifs[2],[3],[4]. L'édifice n'est pas directement mentionné par Pausanias et très peu de sources antiques ou médiévales permettent de reconstituer son histoire avant la fin de l'époque moderne[5].

L'intégration au monastère des capucins

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En 1669, les Frères mineurs capucins achetèrent le terrain sur lequel s'élève le monument pour en faire un monastère[6]. Ce dernier enferma en partie l'édifice antique, alors appelé à tort « Lanterne de Démosthène » ou « Lanterne de Diogène » [7],[8], qui fut utilisé comme bibliothèque[9]. En 1676, Jacob Spon et George Wheler établirent pour la première fois la vocation chorégique du monument[10],[11]. Des décennies plus tard, les architectes britanniques James Stuart et Nicholas Revett effectuèrent les premiers dessins et mesures du monument dans les Antiquités d'Athènes, publiées à Londres en 1762[12].

À partir de 1794, Louis-François-Sébastien Fauvel s'installa dans le couvent[13]. Il réalisa le moulage de la frise du Monument de Lysicrate, une création qui fut malheureusement détruite avec la maison de l'archéologue en 1825[14]. À partir de 1800, Lord Elgin fit lui aussi réaliser des moulages, tout en tentant de négocier pour l'enlèvement du monument[15],[16]. À noter que d'autres visiteurs notables logèrent dans le couvent, tels Richard Chandler en 1765, Edward Dodwell en 1805, John Cam Hobhouse en 1809, Lord Byron en 1810-1811 et Pierre-Antoine Lebrun en 1820[17].

La destruction du monastère et les restaurations

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En 1821, le monastère des capucins fut mis à sac durant la guerre d'indépendance grecque. Des travaux de sauvetage du Monument de Lysicrate prirent fin en 1824, à la suite de fonds débloqués par Fauvel[18]. Après l'indépendance de la Grèce en 1830, le terrain et le monument furent confiés à la Légation de France[19]. Deux ans plus tard, l'architecte Jules Goury finança une campagne de restauration de l'édifice[20], suivie en 1845 par des financements de la Commission des monuments historiques de la France[21],[22]. En 1867, Arthur de Gobineau, alors ministre plénipotentiaire de France en Grèce, lança une nouvelle phase de travaux, sous la responsabilité de Florimond Boulanger, qui permit d'excaver le socle du monument et de déblayer les ruines du monastère[22],[23]. En 1845 et 1859, Theophil Hansen exécuta une série de dessins et proposa une représentation originelle de l'édifice[23]. Les actions de restauration furent poursuivies entre 1876 et 1887, sous les auspices de l'École française d'Athènes[7]. Durant cette période, les équipes d'Edmond Pottier découvrirent alentour l'une des parois cylindriques et son panneau sommital qui ferment le monument entre les colonnes, ainsi que des fragments de statues, des inscriptions, des vases et des pièces de monnaie romaines et médiévales[1].

En collaboration avec l'École française d'Athènes, la municipalité aménagea une place autour du monument. Une grille fut commanditée en 1891 par Albert Tournaire. Sur deux angles de celle-ci, des bornes gravées en français et en grec furent installées afin de souligner la relation de la France avec le lieu[24]. La propriété française sur le monument et le terrain attenant fut remise en question à de multiples reprises à partir des années 1830, que ce soit par les autorités nationales et municipales, l'Archidiocèse d'Athènes ou des riverains[25].

Des fouilles furent conduites en 1920-1921 par l'Institut archéologique allemand d'Athènes, puis à nouveau en 1982-1983. Les socles de trois autres monuments chorégiques furent ainsi mis au jour, entraînant la destruction d'une partie de la grille et des changements notables dans la physionomie de la place[24].

Description

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Détails des éléments sommitaux, de la base du fleuron aux chapiteaux des colonnes.
Dessins de deux éléments de la frise
Dionysos carressant la panthère.
Satyre terrassant un marin.

Sur un socle carré de 2,93 mètres de côté[9] a été élevé un monument cylindrique d'une dizaine de mètres de hauteur, aux allures de petit temple pseudo-monoptère. Un trépied de bronze, prix remporté par Lysicrate, reposait initialement sur le toit de marbre ou au sommet du fleuron à feuilles d'acanthes[26]. Sous la corniche et les larmiers, une frise représente Dionysos, entouré d'une panthère et de satyres, occupé à métamorphoser des pirates tyrrhéniens en dauphins[5],[27],[28]. Cet événement est mentionné dans l'Hymne à Dionysos, poème épique soulignant l'effroi qu'inspire le dieu à un équipage qui l'avait capturé en le prenant pour un mortel. Ce même mythe sera également repris par Ovide dans ses Métamorphoses, Nonnos de Panopolis dans ses Dionysiaques[27], Pseudo-Apollodore dans sa Bibliothèque, ou encore Hygin dans ses Fabulae[29].

L'édifice comporte six colonnes engagées[5] à treize cannelures visibles d'environ 3,5 mètres. Dans l'entrecolonnement figurent des parois cylindriques surmontés de douze panneaux représentant des trépieds. Au sommet des colonnes, une architrave ionique décomposée en trois parties porte l'inscription chorégique suivante (IG II 2 3042)[30],[31] :

Λυσικράτης Λυσιθείδου Κικυννεὺς ἐχορήγει.
Ἀκαμαντὶς παίδων ἐνίκα. Θέων ηὔλει.
Λυσιάδης Ἀθηναῖος ἐδίδασκε. Εὐαίνετος ἦρχε.

Lysicrate, du dème de Cicyne (en), fils de Lysithide, a fait la dépense du chœur.
La tribu Acamantide a remporté le prix avec le chœur des jeunes gens. Théon était le joueur de flûte.
Lysiade, Athènien, était le didascale, Evænète l'archonte.

La base du monument est en pierre du Pirée[1], son socle en marbre de l'Hymette, son emmarchement et ses colonnes en marbre pentélique[32]. Le recours à plusieurs pierres différentes, pour des raisons optiques et structurelles, est typique de cette époque, avec l'une des toutes premières utilisations de l'ordre corinthien pour les parties extérieures[33] et l'un des seuls exemples connus de l'utilisation de cet ordre par les Grecs avec le temple classique de Tégée et celui d'Apollon à Bassae[34]. Les chapiteaux sont toutefois encore très éloignés de ce que seront les chapiteaux corinthiens des grands monuments ultérieurs[réf. nécessaire].

Le nom de l'artiste demeure à ce jour inconnu. Certains éléments pourraient toutefois indiquer que le monument est l'œuvre de Léocharès ou un autre artiste de l'école de Scopas[35].

Influence dans l'architecture

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Copie du Monument de Lysicrate dans les Jardins botaniques royaux de Sydney.

Le Monument de Lysicrate est un sujet très populaire, représenté sur de nombreuses gravures des XVIIIe et XIXe siècles. À la suite des dessins de James Stuart et Nicholas Revett, il constitua un élément d'inspiration du style Greek Revival dans le monde anglosaxon. Au moins 18 monuments érigés au Royaume-Uni aux XVIIIe et XIXe siècles ont pour inspiration l'édifice athénien antique[36]. Parmi les copies les plus fidèles figure un monument dans le parc du château de Shugborough Hall, dans le comté de Staffordshire[37]. En Australie, il en existe une version dans les jardins botaniques royaux de Sydney[38],[39].

De nombreux autres édifices tirent leur inspiration du Monument de Lysicrate, tels le monument Dugald Stewart sur Calton Hill à Édimbourg[40], l'église Saint-Gilles d'Elgin[41], l'église Saint-Jean-l'Évangéliste (en) à Chichester[42], la cathédrale de Tous-les-Saints de Camden Town[43] et le monument Burns à Alloway[44]. Aux États-Unis, l'architecte William Strickland s'inspira du mémorial antique pour les coupoles du Merchants' Exchange Building (en) à Philadelphie et du Capitole de l'État du Tennessee[45]. Le Capitole de l'État de l'Indiana[46], l'église congrégationnelle de Burlington[47], la chapelle Saint-Paul à New York[48], les tours de San Remo Apartments[49], le Soldiers' and Sailors' Monument[50] et le phare de South Portland[51] sont des exemples parmi d'autres de l'héritage architectural du Monument de Lysicrate.

En France, le monument séduisit l'impératrice Joséphine[52]. Napoléon commanda une copie en terre cuite pour les jardins du château de Saint-Cloud[47]. Œuvre de Jacques-Guillaume Legrand, celle-ci fut exposée dans la cour du Louvre en 1802, avant son installation à Saint-Cloud. Le monument fut détruit par les Prussiens en 1870 lors du siège de Paris[52].

Notes et références

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Références

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  1. a b et c Benoît Édouard Loviot 1894, p. 258.
  2. Localisation : Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], I, 20, 1.
  3. Datation : IG II² 3042.
  4. (el) A. Khoremi-Spetsieri, « Η οδος των Τριπόδων και τα χορηγικά μνημεία στην αρχαία Αθήνα », dans William D.E. Coulson, Olga Palagia, T.L. Shear, H.A. Shapiro et F.J. Frost (eds.), The Archaeology of Athens and Attica under the Democracy, Oxford, Oxbow Books,‎ , 250 p. (ISBN 978-0946897674), p. 31–42.
  5. a b et c Elie Cabrol 1890, p. 82.
  6. Pierre Amandry 1997, p. 471.
  7. a et b Janina K. Darling 2004, p. 50.
  8. Pierre Amandry 1997, p. 463.
  9. a et b (el) Ministère de la Culture et des Sports, « Μνημείο Λυσικράτους » [« Monument de Lysicrate »], sur www.odysseus.culture.gr (consulté le ).
  10. Jacob Spon et George Wheler, Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant : fait aux années 1675 et 1676, t. III (partie 2), Lyon, Antoine Cellier, , 438 p. (lire en ligne), p. 21–23.
  11. Herbert Fletcher De Cou 1893, p. 43.
  12. (en) Christopher E. M. Pearson, 1000 Monuments of Genius, New York, Parkstone International, (1re éd. 2009), 544 p. (ISBN 978-1-78310-415-4, lire en ligne), p. 145.
  13. Pierre Amandry 1997, p. 472.
  14. Alessia Zambon (préf. Alain Schnapp), Aux Origines de l'archéologie en Grèce : Fauvel et sa méthode, Paris, cths et INHA, , 351 p. (ISBN 978-2-7355-0822-8), p. 149–150.
  15. Pierre Amandry 1997, p. 473–474.
  16. Edward Hawkings 1842, p. 111.
  17. Pierre Amandry 1997, p. 472–473.
  18. Pierre Amandry 1997, p. 474–475.
  19. Pierre Amandry 1997, p. 471 et 475.
  20. Ernest Bosc, Dictionnaire raisonné d'architecture et des sciences et arts qui s'y rattachent, Paris, Libr.-Impr. Réunies, (lire en ligne), p. 448.
  21. (en) Ernest Arthur Gardner, Ancient Athens, New York, Biblo & Tannen Publishers, , 658 p. (ISBN 978-0-8196-2806-0, lire en ligne), p. 403.
  22. a et b Pierre Amandry 1997, p. 475.
  23. a et b Herbert Fletcher De Cou 1893, p. 44.
  24. a et b Pierre Amandry 1997, p. 486.
  25. Pierre Amandry 1997, p. 476–486.
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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Articles connexes

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Liens externes

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