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« Manifestations de 2014 à 2017 au Venezuela » : différence entre les versions

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| nom = Manifestations de 2014-2017 au Venezuela
| nom = Manifestations de 2014-2017 au Venezuela
| image = 2014 Venezuelan Protests Collage.png
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| légende = Montage photo, de haut en bas et de droite à gauche :<br /><small>Marche d'opposition à [[Caracas]], [[Venezuela]], le 12 février 2014, marche pacifique à [[Maracaibo]], manifestations à la [[Plaza Francia (Caracas)|Plaza Francia]], Campement devant le QG des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] à Caracas, marche à Caracas à la suite de l'arrestation de Leopoldo Lopez.</small>
| légende = Montage photo, de haut en bas et de droite à gauche :<br><small>Marche d'opposition à [[Caracas]], [[Venezuela]], le 12 février 2014, marche pacifique à [[Maracaibo]], manifestations à la [[Plaza Francia (Caracas)|Plaza Francia]], Campement devant le QG des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] à Caracas, marche à Caracas à la suite de l'arrestation de Leopoldo Lopez.</small>
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| date = 4 février 2014 à mi-2017
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| nombre de participants =
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| types de manifestations = Manifestations spontanées, organisées, émeutes, désobéissance civile, grève générale
| types de manifestations = Manifestations spontanées, organisées, émeutes, désobéissance civile, grève générale
| arrestations = plusieurs milliers<ref name=PENALforoSEPT> {{lien web|langue=es|nom1=Lugo-Galicia|prénom1=Hernan|titre=Denunciarán en la ONU torturas registradas en 2014|url=http://www.el-nacional.com/politica/FPV-LOPEZ-ROMERO_0_478752283.html|consulté le=11 septembre 2014|agency=El Nacional|date=8 septembre 2014}}.</ref><br>2017 : 4500 interpellations dont 1000 placements en détention
| arrestations = plusieurs milliers<ref name=PENALforoSEPT>{{lien web|langue=es|nom1=Lugo-Galicia|prénom1=Hernan|titre=Denunciarán en la ONU torturas registradas en 2014|url=http://www.el-nacional.com/politica/FPV-LOPEZ-ROMERO_0_478752283.html|consulté le=11 septembre 2014|agency=El Nacional|date=8 septembre 2014}}.</ref><br>2017 : 4500 interpellations dont 1000 placements en détention
| procès de manifestants =
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| morts = 115
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| blessés = plusieurs milliers<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.radiomundial.com.ve/article/protestas-han-dejado-42-muertos-873-lesionados-y-224-privados-de-libertad-gr%C3%A1ficos|titre=Protestas han dejado 42 muertos, 873 lesionados y 224 privados de libertad <!--|consulté le=30 mai 2014-->|date=26 mai 2014|site=YVKE Mundial Radio|passage=El Ministerio Público realizó un balance de las actuaciones realizadas desde el pasado 12 de febrero cuando iniciaron las manifestaciones en gran parte del país, hasta el 21 de mayo y que han dejado el lamentable saldo de 42 personas fallecidas, 873 lesionados, 3.210 aprehendidos y presentados ante los órganos de justicia y 224 privados de libertad|consulté le=2 juillet 2014}}.</ref>{{,}}<ref name=SVCOconflict> {{lien web|langue=en|titre=Conflictividad social en Venezuela en marzo de 2014|url=https://web.archive.org/web/20140413140708/http://www.observatoriodeconflictos.org.ve/tendencias-de-la-conflictividad/conflictividad-social-en-venezuela-en-marzo-de-2014|périodique=Observatorio Venezolano de Conflictividad Social}}.</ref>{{,}}<ref name=TRIBUNA> {{lien web|langue=en|titre=Venezuela: Paramilitares atacaron 1 de cada 3 protestas|url=http://tribunapr.com/2014/04/09/venezuela-paramilitares-atacaron-1-de-cada-3-protestas.html|consulté le=24 avril 2014|journal=Tribuna (Puerto Rico)|date=9 avril 2014}}.</ref>
| blessés = plusieurs milliers<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.radiomundial.com.ve/article/protestas-han-dejado-42-muertos-873-lesionados-y-224-privados-de-libertad-gr%C3%A1ficos|titre=Protestas han dejado 42 muertos, 873 lesionados y 224 privados de libertad <!--|consulté le=30 mai 2014-->|date=26 mai 2014|site=YVKE Mundial Radio|passage=El Ministerio Público realizó un balance de las actuaciones realizadas desde el pasado 12 de febrero cuando iniciaron las manifestaciones en gran parte del país, hasta el 21 de mayo y que han dejado el lamentable saldo de 42 personas fallecidas, 873 lesionados, 3.210 aprehendidos y presentados ante los órganos de justicia y 224 privados de libertad|consulté le=2 juillet 2014}}.</ref>{{,}}<ref name=SVCOconflict>{{lien web|langue=en|titre=Conflictividad social en Venezuela en marzo de 2014|url=https://web.archive.org/web/20140413140708/http://www.observatoriodeconflictos.org.ve/tendencias-de-la-conflictividad/conflictividad-social-en-venezuela-en-marzo-de-2014|périodique=Observatorio Venezolano de Conflictividad Social}}.</ref>{{,}}<ref name=TRIBUNA>{{lien web|langue=en|titre=Venezuela: Paramilitares atacaron 1 de cada 3 protestas|url=http://tribunapr.com/2014/04/09/venezuela-paramilitares-atacaron-1-de-cada-3-protestas.html|consulté le=24 avril 2014|périodique=Tribuna (Puerto Rico)|date=9 avril 2014}}.</ref>
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Les '''manifestations au Venezuela''', aussi nommées « la Salida » (la sortie) par ses partisans, désignent une série de [[manifestation]]s, parfois tournées vers l'émeute, survenues dans certains quartiers des grandes villes du [[Venezuela]] de février 2014 à 2017. Les manifestations sont causées, dans la majeure partie des cas, par l'inflation, l'insécurité importante, et la pénurie à court terme des biens de première nécessité due à la [[Crise économique vénézuélienne|crise économique débutée en 2012]], et visaient à obtenir la démission du gouvernement vénézuélien<ref>{{lien web| titre= Venezuela's Maduro says 2013 annual inflation was 56.2 pct|url= https://www.reuters.com/article/2013/12/30/venezuela-inflation-annual-idUSL2N0K90V020131230 |consulté le= 19 janvier 2014|journal= Reuters|date= 30 décembre 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web| titre = Venezuela Inflation Hits 16-Year High as Shortages Rise|url= https://www.bloomberg.com/news/2013-11-07/venezuela-inflation-hits-16-year-high-as-shortages-rise.html |consulté le=16 février 2014|journal= Bloomberg|date= 7 novembre 2013}}.</ref>.
Les '''manifestations au Venezuela''', aussi nommées « la Salida » (la sortie) par ses partisans, désignent une série de [[manifestation]]s, parfois tournées vers l'émeute, survenues dans certains quartiers des grandes villes du [[Venezuela]] de février 2014 à 2017. Les raisons en sont l'[[hyperinflation]], la criminalité importante, et les pénuries à court terme de certains biens de première nécessité dues à la [[Crise économique vénézuélienne|crise économique en cours depuis 2012]], qui a réduit le PIB vénézuélien de 67 % entre 2012 et 2020. Elles visaient à obtenir la démission du gouvernement [[Chavisme|chaviste]] vénézuélien, au pouvoir de façon ininterrompue depuis 1998<ref>{{lien archive|horodatage archive=20131230224706| titre= Venezuela's Maduro says 2013 annual inflation was 56.2 pct|url= https://www.reuters.com/article/2013/12/30/venezuela-inflation-annual-idUSL2N0K90V020131230 |consulté le= 19 janvier 2014|site= [[Reuters]]|date= 30 décembre 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web| titre = Venezuela Inflation Hits 16-Year High as Shortages Rise|url= https://www.bloomberg.com/news/2013-11-07/venezuela-inflation-hits-16-year-high-as-shortages-rise.html |consulté le=16 février 2014|site= Bloomberg|date= 7 novembre 2013}}.</ref>.


Deux protestations se déroulent de manière concomitante : des manifestations étudiantes spontanées et un appel à la manifestation de la part d'opposants au gouvernement socialiste vénézuélien dirigé par le président [[Nicolás Maduro]]. Rapidement les premières répressions ont lieu et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, mais aussi entre manifestants pro ou anti Maduro, déchirent les rassemblements. La mobilisation se poursuit cependant alors que le gouvernement accuse les médias, qui seraient en grande majorité indépendants et acquis à l'opposition<ref>{{Lien web|titre=Médias et Venezuela : qui étouffe qui ?|url=https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-12-14-Medias-et-Venezuela|site=Le Monde diplomatique|date=2010-12-14|consulté le=2016-06-13}}</ref>, de manipuler la population ; que le président Nicolás Maduro demande la coupure d'une chaîne de télévision colombienne et menace CNN en espagnol pour leur couverture selon lui biaisée des événements. Au cours des manifestations, l'accès à certains contenus de [[Twitter]] aurait été momentanément bloquée.
Deux protestations se déroulent de manière concomitante : des manifestations étudiantes spontanées et un appel à la manifestation de la part d'opposants au gouvernement socialiste vénézuélien dirigé par le président [[Nicolás Maduro]]. Rapidement les premières répressions ont lieu et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, mais aussi entre manifestants pro ou anti Maduro, déchirent les rassemblements. Au cours des manifestations, l'accès à certains contenus de [[Twitter]] aurait été momentanément bloqué.


Les manifestations connaissent un regain de force et de violence à partir du {{1er}} avril 2017<ref name=":17">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition met la pression sur Maduro avec une grève générale|url=http://www.francesoir.fr/actualites-monde/venezuela-lopposition-met-la-pression-sur-maduro-avec-une-greve-generale|site=francesoir.fr|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>, qui continue les mois suivants.
Les manifestations connaissent un regain de force et de violence à partir du {{1er}} avril 2017<ref name=":17">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : l'opposition met la pression sur Maduro avec une grève générale|url=http://www.francesoir.fr/actualites-monde/venezuela-lopposition-met-la-pression-sur-maduro-avec-une-greve-generale|site=francesoir.fr|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}.</ref>, qui continue les mois suivants.


Au 30 juillet 2017, 115 morts sont recensés après quatre mois de violence<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : "Une action de la part des pays voisins est nécessaire pour trouver une issue à cette crise internationale"|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-une-action-de-la-part-des-pays-voisins-est-necessaire-pour-trouver-une-issue-a-cette-crise-internationale_2306959.html|site=francetvinfo.fr|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>.
Au 30 juillet 2017, {{nobr|115 morts}} sont recensés après quatre mois de violence<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : « Une action de la part des pays voisins est nécessaire pour trouver une issue à cette crise internationale »|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-une-action-de-la-part-des-pays-voisins-est-necessaire-pour-trouver-une-issue-a-cette-crise-internationale_2306959.html|site=[[France Info]]|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}.</ref>.


== Contexte ==
== Contexte ==


=== Crise économique ===
=== Crise économique ===
{{Article détaillé|Crise économique vénézuélienne|}}
{{Article détaillé|Crise économique vénézuélienne}}
La dégradation de la [[notation financière|note de la dette]] du Venezuela par [[Moody's]], au lendemain des {{lien|lang=es|trad=Elecciones municipales de Venezuela de 2013|fr=élections municipales vénézuéliennes de décembre 2013|texte=élections municipales de décembre 2013}}, durant lesquelles la coalition gouvernementale devance nettement la coalition d'opposition, pointe du doigt les difficultés financières du pays. L'[[inflation]] rampante {{incise|56 % en 2013<ref name="LeMonde 13-02-14"/>}}, le ralentissement de la croissance (1,3 % en 2013 contre 5,6 % l'année précédente), sont autant de facteurs d'incertitudes malgré les grandes réserves de pétrole du pays. Dans ''[[Le Monde]]'', un investisseur anonyme explique ainsi que la situation n'est pas désespérée, sous réserve qu'il n'y ait pas d'{{citation|explosion sociale, [ce qui est] impossible à prédire}}<ref name="LeMonde 19-12-13">{{Article|prénom1=Marie|nom1=Delcas|titre=Le Venezuela entre risque d'effondrement et ajustements|périodique=[[Le Monde]].fr|date=19 décembre 2013|url texte=https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/19/le-venezuela-rentre-risque-d-effondrement-et-ajustements_4337516_3234.html}}</ref>.
La dégradation de la [[notation financière|note de la dette]] du Venezuela par [[Moody's]], au lendemain des {{lien|lang=es|trad=Elecciones municipales de Venezuela de 2013|fr=élections municipales vénézuéliennes de décembre 2013|texte=élections municipales de décembre 2013}}, durant lesquelles la coalition gouvernementale devance nettement la coalition d'opposition, pointe du doigt les difficultés financières du pays. L'[[inflation]] rampante {{incise|56 % en 2013<ref name="LeMonde 13-02-14"/>}}, le ralentissement de la croissance (1,3 % en 2013 contre 5,6 % l'année précédente), sont autant de facteurs d'incertitudes malgré les grandes réserves de pétrole du pays. Dans ''[[Le Monde]]'', un investisseur anonyme explique ainsi que la situation n'est pas désespérée, sous réserve qu'il n'y ait pas d'{{citation|explosion sociale, [ce qui est] impossible à prédire}}<ref name="LeMonde 19-12-13">{{Article|prénom1=Marie|nom1=Delcas|titre=Le Venezuela entre risque d'effondrement et ajustements|périodique=[[Le Monde]]|date=19 décembre 2013|url texte=https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/19/le-venezuela-rentre-risque-d-effondrement-et-ajustements_4337516_3234.html}}.</ref>.


Dans ce contexte, est abordée la question de l'augmentation du prix de l'essence, qui avait suscité, avec d'autres augmentations, le sanglant [[Caracazo]] de 1989<ref name="LeMonde 19-12-13"/>. Les pénuries par ailleurs ajoutent aux tensions dans le pays, ainsi par exemple, le 11 février 2014, une manifestation de journalistes a lieu pour dénoncer la pénurie de papier ayant déjà interrompu la publication de nombreux journaux<ref name="LeMonde 13-02-14"/>.
Dans ce contexte, est abordée la question de l'augmentation du prix de l'essence, qui avait suscité, avec d'autres augmentations, le sanglant [[Caracazo]] de 1989<ref name="LeMonde 19-12-13"/>. Les pénuries par ailleurs ajoutent aux tensions dans le pays, ainsi par exemple, le 11 février 2014, une manifestation de journalistes a lieu pour dénoncer la pénurie de papier ayant déjà interrompu la publication de nombreux journaux<ref name="LeMonde 13-02-14"/>.
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== Déroulements ==
== Déroulements ==
=== Premières mobilisations ===
=== Premières mobilisations ===
[[Fichier:Protesta estudiantil Valencia 2014.jpg|thumb|200px|gauche|Marche étudiante à [[Valencia (Venezuela)|Valencia]].]]
[[Fichier:Protesta estudiantil Valencia 2014.jpg|vignette|200px|gauche|Marche étudiante à [[Valencia (Venezuela)|Valencia]].]]


Des appels de l'opposition, incarnée par [[Leopoldo López]], chef du parti [[Voluntad popular]], et [[María Corina Machado]], une députée, sont lancés fin janvier, dans le but de changer de gouvernement<ref>{{lien web|langue=es|url=http://diariodecaracas.com/politica/machado-lopez-convocan-movilizaciones-en-todo-el-pais|site=El diario de Caracas|date=2 janvier 2014|titre=López y Machado llaman a "prender las calles de lucha"}}</ref>. Un meeting, organisé le 2 février 2014, rassemble plus d'une centaine de personnes alors que les chefs de l'opposition qui s'y expriment fixent une date pour une marche de lutte contre le pouvoir au 12 février<ref>{{es}} {{lien web|auteur=Daniel Lozano|url=http://www.elmundo.es/internacional/2014/02/01/52ed17d7268e3ece4f8b4576.html|titre=Leopoldo López llama a la calle y se mide con Henrique Capriles|date={{1er}} février 2014|consulté le=13 février 2014|site=El Mundo}}.</ref>{{,}}<ref>{{es}} {{lien web|auteur=Sara Díaz|titre=Sector de la oposición convoca a marcha para el 12 de febrero|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140202/sector-de-la-oposicion-convoca-a-marcha-para-el-12-de-febrero|site=El Universal|date=2 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{es}} {{lien web|url=http://diariodecaracas.com/politica/leopoldo-lopez-maria-corina-machado-haran-anuncios-importantes-hoy-lasalida|titre=Esta fue la rueda de prensa de Leopoldo López y María Corina Machado (Video)|site=Diaro de Caracas|consulté le=18 février 2014}}.</ref>.
Des appels de l'opposition, incarnée par [[Leopoldo López]], chef du parti [[Voluntad popular]], et la députée [[María Corina Machado]], sont lancés fin janvier dans le but de changer de gouvernement<ref>{{lien web|langue=es|url=http://diariodecaracas.com/politica/machado-lopez-convocan-movilizaciones-en-todo-el-pais|site=El diario de Caracas|date=2 janvier 2014|titre=López y Machado llaman a "prender las calles de lucha"}}</ref>. Un meeting, organisé le 2 février 2014, rassemble plus d'une centaine de personnes alors que les chefs de l'opposition qui s'y expriment fixent une date pour une marche de lutte contre le pouvoir au 12 février<ref>{{Lien web|langue=es|auteur=Daniel Lozano|url=http://www.elmundo.es/internacional/2014/02/01/52ed17d7268e3ece4f8b4576.html|titre=Leopoldo López llama a la calle y se mide con Henrique Capriles|date=1er février 2014|consulté le=13 février 2014|site=El Mundo}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es|auteur=Sara Díaz|titre=Sector de la oposición convoca a marcha para el 12 de febrero|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140202/sector-de-la-oposicion-convoca-a-marcha-para-el-12-de-febrero|site=El Universal|date=2 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://diariodecaracas.com/politica/leopoldo-lopez-maria-corina-machado-haran-anuncios-importantes-hoy-lasalida|titre=Esta fue la rueda de prensa de Leopoldo López y María Corina Machado (Video)|site=Diaro de Caracas|consulté le=18 février 2014}}.</ref>. [[Henrique Capriles]], candidat de l'opposition aux élections présidentielles de 2012 et de 2013, refuse pour sa part de se joindre au mouvement<ref name=":32">{{Lien web |langue=fr |prénom=Alexander |nom=Main |titre=Au Venezuela, la tentation du coup de force |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/MAIN/50297 |site=Le Monde diplomatique |date=2014-04-01 }}</ref>.


L'origine de la contestation étudiante peut être retracée au 4 février, lorsqu'une première mobilisation spontanée a lieu à l'[[Université des Andes (Venezuela)|Université des Andes]], à [[Mérida (Venezuela)|Mérida]], ainsi que dans d'autres villes dont [[San Cristóbal (Venezuela)|San Cristóbal]], pour manifester contre l'insécurité, à la suite d'une tentative de viol dont aurait été victime une étudiante la veille. Cette attaque sur une étudiante fait par ailleurs suite à une série de violences, de vols et de cambriolages dans différentes universités du pays ([[Université Santa Maria]], un des campus de l'{{lien|trad=Universidad Católica Andrés Bello|langue=es|fr=Université catholique Andrés bello}}, {{lien|trad=Universidad Alejandro de Humboldt|langue=es|fr=Université Alejandro de Humboldt}})<ref>{{lien web|langue=es|titre=5 claves para entender las protestas estudiantiles en Venezuela|url=http://prodavinci.com/2014/02/10/actualidad/5-claves-para-entender-las-protestas-estudiantiles-en-venezuela/|journal=ProDaVinci|date=10 février 2014|consulté le=13 février 2014}}</ref>. Trois étudiants et un commerçant sont arrêtés<ref>{{es}} {{lien web|auteur=Vanessa Arenas|titre=Protesta del 12 de febrero en 12 sucesos claves|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/protesta-del-12-de-febrero-en-12-sucesos-claves.aspx|site=Últimas Noticias|date=13 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>, entraînant une nouvelle manifestation pour leur libération<ref name="LeMonde 13-02-14"/>. Les protestations étudiantes continuent dans l'État de Táchira<ref>{{es}} {{lien web|url=http://ijustsaidit.com/estudiantes-continuan-protestando-en-tachira-este-viernes-7-de-febrero/|titre=Estudiantes continúan protestando en Táchira este Viernes 7 de Febrero|date=7 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>. Elles sont également organisées dans l'[[État de Mérida|Mérida]]<ref>{{es}} {{lien web|url=http://m.panorama.com.ve/not.php?id=98984|titre=Reportan protesta estudiantil en Táchira y Mérida: FOTOS|date=8 février 2014|consulté le=13 février 2014|archiveurl=https://web.archive.org/web/20140221152439/http://m.panorama.com.ve/not.php?id=98984|archivedate=21 février 2014|brisé le=}}.</ref>. Le 9 février, les manifestations s'intensifient après l'arrestation de plusieurs étudiants<ref>{{es}} {{lien web|url=http://www.el-nacional.com/reporteya/EurybiaH-Protesta-gran-magnitud-Tachira_0_352764760.html|titre=@EurybiaH) : “Protesta de gran magnitud en Táchira 09.02.14”|site=El Nacional|date=9 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>.
L'origine de la contestation étudiante peut être retracée au 4 février, lorsqu'une première mobilisation spontanée a lieu à l'[[Université des Andes (Venezuela)|Université des Andes]], à [[Mérida (Venezuela)|Mérida]], ainsi que dans d'autres villes dont [[San Cristóbal (Venezuela)|San Cristóbal]], pour manifester contre l'insécurité, à la suite d'une tentative de viol dont aurait été victime une étudiante la veille. Cette attaque sur une étudiante fait par ailleurs suite à une série de violences, de vols et de cambriolages dans différentes universités du pays ([[Université Santa Maria]], un des campus de l'[[Université catholique Andrés-Bello]], {{lien|trad=Universidad Alejandro de Humboldt|langue=es|fr=Université Alejandro de Humboldt}})<ref>{{lien web|langue=es|titre=5 claves para entender las protestas estudiantiles en Venezuela|url=http://prodavinci.com/2014/02/10/actualidad/5-claves-para-entender-las-protestas-estudiantiles-en-venezuela/|périodique=ProDaVinci|date=10 février 2014|consulté le=13 février 2014}}</ref>. Trois étudiants et un commerçant sont arrêtés<ref>{{Lien web|langue=es|auteur=Vanessa Arenas|titre=Protesta del 12 de febrero en 12 sucesos claves|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/protesta-del-12-de-febrero-en-12-sucesos-claves.aspx|site=Últimas Noticias|date=13 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>, entraînant une nouvelle manifestation pour leur libération<ref name="LeMonde 13-02-14"/>. Les protestations étudiantes continuent dans l'État de Táchira<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://ijustsaidit.com/estudiantes-continuan-protestando-en-tachira-este-viernes-7-de-febrero/|titre=Estudiantes continúan protestando en Táchira este Viernes 7 de Febrero|date=7 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>. Elles sont également organisées dans l'[[État de Mérida|Mérida]]<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://m.panorama.com.ve/not.php?id=98984|titre=Reportan protesta estudiantil en Táchira y Mérida: FOTOS|date=8 février 2014|consulté le=13 février 2014|archiveurl=https://web.archive.org/web/20140221152439/http://m.panorama.com.ve/not.php?id=98984|archivedate=21 février 2014}}.</ref>. Le 9 février, les manifestations s'intensifient après l'arrestation de plusieurs étudiants<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.el-nacional.com/reporteya/EurybiaH-Protesta-gran-magnitud-Tachira_0_352764760.html|titre=@EurybiaH) : “Protesta de gran magnitud en Táchira 09.02.14”|site=El Nacional|date=9 février 2014|consulté le=13 février 2014}}.</ref>.


Le 11 février, les manifestations étudiantes s'étendent désormais aux États de Táchira, [[État de Zulia|Zulia]], [[Caracas]] et [[Coro (Venezuela)|Coro]] pour la libération des étudiants arrêtés par les forces de l'ordre<ref>{{es}} {{lien web|auteur=Beatriz, Oliva|titre=Protestas en Táchira, Zulia, Caracas y Coro: Estudiantes exigen liberación de compañeros de otros estados|url=http://www.el-carabobeno.com/impreso/articulo/93773/-estudiantes-exigen-liberacin-de-compaeros-de-otros-estados|site=El Carabobeño|date=11 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>. Le mouvement étudiant, même s'il se poursuit, est rapidement récupéré par les partis politiques<ref name="LeMonde 19-02-14"/>. Le 12 février, les dirigeants politiques et étudiants sont appelés à marcher dans 38 villes du pays pour manifester contre le gouvernement<ref>{{es}} {{lien web|titre=Estos son los puntos de concentración de la marcha 12F de los estudiantes |année=2014 |publicación=SuNoticiero.com |url=http://sunoticiero.com/index.php/nacionales-not/40172-estos-son-los-puntos-de-concentracion-de-la-marcha-12f-de-los-estudiantes}}</ref>, notamment à cause du coût trop élevé de la vie, des répressions des précédentes manifestations et des pénuries qui frappent les biens de première nécessité. La manifestation à Caracas s'achève par une dispersion violente, des témoins journalistes, notamment de l'[[Agence France-Presse]] sur place, racontant que des civils à moto et des partisans du gouvernement s'en sont pris à la presse et aux manifestants<ref name="LeMonde 13-02-14">{{Article|prénom1=Marie|nom1=Delcas|titre=Le pouvoir vénézuélien réprime violemment des manifestations d’étudiants et d’opposants|périodique=Le Monde.fr|date=13 février 2014|url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/13/le-pouvoir-venezuelien-reprime-violemment-des-manifestations-d-etudiants-et-d-opposants_4365757_3222.html}}</ref>. Un premier bilan fait état de 3 morts, 23 blessés et une trentaine d'arrestations<ref name="permiso">{{es}} {{lien web|url=http://www.infobae.com/2014/02/13/1543394-violencia-venezuela-maduro-anuncio-que-los-que-se-movilicen-sin-permiso-seran-detenidos|titre=Violencia en Venezuela: Maduro anunció que los que se movilicen "sin permiso" serán detenidos|site=Infobase|consulté le=18 février 2014}}.</ref>, bilan alourdi plus tard lorsqu'une soixantaine de blessés sont dénombrés<ref name="LeMonde 15-02-14">{{Article|titre=Venezuela : partisans et opposants au pouvoir de nouveau dans la rue|date=15 février 2014|url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/15/venezuela-partisans-et-opposants-du-pouvoir-de-nouveau-dans-la-rue_4367476_3222.html|périodique=Le Monde.fr}}</ref>. Dans la soirée, le président Maduro dénonce une {{citation|résurgence nazie fasciste}} pendant que l'opposition accuse les chavistes d'avoir saboté les manifestations<ref name="LeMonde 13-02-14"/>{{,}}<ref name="Libé 12-02-14">{{lien web|url=http://www.liberation.fr/monde/2014/02/12/venezuela-un-militant-pro-gouvernement-tue-en-marge-d-une-manifestation_979877|titre=Venezuela: trois morts dans des manifestations contre le gouvernement|date=12 février 2014|site=Libération.fr|consulté le=18 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref name="ola">{{es}} {{lien web|url=http://www.perfil.com/internacional/Una-ola-de-protestas-represion-y-detenciones-sacuden-a-Venezuela-20140211-0032.html|titre=Una ola de protestas, represión y detenciones sacuden a Venezuela|site=Perfil|consulté le=18 février 2014}}.</ref>.
Le 11 février, les manifestations étudiantes s'étendent désormais aux États de Táchira, [[État de Zulia|Zulia]], [[Caracas]] et [[Coro (Venezuela)|Coro]] pour la libération des étudiants arrêtés par les forces de l'ordre<ref>{{Lien web|langue=es|auteur=Beatriz, Oliva|titre=Protestas en Táchira, Zulia, Caracas y Coro: Estudiantes exigen liberación de compañeros de otros estados|url=http://www.el-carabobeno.com/impreso/articulo/93773/-estudiantes-exigen-liberacin-de-compaeros-de-otros-estados|site=El Carabobeño|date=11 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>. Le mouvement étudiant, même s'il se poursuit, est rapidement récupéré par les partis politiques<ref name="LeMonde 19-02-14"/>. Le 12 février, les dirigeants politiques et étudiants sont appelés à marcher dans {{nobr|38 villes}} du pays pour manifester contre le gouvernement<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Estos son los puntos de concentración de la marcha 12F de los estudiantes |année=2014 |publicación=SuNoticiero.com |url=http://sunoticiero.com/index.php/nacionales-not/40172-estos-son-los-puntos-de-concentracion-de-la-marcha-12f-de-los-estudiantes}}</ref>, notamment à cause du coût trop élevé de la vie, des répressions des précédentes manifestations et des pénuries qui frappent les biens de première nécessité. La manifestation à Caracas s'achève par une dispersion violente, des témoins journalistes, notamment de l'[[Agence France-Presse]] sur place, racontant que des civils à moto et des partisans du gouvernement s'en sont pris à la presse et aux manifestants<ref name="LeMonde 13-02-14">{{Article|prénom1=Marie|nom1=Delcas|titre=Le pouvoir vénézuélien réprime violemment des manifestations d’étudiants et d’opposants|périodique=Le Monde.fr|date=13 février 2014|url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/13/le-pouvoir-venezuelien-reprime-violemment-des-manifestations-d-etudiants-et-d-opposants_4365757_3222.html}}</ref>. Un premier bilan fait état de 3 morts, {{nobr|23 blessés}} et une trentaine d'arrestations<ref name="permiso">{{Lien web|langue=es|url=http://www.infobae.com/2014/02/13/1543394-violencia-venezuela-maduro-anuncio-que-los-que-se-movilicen-sin-permiso-seran-detenidos|titre=Violencia en Venezuela: Maduro anunció que los que se movilicen "sin permiso" serán detenidos|site=Infobase|consulté le=18 février 2014}}.</ref>, bilan alourdi plus tard lorsqu'une soixantaine de blessés sont dénombrés<ref name="LeMonde 15-02-14">{{Article|titre=Venezuela : partisans et opposants au pouvoir de nouveau dans la rue|date=15 février 2014|url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/15/venezuela-partisans-et-opposants-du-pouvoir-de-nouveau-dans-la-rue_4367476_3222.html|périodique=Le Monde.fr}}</ref>. Dans la soirée, le président Maduro dénonce une {{citation|résurgence nazie fasciste}} pendant que l'opposition accuse les chavistes d'avoir saboté les manifestations<ref name="LeMonde 13-02-14"/>{{,}}<ref name="Libé 12-02-14">{{lien web|url=http://www.liberation.fr/monde/2014/02/12/venezuela-un-militant-pro-gouvernement-tue-en-marge-d-une-manifestation_979877|titre=Venezuela: trois morts dans des manifestations contre le gouvernement|date=12 février 2014|site=Libération.fr|consulté le=18 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref name="ola">{{Lien web|langue=es|url=http://www.perfil.com/internacional/Una-ola-de-protestas-represion-y-detenciones-sacuden-a-Venezuela-20140211-0032.html|titre=Una ola de protestas, represión y detenciones sacuden a Venezuela|site=Perfil|consulté le=18 février 2014}}.</ref>.


Les heurts sont compliqués par la présence d'individus violents, mais aussi d'un agent du Sebin, une unité de la police vénézuélienne, qui, repéré par le quotidien ''{{lang|es|[[Últimas Noticias (Venezuela)|Ultimas Noticias]]}}'', a été vu tirant sur les manifestants d'opposition durant les protestations du 12, ce qui a entrainé la destitution du directeur de la Sebin par le gouvernement<ref name="LeMonde 19-02-14"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Destituyen a director del Sebin y nombran a Gustavo González - Nacional y Política|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140218/destituyen-a-director-del-sebin-y-nombran-a-gustavo-gonzalez|site=www.eluniversal.com|consulté le=2016-06-13}}</ref>.
Les heurts sont compliqués par la présence d'individus violents, mais aussi d'un agent du Sebin, une unité de la police vénézuélienne, qui, repéré par le quotidien ''{{langue|es|[[Últimas Noticias (Venezuela)|Ultimas Noticias]]}}'', a été vu tirant sur les manifestants d'opposition durant les protestations du 12, ce qui a entrainé la destitution du directeur de la Sebin par le gouvernement<ref name="LeMonde 19-02-14"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Destituyen a director del Sebin y nombran a Gustavo González - Nacional y Política|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140218/destituyen-a-director-del-sebin-y-nombran-a-gustavo-gonzalez|site=www.eluniversal.com|consulté le=2016-06-13}}</ref>.


=== Mobilisations postérieures ===
=== Mobilisations postérieures ===
[[Fichier:Protests opposing Venezuelan Bolivarian Revolution in Avenida Paulista, São Paulo, Brazil.jpg|vignette|Protestation à [[São Paulo]], [[Brésil]].]]
[[Fichier:Protests opposing Venezuelan Bolivarian Revolution in Avenida Paulista, São Paulo, Brazil.jpg|vignette|Protestation à [[São Paulo]], [[Brésil]].]]
Le 13 février, les manifestations étudiantes continuent et gagnent de l'ampleur<ref>{{es}} {{lien web|titre=Estudiantes volvieron a ocupar las calles|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/14/estudiantes-volvieron-a-ocupar-las-calles/|site=La Patilla|date=14 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>. Sept universités vénézuéliennes, cinq publiques et deux privées, ont décidé de suspendre leurs activités<ref>{{es}} {{lien web|url=http://www.el-nacional.com/sociedad/universidades-autonomas-suspenden-clases-lunes_0_355164596.html|titre=Cinco universidades autónomas suspenden clases hasta el lunes|date=13 février 2014|consulté le=17 février 2014|site=El Nacional}}.</ref>.
Le 13 février, les manifestations étudiantes continuent et gagnent de l'ampleur<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Estudiantes volvieron a ocupar las calles|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/14/estudiantes-volvieron-a-ocupar-las-calles/|site=La Patilla|date=14 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>. Sept universités vénézuéliennes, cinq publiques et deux privées, ont décidé de suspendre leurs activités<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.el-nacional.com/sociedad/universidades-autonomas-suspenden-clases-lunes_0_355164596.html|titre=Cinco universidades autónomas suspenden clases hasta el lunes|date=13 février 2014|consulté le=17 février 2014|site=El Nacional}}.</ref>.


Le 15 février, opposants et partisans du gouvernement rassemblent des manifestations séparées dans Caracas, plusieurs milliers de chaque côté. Les opposants s'amassent sur une place à l'est de la ville tandis que les partisans s'acheminent vers le centre. D'autres manifestations du même type sont organisées à San Cristobal, Mérida, Valencia et El Vigia<ref name="LeMonde 15-02-14"/>. Le 16 février, les protestations continuent et s'intensifient encore plus<ref>{{es}} {{lien web|titre=Estudiantes en Altamira por quinto día consecutivo|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/fotos---estudiantes-en-altamira-por-quinto-dia-con.aspx|site=Últimas Noticias|date=16 février 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le ministre de la Justice Miguel Rodríguez Torres annonce des mesures pour {{citation|neutraliser les groupes violents}}, et note que les forces de l'ordre ne font désormais plus face uniquement qu'avec des étudiants. Il accuse également Ramón Muchacho, le maire de la municipalité de Chacao, de ne pas assumer ses responsabilités face à de telles violences<ref>{{es}} {{lien web|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/rodriguez-torres-protestantes-no-tienen-edad-de-es.aspx|titre=Rodríguez Torres: Protestantes no tienen edad de estudiantes|date=16 février 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Il critique également les mesures tardives prises par le gouverneur de Miranda, [[Henrique Capriles Radonski|Henrique Capriles]]<ref>{{es}} {{lien web|titre=Esto evalúa la Guardia Nacional Bolivariana sobre Polimiranda y actos vándalicos|url=http://laiguana.tv/noticias/2014/02/16/12361/ESTO-EVALUA-LA-GUARDIA-NACIONAL-BOLIVARIANA-SOBRE-POLIMIRANDA-Y-ACTOS-VANDALICOS-.html|site=La Iguana|date=16 février 2014|consulté le=16 septembre 2017|archiveurl=https://archive.is/20140216233440/http://laiguana.tv/noticias/2014/02/16/12361/ESTO-EVALUA-LA-GUARDIA-NACIONAL-BOLIVARIANA-SOBRE-POLIMIRANDA-Y-ACTOS-VANDALICOS-.html|archivedate=16 février 2014}}.</ref>. Rodríguez Torres déclare que, depuis le début des manifestations mercredi dernier, 120 personnes ont été appréhendées {{citation|dans le cadre du respect et de la convention des droits de l'Homme}}<ref>{{es}} {{lien web|titre=14 personas permanecen detenidas tras protestas|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/14-personas-permanecen-detenidas-tras-protestas.aspx|site=Últimas Noticias|date=16 février 2014|consulté le=17février 2014}}.</ref>. Lors d'une conférence de presse, la [[Ministère de la Communication et de l'Information (Venezuela)|ministre de la Communication et de l'Information]], [[Delcy Rodríguez]], avertit que le gouvernement national mènera des actions en justice contre {{citation|la manipulation médiatique}} des médias internationaux<ref>{{es}} {{lien web|url=http://laradiodelsur.com/?p=246390|titre=Venezuela tomará medidas judiciales frente a manipulación mediática (+Audio)|site=La Radio del Sur|date=16 février de 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Elle dénonce également de fausses photos qui ont été mises en ligne sur les réseaux sociaux dans le but d'intensifier encore plus la colère des citoyens<ref>{{es}} {{lien web|titre=Muestran fotos falsas que han sido divulgadas por las redes sociales|url=http://www.noticias24.com/venezuela/noticia/222492/muestran-fotos-falsas-que-han-sido-divulgadas-por-las-redes-sociales/|site=Noticias24|date=16 février 2014|consulté le=17 février 2014}}.</ref>. La ministre Rodríguez affirme également que la chaîne NTN24 incite à la haine, et dénonce la demande d'intervention de forces étrangères au pays par [[María Corina Machado]]<ref>{{es}} {{lien web|url=http://globovision.com/articulo/delcy-rodriguez-repudia-hechos-violentos-hacia-medios-de-comunicacion|titre=Minci denunció manipulación de imágenes en redes sociales|date=16 février 2014|consulté le=17 février 2014|site=Globovisión}}</ref>. En réplique aux manifestations des opposants, les partisans du gouvernement sont appelés par celui-ci à défiler le mardi 18 février. Alors que les manifestations pro et anti à Caracas se déroulent dans le calme<ref name="LeMonde 19-02-14"/>, la répression face aux étudiants et aux manifestants continue dans la ville de [[Valencia (Venezuela)|Valencia]] ; 6 morts sont dénombrés<ref>{{es}} {{lien web|titre=Estudiante recibe tiro en la cabeza mientras manifestaba|url=http://www.notitarde.com/Valencia/Muere-una-estudiante-tras-recibir-tiro-en-la-cabeza-en-tiroteo-de-la-Cedeno/2014/02/18/305362|consulté le=18 février 2014}}.</ref>.
Le 15 février, opposants et partisans du gouvernement rassemblent des manifestations séparées dans Caracas, plusieurs milliers de chaque côté. Les opposants s'amassent sur une place à l'est de la ville tandis que les partisans s'acheminent vers le centre. D'autres manifestations du même type sont organisées à San Cristobal, Mérida, Valencia et El Vigia<ref name="LeMonde 15-02-14"/>. Le 16 février, les protestations continuent et s'intensifient encore plus<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Estudiantes en Altamira por quinto día consecutivo|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/fotos---estudiantes-en-altamira-por-quinto-dia-con.aspx|site=Últimas Noticias|date=16 février 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le ministre de la Justice Miguel Rodríguez Torres annonce des mesures pour {{citation|neutraliser les groupes violents}}, et note que les forces de l'ordre ne font désormais plus face uniquement qu'avec des étudiants. Il accuse également Ramón Muchacho, le maire de la municipalité de Chacao, de ne pas assumer ses responsabilités face à de telles violences<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/rodriguez-torres-protestantes-no-tienen-edad-de-es.aspx|titre=Rodríguez Torres: Protestantes no tienen edad de estudiantes|date=16 février 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Il critique également les mesures tardives prises par le gouverneur de Miranda, [[Henrique Capriles Radonski|Henrique Capriles]]<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Esto evalúa la Guardia Nacional Bolivariana sobre Polimiranda y actos vándalicos|url=http://laiguana.tv/noticias/2014/02/16/12361/ESTO-EVALUA-LA-GUARDIA-NACIONAL-BOLIVARIANA-SOBRE-POLIMIRANDA-Y-ACTOS-VANDALICOS-.html|site=La Iguana|date=16 février 2014|consulté le=16 septembre 2017|archiveurl=https://archive.is/20140216233440/http://laiguana.tv/noticias/2014/02/16/12361/ESTO-EVALUA-LA-GUARDIA-NACIONAL-BOLIVARIANA-SOBRE-POLIMIRANDA-Y-ACTOS-VANDALICOS-.html|archivedate=16 février 2014}}.</ref>. Rodríguez Torres déclare que, depuis le début des manifestations mercredi dernier, {{nobr|120 personnes}} ont été appréhendées {{citation|dans le cadre du respect et de la convention des droits de l'Homme}}<ref>{{Lien web|langue=es|titre=14 personas permanecen detenidas tras protestas|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/politica/14-personas-permanecen-detenidas-tras-protestas.aspx|site=Últimas Noticias|date=16 février 2014|consulté le=17 février 2014}}.</ref>. Lors d'une conférence de presse, la [[Ministère de la Communication et de l'Information (Venezuela)|ministre de la Communication et de l'Information]], [[Delcy Rodríguez]], avertit que le gouvernement national mènera des actions en justice contre {{citation|la manipulation médiatique}} des médias internationaux<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://laradiodelsur.com/?p=246390|titre=Venezuela tomará medidas judiciales frente a manipulación mediática (+Audio)|site=La Radio del Sur|date=16 février 2014|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Elle dénonce également de fausses photos qui ont été mises en ligne sur les réseaux sociaux dans le but d'intensifier encore plus la colère des citoyens<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Muestran fotos falsas que han sido divulgadas por las redes sociales|url=http://www.noticias24.com/venezuela/noticia/222492/muestran-fotos-falsas-que-han-sido-divulgadas-por-las-redes-sociales/|site=Noticias24|date=16 février 2014|consulté le=17 février 2014}}.</ref>. La ministre Rodríguez affirme également que la chaîne NTN24 incite à la haine, et dénonce la demande d'intervention de forces étrangères au pays par [[María Corina Machado]]<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://globovision.com/articulo/delcy-rodriguez-repudia-hechos-violentos-hacia-medios-de-comunicacion|titre=Minci denunció manipulación de imágenes en redes sociales|date=16 février 2014|consulté le=17 février 2014|site=Globovisión}}</ref>. En réplique aux manifestations des opposants, les partisans du gouvernement sont appelés par celui-ci à défiler le mardi 18 février. Alors que les manifestations pro et anti à Caracas se déroulent dans le calme<ref name="LeMonde 19-02-14"/>, la répression face aux étudiants et aux manifestants continue dans la ville de [[Valencia (Venezuela)|Valencia]] ; 6 morts sont dénombrés<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Estudiante recibe tiro en la cabeza mientras manifestaba|url=http://www.notitarde.com/Valencia/Muere-una-estudiante-tras-recibir-tiro-en-la-cabeza-en-tiroteo-de-la-Cedeno/2014/02/18/305362|consulté le=18 février 2014}}.</ref>.


Accusé par le gouvernement d'inciter à la sédition et à la révolte, Leopoldo Lopez s'est rendu calmement aux autorités dans la matinée du 18 février 2014<ref name="LeMonde 19-02-14">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/19/leopoldo-lopez-dirigeant-de-l-opposition-venezuelienne-a-ete-emprisonne_4369341_3222.html|titre=Leopoldo Lopez, dirigeant de l’opposition vénézuélienne, a été emprisonné|auteur=Marie Delcas|date=19 février 2014|site=Le Monde}}</ref>. L'opposant, qui avait appelé les vénézuéliens à amener la lutte dans la rue pour changer de gouvernement, est jugé le 19 février 2014 puis envoyé à la prison de [[Coro (Venezuela)|Coro]], une prison militaire où sont détenus d'autres manifestants. La manœuvre est délicate, l'opposition se rangeant en apparence uniformément derrière Lopez à l'annonce de son arrestation, et est rapidement dénoncée par [[Human Rights Watch]] qui pointe du doigt l'absence de chefs d'accusation sérieux à l'encontre de Lopez<ref name="LeMonde 19-02-14"/>. Leopoldo Lopez est libéré de prison le 8 juillet 2017<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : l'opposant Leopoldo Lopez sort de prison et appelle à continuer le combat|url=http://www.france24.com/fr/20170709-venezuela-opposant-leopoldo-lopez-sort-prison-continuer-combat-maduro-chavez|site=france24.com|date=9 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>. Il est ensuite placé en résidence surveillée dans le cadre de sa condamnation à 14 ans de prison<ref name=":27">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : grève générale dans un pays sous tension maximum|url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/26/01003-20170726ARTFIG00185-venezuela-greve-generale-dans-un-pays-sous-tension-maximum.php|site=lefigaro.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>.
Accusé par le gouvernement d'inciter à la sédition et à la révolte, Leopoldo Lopez s'est rendu calmement aux autorités dans la matinée du 18 février 2014<ref name="LeMonde 19-02-14">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/19/leopoldo-lopez-dirigeant-de-l-opposition-venezuelienne-a-ete-emprisonne_4369341_3222.html|titre=Leopoldo Lopez, dirigeant de l’opposition vénézuélienne, a été emprisonné|auteur=Marie Delcas|date=19 février 2014|site=Le Monde}}</ref>. L'opposant, qui avait appelé les vénézuéliens à amener la lutte dans la rue pour changer de gouvernement, est jugé le 19 février 2014 puis envoyé à la prison de [[Coro (Venezuela)|Coro]], une prison militaire où sont détenus d'autres manifestants. La manœuvre est délicate, l'opposition se rangeant en apparence uniformément derrière Lopez à l'annonce de son arrestation, et est rapidement dénoncée par [[Human Rights Watch]] qui pointe du doigt l'absence de chefs d'accusation sérieux à l'encontre de Lopez<ref name="LeMonde 19-02-14"/>. Leopoldo Lopez est libéré de prison le 8 juillet 2017<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : l'opposant Leopoldo Lopez sort de prison et appelle à continuer le combat|url=http://www.france24.com/fr/20170709-venezuela-opposant-leopoldo-lopez-sort-prison-continuer-combat-maduro-chavez|site=france24.com|date=9 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>. Il est ensuite placé en résidence surveillée dans le cadre de sa condamnation à {{nobr|14 ans}} de prison<ref name=":27">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : grève générale dans un pays sous tension maximum|url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/26/01003-20170726ARTFIG00185-venezuela-greve-generale-dans-un-pays-sous-tension-maximum.php|site=lefigaro.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>.

''Le Monde diplomatique'', citant le ''New York Times'', observe que l'opposition à échouer à mobiliser en dehors des quartiers aisés des grandes villes, les habitants des quartiers populaires étant restés distant vis-à-vis du mouvement de protestation<ref name=":32" />.


=== Reprise des manifestations à partir d'avril 2017 ===
=== Reprise des manifestations à partir d'avril 2017 ===
À la suite des [[élections législatives vénézuéliennes de 2015]], l'opposition est majoritaire au Parlement du Venezuela. Le 27 mars 2017, le [[Tribunal suprême de justice]] (TSJ) - l'équivalent au Venezuela d'une cour suprême - lève l'immunité parlementaire des députés<ref name=":19">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le président du Parlement accuse Maduro de «coup d’Etat»|url=http://www.liberation.fr/planete/2017/03/30/venezuela-le-president-du-parlement-accuse-maduro-de-coup-d-etat_1559529|site=liberation.fr|date=29 mars 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. Puis le 29 mars, le TSJ, composé majoritairement de chavistes (pas tous maduristes) décide de dissoudre le Parlement et de s'arroger ses pouvoirs<ref name=":19" />. Le président du Parlement, [[Julio Borges]], accuse : «Au Venezuela, Nicolas Maduro vient de commettre un coup d’État», appelle la population à descendre dans la rue et demande des élections anticipées<ref name=":19" />. Le chef des députés de l’opposition, Stalin Gonzalez, promet «Nous allons planifier des actions de protestation, lancer un immense mouvement de pression citoyenne et de résistance»<ref name=":20">{{Lien web|langue=français|titre=Le pouvoir vénézuélien recule avant des manifestations de l'opposition|url=http://www.liberation.fr/planete/2017/03/31/le-pouvoir-venezuelien-recule-avant-des-manifestations-de-l-opposition_1559624|site=liberation.fr|date=31 mars 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. Le 31 mars, le TSJ annonce qu'il annule sa décision, et ne dissout pas le Parlement, spécialement pour ne pas provoquer les manifestations<ref name=":20" />. Mais les manifestations ont quand-même lieu, et connaissent un regain de force et de violence à partir du {{1er}} avril 2017<ref name=":17" />, qui continue les mois suivants.
À la suite des [[élections législatives vénézuéliennes de 2015]], l'opposition est majoritaire au Parlement du Venezuela. Le 27 mars 2017, le [[Tribunal suprême de justice]] (TSJ) - l'équivalent au Venezuela d'une cour suprême - lève l'immunité parlementaire des députés<ref name=":19">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le président du Parlement accuse Maduro de «coup d’Etat»|url=http://www.liberation.fr/planete/2017/03/30/venezuela-le-president-du-parlement-accuse-maduro-de-coup-d-etat_1559529|site=liberation.fr|date=29 mars 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. Puis le 29 mars, le TSJ, composé majoritairement de chavistes (pas tous maduristes) décide de dissoudre le Parlement et de s'arroger ses pouvoirs<ref name=":19" />. Le président du Parlement, [[Julio Borges]], accuse : «Au Venezuela, Nicolas Maduro vient de commettre un coup d’État», appelle la population à descendre dans la rue et demande des élections anticipées<ref name=":19" />. Le chef des députés de l’opposition, Stalin Gonzalez, promet «Nous allons planifier des actions de protestation, lancer un immense mouvement de pression citoyenne et de résistance»<ref name=":20">{{Lien web|langue=français|titre=Le pouvoir vénézuélien recule avant des manifestations de l'opposition|url=http://www.liberation.fr/planete/2017/03/31/le-pouvoir-venezuelien-recule-avant-des-manifestations-de-l-opposition_1559624|site=liberation.fr|date=31 mars 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. Le 31 mars, le TSJ annonce qu'il annule sa décision, et ne dissout pas le Parlement, spécialement pour ne pas provoquer les manifestations<ref name=":20" />. Mais les manifestations ont quand-même lieu, et connaissent un regain de force et de violence à partir du {{1er}} avril 2017<ref name=":17" />, qui continue les mois suivants.


Le 10 juillet 2017, l'opposition organise un "grand blocage de Caracas". Les manifestants bloquent les rues de la capitale vénézuélienne avec des barricades faites de cordes, de véhicules, d'arbres et de détritus, afin de protester contre le projet d'assemblée constituante de Maduro<ref name=":12">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : la crise se poursuit, un manifestant de 16 ans mort|url=http://www.parismatch.com/Actu/International/Venezuela-la-crise-se-poursuit-un-manifestant-de-16-ans-mort-1305140|site=parismatch.com|date=11 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>. Des manifestations ont également lieu dans d'autres villes du pays. Au niveau national, les affrontements avec la police ce jour-là débouchent sur la mort d'un manifestant de 16 ans à La Isabelica (au nord du pays) et des dizaines de blessés<ref name=":12" />. De plus, un candidat à la Constituante, José Luis Rivas, 42 ans, a été tué par balle par des inconnus alors qu’il faisait campagne dans la ville de [[Maracay]]<ref name=":11">{{Lien web|langue=français|titre=Le Venezuela en proie à de nouvelles violences meurtrières|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/11/le-venezuela-en-proie-a-de-nouvelles-violences-meurtrieres_5158854_3222.html|site=lemonde.fr|date=11 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>, mais malgré le contexte très tendu, l'hypothèse d'un règlement de comptes est privilégiée par rapport à celle d'un assassinat politique<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=La muerte de otro menor eleva a 94 el número de víctimas mortales del conflicto venezolano|url=http://www.elmundo.es/internacional/2017/07/11/596525b3e2704e6a4e8b45cd.html|site=elmundo.es|date=12 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>.
Le 10 juillet 2017, l'opposition organise un "grand blocage de Caracas". Les manifestants bloquent les rues de la capitale vénézuélienne avec des barricades faites de cordes, de véhicules, d'arbres et de détritus, afin de protester contre le projet d'assemblée constituante de Maduro<ref name=":12">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : la crise se poursuit, un manifestant de 16 ans mort|url=http://www.parismatch.com/Actu/International/Venezuela-la-crise-se-poursuit-un-manifestant-de-16-ans-mort-1305140|site=parismatch.com|date=11 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>. Des manifestations ont également lieu dans d'autres villes du pays. Au niveau national, les affrontements avec la police ce jour-là débouchent sur la mort d'un manifestant de {{nobr|16 ans}} à La Isabelica (au nord du pays) et des dizaines de blessés<ref name=":12" />. De plus, un candidat à la Constituante, José Luis Rivas, {{nobr|42 ans}}, a été tué par balle par des inconnus alors qu’il faisait campagne dans la ville de [[Maracay]]<ref name=":11">{{Lien web|langue=français|titre=Le Venezuela en proie à de nouvelles violences meurtrières|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/11/le-venezuela-en-proie-a-de-nouvelles-violences-meurtrieres_5158854_3222.html|site=lemonde.fr|date=11 juillet 2017|consulté le=12 juillet 2017}}</ref>, mais malgré le contexte très tendu, l'hypothèse d'un règlement de comptes est privilégiée par rapport à celle d'un assassinat politique<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=La muerte de otro menor eleva a 94 el número de víctimas mortales del conflicto venezolano|url=http://www.elmundo.es/internacional/2017/07/11/596525b3e2704e6a4e8b45cd.html|site=elmundo.es|date=12 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>.


Le 22 juillet, la MUD nomme 33 magistrats afin de créer une cour suprême parallèle au Tribunal suprême de justice, dans lequel elle n'a pas confiance<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : la guerre des cours suprêmes|url=http://fr.euronews.com/2017/07/23/venezuela-la-guerre-des-cours-supremes|site=fr.euronews.com|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>'<ref name=":24">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : nouvelles violences, l'opposition appelle à une grève de 48 heures|url=http://www.france24.com/fr/20170723-venezuela-maduro-violences-opposition-48h-greve|site=france24.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>'<ref name=":25">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition convoque une grève de 48 heures|url=http://www.lindependant.fr/2017/07/23/venezuela-l-opposition-convoque-une-greve-de-48-heures,3036461.php|site=lindependant.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. L'un des magistrats nommés, Angel Zerpa Aponte, est arrêté le jour-même par le service de renseignement vénézuélien, le SEBIN<ref name=":25" />. Le 23 juillet, une manifestation de soutien à la cour suprême parallèle a lieu à Caracas<ref name=":25" />. Alors qu'elle essaye de passer devant le Tribunal suprême de justice, elle est stoppée avec des [[gaz lacrymogène]] par des militaires<ref name=":25" />. Plusieurs dizaines de personnes sont blessées lors des heurts qui suivent. Parmi les blessés figure Wuilly Arteaga, un violoniste de 23 ans devenu célèbre en jouant l'hymne national face aux policiers pendant que des heurts se déroulaient autour de lui<ref name=":24" /> ; il doit être transféré en centre de soin car il saignait très abondamment à la suite de blessures au visage provoquées par des plombs de chasse<ref name=":25" />. Le 24 juillet, Angel Zerpa Aponte passe devant un tribunal militaire qui ordonne son placement en détention<ref name=":28">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : deux nouveaux juges de la Cour suprême parallèle arrêtés|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/26/venezuela-deux-nouveaux-juges-de-la-cour-supreme-parallele-arretes_5164948_3222.html|site=lemonde.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. Le 26 juillet, deux autres magistrats de la cour suprême parallèle, Jesus Rojas Torres et Zuleima Gonzalez, sont à leur tour arrêtés par le SEBIN<ref name=":28" />.
Le 22 juillet, la MUD nomme 33 magistrats afin de créer une cour suprême parallèle au Tribunal suprême de justice, dans lequel elle n'a pas confiance<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : la guerre des cours suprêmes|url=http://fr.euronews.com/2017/07/23/venezuela-la-guerre-des-cours-supremes|site=fr.euronews.com|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>{{,}}<ref name=":24">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : nouvelles violences, l'opposition appelle à une grève de 48 heures|url=http://www.france24.com/fr/20170723-venezuela-maduro-violences-opposition-48h-greve|site=france24.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>{{,}}<ref name=":25">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition convoque une grève de 48 heures|url=http://www.lindependant.fr/2017/07/23/venezuela-l-opposition-convoque-une-greve-de-48-heures,3036461.php|site=lindependant.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. L'un des magistrats nommés, Angel Zerpa Aponte, est arrêté le jour-même par le service de renseignement vénézuélien, le SEBIN<ref name=":25" />. Le 23 juillet, une manifestation de soutien à la cour suprême parallèle a lieu à Caracas<ref name=":25" />. Alors qu'elle essaye de passer devant le Tribunal suprême de justice, elle est stoppée avec des [[gaz lacrymogène]] par des militaires<ref name=":25" />. Plusieurs dizaines de personnes sont blessées lors des heurts qui suivent. Parmi les blessés figure Wuilly Arteaga, un violoniste de {{nobr|23 ans}} devenu célèbre en jouant l'hymne national face aux policiers pendant que des heurts se déroulaient autour de lui<ref name=":24" /> ; il doit être transféré en centre de soin car il saignait très abondamment à la suite de blessures au visage provoquées par des plombs de chasse<ref name=":25" />. Le 24 juillet, Angel Zerpa Aponte passe devant un tribunal militaire qui ordonne son placement en détention<ref name=":28">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : deux nouveaux juges de la Cour suprême parallèle arrêtés|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/26/venezuela-deux-nouveaux-juges-de-la-cour-supreme-parallele-arretes_5164948_3222.html|site=lemonde.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. Le 26 juillet, deux autres magistrats de la cour suprême parallèle, Jesus Rojas Torres et Zuleima Gonzalez, sont à leur tour arrêtés par le SEBIN<ref name=":28" />.


==== Référendum symbolique du 16 juillet 2017 ====
==== Référendum symbolique du 16 juillet 2017 ====
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Le dimanche 16 juillet, l'opposition organise un référendum symbolique pour demander des élections anticipées. Ce référendum est purement symbolique et n'a aucune valeur légale, la coalition de l'opposition MUD le présente elle-même comme un acte de désobéissance civile<ref name=":14">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : vote massif mais symbolique contre le président Maduro|url=http://www.france24.com/fr/20170717-venezuela-maduro-participants-referendum-opposition|site=france24.com|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>. Cet événement a lieu quelques jours avant les [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|élections législatives pour le projet d'assemblée constituante]] dont le président Maduro voudrait se servir afin de modifier la Constitution, et l'opposition décrit son référendum comme une manière de protester contre le projet de Nicolas Maduro<ref name=":15">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : l'opposition mobilise plus de sept millions d'électeurs lors d'une consultation anti-Maduro|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-l-opposition-mobilise-plus-de-7-1-millions-d-electeurs-lors-d-une-consultation-anti-maduro_2286652.html|site=francetvinfo.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>. L'opposition veut également prouver qu'elle bénéficierait du soutien de la majorité de la population<ref name=":13">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : forte participation au référendum anti-Maduro|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/17/venezuela-forte-participation-au-referendum-anti-maduro_5161429_3222.html|site=lemonde.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>.
Le dimanche 16 juillet, l'opposition organise un référendum symbolique pour demander des élections anticipées. Ce référendum est purement symbolique et n'a aucune valeur légale, la coalition de l'opposition MUD le présente elle-même comme un acte de désobéissance civile<ref name=":14">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : vote massif mais symbolique contre le président Maduro|url=http://www.france24.com/fr/20170717-venezuela-maduro-participants-referendum-opposition|site=france24.com|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>. Cet événement a lieu quelques jours avant les [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|élections législatives pour le projet d'assemblée constituante]] dont le président Maduro voudrait se servir afin de modifier la Constitution, et l'opposition décrit son référendum comme une manière de protester contre le projet de Nicolas Maduro<ref name=":15">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : l'opposition mobilise plus de sept millions d'électeurs lors d'une consultation anti-Maduro|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-l-opposition-mobilise-plus-de-7-1-millions-d-electeurs-lors-d-une-consultation-anti-maduro_2286652.html|site=francetvinfo.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>. L'opposition veut également prouver qu'elle bénéficierait du soutien de la majorité de la population<ref name=":13">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : forte participation au référendum anti-Maduro|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/17/venezuela-forte-participation-au-referendum-anti-maduro_5161429_3222.html|site=lemonde.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>.


Cette élection symbolique mobilise 7,2 millions d'électeurs<ref name=":14" /> (6 492 381 personnes ont voté au Venezuela, et 693 789 à l'étranger)<ref name=":15" /> répartis entre 2100 points de vote (5 fois moins que lors d'une élection normale)<ref name=":16">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition annonce plus de 7 millions de votants à son référendum|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170717-venezuela-referendum-opposition-assemblee-constituante-participation|site=rfi.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref> sur un pays qui compte 30 millions d'habitants. La majorité des électeurs veulent des élections anticipées. Ce qui peut être rapproché des 7,7 millions d'électeurs qui ont voté pour l'opposition lors des [[élections législatives vénézuéliennes de 2015]]<ref name=":14" />.
Cette élection symbolique mobilise {{nobr|7,2 millions}} d'électeurs<ref name=":14" /> (6 492 381 personnes ont voté au Venezuela, et 693 789 à l'étranger)<ref name=":15" /> répartis entre 2100 points de vote (5 fois moins que lors d'une élection normale)<ref name=":16">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition annonce plus de 7 millions de votants à son référendum|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170717-venezuela-referendum-opposition-assemblee-constituante-participation|site=rfi.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref> sur un pays qui compte {{nobr|30 millions}} d'habitants. La majorité des électeurs veulent des élections anticipées. Ce qui peut être rapproché des {{nobr|7,7 millions}} d'électeurs qui ont voté pour l'opposition lors des [[élections législatives vénézuéliennes de 2015]]<ref name=":14" />.


Lors du scrutin, des inconnus à motos tirent sur un point de vote à Caracas. Une femme est tuée par la fusillade et trois autres personnes sont blessées<ref name=":16" />'<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: une femme tuée lors de la consultation organisée par l'opposition|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170717-venezuela-femme-tuee-consultation-organisee-opposition-referendum|site=rfi.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>.
Lors du scrutin, des inconnus à motos tirent sur un point de vote à Caracas. Une femme est tuée par la fusillade et trois autres personnes sont blessées<ref name=":16" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: une femme tuée lors de la consultation organisée par l'opposition|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170717-venezuela-femme-tuee-consultation-organisee-opposition-referendum|site=rfi.fr|date=17 juillet 2017|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>.


==== Grèves générales de juillet 2017 ====
==== Grèves générales de juillet 2017 ====
Les partis politiques et les syndicats d'opposition organisent une grève générale de 24 heures<ref name=":22">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : 100 personnes sont mortes depuis le début des manifestations contre Nicolas Maduro|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-100-personnes-sont-mortes-depuis-le-debut-des-manifestations-contre-nicolas-maduro_2294019.html|site=francetvinfo.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=22 juillet 2017}}</ref>'<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: la grève générale bien suivie dans une grande partie de Caracas|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170721-venezuela-greve-generale-bien-suivie-caracas|site=rfi.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=22 juillet 2017}}</ref>, afin de protester contre l'approche des [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|élections législatives constituantes]]. Cette grève comme le jeudi 20 juillet 2017, à 6h du matin heure locale - appelée par les grévistes "heure zéro"<ref name=":17" />'<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=La oposición presiona a Maduro con un paro general contra la Constituyente|url=https://es.noticias.yahoo.com/la-oposici%C3%B3n-presiona-maduro-con-un-paro-general-080857973.html|site=AFP via es.noticias.yahoo.com|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>'<ref name=":18">{{Lien web|langue=espagnol|titre=Venezuela: Maduro y opositores afrontan huelga crucial|url=https://es.noticias.yahoo.com/venezuela-maduro-y-opositores-afrontan-huelga-crucial-044100970.html|site=Associated Press via es.noticias.yahoo.com|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. La grève est précédée, le mercredi 19 juillet, par quelques blocages de rue spontanés<ref name=":17" />. Le syndicat lié à l'opposition Confederación de Trabajadores de Venezuela indique qu'au moins 12 de ses sections dans tout le pays participent à la grève, et le syndicat des employés des transports en commun de Caracas annonce participer aussi<ref name=":18" />. La grève générale est soutenue par le patronat, les chambres de commerce et d’industrie, une partie des syndicats, les étudiants et les entreprises de transport. Certains secteurs économiques, accusés par le président de mener une « guerre économique », craignent l’instauration, via l’Assemblée constituante, d’un modèle économique « à la cubaine »<ref name=":21">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le pays en partie paralysé par une grève générale, deux manifestants tués|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/21/venezuela-le-pays-en-partie-paralyse-par-une-greve-generale-deux-manifestants-tues_5163229_3222.html|site=lemonde.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=21 juillet 2017}}</ref>.
Les partis politiques et les syndicats d'opposition organisent une grève générale de 24 heures<ref name=":22">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : 100 personnes sont mortes depuis le début des manifestations contre Nicolas Maduro|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-100-personnes-sont-mortes-depuis-le-debut-des-manifestations-contre-nicolas-maduro_2294019.html|site=francetvinfo.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=22 juillet 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: la grève générale bien suivie dans une grande partie de Caracas|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20170721-venezuela-greve-generale-bien-suivie-caracas|site=rfi.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=22 juillet 2017}}</ref>, afin de protester contre l'approche des [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|élections législatives constituantes]]. Cette grève comme le jeudi 20 juillet 2017, à 6h du matin heure locale - appelée par les grévistes "heure zéro"<ref name=":17" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=La oposición presiona a Maduro con un paro general contra la Constituyente|url=https://es.noticias.yahoo.com/la-oposici%C3%B3n-presiona-maduro-con-un-paro-general-080857973.html|site=AFP via es.noticias.yahoo.com|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>{{,}}<ref name=":18">{{Lien web|langue=espagnol|titre=Venezuela: Maduro y opositores afrontan huelga crucial|url=https://es.noticias.yahoo.com/venezuela-maduro-y-opositores-afrontan-huelga-crucial-044100970.html|site=Associated Press via es.noticias.yahoo.com|date=20 juillet 2017|consulté le=20 juillet 2017}}</ref>. La grève est précédée, le mercredi 19 juillet, par quelques blocages de rue spontanés<ref name=":17" />. Le syndicat lié à l'opposition Confederación de Trabajadores de Venezuela indique qu'au moins 12 de ses sections dans tout le pays participent à la grève, et le syndicat des employés des transports en commun de Caracas annonce participer aussi<ref name=":18" />. La grève générale est soutenue par le patronat, les chambres de commerce et d’industrie, une partie des syndicats, les étudiants et les entreprises de transport. Certains secteurs économiques, accusés par le président de mener une « guerre économique », craignent l’instauration, via l’Assemblée constituante, d’un modèle économique « à la cubaine »<ref name=":21">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le pays en partie paralysé par une grève générale, deux manifestants tués|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/21/venezuela-le-pays-en-partie-paralyse-par-une-greve-generale-deux-manifestants-tues_5163229_3222.html|site=lemonde.fr|date=21 juillet 2017|consulté le=21 juillet 2017}}</ref>.


Le 20 juillet, la grève est suffisamment suivie pour paralyser une partie du pays<ref name=":21" />. Des barricades sont érigées, les commerces fermés et les transports en commun à l'arrêt dans plusieurs villes de l'ouest du pays<ref name=":21" />. Lors d'affrontements, un manifestant de 24 ans est tué par balles à Los Tuques (une banlieue de Caracas)<ref name=":21" />, un autre de 23 ans est tué à [[Valencia (Venezuela)|Valencia]] <ref name=":21" /> ; à la suite du décès d'un manifestant de 15 ans dans un hôpital de l’[[État de Zulia]]<ref name=":22" />, ce-dernier est la centième personne à mourir durant les manifestations<ref name=":22" /> ; puis encore 3 autres personnes meurent dont un homme de 34 ans tué par balles - au cours de la grève<ref name=":23">{{Lien web|langue=français|titre=Plus de 100 morts depuis le début des manifestations au Venezuela|url=http://www.france24.com/fr/20170723-venezuela-maduro-violences-opposition-48h-greve|site=france24.com|date=21 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Au moins une dizaine d'autres personnes sont blessées lors de la grève<ref name=":21" />. Selon l’ONG Foro Penal, au moins 173 personnes sont arrêtées au Venezuela au cours de la journée, principalement à Caracas et dans les États de [[État de Zulia|Zulia]] et de [[État de Nueva Esparta|Nueva Esparta]], tous deux dans le nord-est du pays<ref name=":21" />.
Le 20 juillet, la grève est suffisamment suivie pour paralyser une partie du pays<ref name=":21" />. Des barricades sont érigées, les commerces fermés et les transports en commun à l'arrêt dans plusieurs villes de l'ouest du pays<ref name=":21" />. Lors d'affrontements, un manifestant de {{nobr|24 ans}} est tué par balles à Los Tuques (une banlieue de Caracas)<ref name=":21" />, un autre de {{nobr|23 ans}} est tué à [[Valencia (Venezuela)|Valencia]]<ref name=":21" /> ; à la suite du décès d'un manifestant de {{nobr|15 ans}} dans un hôpital de l’[[État de Zulia]]<ref name=":22" />, ce-dernier est la centième personne à mourir durant les manifestations<ref name=":22" /> ; puis encore 3 autres personnes meurent dont un homme de {{nobr|34 ans}} tué par balles - au cours de la grève<ref name=":23">{{Lien web|langue=français|titre=Plus de 100 morts depuis le début des manifestations au Venezuela|url=http://www.france24.com/fr/20170723-venezuela-maduro-violences-opposition-48h-greve|site=france24.com|date=21 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Au moins une dizaine d'autres personnes sont blessées lors de la grève<ref name=":21" />. Selon l’ONG Foro Penal, au moins {{nobr|173 personnes}} sont arrêtées au Venezuela au cours de la journée, principalement à Caracas et dans les États de [[État de Zulia|Zulia]] et de [[État de Nueva Esparta|Nueva Esparta]], tous deux dans le nord-est du pays<ref name=":21" />.


Constatant que la première grève générale a été massivement suivie, le 22 juillet, la MUD appelle à faire une deuxième grève générale, de 48 heures cette fois, les 26 et 27 juillet<ref name=":24" />'<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition convoque une grève de 48 heures|url=http://www.lindependant.fr/2017/07/23/venezuela-l-opposition-convoque-une-greve-de-48-heures,3036461.php|site=lindepedant.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Le gouvernement vénézuélien interdit cette grève<ref name=":31">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le bilan s’alourdit au deuxième jour de la grève générale|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/28/venezuela-le-bilan-s-alourdit-lors-de-la-deuxieme-journee-de-la-greve-generale_5165846_3222.html|site=lemonde.fr|date=28 juillet 2017|consulté le=28 juillet 2017}}</ref>. La grève commence le 26 juillet à 6 heures du matin dans plusieurs villes du pays<ref name=":29">{{Lien web|langue=français|titre=Barricades au Venezuela, en grève générale contre la Constituante de Maduro|url=http://www.lepoint.fr/monde/venezuela-un-chef-de-l-opposition-demande-a-l-armee-de-desavouer-le-projet-de-constituante-26-07-2017-2145844_24.php|site=lepoint.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. De nombreuses rues sont bloquées par des barricades dans l'est et le sud-est de Caracas ; cependant la circulation continue dans le centre<ref name=":29" />. Rodrigo Diamanti, président de l'association de défense des [[Droits de l'homme]] Mundo sin Mordaza (Monde sans bâillon) dit craindre que des violences se produisent entre les manifestants et les partisans de Maduro<ref name=":27" />. De fait, 8 personnes meurent durant la grève : 7 manifestants<ref name=":32" />, dont 2 adolescents de 16 ans<ref name=":31" />, et 1 policier (tué d'une balle)<ref name=":32" />. Les principales centrales syndicales ont soutenu la grève, Caracas a été en partie paralysée et la MUD revendique une grève suivie à 92 % dans le pays durant les première 24 heures<ref name=":31" />. Bien que le gouvernement assure que la grève ait été un échec<ref name=":31" />, à la suite de celle-ci, Nicolas Maduro déclare lors d'un meeting : « Je propose à l'opposition politique vénézuélienne qu'elle abandonne le chemin de l'insurrection [...] et que nous instaurions dans les prochaines heures, avant [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|l'élection et l'installation de l'Assemblée constituante]], un cadre pour dialoguer », tout en affirmant que son projet de modifier la Constitution irait jusqu'au bout<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: Maduro propose à l'opposition de dialoguer, deux nouveaux décès|url=https://actu.orange.fr/monde/venezuela-maduro-propose-a-l-opposition-de-dialoguer-deux-nouveaux-deces-CNT000000Lp6B9/photos/des-manifestants-anti-gouvernement-lors-d-affrontements-avec-la-police-dans-les-rues-de-caracas-au-venezuela-le-27-juillet-2017-1929524cdfffac364ec68882259154f2.html|site=actu.orange.fr|date=28 juillet 2018|consulté le=28 juillet 2018}}</ref>.
Constatant que la première grève générale a été massivement suivie, le 22 juillet, la MUD appelle à faire une deuxième grève générale, de 48 heures cette fois, les 26 et 27 juillet<ref name=":24" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: l'opposition convoque une grève de 48 heures|url=http://www.lindependant.fr/2017/07/23/venezuela-l-opposition-convoque-une-greve-de-48-heures,3036461.php|site=lindepedant.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Le gouvernement vénézuélien interdit cette grève<ref name=":31">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le bilan s’alourdit au deuxième jour de la grève générale|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/28/venezuela-le-bilan-s-alourdit-lors-de-la-deuxieme-journee-de-la-greve-generale_5165846_3222.html|site=lemonde.fr|date=28 juillet 2017|consulté le=28 juillet 2017}}</ref>. La grève commence le 26 juillet à 6 heures du matin dans plusieurs villes du pays<ref name=":29">{{Lien web|langue=français|titre=Barricades au Venezuela, en grève générale contre la Constituante de Maduro|url=http://www.lepoint.fr/monde/venezuela-un-chef-de-l-opposition-demande-a-l-armee-de-desavouer-le-projet-de-constituante-26-07-2017-2145844_24.php|site=lepoint.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. De nombreuses rues sont bloquées par des barricades dans l'est et le sud-est de Caracas ; cependant la circulation continue dans le centre<ref name=":29" />. Rodrigo Diamanti, président de l'association de défense des [[Droits de l'homme]] Mundo sin Mordaza (Monde sans bâillon) dit craindre que des violences se produisent entre les manifestants et les partisans de Maduro<ref name=":27" />. De fait, 8 personnes meurent durant la grève : 7 manifestants<ref name=":32" />, dont 2 adolescents de {{nobr|16 ans}}<ref name=":31" />, et 1 policier (tué d'une balle)<ref name=":32" />. Les principales centrales syndicales ont soutenu la grève, Caracas a été en partie paralysée et la MUD revendique une grève suivie à 92 % dans le pays durant les première 24 heures<ref name=":31" />. Bien que le gouvernement assure que la grève ait été un échec<ref name=":31" />, à la suite de celle-ci, Nicolas Maduro déclare lors d'un meeting : « Je propose à l'opposition politique vénézuélienne qu'elle abandonne le chemin de l'insurrection [...] et que nous instaurions dans les prochaines heures, avant [[Élections législatives vénézuéliennes de 2017|l'élection et l'installation de l'Assemblée constituante]], un cadre pour dialoguer », tout en affirmant que son projet de modifier la Constitution irait jusqu'au bout<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: Maduro propose à l'opposition de dialoguer, deux nouveaux décès|url=https://actu.orange.fr/monde/venezuela-maduro-propose-a-l-opposition-de-dialoguer-deux-nouveaux-deces-CNT000000Lp6B9/photos/des-manifestants-anti-gouvernement-lors-d-affrontements-avec-la-police-dans-les-rues-de-caracas-au-venezuela-le-27-juillet-2017-1929524cdfffac364ec68882259154f2.html|site=actu.orange.fr|date=28 juillet 2018|consulté le=28 juillet 2018}}</ref>.


==== Durant l'élection constituante du 30 juillet 2017 ====
==== Durant l'élection constituante du 30 juillet 2017 ====
{{Article détaillé|Élections constituantes vénézuéliennes de 2017}}
{{Article détaillé|Élections constituantes vénézuéliennes de 2017}}


La veille et le jour de l'élection, les 29 et 30 juillet, plusieurs manifestations et actes violents ont lieu dans tous le pays, qui provoquent des morts et des blessés chez les pro- comme chez les anti-Maduro. Le samedi 29, dans l’[[État de Táchira|État de Tachira]], plusieurs centaines de personnes ont incendié samedi des machines à voter installées dans deux écoles, et une cinquantaine de bureaux de vote ont été endommagés dans cet État, selon l’opposition<ref name=":1">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : violences meurtrières en marge des élections pour la Constituante|url=http://www.france24.com/fr/20170730-venezuela-violences-meurtrieres-marge-elections-constituante-caracas-vote|site=france24.com|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>. Dans la nuit du 29 au 30, José Felix Pineda, un avocat de 39 ans et candidat chaviste à l’élection, est assassiné dans sa maison à [[Ciudad Bolívar|Ciudad Bolivar]] par un groupe de personnes armées et rentrées chez lui par effraction<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : un candidat tué par balle|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/30/un-candidat-tue-par-balle_5166673_3210.html|site=lemonde.fr|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>'<ref name=":2">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : quatre personnes tuées lors de manifestations le jour du vote sur l’Assemblée constituante|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/30/un-dirigeant-de-l-opposition-et-un-candidat-du-pouvoir-tues-au-venezuela_5166716_3222.html|site=lemonde.fr|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>. Des affrontements ont lieu la nuit du 29 au 30 et la journée du 30 dans les États de [[État de Mérida|Mérida]] et [[Barquisimeto]], qui provoquent la mort de 3 manifestants<ref name=":1" />'<ref name=":2" />. Le maire de Barquisimeto, Alfredo Ramos, a été arrêté pour n'avoir pas empêché les manifestations et rapidement remplacé par une chaviste, Teresa Lunares<ref name=":3">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : une Assemblée constituante contestée de toutes parts|url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/30/01003-20170730ARTFIG00138-venezuela-une-constituante-contestee-de-toutes-parts.php|site=lefigaro.fr|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>. Les artères des principales villes du pays sont bloquées par les manifestants dès 4h du matin du 30 juillet<ref name=":3" />. Le dimanche 30 à l'aube, un des dirigeants de l'opposition, Ricardo Campos, secrétaire à la jeunesse du parti d'opposition [[Action démocratique (Venezuela)|Action démocratique]], 30 ans,est tué par balle à [[Cumaná|Cumana]], dans l’[[État de Sucre]]<ref name=":2" />'<ref name=":3" />. Durant la journée du dimanche, plusieurs bureaux de votes sont bloqués par l'opposition<ref name=":3" />, tandis que dans le quartier de Petare à l'est de Caracas plusieurs assesseurs ne se présentent pas<ref name=":3" />. Les affrontements ont continué pendant une bonne partie de la journée de dimanche à Caracas où des opposants masqués ont dressé des barricades afin de bloquer les routes<ref name=":1" />. Un engin explosif a blessé 4 policiers lors d’affrontements avec des manifestants sur une avenue du quartier d'Altamira<ref name=":1" />'<ref name=":2" />.
La veille et le jour de l'élection, les 29 et 30 juillet, plusieurs manifestations et actes violents ont lieu dans tous le pays, qui provoquent des morts et des blessés chez les pro- comme chez les anti-Maduro. Le samedi 29, dans l’[[État de Táchira|État de Tachira]], plusieurs centaines de personnes ont incendié des machines à voter installées dans deux écoles, et une cinquantaine de bureaux de vote ont été endommagés dans cet État, selon l’opposition<ref name=":1">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : violences meurtrières en marge des élections pour la Constituante|url=http://www.france24.com/fr/20170730-venezuela-violences-meurtrieres-marge-elections-constituante-caracas-vote|site=france24.com|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>. Dans la nuit du 29 au 30, José Felix Pineda, un avocat de {{nobr|39 ans}} et candidat chaviste à l’élection, est assassiné dans sa maison à [[Ciudad Bolívar|Ciudad Bolivar]] par un groupe de personnes armées et entrées chez lui par effraction<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : un candidat tué par balle|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/30/un-candidat-tue-par-balle_5166673_3210.html|site=lemonde.fr|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web|langue=fr|auteur=[[Le Monde]] avec [[Agence France-Presse|AFP]]|titre=Venezuela : quatre personnes tuées lors de manifestations le jour du vote sur l’Assemblée constituante|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/30/un-dirigeant-de-l-opposition-et-un-candidat-du-pouvoir-tues-au-venezuela_5166716_3222.html|périodique=[[Le Monde]]|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}.</ref>. Des affrontements ont lieu la nuit du 29 au 30 et la journée du 30 dans les États de [[État de Mérida|Mérida]] et [[Barquisimeto]], qui provoquent la mort de 3 manifestants<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. Le maire de Barquisimeto, Alfredo Ramos, a été arrêté pour n'avoir pas empêché les manifestations et rapidement remplacé par une chaviste, Teresa Lunares<ref name=":3">{{Lien web|langue=fr|titre=Venezuela : une Assemblée constituante contestée de toutes parts|url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/30/01003-20170730ARTFIG00138-venezuela-une-constituante-contestee-de-toutes-parts.php|périodique=[[Le Figaro]]|date=30 juillet 2017|consulté le=30 juillet 2017}}</ref>. Les artères des principales villes du pays sont bloquées par les manifestants dès 4h du matin du 30 juillet<ref name=":3" />. Le dimanche 30 à l'aube, un des dirigeants de l'opposition, Ricardo Campos, secrétaire à la jeunesse du parti d'opposition [[Action démocratique (Venezuela)|Action démocratique]], {{nobr|30 ans}}, est tué par balle à [[Cumaná|Cumana]], dans l’[[État de Sucre]]<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />. Durant la journée du dimanche, plusieurs bureaux de vote sont bloqués par l'opposition<ref name=":3" />, tandis que dans le quartier de Petare à l'est de Caracas plusieurs assesseurs ne se présentent pas<ref name=":3" />. Les affrontements ont continué pendant une bonne partie de la journée de dimanche à Caracas où des opposants masqués ont dressé des barricades afin de bloquer les routes<ref name=":1" />. Un engin explosif a blessé 4 policiers lors d’affrontements avec des manifestants sur une avenue du quartier d'Altamira<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />.


== Violences ==
== Violences ==


=== Manifestants ===
=== Manifestants ===
En septembre 2014, Lorent Saleh, fondateur de la JAVU, un des groupes les plus actifs durant les manifestations, est inculpé par la justice vénézuélienne après la présentation de vidéos où il suggère d'organiser des attentats à la bombe contre des lieux fréquentés pour accentuer la déstabilisation sociale et économique du Venezuela<ref>{{Lien web|titre=The Making of Leopoldo López|url=https://foreignpolicy.com/2015/07/27/the-making-of-leopoldo-lopez-democratic-venezuela-opposition/|site=Foreign Policy|consulté le=2016-07-07}}.</ref>.
Dans l'objectif de prendre le contrôle des quartiers dans lesquels se déroulaient le mouvement de protestation, d'interdire la circulation et de bloquer l'économie, des groupes d'oppositions ont usé de techniques assimilables à de la guérilla urbaine. 9 policiers sont tués, dont certains abattus par balles, et près de 300 autres blessés (soit environ le tiers du nombre total de victimes) au cours de heurts avec des groupes armés protestataires. Par ailleurs, 16 civils sont tués par différentes manœuvres déployées par les manifestants pour bloquer les rues et interdire les déplacements, comme des câbles métalliques tendus en travers des routes qui auront décapités plusieurs motards, ou encore des barricades positionnées au sol et responsables d'accidents mortels pour les automobilistes<ref name=":0">{{Lien web|titre=Bonnes et mauvaises victimes au Venezuela - Mémoire des luttes|url=http://www.medelu.org/Bonnes-et-mauvaises-victimes-au|site=www.medelu.org|consulté le=2016-06-11}}</ref>. Des centres de santé et de distribution alimentaires, ainsi que des locaux du [[Parti socialiste unifié du Venezuela|Parti socialiste]], ont également été attaqués et incendiés<ref>{{Lien web|titre=Vea cómo fue quemada sede del PSUV en Los Teques + Fotos y videos|url=https://ecopopularve.wordpress.com/2014/04/07/vea-como-fue-quemada-sede-del-psuv-en-los-teques-fotos-y-videos/|site=ecopopular|date=2014-04-07|consulté le=2016-06-11}}</ref>′<ref>{{Lien web|titre=Sede del PSUV en Valencia fue quemada durante manifestación|url=http://www.noticierovenevision.net/politica/2014/junio/11/100706=sede-del-psuv-en-valencia-fue-quemada-durante-manifestacion|site=www.noticierovenevision.net|consulté le=2016-06-11}}</ref>′<ref>{{Lien web|nom1=Anfruns|prénom1=Alex|titre=Au Venezuela, les victimes du putschisme se battent contre l’impunité {{!}} Investig'Action|url=http://www.investigaction.net/au-venezuela-les-victimes-du-putschisme-se-battent-contre-limpunite/|site=www.investigaction.net|consulté le=2016-06-11}}</ref>.

En septembre 2014, Lorent Saleh, fondateur de la JAVU, un des groupes les plus actifs durant les manifestations, est inculpé par la justice vénézuélienne après la présentation de vidéos où il suggère d'organiser des attentats à la bombes contre des lieux fréquentés pour accentuer la déstabilisation sociale et économique du Venezuela<ref>{{Lien web|titre=The Making of Leopoldo López|url=https://foreignpolicy.com/2015/07/27/the-making-of-leopoldo-lopez-democratic-venezuela-opposition/|site=Foreign Policy|consulté le=2016-07-07}}</ref>.


=== ''Colectivos'' ===
=== ''Colectivos'' ===
Certains ''colectivos'', associations de quartiers favorables à la « révolution [[Bolivarisme|bolivarienne]] » et qui, dans le cadre de leurs activités habituelles, proposent à échelle locale des programmes sociaux mais peuvent parfois également assister la police dans la lutte contre la criminalité<ref>{{Lien web|titre=Les « colectivos » vénézuéliens, du fantasme à la réalité - Mémoire des luttes|url=http://www.medelu.org/Les-colectivos-venezueliens-du|site=www.medelu.org|consulté le=2016-06-13}}</ref>, sont accusés de plusieurs attaques contre des manifestants et des journalistes. Les ''colectivos'' interviennent au côté du gouvernement lors des manifestations<ref name="reuters colectivo">{{lien web|nom=Wallis|prénom=Daniel|titre=Venezuela violence puts focus on militant 'colectivo' groups | url = https://www.reuters.com/article/2014/02/13/venezuela-protests-colectivos-idUSL2N0LI14W20140213 | consulté le = 22 février 2014|journal= Reuters|date= 13 février 2014}}.</ref>. [[Human Rights Watch]] explique que {{citation|le gouvernement du Venezuela tolère et encourage ces groupes civils armés}} que HRW accuse d'{{citation|avoir intimidé les manifestants et démarré les hostilités<ref name=HRWcolectivo>{{lien web|titre=Venezuela: Violence Against Protesters, Journalists|url=https://www.hrw.org/news/2014/02/21/venezuela-violence-against-protesters-journalists|éditeur=Human Rights Watch|consulté le=21 mars 2014}}.</ref>.}} [[Internationale socialiste]] condamne également ces groupes hostiles à l'encontre des manifestants<ref name=SIendtoviolence>{{lien web|titre=Venezuela : for an end to the violence|url=http://www.socialistinternational.org/viewArticle.cfm?ArticleID=2284|périodique=Socialist International|consulté le=15 mai 2014}}.</ref>. Le président Maduro remercie un certain groupuscule d'avoir défendu son gouvernement contre ce qu'il considère un {{citation|coup d'État mené par l'extrême droite}}, mais prend également ses distances face aux groupes armées, expliquant que {{citation|sa place n'est pas dans la révolution<ref name=USAcolectivo>{{article|titre=Protesters back in streets in Venezuela|url=https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/24/ex-venezuelan-general-standoff/5772237/|consulté le=21 mars 2014|journal=USA Today|date=24 février 2014}}.</ref>.}}
Les ''colectivos'', des groupes militants qui se présentent comme les défenseurs de la révolution, interviennent au côté du gouvernement lors des manifestations<ref name="reuters colectivo">{{lien archive|horodatage archive=20140226160034|nom=Wallis|prénom=Daniel|titre=Venezuela violence puts focus on militant 'colectivo' groups | url = https://www.reuters.com/article/2014/02/13/venezuela-protests-colectivos-idUSL2N0LI14W20140213|site=[[Reuters]]|date= 13 février 2014}}.</ref>. [[Human Rights Watch]] explique que {{citation|le gouvernement du Venezuela tolère et encourage ces groupes civils armés}} que HRW accuse d'{{citation|avoir intimidé les manifestants et démarré les hostilités<ref name=HRWcolectivo>{{lien web|titre=Venezuela: Violence Against Protesters, Journalists|url=https://www.hrw.org/news/2014/02/21/venezuela-violence-against-protesters-journalists|éditeur=Human Rights Watch|consulté le=21 mars 2014}}.</ref>.}} [[Internationale socialiste]] condamne également ces groupes hostiles à l'encontre des manifestants<ref name=SIendtoviolence>{{lien web|titre=Venezuela : for an end to the violence|url=http://www.socialistinternational.org/viewArticle.cfm?ArticleID=2284|périodique=Socialist International|consulté le=15 mai 2014}}.</ref>. Le président Maduro remercie un certain groupuscule d'avoir défendu son gouvernement contre ce qu'il considère un {{citation|coup d'État mené par l'extrême droite}}, mais prend également ses distances face aux groupes armées, expliquant que {{citation|sa place n'est pas dans la révolution<ref name=USAcolectivo>{{article|titre=Protesters back in streets in Venezuela|url=https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/24/ex-venezuelan-general-standoff/5772237/|consulté le=21 mars 2014|journal=USA Today|date=24 février 2014}}.</ref>.}}


Certains ''colectivos'' agissent violemment contre l'opposition sans entrave de la part des forces de l'ordre vénézuéliennes<ref name="lapatilla.com"> {{lien web|langue=es| titre =Colectivos de paz accionan armas de fuego en la Rómulo Gallegos ante mirada de la GNB|url = http://www.lapatilla.com/site/2014/02/19/colectivos-de-paz-accionan-armas-de-fuego-en-la-romulo-gallegos-ante-mirada-de-la-gnb/ |consulté le=19 février 2014|journal=La Patilla|date=19 février 2014}}.</ref>. Des ''colectivos'' s'en prennent à des manifestants et laissent sur leur passage, cinq véhicules endommagés dont deux brûlés, et un blessé par balle<ref name= IMPULSOcolectivo> {{lien web|langue=es|titre=#16A Una persona herida y dos vehículos quemados fue el saldo de ataque de colectivos en urbanización Río Lama|url=http://elimpulso.com/articulo/16a-queman-dos-carros-esta-madrugada-en-urbanizacion-rio-lama#|consulté le=16 avril 2014|journal=El Impulso|date=16 avril 2014}}.</ref>. Selon un correspondant de Televen, un groupe aurait tenté d'enlever et violer des individus dans un appartement à [[Maracaibo]] sans intervention de la garde nationale, mais la victime ne mentionne pas d'agression sexuelle <ref>{{Lien web|langue=es-ES|titre=Terrible testimonio: Belinda Alvarado víctima de atacantes de residencias Palaima cuenta sobre hechos violentos|url=http://yoyopress.com/2014/03/27/terrible-testimonio-belinda-alvarado-victima-de-atacantes-de-residencias-palaima-cuenta-sobre-hechos-violentos/|site=YOYOPRESS.com – Noticias de Venezuela, el Zulia y el mundo|date=2014-03-28|consulté le=2016-06-13}}</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Impactante video del horror vivido por una mujer en Maracaibo: grupos violentos amenazaron con violarla|url=http://www.canalntn24.com/videos/belinda-alvarado-denuncia-que-grupos-violentos-entraron-su-casa-e-intentaron-ultrajarla-126463|consulté le=29 avril 2014|journal=NTN24|date=27 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien brisé|langue=es|titre=En Maracaibo: amenazas de violación, saqueo de viviendas y vehículos quemados bajo la mirada pasiva de la GNB|url=http://m.ntn24.com/article.php?url=/node/126431|consulté le=29 avril 2014|journal=NTN24|date=27 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre="Colectivos" intentaron secuestrar a mujer en Palaima|url=http://www.elpropio.com/actualidad/Denuncian-colectivos-intentaron-residencias-marabinas_0_489551109.html|consulté le=29 avril 2014|journal=El Propio|date=27 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Colectivos paramilitares irrumpen en hogares y amenazan con violar a los residentes con "permiso" de la GNB|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/03/27/colectivos-paramilitares-irrumpen-en-hogares-y-amenazan-con-violar-a-los-residentes-con-permiso-de-la-gnb/|consulté le=29 mars 2014|journal=La Patilla|date=27 mars 2014}}.</ref>. Le vice président du Venezuela, [[Jorge Arreaza]], félicite les colectivos expliquant que {{citation|s'il y a bien un comportement exemplaire à suivre, c'est celui des ''collectivos'' qui sont pour la révolution bolivarienne<ref name=APcolectivo> {{lien web|langue=en|titre=Armed pro-govt militias roil Venezuela protests|url=http://hosted2.ap.org/APDEFAULT/cae69a7523db45408eeb2b3a98c0c9c5/Article_2014-03-30-Venezuela-Loyalist%20Militias/id-ea31fc1b693a498da7c38a8a2ac41b22|consulté le=31 mars 2014|journal=The Associated Press|date=30 mars 2014}}.</ref>.}} Cependant, le 28 mars, Arreaza promet le désarmement de tous les groupes armés du Venezuela<ref> {{lien web|langue=es|titre=Arreaza promete desarme de grupos armados|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140328/arreaza-promete-desarme-de-grupos-armados|consulté le=6 avril 2014|journal=El Universal|date=28 mars 2014}}.</ref>. Les ''colectivos'' ont également été surnommés comme {{citation|piliers fondamentaux dans la défense du territoire<ref> {{lien web|langue=es|titre=A tale of two prisoners|url=https://www.economist.com/news/americas/21596945-after-opposition-leader-arrested-violence-continues-unabated-tale-two-prisoners|consulté le=21 mars 2014|journal=Economist|date=20 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Varela: Colectivos son el pilar para la defensa de la patria|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140215/varela-colectivos-son-el-pilar-para-la-defensa-de-la-patria|consulté le=26 mars 2014|journal=El Universal|date=15 février 2014}}.</ref>.}} En mars 2014, des groupes paramilitaires s'en prennent violemment à 437 manifestants, soit 31 % des manifestants en mars, à l'aide d'armes à feu<ref name=SVCOconflict/>. Des ''colectivos'' armés auraient attaqué et brûlé l'Universidad Fermín Toro après une altercation avec des étudiants qui aurait fait un blessé<ref name=NTN24UFT> {{lien web|langue=es|titre=La Universidad Fermín Toro de Barquisimeto fue incendiada por supuestos colectivos este lunes|url=http://www.ntn24.com/noticias/la-universidad-fermin-toro-de-barquisimeto-fue-incendiada-por-supuestos-colectivos-este-lunes-131297|consulté le=6 mai 2014|journal=NTN24|date=5 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref name=ENUFT> {{lien web|langue=es|titre=Denuncian que incendio en la Universidad Fermín Toro fue causado por colectivos armados|url=http://www.el-nacional.com/regiones/Denuncian-Universidad-Fermin-Toro-colectivos_0_403759884.html|consulté le=6 mai 2014|journal=El Nacional|date=5 mai 2014}}.</ref>.
Certains ''colectivos'' agissent violemment contre l'opposition sans entrave de la part des forces de l'ordre vénézuéliennes<ref name="lapatilla.com">{{lien web|langue=es| titre =Colectivos de paz accionan armas de fuego en la Rómulo Gallegos ante mirada de la GNB|url = http://www.lapatilla.com/site/2014/02/19/colectivos-de-paz-accionan-armas-de-fuego-en-la-romulo-gallegos-ante-mirada-de-la-gnb/ |consulté le=19 février 2014|périodique=La Patilla|date=19 février 2014}}.</ref>. Des ''colectivos'' s'en prennent à des manifestants et laissent sur leur passage, cinq véhicules endommagés dont deux brûlés, et un blessé par balle<ref name= IMPULSOcolectivo>{{lien web|langue=es|titre=#16A Una persona herida y dos vehículos quemados fue el saldo de ataque de colectivos en urbanización Río Lama|url=http://elimpulso.com/articulo/16a-queman-dos-carros-esta-madrugada-en-urbanizacion-rio-lama#|consulté le=16 avril 2014|périodique=El Impulso|date=16 avril 2014}}.</ref>. Selon un correspondant de [[Televen]], un groupe aurait tenté d'enlever et violer des individus dans un appartement à [[Maracaibo]] sans intervention de la garde nationale, mais la victime ne mentionne pas d'agression sexuelle<ref>{{Lien web|langue=es-ES|titre=Terrible testimonio: Belinda Alvarado víctima de atacantes de residencias Palaima cuenta sobre hechos violentos|url=http://yoyopress.com/2014/03/27/terrible-testimonio-belinda-alvarado-victima-de-atacantes-de-residencias-palaima-cuenta-sobre-hechos-violentos/|site=YOYOPRESS.com – Noticias de Venezuela, el Zulia y el mundo|date=2014-03-28|consulté le=2016-06-13}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Impactante video del horror vivido por una mujer en Maracaibo: grupos violentos amenazaron con violarla|url=http://www.canalntn24.com/videos/belinda-alvarado-denuncia-que-grupos-violentos-entraron-su-casa-e-intentaron-ultrajarla-126463|consulté le=29 avril 2014|périodique=NTN24|date=27 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre="Colectivos" intentaron secuestrar a mujer en Palaima|url=http://www.elpropio.com/actualidad/Denuncian-colectivos-intentaron-residencias-marabinas_0_489551109.html|consulté le=29 avril 2014|périodique=El Propio|date=27 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Colectivos paramilitares irrumpen en hogares y amenazan con violar a los residentes con "permiso" de la GNB|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/03/27/colectivos-paramilitares-irrumpen-en-hogares-y-amenazan-con-violar-a-los-residentes-con-permiso-de-la-gnb/|consulté le=29 mars 2014|périodique=La Patilla|date=27 mars 2014}}.</ref>. Le vice [[Président de la République bolivarienne du Venezuela|président du Venezuela]], [[Jorge Arreaza]], félicite les colectivos expliquant que {{citation|s'il y a bien un comportement exemplaire à suivre, c'est celui des ''collectivos'' qui sont pour la révolution bolivarienne<ref name=APcolectivo>{{lien web|langue=en|titre=Armed pro-govt militias roil Venezuela protests|url=http://hosted2.ap.org/APDEFAULT/cae69a7523db45408eeb2b3a98c0c9c5/Article_2014-03-30-Venezuela-Loyalist%20Militias/id-ea31fc1b693a498da7c38a8a2ac41b22|consulté le=31 mars 2014|périodique=The Associated Press|date=30 mars 2014}}.</ref>.}} Cependant, le 28 mars, Arreaza promet le désarmement de tous les groupes armés du Venezuela<ref>{{lien web|langue=es|titre=Arreaza promete desarme de grupos armados|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140328/arreaza-promete-desarme-de-grupos-armados|consulté le=6 avril 2014|périodique=El Universal|date=28 mars 2014}}.</ref>. Les ''colectivos'' ont également été surnommés comme {{citation|piliers fondamentaux dans la défense du territoire<ref>{{lien web|langue=es|titre=A tale of two prisoners|url=https://www.economist.com/news/americas/21596945-after-opposition-leader-arrested-violence-continues-unabated-tale-two-prisoners|consulté le=21 mars 2014|périodique=Economist|date=20 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Varela: Colectivos son el pilar para la defensa de la patria|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140215/varela-colectivos-son-el-pilar-para-la-defensa-de-la-patria|consulté le=26 mars 2014|périodique=El Universal|date=15 février 2014}}.</ref>.}} En mars 2014, des groupes paramilitaires s'en prennent violemment à {{nobr|437 manifestants}}, soit 31 % des manifestants en mars, à l'aide d'armes à feu<ref name=SVCOconflict/>. Des ''colectivos'' armés auraient attaqué et brûlé l'Universidad Fermín Toro après une altercation avec des étudiants qui aurait fait un blessé<ref name=NTN24UFT>{{lien web|langue=es|titre=La Universidad Fermín Toro de Barquisimeto fue incendiada por supuestos colectivos este lunes|url=http://www.ntn24.com/noticias/la-universidad-fermin-toro-de-barquisimeto-fue-incendiada-por-supuestos-colectivos-este-lunes-131297|consulté le=6 mai 2014|périodique=NTN24|date=5 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref name=ENUFT>{{lien web|langue=es|titre=Denuncian que incendio en la Universidad Fermín Toro fue causado por colectivos armados|url=http://www.el-nacional.com/regiones/Denuncian-Universidad-Fermin-Toro-colectivos_0_403759884.html|consulté le=6 mai 2014|périodique=El Nacional|date=5 mai 2014}}.</ref>.


==== Prise d'otage du Parlement le 5 juillet 2017 ====
==== Prise d'otage du Parlement le 5 juillet 2017 ====
[[File:2017 Venezuelan National Assembly attack 2.png|thumb|Évacuation du député Americo De Grazia]]
[[Fichier:2017 Venezuelan National Assembly attack 2.png|vignette|Évacuation du député Americo De Grazia]]
Le 5 juillet 2017 au matin, l'Armée vénézuélienne empêche les députés d'opposition, majoritaires au Parlement, d'y entrer. Tandis qu'à l'intérieur, le gouvernement organise une cérémonie improvisée pour le jour de l'indépendance, au cours de laquelle le vice-président [[Tareck El Aissami]] en profite pour remontrer l'opposition<ref name=":10">{{Lien web|langue=français|titre=VIDÉO. Sept députés vénézuéliens blessés après le siège du Parlement|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/sept-deputes-venezueliens-blesses-apres-le-siege-du-parlement-par-des-pro-maduro_1924826.html|site=lexpress.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref>.
Le 5 juillet 2017 au matin, l'Armée vénézuélienne empêche les députés d'opposition, majoritaires au Parlement, d'y entrer. Tandis qu'à l'intérieur, le gouvernement organise une cérémonie improvisée pour le jour de l'indépendance, au cours de laquelle le vice-président [[Tareck El Aissami]] en profite pour remontrer l'opposition<ref name=":10">{{Lien web|langue=français|titre=VIDÉO. Sept députés vénézuéliens blessés après le siège du Parlement|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/sept-deputes-venezueliens-blesses-apres-le-siege-du-parlement-par-des-pro-maduro_1924826.html|site=lexpress.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref>.


Dans l'après-midi, alors que l'opposition a pu s'installer dans l'hémicycle, un ''colectivo'' de dizaines de personnes, qualifiées de sympathisant chavistes par le député [[Rosmit Mantilla]]<ref>François-Xavier Gomez [http://www.liberation.fr/planete/2017/07/31/venezuela-le-pouvoir-legitime-c-est-nous_1587402 Venezuela : «Le pouvoir légitime, c’est nous»] ''Libération'', 31 juillet 2017</ref>, équipée de bâtons, de couteaux, de pétards et de grenades assourdissantes<ref name=":10" />, et peut-être d'armes à feu<ref name=":8">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le Parlement attaqué par des chavistes|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/05/venezuela-des-partisans-de-maduro-font-irruption-dans-le-parlement-tenu-par-l-opposition_5156344_3222.html|site=lemonde.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref>, force les grilles du Parlement et fait irruption. Leur leader aurait été Oswaldo Rivero, le présentateur d'un programme de télévision consacré à l'agitation chaviste<ref name=":8" />. Les pro-Maduro expulsent une partie des journalistes des bâtiments<ref name=":9">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : des pro-Maduro envahissent le Parlement, des députés blessés|url=http://www.leparisien.fr/international/venezuela-des-pro-maduro-envahissent-le-parlement-des-deputes-blesses-05-07-2017-7113753.php|site=leparisien.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref>, et séquestrent 350 députés, journalistes et employés du Parlement pendant 9 heures<ref name=":8" />. Durant la prise d'otage, une bagarre éclate entre les députés et les membres du ''colectivo'', qui fait 7 blessés<ref name=":8" />'<ref name=":9" /> '<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : les députés pris en otage|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-les-deputes-pris-en-otage_2271739.html#xtor=AL-79-[article_video]-[connexe]|site=francetvinfo.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref> : 5 députés (Armando Armas, Américo De Grazia, Nora Bracho, Luis Carlos Padilla, Leonardo Regnault)<ref name=":9" /> et 2 employés du Parlement<ref name=":9" /> (dont les noms n'ont pas été communiqués).
Dans l'après-midi, alors que l'opposition a pu s'installer dans l'hémicycle, un ''colectivo'' de dizaines de personnes, qualifiées de sympathisant chavistes par le député [[Rosmit Mantilla]]<ref>{{Lien web|auteur=François-Xavier Gomez |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/07/31/venezuela-le-pouvoir-legitime-c-est-nous_1587402/|titre=Venezuela : « Le pouvoir légitime, c’est nous|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=31 juillet 2017}}.</ref>, équipée de bâtons, de couteaux, de pétards et de grenades assourdissantes<ref name=":10" />, et peut-être d'armes à feu<ref name=":8">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : le Parlement attaqué par des chavistes|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/05/venezuela-des-partisans-de-maduro-font-irruption-dans-le-parlement-tenu-par-l-opposition_5156344_3222.html|périodique=[[Le Monde]]|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}.</ref>, force les grilles du Parlement et fait irruption. Leur leader aurait été Oswaldo Rivero, le présentateur d'un programme de télévision consacré à l'agitation chaviste<ref name=":8" />. Les pro-Maduro expulsent une partie des journalistes des bâtiments<ref name=":9">{{Lien web|langue=fr|titre=Venezuela : des pro-Maduro envahissent le Parlement, des députés blessés|url=http://www.leparisien.fr/international/venezuela-des-pro-maduro-envahissent-le-parlement-des-deputes-blesses-05-07-2017-7113753.php|périodique=[[Le Parisien]]|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}.</ref>, et séquestrent {{nobr|350 députés}}, journalistes et employés du Parlement pendant 9 heures<ref name=":8" />. Durant la prise d'otage, une bagarre éclate entre les députés et les membres du ''colectivo'', qui fait 7 blessés<ref name=":8" />{{,}}<ref name=":9" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : les députés pris en otage|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-les-deputes-pris-en-otage_2271739.html#xtor=AL-79-[article_video]-[connexe]|site=[[France Info]]|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}.</ref> : 5 députés (Armando Armas, Américo De Grazia, Nora Bracho, Luis Carlos Padilla, Leonardo Regnault)<ref name=":9" /> et 2 employés du Parlement<ref name=":9" /> (dont les noms n'ont pas été communiqués).


Le commandant du détachement de la garde nationale chargée de protéger le palais législatif, le colonel Bladimir Lugo, un maduriste, reste inactif au début de la prise d'otage. Ce sont les protestations de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Caracas, John Saville, qui l'auraient poussé à disperser le siège<ref name=":8" />. À la suite de cela, le colonel Lugo sera convoqué par le parquet<ref name=":12" />.
Le commandant du détachement de la garde nationale chargée de protéger le palais législatif, le colonel Bladimir Lugo, un maduriste, reste inactif au début de la prise d'otage. Ce sont les protestations de l'ambassadeur du [[Royaume-Uni]] à Caracas, John Saville, qui l'auraient poussé à disperser le siège<ref name=":8" />. À la suite de cela, le colonel Lugo sera convoqué par le parquet<ref name=":12" />.


De nombreux pays ont condamné cette agression : Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, États-Unis, Mexique, Colombie et Espagne<ref name=":8" />.
De nombreux pays ont condamné cette agression : Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, États-Unis, Mexique, Colombie et Espagne<ref name=":8" />.


=== Forces gouvernementales ===
=== Forces gouvernementales ===
Les autorités gouvernementales emploient la {{citation|force illégale contre des manifestants désarmés et autres populations<ref name=HRWpfp> {{lien web|langue=en|titre=Punished for Protesting|url=https://www.hrw.org/sites/default/files/reports/venezuela0514_reportcover_web.pdf|périodique=Human Rights Watch|consulté le=6 mai 2014}}.</ref>.}} Elles menacent et utilisent des armes à feu pour prendre contrôle des manifestations<ref>[http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/investigacion/video---uniformados-y-civiles-dispararon-en-candel.aspx Video | Uniformados y civiles dispararon en Candelaria el 12F<!-- Bot generated title -->].</ref>. [[Amnesty International]] rapporte {{citation|avoir reçu des informations concernant l'utilisation de fusils et de gaz lacrymogènes directement contre les manifestants sans avertissement}} et que {{citation|de telles pratiques violent les droits internationaux et un mort a été recensé par conséquent<ref name=AIabuses> {{lien web|langue=en|titre=Amnesty Reports Dozens of Venezuela Torture Accounts|url=https://www.bloomberg.com/news/2014-04-01/amnesty-reports-dozens-of-venezuela-torture-accounts.html|consulté le=13 avril 2014|journal=Bloomberg}}.</ref>.}} Durant des mois de manifestations, l'utilisation massive de gaz lacrymogènes par les autorités de Chacao affectent les résidents et sont obligés de porter des masques à gaz pour {{citation|survivre}} dans leurs habitations<ref name=teargasDAVINCI> {{lien web|langue=es|titre=[Fotos] Chacao Enmascarado: retratos del conflicto;|url=http://prodavinci.com/2014/04/16/actualidad/chacao-enmascarado-retratos-del-conflicto-por-andres-kerese-imagomundi/|consulté le=18 avril 2014|journal=Prodavinci|date=17 avril 2014}}.</ref>. Certaines manifestations violentes étaient contrôlées par gaz lacrymogènes et canons hydrauliques<ref>{{en}} [http://rt.com/news/venezuela-protests-clashes-maduro-235/ Venezuelan police disperse violent crowd after mass anti-govt protest (VIDEO) — RT News<!-- Bot generated title -->]</ref>.
Les autorités gouvernementales emploient la {{citation|force illégale contre des manifestants désarmés et autres populations<ref name=HRWpfp>{{lien web|langue=en|titre=Punished for Protesting|url=https://www.hrw.org/sites/default/files/reports/venezuela0514_reportcover_web.pdf|site=[[Human Rights Watch]]|consulté le=6 mai 2014}}.</ref>.}} Elles menacent et utilisent des armes à feu pour prendre contrôle des manifestations<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20140221100225|url=http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/investigacion/video---uniformados-y-civiles-dispararon-en-candel.aspx|titre=Uniformados y civiles dispararon en Candelaria el 12F|périodique={{Lien|langue=en|trad=Ultimas Noticias}}}}.</ref>. [[Amnesty International]] rapporte {{citation|avoir reçu des informations concernant l'utilisation de fusils et de gaz lacrymogènes directement contre les manifestants sans avertissement}} et que {{citation|de telles pratiques violent les droits internationaux et un mort a été recensé par conséquent<ref name=AIabuses>{{lien web|langue=en|titre=Amnesty Reports Dozens of Venezuela Torture Accounts|url=https://www.bloomberg.com/news/2014-04-01/amnesty-reports-dozens-of-venezuela-torture-accounts.html|consulté le=13 avril 2014|site=Bloomberg}}.</ref>.}} Durant des mois de manifestations, l'utilisation massive de gaz lacrymogènes par les autorités de Chacao affectent les résidents et sont obligés de porter des masques à gaz pour {{citation|survivre}} dans leurs habitations<ref name=teargasDAVINCI>{{lien web|langue=es|titre=[Fotos] Chacao Enmascarado: retratos del conflicto|url=http://prodavinci.com/2014/04/16/actualidad/chacao-enmascarado-retratos-del-conflicto-por-andres-kerese-imagomundi/|consulté le=18 avril 2014|périodique=Prodavinci|date=17 avril 2014}}.</ref>.


Alors que depuis avril 2017, {{nobr|66 manifestants}} ont été tués, le ministre de la Défense vénézuélien reconnaît en juin les abus commis par des militaires sur les manifestants. Il s'engage à mettre fin aux « atrocités »<ref>{{Lien web|url=http://www.france24.com/fr/20170608-venezuela-manifestations-armee-abus-ministre-defense-padrino-lopez-nicolas-maduro|titre= Venezuela : le ministre de la Défense reconnaît pour la première fois des abus commis par l'armée|site=[[France 24]]|date=8 juin 2017}}.</ref>.
30 policiers font l'objet d'inculpations par la justice vénézuélienne pour leur conduite durant la répression des émeutes<ref name=":0" />.


À la suite de la mort d'un jeune manifestant tué par balles le 22 juin 2017, le bilan est revu à la hausse et porté à {{nobr|75 morts}}<ref name=":1" />. En juillet, [[Human Rights Watch]] diffuse une vidéo montrant, selon l'ONG, les violences des forces de sécurité à l'encontre des manifestants<ref>{{Lien web|url=https://www.hrw.org/fr/news/2017/07/21/venezuela-la-repression-brutale-mise-nu-dans-une-video|titre=Venezuela : La répression brutale mise à nu dans une vidéo|site=[[Human Rights Watch]]|date=2017-7-21}}.</ref>.
Alors que depuis avril 2017, 66 manifestants ont été tués, le ministre de la Défense vénézuélien reconnaît en juin les abus commis par des militaires sur les manifestants. Il s'engage à mettre fin aux « atrocités »<ref>[http://www.france24.com/fr/20170608-venezuela-manifestations-armee-abus-ministre-defense-padrino-lopez-nicolas-maduro Venezuela : le ministre de la Défense reconnaît pour la première fois des abus commis par l'armée] ''France 24'', 8 juin 2017</ref>.


À la suite de la mort d'un jeune manifestant tué par balles le 22 juin 2017, le bilan est revu à la hausse et porté à 75 morts<ref name=":1" />. En juillet, [[Human Rights Watch]] diffuse une vidéo montrant, selon l'ONG, les violences des forces de sécurité à l'encontre des manifestants<ref>[https://www.hrw.org/fr/news/2017/07/21/venezuela-la-repression-brutale-mise-nu-dans-une-video Venezuela : La répression brutale mise à nu dans une vidéo] ''Human Rights Watch''</ref>.
=== Cas de torture ===
=== Cas de torture ===
Un manifestant arrêté par la Garde nationale bolivarienne puis relâché témoigne avoir été torturé par une partie des représentants de forces de l'ordre pratique la torture sur les manifestants interpelés<ref name=":30">{{Lien web|langue=français|titre=Au Venezuela, le calvaire des manifestants arrêtés|url=http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/au-venezuela-le-calvaire-des-manifestants-arretes_1930887.html|site=lexpress.fr|date=27 juillet 2017|consulté le=28 juillet 2017}}</ref>. Le Défenseur du Peuple, [[Tarek William Saab]], le reconnaît mais nie avoir affaire à une pratique généralisée<ref name=":30" />. De plus, selon l'ONG Foro Penal, les manifestants interpellés sont placés dans des prisons surpeuplées, dans des cellules sans douche ni toilette où une vingtaine de personnes sont entassées<ref name=":30" />. D'autres sont enfermés dans des cellules où se trouvent des délinquants hautement dangereux<ref name=":30" />. L'ONG "''Une fenêtre sur la liberté''" assure que dans les seuls centres de détention provisoire, la surpopulation carcérale dépasse les 400 %<ref name=":30" />.
Un manifestant arrêté par la Garde nationale bolivarienne puis relâché témoigne avoir été torturé par une partie des représentants de forces de l'ordre pratique la torture sur les manifestants interpelés<ref name=":30">{{Lien web|langue=fr|titre=Au Venezuela, le calvaire des manifestants arrêtés|url=http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/au-venezuela-le-calvaire-des-manifestants-arretes_1930887.html|site=lexpress.fr|date=27 juillet 2017|consulté le=28 juillet 2017}}</ref>. Le Défenseur du Peuple, [[Tarek William Saab]], le reconnaît mais nie avoir affaire à une pratique généralisée<ref name=":30" />. De plus, selon l'ONG Foro Penal, les manifestants interpellés sont placés dans des prisons surpeuplées, dans des cellules sans douche ni toilette où une vingtaine de personnes sont entassées<ref name=":30" />. D'autres sont enfermés dans des cellules où se trouvent des délinquants hautement dangereux<ref name=":30" />. L'ONG "''Une fenêtre sur la liberté''" assure que dans les seuls centres de détention provisoire, la surpopulation carcérale dépasse les 400 %<ref name=":30" />.


Selon un rapport de [[Human Rights Watch]], de nombreux cas de torture des opposants politiques sont attestés : « Ces traitements incluent des tabassages, des électrochocs, des postures stressantes, suffocation, des menaces de violences sexuelles et de mort et ont pour but de punir, d'humilier et de terroriser les détenus, aussi bien que de leur soutirer des confessions et des informations concernant leurs supposées activités anti-gouvernementales<ref>[http://www.ohchr.org/Documents/Countries/VE/HCReportVenezuela_1April-31July2017_EN.pdf « Human rights violations and abuses in the context of protests in the Bolivarian Republic of Venezuela from 1 April to 31 July 2017 »].</ref>. »
Selon un rapport de [[Human Rights Watch]], de nombreux cas de torture des opposants politiques sont attestés : « Ces traitements incluent des tabassages, des électrochocs, des postures stressantes, suffocation, des menaces de violences sexuelles et de mort et ont pour but de punir, d'humilier et de terroriser les détenus, aussi bien que de leur soutirer des confessions et des informations concernant leurs supposées activités anti-gouvernementales<ref>[http://www.ohchr.org/Documents/Countries/VE/HCReportVenezuela_1April-31July2017_EN.pdf « Human rights violations and abuses in the context of protests in the Bolivarian Republic of Venezuela from 1 April to 31 July 2017 »].</ref>. »


=== Attaque du Tribunal suprême de justice le 27 juin 2017 ===
=== Attaque du Tribunal suprême de justice le 27 juin 2017 ===
Le 27 juin 2017, un hélicoptère volé, portant une banderole ''«350 Libertad»'' (''350 Liberté''), en référence à l’article 350 de la Constitution qui appelle les Vénézuéliens à désobéir si les libertés démocratiques sont menacées<ref name=":2">{{Lien web|langue=français|titre=Au Venezuela, une tentative de coup d'Etat low cost|url=http://www.liberation.fr/planete/2017/06/28/au-venezuela-une-tentative-de-coup-d-etat-low-cost_1580193|site=liberation.fr|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}</ref>, survole le [[Tribunal suprême de justice]] et le ministère de l'Intérieur. Ses occupants lancent 4 grenades sur le tribunal suprême, et tirent 15 coups de feu sur le ministère<ref name=":3">{{Lien web|langue=français|titre=Vénézuéla : un ancien militaire vole un hélicoptère et lâche des grenades sur la Cour suprême|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/venezuela-ancien-militaire-vole-helicoptere-lache-grenades-cour-supreme-489139.html|site=francetvinfo.fr|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}</ref>'<ref name=":4">{{Lien web|langue=français|titre=Au Venezuela, la Cour suprême et le ministère de l’intérieur attaqués|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/06/28/au-venezuela-la-cour-supreme-et-le-ministere-de-l-interieur-attaques_5152137_3222.html|site=lemonde.fr|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}</ref>. L'attaque ne blesse personne<ref name=":2" />. L'hélicoptère s'enfuit ensuite, et est abandonné à [[Higuerote (Venezuela)|Higuerote]], tandis que le pilote [[Óscar Alberto Pérez]] est en fuite et introuvable<ref name=":5">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela. L’auteur de l’attaque à l’hélicoptère toujours en fuite|url=https://www.ouest-france.fr/monde/venezuela/venezuela-l-auteur-de-l-attaque-l-helicoptere-toujours-en-fuite-5096093|site=ouest-france.fr|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}</ref>.
Le 27 juin 2017, un hélicoptère volé, portant une banderole « ''350 Libertad'' » (''350 Liberté''), en référence à l’article 350 de la Constitution qui appelle les Vénézuéliens à désobéir si les libertés démocratiques sont menacées<ref name=":2a">{{Lien web|langue=fr|titre=Au Venezuela, une tentative de coup d'État low cost|url=https://www.liberation.fr/planete/2017/06/28/au-venezuela-une-tentative-de-coup-d-etat-low-cost_1580193/|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}.</ref>, survole le [[Tribunal suprême de justice]] et le ministère de l'Intérieur. Ses occupants lancent 4 grenades sur le tribunal suprême, et tirent 15 coups de feu sur le ministère<ref name=":3a">{{Lien web|langue=fr|titre=Vénézuéla : un ancien militaire vole un hélicoptère et lâche des grenades sur la Cour suprême|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/venezuela-ancien-militaire-vole-helicoptere-lache-grenades-cour-supreme-489139.html|site=[[France Info]]|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}.</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web|langue=fr|titre=Au Venezuela, la Cour suprême et le ministère de l’intérieur attaqués|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/06/28/au-venezuela-la-cour-supreme-et-le-ministere-de-l-interieur-attaques_5152137_3222.html|périodique=[[Le Monde]]|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}.</ref>. L'attaque ne blesse personne<ref name=":2a" />. L'hélicoptère s'enfuit ensuite, et est abandonné à [[Higuerote (Venezuela)|Higuerote]], tandis que le pilote [[Óscar Alberto Pérez]] est en fuite et introuvable<ref name=":5">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela. L’auteur de l’attaque à l’hélicoptère toujours en fuite|url=https://www.ouest-france.fr/monde/venezuela/venezuela-l-auteur-de-l-attaque-l-helicoptere-toujours-en-fuite-5096093|site=ouest-france.fr|date=28 juin 2017|consulté le=28 juin 2017}}</ref>.


Elle est revendiquée en simultané avec des vidéos postées sur [[Instagram]] par un policier nommé Óscar Pérez<ref name=":2" />'<ref name=":3" /> (les sources ne s'accordent pas pour dire si c'est un policier d'élite, policier scientifique ou ancien policier de renseignement, et Pérez se définissait lui-même comme « un pilote d'hélicoptère, plongeur de combat et parachutiste libre ») . Il y apparaît à visage découvert et entouré de quatre personnes en uniforme militaire et cagoulées<ref name=":3" />, et il prétend agir au nom d’une « coalition de militaires, de fonctionnaires et de civils » opposés au « gouvernement transitoire et criminel ». « Nous n’appartenons à aucune tendance político-partisane. Nous sommes nationalistes, patriotes et institutionnalistes. »<ref name=":2" />'<ref name=":3" />.
Elle est revendiquée en simultané avec des vidéos postées sur [[Instagram]] par un policier nommé Óscar Pérez<ref name=":2a" />{{,}}<ref name=":3a" /> (les sources ne s'accordent pas pour dire si c'est un policier d'élite, policier scientifique ou ancien policier de renseignement, et Pérez se définissait lui-même comme « un pilote d'hélicoptère, plongeur de combat et parachutiste libre »). Il y apparaît à visage découvert et entouré de quatre personnes en uniforme militaire et cagoulées<ref name=":3a" />, et il prétend agir au nom d’une « coalition de militaires, de fonctionnaires et de civils » opposés au « gouvernement transitoire et criminel ». « Nous n’appartenons à aucune tendance político-partisane. Nous sommes nationalistes, patriotes et institutionnalistes. »<ref name=":2a" />{{,}}<ref name=":3a" />.


Selon Oscar Rivas (metteur-en-scène connu au Venezuela), un ami de Pérez, celui-ci a été très affecté par l'assassinat de son frère moins de deux semaines plus tôt, poignardé chez lui lors du vol de son portable. Ceci aurait été l'élément déclencheur qui l'aurait poussé à passer à l'acte<ref name=":6">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : coup d'état de la CIA ou coup monté ? Le mystère de l'attaque à l'hélicoptère|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170630.OBS1423/venezuela-coup-d-etat-ou-coup-monte-l-auteur-de-l-attaque-en-helicoptere-reste-introuvable.html|site=tempsreel.nouvelobs.com|date=30 juin 2017|consulté le=3 juillet 2017}}</ref>.
Selon Oscar Rivas (metteur-en-scène connu au Venezuela), un ami de Pérez, celui-ci a été très affecté par l'assassinat de son frère moins de deux semaines plus tôt, poignardé chez lui lors du vol de son portable. Ceci aurait été l'élément déclencheur qui l'aurait poussé à passer à l'acte<ref name=":6">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela : coup d'état de la CIA ou coup monté ? Le mystère de l'attaque à l'hélicoptère|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170630.OBS1423/venezuela-coup-d-etat-ou-coup-monte-l-auteur-de-l-attaque-en-helicoptere-reste-introuvable.html|site=tempsreel.nouvelobs.com|date=30 juin 2017|consulté le=3 juillet 2017}}</ref>.


Le président vénézuélien [[Nicolás Maduro]] accuse un acte terroriste en ajoutant « Ils auraient pu provoquer des dizaines de morts » (une cérémonie avait lieu au Ministère de l'Intérieur au moment où il a été mitraillé)<ref name=":4" />, accuse Pérez d'être lié à Miguel Rodríguez Torres - ce que ce-dernier nie -<ref name=":2" /> qui est l'ancien ministre de l'Intérieur et ancien chef des renseignements chaviste passé à l'opposition<ref name=":5" />, et d'avoir agit pour le compte de la [[Central Intelligence Agency|CIA]]<ref name=":4" />. Et Maduro somme la MUD<ref name=":2" />, l'organisation qui rassemble l'opposition, de « condamner cette attaque éminemment destinée à provoquer un putsch »<ref name=":4" />. A l'inverse, [[Julio Borges]], l'un des chefs de l'opposition, rapporte qu'une partie des opposants (dans laquelle il ne s'inclue pas) accuse Maduro d'avoir orchestré l'attaque, afin de pouvoir justifier la répression des manifestants<ref name=":5" />. Miguel Rodríguez Torres accuse Maduro plus frontalement et dit s'étonner que le pilote Pérez ait pu voler librement au-dessus de Caracas<ref name=":5" />. Un autre chef de l'opposition, le député Juan Guaido, déclare au nom du MUD qu'ils n'ont rien à voir avec l'incident, car « Ce n'est pas la manière d'agir de la coalition car nous exigeons un changement démocratique de façon pacifique »<ref name=":6" />.
Le président vénézuélien [[Nicolás Maduro]] accuse un acte terroriste en ajoutant « Ils auraient pu provoquer des dizaines de morts » (une cérémonie avait lieu au ministère de l'Intérieur au moment où il a été mitraillé)<ref name=":4" />, accuse Pérez d'être lié à Miguel Rodríguez Torres ce que ce-dernier nie<ref name=":2a" /> qui est l'ancien ministre de l'Intérieur et ancien chef des renseignements chaviste passé à l'opposition<ref name=":5" />, et d'avoir agit pour le compte de la [[Central Intelligence Agency|CIA]]<ref name=":4" />. Et Maduro somme la MUD<ref name=":2a" />, l'organisation qui rassemble l'opposition, de « condamner cette attaque éminemment destinée à provoquer un putsch »<ref name=":4" />. À l'inverse, [[Julio Borges]], l'un des chefs de l'opposition, rapporte qu'une partie des opposants (dans laquelle il ne s'inclue pas) accuse Maduro d'avoir orchestré l'attaque, afin de pouvoir justifier la répression des manifestants<ref name=":5" />. Miguel Rodríguez Torres accuse Maduro plus frontalement et dit s'étonner que le pilote Pérez ait pu voler librement au-dessus de Caracas<ref name=":5" />. Un autre chef de l'opposition, le député [[Juan Guaido]], déclare au nom du MUD qu'ils n'ont rien à voir avec l'incident, car « Ce n'est pas la manière d'agir de la coalition car nous exigeons un changement démocratique de façon pacifique »<ref name=":6" />.


Óscar Pérez ré-apparaît dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le soir du 4 juillet. Il y affirme « que nous n'avons fait qu'endommager des structures comme le ministère de l'Intérieur et la Cour suprême. Il n'y a pas eu de dégâts collatéraux parce que ce n'était pas programmé, parce que nous ne sommes pas des assassins [...] comme vous, M. Maduro. »<ref name=":7">{{Lien web|langue=français|titre=Venezuela: le pilote d'hélicoptère accusé de tentative de putsch réapparaît|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/venezuela-le-pilote-d-helicoptere-accuse-de-tentative-de-putsch-reapparait_1924460.html#xtor=AL-447|site=lexpress.fr|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}</ref>. Il assure également être revenu à Caracas afin que lui et son groupe participent aux manifestations<ref name=":7" />.
Óscar Pérez ré-apparaît dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le soir du 4 juillet. Il y affirme « que nous n'avons fait qu'endommager des structures comme le ministère de l'Intérieur et la Cour suprême. Il n'y a pas eu de dégâts collatéraux parce que ce n'était pas programmé, parce que nous ne sommes pas des assassins [...] comme vous, M. Maduro. »<ref name=":7">{{Lien web|langue=fr|titre=Venezuela : le pilote d'hélicoptère accusé de tentative de putsch réapparaît|url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/venezuela-le-pilote-d-helicoptere-accuse-de-tentative-de-putsch-reapparait_1924460.html|périodique=[[L'Express]]|date=5 juillet 2017|consulté le=6 juillet 2017}}.</ref>. Il assure également être revenu à Caracas afin que lui et son groupe participent aux manifestations<ref name=":7" />.


Le 15 janvier 2018, il est repéré par la police dans le quartier El Junquito, à Caracas. Malgré son désir de négocier sa reddition, exprimée en direct sur les réseaux sociaux, lui et ses hommes tentent de faire exploser un véhicule chargé d'explosifs contre les policiers<ref name=":0">{{Article|titre=Venezuela: plusieurs morts dans l'opération contre le pilote rebelle|périodique=L'Orient-Le Jour|date=2018-01-15|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/1094440/venezuela-plusieurs-morts-dans-loperation-contre-le-pilote-rebelle.html|consulté le=2018-01-18}}</ref>. L'assaut est donné et Pérez est tué, ainsi que d'autres mutins<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/16/au-venezuela-la-mort-en-direct-d-oscar-perez_5242531_3222.html « Au Venezuela, la mort en direct d’Oscar Pérez »], ''[[Le Monde]]'', 16 janvier 2018</ref>. Six membres du groupe sont par ailleurs capturés. Deux policiers sont tués et cinq blessés dans l'opération<ref name=":0" />.
Le 15 janvier 2018, il est repéré par la police dans le quartier El Junquito, à Caracas. Malgré son désir de négocier sa reddition, exprimée en direct sur les réseaux sociaux, lui et ses hommes tentent de faire exploser un véhicule chargé d'explosifs contre les policiers<ref name=":0">{{Article|titre=Venezuela : plusieurs morts dans l'opération contre le pilote rebelle|périodique=[[L'Orient-Le Jour]]|date=2018-01-15|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/1094440/venezuela-plusieurs-morts-dans-loperation-contre-le-pilote-rebelle.html|consulté le=2018-01-18}}.</ref>. L'assaut est donné et Pérez est tué, ainsi que d'autres mutins<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/16/au-venezuela-la-mort-en-direct-d-oscar-perez_5242531_3222.html « Au Venezuela, la mort en direct d’Oscar Pérez »], ''[[Le Monde]]'', 16 janvier 2018</ref>. Six membres du groupe sont par ailleurs capturés. Deux policiers sont tués et cinq blessés dans l'opération<ref name=":0" />.


== Médias ==
== Médias ==
=== Médias locaux ===
=== Médias locaux ===
[[Fichier:Protest in Venezuela.jpg|upright=1.0|vignette|droite|Protestante manifestant contre les médias imposés par le gouvernement.]]
[[Fichier:Protest in Venezuela.jpg|upright=1.0|vignette|droite|Opposante manifestant contre les médias imposés par le gouvernement.]]


L'Inter American Press Association manifeste contre la {{citation|censure officielle}} des médias menée par le gouvernement vénézuélien qui inclut le blocage d'Internet, le bannissement des chaînes, le renvoi des médias étrangers dans leur pays, l'intimidation des journalistes et la limitation intentionnelle des ressources journalistiques<ref> {{lien web|langue=en|titre=IAPA protests official censorship of press in Venezuela|url=http://www.sipiapa.org/en/iapa-protests-official-censorship-of-press-in-venezuela/|série=Press Release|périodique=Inter American Press Association|consulté le=26 février 2014}}.</ref>. L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse également le gouvernement d'agressions, d'abus, d'intimidations, de menaces et de vols du matériel journalistique<ref name= AFNCattacks> {{lien web|langue=es|titre=La APEX demanda al Gobierno a que se respete a periodistas extranjeros|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140222/la-apex-demanda-al-gobierno-a-que-se-respete-a-periodistas-extranjeros|consulté le=26 février 2014|journal=El Universal|date=25 février 2014}}.</ref>. Le [[Syndicat national des travailleurs de la presse]] (SNTP) du Venezuela explique qu'il y aurait eu au moins 181 agressions de journalistes et {{citation|82 affaires d'intimidation, 40 agressions physiques, 35 vols et destruction de matériels journalistiques, 23 arrestations et un blessé par balle}}, notamment<ref name= SNTPattacks> {{lien web|langue=es|titre=Sntp: 181 agresiones, robos y detenciones contra periodistas en dos meses de protesta|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/12/sntp-181-agresiones-robos-y-detenciones-contra-periodistas-en-dos-meses-de-protesta/|consulté le=13 avril 2014|journal=La Patilla|date=12 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=SNTP registra más de 120 agresiones contra periodistas|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140312/sntp-registra-mas-de-120-agresiones-contra-periodistas|consulté le=12 mars 2014|journal=El Universal|date=12 mars 2014}}.</ref>. En réponse à la pénurie de journaux, et au silence de 13 journaux vénézuéliens, l'organisation colombienne Andiarios envoie sur place {{unité|52|tonnes}} de journaux ''{{lang|es|El Nacional}}'', ''{{lang|es|El Impulso}}'' et ''{{lang|es|El Nuevo País}}'' afin de défendre {{citation|la liberté d'expression et le droit à l'information<ref> {{lien web|langue=es|titre=Diarios de Colombia les dan papel a periódicos venezolanos|url=http://www.eltiempo.com/mundo/latinoamerica/entrega-de-papel-para-periodicos-venezolanos_13760398-4|consulté le={{1er}} avril 2014|journal=El Tiempo|date=31 mars 2014}}</ref>.}} D'autres associations localisées à [[Porto Rico]], au [[Panama]] et à [[Trinité-et-Tobago]] envoient également leurs sources d'informations au Venezuela afin de combler la pénurie de journaux causée par des restrictions imposées par le gouvernement vénézuélien<ref>{{lien web|titre=Puerto Rico, Panamá y Trinidad también ofrecen papel a diarios venezolanos|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/11/puerto-rico-panama-y-trinidad-tambien-ofrecen-papel-a-diarios-venezolanos/|consulté le=12 avril 2014|journal=La Patilla|date=11 abril 2014}}.</ref>.
L'[[Association de la presse interaméricaine|Inter American Press Association]] manifeste contre la {{citation|censure officielle}} des médias menée par le gouvernement vénézuélien qui inclut le blocage d'Internet, le bannissement des chaînes, le renvoi des médias étrangers dans leur pays, l'intimidation des journalistes et la limitation intentionnelle des ressources journalistiques<ref>{{lien web|langue=en|titre=IAPA protests official censorship of press in Venezuela|url=http://www.sipiapa.org/en/iapa-protests-official-censorship-of-press-in-venezuela/|série=Press Release|éditeur=[[Association de la presse interaméricaine|Inter American Press Association]]|consulté le=26 février 2014}}.</ref>. L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse également le gouvernement d'agressions, d'abus, d'intimidations, de menaces et de vols du matériel journalistique<ref name= AFNCattacks>{{lien web|langue=es|titre=La APEX demanda al Gobierno a que se respete a periodistas extranjeros|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140222/la-apex-demanda-al-gobierno-a-que-se-respete-a-periodistas-extranjeros|consulté le=26 février 2014|périodique=El Universal|date=25 février 2014}}.</ref>. Le [[Syndicat national des travailleurs de la presse]] (SNTP) du Venezuela explique qu'il y aurait eu au moins {{nobr|181 agressions}} de journalistes et {{citation|82 affaires d'intimidation, 40 agressions physiques, 35 vols et destruction de matériels journalistiques, 23 arrestations et un blessé par balle}}, notamment<ref name= SNTPattacks>{{lien web|langue=es|titre=Sntp: 181 agresiones, robos y detenciones contra periodistas en dos meses de protesta|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/12/sntp-181-agresiones-robos-y-detenciones-contra-periodistas-en-dos-meses-de-protesta/|consulté le=13 avril 2014|périodique=La Patilla|date=12 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=SNTP registra más de 120 agresiones contra periodistas|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140312/sntp-registra-mas-de-120-agresiones-contra-periodistas|consulté le=12 mars 2014|périodique=El Universal|date=12 mars 2014}}.</ref>. En réponse à la pénurie de journaux, et au silence de 13 journaux vénézuéliens, l'organisation colombienne Andiarios envoie sur place {{unité|52|tonnes}} de journaux ''{{langue|es|El Nacional}}'', ''{{langue|es|El Impulso}}'' et ''{{langue|es|El Nuevo País}}'' afin de défendre {{citation|la liberté d'expression et le droit à l'information<ref>{{lien web|langue=es|titre=Diarios de Colombia les dan papel a periódicos venezolanos|url=http://www.eltiempo.com/mundo/latinoamerica/entrega-de-papel-para-periodicos-venezolanos_13760398-4|consulté le=1er avril 2014|périodique=El Tiempo|date=31 mars 2014}}</ref>.}} D'autres associations localisées à [[Porto Rico]], au [[Panama]] et à [[Trinité-et-Tobago]] envoient également leurs sources d'informations au Venezuela afin de combler la pénurie de journaux causée par des restrictions imposées par le gouvernement vénézuélien<ref>{{lien web|titre=Puerto Rico, Panamá y Trinidad también ofrecen papel a diarios venezolanos|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/11/puerto-rico-panama-y-trinidad-tambien-ofrecen-papel-a-diarios-venezolanos/|consulté le=12 avril 2014|périodique=La Patilla|date=11 abril 2014}}.</ref>.


Les ressources médiatiques sont limitées par le gouvernement ; {{citation|des chaînes de télévision anti-gouvernementales comme [[RCTV]] et [[Globovisión]] ont vu leur licence révoquées et ont été forcés à changer de direction, respectivement<ref name=socialmediakey/>.}} Le gouvernement a, selon l'opposition, {{citation|une puissante structure radiophonique, télévisuelle et journalistique<ref> {{article|langue=es|nom=Vinogradoff|prénom=Ludmila|titre=Maduro trata a la prensa aún peor que Hugo Chávez|url=http://www.abc.es/internacional/20140303/abcp-chavez-maduro-prensa-20140301.html#.UxUJhwu4zFs.twitter|consulté le=4 mars 2014|journal=ABC (Espagne)|date=3 mars 2014}}.</ref>.}} Un groupe d'artistes vénézuéliens se joint à un groupe nommé Eco, afin de parler des violations et des crimes qui se sont déroulés au Venezuela lors des manifestations<ref> {{lien web|langue=es|titre=Artistas venezolanos se unen al efecto Eco, "hagamos eco de lo que pasa en Venezuela"|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/24/artistas-venezolanos-se-unen-al-efecto-eco-hagamos-eco-de-lo-que-pasa-en-venezuela/|consulté le=28 février 2014|journal=La Patilla|date=24 février 2014}}.</ref>. [[Venezolana de Televisión|VTV]] diffuse une parodie satiriques des vidéos tournées par le groupe Eco<ref> {{lien web|langue=es|titre=VTV se burla campaña contra la violencia y la muerte (Video + Efecto Eco)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/27/vtv-se-burla-campana-contra-la-violencia-y-la-muerte-video-efecto-eco/|consulté le=28 février 2014|journal=La Patilla|date=27 février 2014}}.</ref>.
Les ressources médiatiques sont limitées par le gouvernement ; {{citation|des chaînes de télévision anti-gouvernementales comme [[RCTV]] et [[Globovisión]] ont vu leur licence révoquées et ont été forcés à changer de direction, respectivement<ref name=socialmediakey/>.}} Le gouvernement a, selon l'opposition, {{citation|une puissante structure radiophonique, télévisuelle et journalistique<ref>{{article|langue=es|nom=Vinogradoff|prénom=Ludmila|titre=Maduro trata a la prensa aún peor que Hugo Chávez|url=http://www.abc.es/internacional/20140303/abcp-chavez-maduro-prensa-20140301.html#.UxUJhwu4zFs.twitter|consulté le=4 mars 2014|journal=ABC (Espagne)|date=3 mars 2014}}.</ref>.}} Un groupe d'artistes vénézuéliens se joint à un groupe nommé Eco, afin de parler des violations et des crimes qui se sont déroulés au Venezuela lors des manifestations<ref>{{lien web|langue=es|titre=Artistas venezolanos se unen al efecto Eco, "hagamos eco de lo que pasa en Venezuela"|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/24/artistas-venezolanos-se-unen-al-efecto-eco-hagamos-eco-de-lo-que-pasa-en-venezuela/|consulté le=28 février 2014|périodique=La Patilla|date=24 février 2014}}.</ref>. [[Venezolana de Televisión|VTV]] diffuse une parodie satiriques des vidéos tournées par le groupe Eco<ref>{{lien web|langue=es|titre=VTV se burla campaña contra la violencia y la muerte (Video + Efecto Eco)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/27/vtv-se-burla-campana-contra-la-violencia-y-la-muerte-video-efecto-eco/|consulté le=28 février 2014|périodique=La Patilla|date=27 février 2014}}.</ref>.


L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse le gouvernement d'agression envers des journalistes<ref name= AFNCattacks/>. Le [[Syndicat national des travailleurs de la presse]] explique que, durant les premiers mois de manifestations, 205 agressions ont été menées à l'encontre de 152 journalistes de presse<ref name= SNTPattacks/>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Sntp reportó 205 agresiones a 152 trabajadores de la prensa|url=http://www.notitarde.com/Pais/Sntp-reporto-205-agresiones-a-152-trabajadores-de-la-prensa-2172080/2014/06/03/331187|consulté le=5 juin 2014|agency=Notitarde|date=4 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Suman 205 agresiones contra trabajadores de la prensa en dos meses|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/06/03/suman-205-agresiones-contra-trabajadores-de-la-prensa-en-dos-meses/|consulté le=5 juin 2014|agency=La Patilla|date=3 juin 2014}}.</ref>. La National Institute of Journalists (CNP) explique que 262 attaques contre la presse sont survenues entre février et juin<ref> {{lien web|langue=es|titre=Reportan 460 ataques a la libertad de expresión en Carabobo, en tres meses|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140610/reportan-460-ataques-a-la-libertad-de-expresion-en-carabobo-en-tres-me|consulté le=15 juin 2014|agency=El Universal|date=10 juin 2014}}.</ref>. Selon ''{{lang|es|El Nacional}}'', le Servicio Bolivariano de Inteligencia Nacional (SEBIN), de son côté, perquisitionne, à de nombreuses reprises, le matériel des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme<ref name=ENsebin>{{article|titre=Abogados denuncian que el Sebin realiza seguimientos para amedrentarlos|url=http://www.el-nacional.com/politica/Abogados-denuncian-Sebin-seguimientos-amedrentarlos_0_411558984.html|consulté le=20 mai 2014|journal=El Nacional|date=19 mai 2014}}.</ref>. Il est également expliqué que la société les intimide occasionnellement en surveillant tous leur faits eet gestes<ref name=ENsebin/>. Le 22 avril, des journalistes de ''{{lang|es|La Patilla}}'' déployés à Santa Fe sont retenus contre le gré par la garde nationale. Accusés comme des {{citation|faux journalistes}}, ils devaient montrer leurs papiers d'identité aux gardes et des photos ont été prises. Ils sont par la suite libérés sans plus de détails<ref> {{lien web|langue=es|titre=GNB retuvo y fichó a fotógrafos de lapatilla (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/23/asi-retuvieron-y-ficharon-a-fotografos-de-lapatilla-video/|consulté le=25 avril 2014|journal=La Patilla|date=23 avril 2014}}.</ref>. Dans un autre incident, un photojournaliste de ''{{lang|es|La Patilla}}'' est agressé par la police nationale qui tentait de lui perquisitionner sa caméra alors qu'il prenait des photos des événements à Las Mercedes<ref> {{lien web|langue=es|titre=Impactantes imágenes: la agresión al reportero de La Patilla, captada por las cámaras de NTN24|url=http://www.ntn24.com/videos/impactantes-imagenes-la-agresion-al-reportero-de-la-patilla-captada-por-las-camaras-de-ntn24-132099|consulté le=13 mai 2014|journal=NTN24|date=12 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=Reportero gráfico de La Patilla es empujado y golpeado por un PNB: le rompieron el casco de un "cachazo"|url=http://www.ntn24.com/noticias/reportero-grafico-de-la-patilla-es-empujado-y-golpeado-por-un-pnb-le-rompieron-el-casco-de-un-132064|consulté le=13 mai 2014|journal=NTN24|date=12 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|titre=PNB agrede a reportero gráfico de @La_Patilla (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/12/pnb-agrede-a-reportero-grafico-de-lapatilla-video/|consulté le=13 mai 2014|journal=La Patilla|date=12 mai 2014}}.</ref>. Une semaine après son agression à Las Mercedes, le photojournaliste de ''{{lang|es|La Patilla}}'' est agressé une nouvelle fois par la police nationale à [[Baruta]]<ref> {{lien web|langue=es|titre=PNB agrede nuevamente a reportero de @La_Patilla en Las Minitas (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/19/pnb-agrede-nuevamente-a-reportero-de-la_patilla-en-las-minitas-video/|consulté le=20 mai 2014|journal=La Patilla|date=19 mai 2014}}.</ref>. Alors qu'il prenait des photos des manifestations le 14 mai, un groupe de journalistes dit avoir été agressé par la garde nationale<ref name=reporters14may> {{lien web|langue=es|titre=Múltiples agresiones contra reporteros: Tres heridas por perdigón y un intento de detención (Fotos)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/14/tres-periodistas-heridas-de-perdigones-por-la-gnb-fotos/|consulté le=15 mai 2014|journal=La Patilla|date=14 mai 2014}}.</ref>. Le 27 mai, le journaliste de ''{{lang|es|La Patilla}}'' est attaqué pour la troisième fois et tiré dessus par la garde nationale<ref> {{lien web|langue=es|titre=Herido por perdigones reportero gráfico de @La_Patilla en Táchira (Fotos)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/27/herido-por-perdigones-reportero-grafico-de-la_patilla-en-tachira-fotos/|consulté le=28 mai 2014|journal=La Patilla|date=27 mai 2014}}.</ref>. Deux journalistes sont blessés le 5 juin<ref> {{lien web|langue=es|titre=Reportan dos periodistas gráficos heridos con perdigones en Lara|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140605/reportan-dos-periodistas-graficos-heridos-con-perdigones-en-lara|consulté le=6 juin 2014|agency=El Universal|date=5 juin 2014}}.</ref>.
L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse le gouvernement d'agression envers des journalistes<ref name= AFNCattacks/>. Le [[Syndicat national des travailleurs de la presse]] explique que, durant les premiers mois de manifestations, 205 agressions ont été menées à l'encontre de 152 journalistes de presse<ref name= SNTPattacks/>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Sntp reportó 205 agresiones a 152 trabajadores de la prensa|url=http://www.notitarde.com/Pais/Sntp-reporto-205-agresiones-a-152-trabajadores-de-la-prensa-2172080/2014/06/03/331187|consulté le=5 juin 2014|agency=Notitarde|date=4 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Suman 205 agresiones contra trabajadores de la prensa en dos meses|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/06/03/suman-205-agresiones-contra-trabajadores-de-la-prensa-en-dos-meses/|consulté le=5 juin 2014|agency=La Patilla|date=3 juin 2014}}.</ref>. La National Institute of Journalists (CNP) explique que 262 attaques contre la presse sont survenues entre février et juin<ref>{{lien web|langue=es|titre=Reportan 460 ataques a la libertad de expresión en Carabobo, en tres meses|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/protestas-en-venezuela/140610/reportan-460-ataques-a-la-libertad-de-expresion-en-carabobo-en-tres-me|consulté le=15 juin 2014|agency=El Universal|date=10 juin 2014}}.</ref>. Selon ''{{langue|es|El Nacional}}'', le Servicio Bolivariano de Inteligencia Nacional (SEBIN), de son côté, perquisitionne, à de nombreuses reprises, le matériel des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme<ref name=ENsebin>{{article|titre=Abogados denuncian que el Sebin realiza seguimientos para amedrentarlos|url=http://www.el-nacional.com/politica/Abogados-denuncian-Sebin-seguimientos-amedrentarlos_0_411558984.html|consulté le=20 mai 2014|journal=El Nacional|date=19 mai 2014}}.</ref>. Il est également expliqué que la société les intimide occasionnellement en surveillant tous leur faits eet gestes<ref name=ENsebin/>. Le 22 avril, des journalistes de ''{{langue|es|La Patilla}}'' déployés à Santa Fe sont retenus contre le gré par la garde nationale. Accusés comme des {{citation|faux journalistes}}, ils devaient montrer leurs papiers d'identité aux gardes et des photos ont été prises. Ils sont par la suite libérés sans plus de détails<ref>{{lien web|langue=es|titre=GNB retuvo y fichó a fotógrafos de lapatilla (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/04/23/asi-retuvieron-y-ficharon-a-fotografos-de-lapatilla-video/|consulté le=25 avril 2014|périodique=La Patilla|date=23 avril 2014}}.</ref>. Dans un autre incident, un photojournaliste de ''{{langue|es|La Patilla}}'' est agressé par la police nationale qui tentait de lui perquisitionner sa caméra alors qu'il prenait des photos des événements à Las Mercedes<ref>{{lien web|langue=es|titre=Impactantes imágenes: la agresión al reportero de La Patilla, captada por las cámaras de NTN24|url=http://www.ntn24.com/videos/impactantes-imagenes-la-agresion-al-reportero-de-la-patilla-captada-por-las-camaras-de-ntn24-132099|consulté le=13 mai 2014|périodique=NTN24|date=12 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=Reportero gráfico de La Patilla es empujado y golpeado por un PNB: le rompieron el casco de un "cachazo"|url=http://www.ntn24.com/noticias/reportero-grafico-de-la-patilla-es-empujado-y-golpeado-por-un-pnb-le-rompieron-el-casco-de-un-132064|consulté le=13 mai 2014|périodique=NTN24|date=12 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=es|titre=PNB agrede a reportero gráfico de @La_Patilla (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/12/pnb-agrede-a-reportero-grafico-de-lapatilla-video/|consulté le=13 mai 2014|périodique=La Patilla|date=12 mai 2014}}.</ref>. Une semaine après son agression à Las Mercedes, le photojournaliste de ''{{langue|es|La Patilla}}'' est agressé une nouvelle fois par la police nationale à [[Baruta]]<ref>{{lien web|langue=es|titre=PNB agrede nuevamente a reportero de @La_Patilla en Las Minitas (Video)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/19/pnb-agrede-nuevamente-a-reportero-de-la_patilla-en-las-minitas-video/|consulté le=20 mai 2014|périodique=La Patilla|date=19 mai 2014}}.</ref>. Alors qu'il prenait des photos des manifestations le 14 mai, un groupe de journalistes dit avoir été agressé par la garde nationale<ref name=reporters14may>{{lien web|langue=es|titre=Múltiples agresiones contra reporteros: Tres heridas por perdigón y un intento de detención (Fotos)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/14/tres-periodistas-heridas-de-perdigones-por-la-gnb-fotos/|consulté le=15 mai 2014|périodique=La Patilla|date=14 mai 2014}}.</ref>. Le 27 mai, le journaliste de ''{{langue|es|La Patilla}}'' est attaqué pour la troisième fois et tiré dessus par la garde nationale<ref>{{lien web|langue=es|titre=Herido por perdigones reportero gráfico de @La_Patilla en Táchira (Fotos)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/05/27/herido-por-perdigones-reportero-grafico-de-la_patilla-en-tachira-fotos/|consulté le=28 mai 2014|périodique=La Patilla|date=27 mai 2014}}.</ref>. Deux journalistes sont blessés le 5 juin<ref>{{lien web|langue=es|titre=Reportan dos periodistas gráficos heridos con perdigones en Lara|url=http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140605/reportan-dos-periodistas-graficos-heridos-con-perdigones-en-lara|consulté le=6 juin 2014|agency=El Universal|date=5 juin 2014}}.</ref>.


Le 13 février, le siège à Caracas de ''Venezolana de Televisión'', chaine de télévision réputée favorable au gouvernement, est attaquée avec des armes à feux. Le 29 mars, ses locaux situés dans l’État de [[État de Táchira|Táchira]] sont également attaqués avec des jets de pierres et de cocktail molotov<ref>{{Lien web|titre=Venezuela: Violentos atacan sede de Canal del Estado en Táchira|url=http://www.telesurtv.net/news/Venezuela-Violentos-atacan-sede-de-Canal-del-Estado-en-Tachira-20140329-0029.html|site=www.telesurtv.net|consulté le=2016-06-13}}</ref>.
Le 13 février, le siège à Caracas de ''Venezolana de Televisión'', chaine de télévision réputée favorable au gouvernement, est attaquée avec des armes à feu. Le 29 mars, ses locaux situés dans l’État de [[État de Táchira|Táchira]] sont également attaqués avec des jets de pierres et de cocktail molotov<ref>{{Lien web|titre=Venezuela: Violentos atacan sede de Canal del Estado en Táchira|url=http://www.telesurtv.net/news/Venezuela-Violentos-atacan-sede-de-Canal-del-Estado-en-Tachira-20140329-0029.html|site=www.telesurtv.net|consulté le=2016-06-13}}</ref>.


=== Médias étrangers ===
=== Médias étrangers ===
Le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights explique que {{citation|les informations concernant les manifestations ont été plus que difficile à récolter par les médias officiels et [[organisation non gouvernementale|ONG]], du fait que le gouvernement tente d'étouffer les événements}} et que {{citation|les journalistes ont été menacés et arrêtés, et leurs équipements confisqués et détruits<ref name=RFKresponse> {{lien web|langue=en|titre=Ongoing Human Rights Violations Mark Protests in Venezuela|url=http://rfkcenter.org/ongoing-human-rights-violations-mark-protests-in-venezuela|série=Press Release|périodique=Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights|consulté le=25 mars 2014}}.</ref>.}} Du matériel appartenant à CNN a été confisqué et possiblement détruit par les forces gouvernementales<ref name=CNNCameras> {{lien web|langue=en|url=http://www.cnn.com/video/?/video/international/2014/02/19/newday-penhaul-cameras-taken-in-venezuela-protest.cnn-ap&video_referrer=http%3A%2F%2Fen.wikipedia.org%2Fwiki%2FTalk%3A2014_Venezuelan_protests |titre=CNN Video – Breaking News Videos from |périodique=CNN.com |date= |consulté le=21 février 2014}}.</ref>. Ces menaces proférées par le président Maduro a créé un {{citation|climat de plus en plus oppressant}} pour les journalistes<ref> {{lien web|langue=es|nom=Schipani|prénom=Andres|titre=Fears grow of Venezuela media crackdown after protest killings|url= http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9e231fcc-96bd-11e3-945d-00144feab7de.html|consulté le=17 février 2014|journal=Financial Times|date=16 février 2014}}.</ref>. Les chaînes de télévision au Venezuela arrivent difficilement à retransmettre les événements en direct<ref> {{lien web|langue=en|nom=Wallis|prénom=Daniel|titre=Maduro threatens to expel CNN for Venezuela coverage|url=http://mobile.reuters.com/article/idUSL2N0LP2QZ20140221?irpc=932|consulté le=21 février 2014|journal=Reuters|date=20 février 2014}}.</ref>.
Le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights explique que {{citation|les informations concernant les manifestations ont été plus que difficile à récolter par les médias officiels et [[organisation non gouvernementale|ONG]], du fait que le gouvernement tente d'étouffer les événements}} et que {{citation|les journalistes ont été menacés et arrêtés, et leurs équipements confisqués et détruits<ref name=RFKresponse>{{lien web|langue=en|titre=Ongoing Human Rights Violations Mark Protests in Venezuela|url=http://rfkcenter.org/ongoing-human-rights-violations-mark-protests-in-venezuela|série=Press Release|périodique=Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights|consulté le=25 mars 2014}}.</ref>.}} Du matériel appartenant à CNN a été confisqué et possiblement détruit par les forces gouvernementales<ref name=CNNCameras>{{lien web|langue=en|url=http://www.cnn.com/video/?/video/international/2014/02/19/newday-penhaul-cameras-taken-in-venezuela-protest.cnn-ap&video_referrer=http%3A%2F%2Fen.wikipedia.org%2Fwiki%2FTalk%3A2014_Venezuelan_protests |titre=CNN Video – Breaking News Videos from |périodique=CNN.com |date= |consulté le=21 février 2014}}.</ref>. Ces menaces proférées par le président Maduro a créé un {{citation|climat de plus en plus oppressant}} pour les journalistes<ref>{{lien web|langue=es|nom=Schipani|prénom=Andres|titre=Fears grow of Venezuela media crackdown after protest killings|url= http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9e231fcc-96bd-11e3-945d-00144feab7de.html|consulté le=17 février 2014|périodique=Financial Times|date=16 février 2014}}.</ref>. Les chaînes de télévision au Venezuela arrivent difficilement à retransmettre les événements en direct<ref>{{lien web|langue=en|nom=Wallis|prénom=Daniel|titre=Maduro threatens to expel CNN for Venezuela coverage|url=http://mobile.reuters.com/article/idUSL2N0LP2QZ20140221?irpc=932|consulté le=21 février 2014|périodique=Reuters|date=20 février 2014}}.</ref>.


=== Censure ===
=== Censure ===
[[Fichier:Opposition sign Venezuela 2014.jpg|upright=1.2|vignette|Signe d'opposition : {{citation|Pourquoi les vénézuéliens manifestent ? Insécurité, injustice, pénuries, censure, violence, corruption. Manifester n'est pas un crime, c'est un droit.}}]]
[[Fichier:Opposition sign Venezuela 2014.jpg|upright=1.2|vignette|Signe d'opposition : {{citation|Pourquoi les vénézuéliens manifestent ? Insécurité, injustice, pénuries, censure, violence, corruption. Manifester n'est pas un crime, c'est un droit.}}]]


Le secrétariat de [[Reporters sans frontières]] explique, dans une lettre au président Maduro, condamner la censure menée par le gouvernement vénézuélien ; en réponse à cette lettre, [[Delcy Rodríguez]] nie ces attaques<ref> {{lien web|langue=en|nom=Deloire|prénom=Christophe|titre=RIGHT TO INFORMATION MORE ENDANGERED THAN EVER IN NATIONAL CRISIS|url=http://en.rsf.org/venezuela-right-to-information-more-26-02-2014,45933.html|périodique=Reporters Without Borders|consulté le=25 mars 2014}}.</ref>. Selon le journal espagnol ''{{lang|es|[[El País]]}}'', la National Telecommunications Commission of Venezuela (Conatel) a exigé des fournisseurs Internet vénézuéliens tout blocage à l'accès de sites allant à l'encontre du gouvernement<ref name=CONATELblockage> {{lien web|langue=es|nom=Meza|prénom=Alfredo|titre=El régimen venezolano estrecha el cerco sobre internet|url=http://internacional.elpais.com/internacional/2014/03/13/actualidad/1394736119_794503.html|consulté le=14 mars 2014|journal=El Pais|date=13 mars 2014}}.</ref>. ''El País'' rapporte également une possible limitation des informations depuis [[DirecTV]], {{lien|CANTV}}, [[Movistar]] et un blocage possible de l'accès sur [[YouTube]] et [[Twitter]]<ref name= CONATELblockage />.
Le secrétariat de [[Reporters sans frontières]] explique, dans une lettre au président Maduro, condamner la censure menée par le gouvernement vénézuélien ; en réponse à cette lettre, [[Delcy Rodríguez]] nie ces attaques<ref>{{lien web|langue=en|nom=Deloire|prénom=Christophe|titre=RIGHT TO INFORMATION MORE ENDANGERED THAN EVER IN NATIONAL CRISIS|url=http://en.rsf.org/venezuela-right-to-information-more-26-02-2014,45933.html|périodique=Reporters Without Borders|consulté le=25 mars 2014}}.</ref>. Selon le journal espagnol ''{{langue|es|[[El País]]}}'', la National Telecommunications Commission of Venezuela (Conatel) a exigé des fournisseurs Internet vénézuéliens tout blocage à l'accès de sites allant à l'encontre du gouvernement<ref name=CONATELblockage>{{lien web|langue=es|nom=Meza|prénom=Alfredo|titre=El régimen venezolano estrecha el cerco sobre internet|url=http://internacional.elpais.com/internacional/2014/03/13/actualidad/1394736119_794503.html|consulté le=14 mars 2014|périodique=El Pais|date=13 mars 2014}}.</ref>. ''El País'' rapporte également une possible limitation des informations depuis [[DirecTV]], {{lien|trad=CANTV}}, [[Movistar]] et un blocage possible de l'accès sur [[YouTube]] et [[Twitter]]<ref name= CONATELblockage />.


==== Internet ====
==== Internet ====
Des images sur [[Twitter]] ont été temporairement rapportées indisponibles au Venezuela pendant 3 jours (12–15 février) après leur blocage par le gouvernement vénézuélien<ref>{{en}} [https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/14/twitter-image-blocking-venezuela/5497219/ "Twitter reports image blocking in Venezuela"], ''[[USA Today]]'' (AP), 14 février 2014. Consulté le 15 février 2014.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.bloomberg.com/news/2014-02-14/twitter-says-venezuela-blocks-its-images-amid-protest-crackdown.html "Venezuelans Blocked on Twitter as Opposition Protests Mount"], Patricia Laya, Sarah Frier and Anatoly Kurmanaev, ''Bloomberg News'', 14 février 2014. Consulté le 15 février 2014.</ref>. Le porte-parole de Twitter Nu Wexler explique en ses termes : {{citation|Je confirme que les images ont été bloquées au Venezuela}} et ajoute {{citation|nous sommes sûr que ce blocage a été mené par le gouvernement<ref> {{lien web|langue=es|titre=Twitter confirma bloqueo de imágenes en Venezuela|url=http://www.bbc.co.uk/mundo/ultimas_noticias/2014/02/140214_ultnot_venezuela_twitter_cantv_msd.shtml|consulté le=4 mai 2014|journal=BBC|date=15 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Empresa de telecomunicaciones de Venezuela niega bloqueo de Twitter|url=http://www.eltiempo.com/mundo/latinoamerica/ARTICULO-WEB-NEW_NOTA_INTERIOR-13503656.html|consulté le=4 mai 2014|journal=El Tiempo|date=14 février 2014}}.</ref>.}} Cependant, le gouvernement vénézuélien explique n'avoir bloqué aucun accès sur Twitter, et qu'il s'agissait d'un problème technique<ref>{{es}} [http://www.vtv.gob.ve/articulos/2014/02/15/min.-fernandez-nosotros-no-hemos-bloqueado-las-fotos-y-videos-que-se-suben-a-twitter-video-6825.html Ministro Fernández: Nosotros no hemos bloqueado las fotos y videos que se suben a Twitter (+Video) — Venezolana de Televisión<!-- Bot generated title -->]</ref>.
Des images sur [[Twitter]] ont été temporairement rapportées indisponibles au Venezuela pendant 3 jours (12–15 février) après leur blocage par le gouvernement vénézuélien<ref>{{en}} [https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/14/twitter-image-blocking-venezuela/5497219/ "Twitter reports image blocking in Venezuela"], ''[[USA Today]]'' (AP), 14 février 2014. Consulté le 15 février 2014.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.bloomberg.com/news/2014-02-14/twitter-says-venezuela-blocks-its-images-amid-protest-crackdown.html "Venezuelans Blocked on Twitter as Opposition Protests Mount"], Patricia Laya, Sarah Frier and Anatoly Kurmanaev, ''Bloomberg News'', 14 février 2014. Consulté le 15 février 2014.</ref>. Le porte-parole de Twitter Nu Wexler explique en ces termes : {{citation|Je confirme que les images ont été bloquées au Venezuela}} et ajoute {{citation|nous sommes sûr que ce blocage a été mené par le gouvernement<ref>{{lien web|langue=es|titre=Twitter confirma bloqueo de imágenes en Venezuela|url=http://www.bbc.co.uk/mundo/ultimas_noticias/2014/02/140214_ultnot_venezuela_twitter_cantv_msd.shtml|consulté le=4 mai 2014|périodique=BBC|date=15 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Empresa de telecomunicaciones de Venezuela niega bloqueo de Twitter|url=http://www.eltiempo.com/mundo/latinoamerica/ARTICULO-WEB-NEW_NOTA_INTERIOR-13503656.html|consulté le=4 mai 2014|journal=El Tiempo|date=14 février 2014}}.</ref>.}} Cependant, le gouvernement vénézuélien explique n'avoir bloqué aucun accès sur Twitter, et qu'il s'agissait d'un problème technique<ref>{{es}} [http://www.vtv.gob.ve/articulos/2014/02/15/min.-fernandez-nosotros-no-hemos-bloqueado-las-fotos-y-videos-que-se-suben-a-twitter-video-6825.html Ministro Fernández: Nosotros no hemos bloqueado las fotos y videos que se suben a Twitter (+Video) — Venezolana de Televisión]</ref>.


L'accès à Internet est rapportée indisponible à [[San Cristóbal (Venezuela)|San Cristóbal]] pour plus d'un demi million d'utilisateurs à la suite des restrictions d'accès<ref>{{es}} [http://www.el-nacional.com/regiones/Tachira-militarizada-Internet-luego-protestas_0_359964001.html "Táchira militarizada y sin Internet luego de 16 días de protestas"], Eleonora Delgado, Adriana Chirinos, and Cesar Lira, El Nacional, 21 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.el-nacional.com/regiones/Tachira-amanece-Internet-segundo-dia_0_359964053.html "Táchira amanece sin Internet por segundo día"]. Eleonora Delgado, El Nacional, 21 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://noticias.terra.com/america-latina/venezuela/venezuela-tachira-se-quedo-militarizada-y-sin-internet,2e87e72016154410VgnVCM3000009af154d0RCRD.html "Venezuela: Táchira se quedó militarizada y sin internet"]. Terra, 20 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://informe21.com/actualidad/denuncian-que-en-el-tachira-no-hay-agua-internet-ni-servicio-telefonico "Denuncian que en el Táchira no hay agua, internet, ni servicio telefónico"] ("They claim that in Tachira no water, internet, or phone service"), Informe21, 20 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=en|nom=O'Brien|prénom=Danny|titre=Venezuela's Internet Crackdown Escalates into Regional Blackout|url=https://www.eff.org/deeplinks/2014/02/venezuelas-net-crackdown-escalates|périodique=EFF|consulté le=21 février 2014}}.</ref>. Cet événement survient après les menaces du président Maduro qui pesaient contre [[État de Táchira|Táchira]]<ref> {{lien web|langue=en|nom=Neal|prénom=Meghan|titre=Not Satisfied With Blocking Twitter And TV, Venezuela Shuts Off The Internet|url=http://motherboard.vice.com/read/not-satisfied-with-blocking-twitter-and-tv-venezuela-shut-off-the-internet|consulté le=21 février 2014|journal=Vice|date=20 février 2014}}.</ref>. L'accès à Internet est restreint pendant un jour et demi<ref>{{es}} [http://el-informe.com/21/02/2014/general/vuelve-internet-a-san-cristobal-donde-manifestaciones-y-disturbios-no-cesan/ Vuelve internet a San Cristóbal donde manifestaciones y disturbios no cesan | El Informe<!-- Bot generated title -->]</ref>.
L'accès à Internet est rapportée indisponible à [[San Cristóbal (Venezuela)|San Cristóbal]] pour plus d'un demi million d'utilisateurs à la suite des restrictions d'accès<ref>{{es}} [http://www.el-nacional.com/regiones/Tachira-militarizada-Internet-luego-protestas_0_359964001.html "Táchira militarizada y sin Internet luego de 16 días de protestas"], Eleonora Delgado, Adriana Chirinos, and Cesar Lira, El Nacional, 21 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.el-nacional.com/regiones/Tachira-amanece-Internet-segundo-dia_0_359964053.html "Táchira amanece sin Internet por segundo día"]. Eleonora Delgado, El Nacional, 21 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://noticias.terra.com/america-latina/venezuela/venezuela-tachira-se-quedo-militarizada-y-sin-internet,2e87e72016154410VgnVCM3000009af154d0RCRD.html "Venezuela: Táchira se quedó militarizada y sin internet"]. Terra, 20 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://informe21.com/actualidad/denuncian-que-en-el-tachira-no-hay-agua-internet-ni-servicio-telefonico "Denuncian que en el Táchira no hay agua, internet, ni servicio telefónico"] ("They claim that in Tachira no water, internet, or phone service"), Informe21, 20 février 2014. Consulté le 23 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom=O'Brien|prénom=Danny|titre=Venezuela's Internet Crackdown Escalates into Regional Blackout|url=https://www.eff.org/deeplinks/2014/02/venezuelas-net-crackdown-escalates|périodique=EFF|consulté le=21 février 2014}}.</ref>. Cet événement survient après les menaces du président Maduro qui pesaient contre [[État de Táchira|Táchira]]<ref>{{lien web|langue=en|nom=Neal|prénom=Meghan|titre=Not Satisfied With Blocking Twitter And TV, Venezuela Shuts Off The Internet|url=http://motherboard.vice.com/read/not-satisfied-with-blocking-twitter-and-tv-venezuela-shut-off-the-internet|consulté le=21 février 2014|périodique=Vice|date=20 février 2014}}.</ref>. L'accès à Internet est restreint pendant un jour et demi<ref>{{es}} [http://el-informe.com/21/02/2014/general/vuelve-internet-a-san-cristobal-donde-manifestaciones-y-disturbios-no-cesan/ Vuelve internet a San Cristóbal donde manifestaciones y disturbios no cesan | El Informe]</ref>.


==== Médias locaux et étrangers ====
==== Médias locaux et étrangers ====
Une lettre de menace de mort a été posée sur le pare-brise d'une journaliste à [[Tupamaros]]. La note était intitulée ''Operation Defense of the Socialist Revolution, Anti-Imperialist, and Madurista Chavista''<ref> {{lien web|langue=en|titre=Le dan ultimátum a periodista por opinar en Twitter|url=http://espaciopublico.org/index.php/noticias/1-libertad-de-expresi/2950-2014-04-02-20-27-50|consulté le=3 avril 2014|journal=Espacio Publico|date=2 avril 2014}}.</ref>. Un cameraman renvoyé de [[Globovisión]] a partagé des images censurées par l'agence montrant des troupes de la garde nationale et ''colectivos'' collaborant pendant les manifestations<ref name=autogenerated2> {{lien web|langue=es|titre=Revelan más imágenes de paramilitares y GNB juntos (la censura de Globovisión)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/03/30/revelan-mas-imagenes-de-paramilitares-y-gnb-juntos-la-censura-de-globovision/|consulté le=30 mars 2014|journal=La Patilla|date=30 mars 2014}}.</ref>.
Une lettre de menace de mort a été posée sur le pare-brise d'une journaliste à [[Tupamaros]]. La note était intitulée ''Operation Defense of the Socialist Revolution, Anti-Imperialist, and Madurista Chavista''<ref>{{lien web|langue=en|titre=Le dan ultimátum a periodista por opinar en Twitter|url=http://espaciopublico.org/index.php/noticias/1-libertad-de-expresi/2950-2014-04-02-20-27-50|consulté le=3 avril 2014|périodique=Espacio Publico|date=2 avril 2014}}.</ref>. Un cadreur renvoyé de [[Globovisión]] a partagé des images censurées par l'agence montrant des troupes de la garde nationale et ''colectivos'' collaborant pendant les manifestations<ref name=autogenerated2>{{lien web|langue=es|titre=Revelan más imágenes de paramilitares y GNB juntos (la censura de Globovisión)|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/03/30/revelan-mas-imagenes-de-paramilitares-y-gnb-juntos-la-censura-de-globovision/|consulté le=30 mars 2014|périodique=La Patilla|date=30 mars 2014}}.</ref>.


La chaîne d'informations colombienne NTN24 est retirée des ondes par CONATEL (l'agence gouvernementale vénézuélienne chargée à la supervision et au contrôle des télécommunications) pour {{citation|apologie de la violence<ref name="ReferenceB"> {{lien web|url=http://www.eluniversal.com/arte-y-entretenimiento/140213/senal-del-canal-ntn24-fue-sacada-de-la-parrilla-de-cable |titre=Senal Del Canal Ntn24 Fue Sacada De La Parrilla De Cable – Arte Y Entretenimiento |langue=es |périodique=El Universal |date=}}.
La chaîne d'informations colombienne NTN24 est retirée des ondes par CONATEL (l'agence gouvernementale vénézuélienne chargée à la supervision et au contrôle des télécommunications) pour {{citation|apologie de la violence<ref name="ReferenceB">{{lien web|url=http://www.eluniversal.com/arte-y-entretenimiento/140213/senal-del-canal-ntn24-fue-sacada-de-la-parrilla-de-cable |titre=Senal Del Canal Ntn24 Fue Sacada De La Parrilla De Cable – Arte Y Entretenimiento |langue=es |périodique=El Universal |date=}}.
</ref>.}} Le président Maduro dénonce également [[Agence France-Presse]] (AFP) de manipulation de l'information concernant les manifestations<ref> {{lien web|langue=en|nom=Schipani|prénom=Andres|titre=Fears grow of Venezuela media crackdown|url=http://www.ft.com/cms/s/0/9e231fcc-96bd-11e3-945d-00144feab7de.html#axzz2tThnMQ5K|consulté le=16 février 2014|journal=Financial Times|date=16 février 2014}}.</ref>{{,}}<ref> {{lien web|langue=es|url=http://actualidad.rt.com/actualidad/view/119859-maduro-denuncio-afp-cabeza-manipulacion-protestas |titre=Maduro: Denuncio a la Agencia France Press (AFP) porque está a la cabeza de la manipulación – RT |périodique=Actualidad.rt.com |date=14 février 2014 |consulté le=21 février 2014}}.</ref>. Des équipes de CNN se sont vu retirer leur matériel par les forces de l'ordre et par la suite possiblement détruit<ref name=CNNCameras/>.
</ref>.}} Le président Maduro dénonce également [[Agence France-Presse]] (AFP) de manipulation de l'information concernant les manifestations<ref>{{lien web|langue=en|nom=Schipani|prénom=Andres|titre=Fears grow of Venezuela media crackdown|url=http://www.ft.com/cms/s/0/9e231fcc-96bd-11e3-945d-00144feab7de.html#axzz2tThnMQ5K|consulté le=16 février 2014|périodique=Financial Times|date=16 février 2014}}.</ref>. Des équipes de CNN se sont vu retirer leur matériel par les forces de l'ordre et par la suite possiblement détruit<ref name=CNNCameras/>.


=== Réseaux sociaux ===
=== Réseaux sociaux ===
Les réseaux sociaux sont un moyen efficace pour les vénézuéliens de mettre en ligne toute information en provenance des rues, contrairement aux informations télévisées et radiophoniques filtrées par le gouvernement<ref> {{lien web|langue=es|titre=La policía política pone en aprietos a Maduro|url=http://internacional.elpais.com/internacional/2014/02/18/actualidad/1392694424_233784.html|consulté le=18 février 2014|journal=El Pais|date=18 février 2014}}.</ref>. La popularité des réseaux sociaux chez la plupart des vénézuéliens est du au manque de confiance en leur gouvernement<ref name="socialmediakey"> {{lien web|langue=es|titre=Social media key for Venezuelan protesters|url=https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/19/venezuela-uprising-protests/5606899/|auteur=Peter Wilson|journal=USA Today|date=19 février 2014}}.</ref>. Selon ''[[Mashable]]'', Twitter est très populaire chez les vénézuéliens et selon l'opposition : {{citation|le Venezuela est une dictature, et le seul réseau libre d'accès est Twitter<ref name=Mashablesocialmedia> {{lien web|langue=en|titre=In Venezuela, the Only Free Media Is Twitter|url=http://mashable.com/2014/02/28/venezuela-twitter/|consulté le=9 mars 2014|journal=Mashable|date=28 février 2014}}.</ref>.}}
Les réseaux sociaux sont un moyen efficace pour les vénézuéliens de mettre en ligne toute information en provenance des rues, contrairement aux informations télévisées et radiophoniques filtrées par le gouvernement<ref>{{lien web|langue=es|titre=La policía política pone en aprietos a Maduro|url=http://internacional.elpais.com/internacional/2014/02/18/actualidad/1392694424_233784.html|consulté le=18 février 2014|périodique=El Pais|date=18 février 2014}}.</ref>. La popularité des réseaux sociaux chez la plupart des Vénézuéliens est due au manque de confiance en leur gouvernement<ref name="socialmediakey">{{lien web|langue=es|titre=Social media key for Venezuelan protesters|url=https://www.usatoday.com/story/news/world/2014/02/19/venezuela-uprising-protests/5606899/|auteur=Peter Wilson|périodique=USA Today|date=19 février 2014}}.</ref>. Selon ''[[Mashable]]'', Twitter est très populaire chez les vénézuéliens et selon l'opposition : {{citation|le Venezuela est une dictature, et le seul réseau libre d'accès est Twitter<ref name=Mashablesocialmedia>{{lien web|langue=en|titre=In Venezuela, the Only Free Media Is Twitter|url=http://mashable.com/2014/02/28/venezuela-twitter/|consulté le=9 mars 2014|périodique=Mashable|date=28 février 2014}}.</ref>.}}


== Procès ==
== Procès ==
D'avril à juillet 2017, 4500 manifestants auraient été interpellés, selon l'ONG Foro Penal<ref name=":30" />. Parmi eux, un millier sont gardés en détention, dont 300 sur ordre de tribunaux militaires<ref name=":30" />. Les tribunaux civils et les tribunaux militaires se répartissent les affaires. Les tribunaux militaires sont souvent jugés plus opaques que les tribunaux civils<ref name=":30" />. Les manifestants arrêtés pour "tentative de rébellion" risquent jusqu'à 18 ans de prison<ref name=":30" />. Ceux qui le sont pour avoir participé aux grèves générales de juillet 2017, qui avaient été interdites par le gouvernement, risquent 5 à 10 ans de prison<ref name=":31" />.
D'avril à juillet 2017, {{nombre|4500 manifestants}} auraient été interpellés, selon l'ONG Foro Penal<ref name=":30" />. Parmi eux, un millier sont gardés en détention, dont 300 sur ordre de tribunaux militaires<ref name=":30" />. Les tribunaux civils et les tribunaux militaires se répartissent les affaires. Les tribunaux militaires sont souvent jugés plus opaques que les tribunaux civils<ref name=":30" />. Les manifestants arrêtés pour « tentative de rébellion » risquent jusqu'à 18 ans de prison<ref name=":30" />. Ceux qui le sont pour avoir participé aux grèves générales de juillet 2017, qui avaient été interdites par le gouvernement, risquent 5 à 10 ans de prison<ref name=":31" />.

Depuis 2017, plus de 150 membres des forces de l'ordre ont été condamnés pour des violations des droits humains commises lors de la répression des manifestations<ref>{{Lien web|auteur=[[Agence France-Presse|AFP]]|url=https://www.lematin.ch/story/23-ans-de-prison-pour-un-militaire-coupable-de-la-mort-dun-manifestant-189515580949|titre=23 ans de prison pour un militaire coupable de la mort d’un manifestant|périodique=[[Le Matin (Suisse)|Le Matin]]|date=2021-10-23}}.</ref>.


== Réactions ==
== Réactions ==
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Le gouvernement a dénoncé face aux manifestations, des tentatives de coup d’État, de dérive fasciste de la droite vénézuélienne ou d'orchestration de guerre civile, théories que la directrice de Control Ciudano, une ONG, dément : les portefeuilles ministériels et les postes de gouverneur de région sont détenus à 25 % et 47 % respectivement par des militaires et anciens militaires, faisant de l'armée une alliée du pouvoir en place. Selon un sociologue, l'évocation de la [[coup d'État de 2002 au Venezuela|tentative de coup d'état perpétrée en 2002]] par l'opposition alors qu'Hugo Chávez était en exercice, est un élément de langage politique permettant au gouvernement de se poser en victime et de criminaliser les manifestations. Les accusations de fascisme sont des qualifications souvent employées par le gouvernement pour pointer du doigt les manœuvres de l'opposition<ref name="Libé 12-02-14"/>.
Le gouvernement a dénoncé face aux manifestations, des tentatives de coup d’État, de dérive fasciste de la droite vénézuélienne ou d'orchestration de guerre civile, théories que la directrice de Control Ciudano, une ONG, dément : les portefeuilles ministériels et les postes de gouverneur de région sont détenus à 25 % et 47 % respectivement par des militaires et anciens militaires, faisant de l'armée une alliée du pouvoir en place. Selon un sociologue, l'évocation de la [[coup d'État de 2002 au Venezuela|tentative de coup d'état perpétrée en 2002]] par l'opposition alors qu'Hugo Chávez était en exercice, est un élément de langage politique permettant au gouvernement de se poser en victime et de criminaliser les manifestations. Les accusations de fascisme sont des qualifications souvent employées par le gouvernement pour pointer du doigt les manœuvres de l'opposition<ref name="Libé 12-02-14"/>.


Le 24 mai 2017, [[Luisa Ortega Díaz]], une chaviste historique, procureure générale du Venezuela depuis 2007, reconduite jusqu'en 2021, considère que {{citation|des groupes armés ne doivent pas attaquer des manifestations pacifiques}} et précise que des investigations sont en cours à l'égard de ces groupes paramilitaires qui contrôlent les quartiers populaires. Elle dénonce le recours aux [[tribunal militaire|tribunaux militaires]] à l'encontre des civils arrêtés lors des manifestations<ref>Paulo A. Paranagua [http://mobile.lemonde.fr/ameriques/article/2017/05/26/la-procureure-generale-du-venezuela-critique-la-repression-de-l-opposition_5134442_3222.html?xtref=https://www.google.fr/ La procureure générale du Venezuela critique la répression de l’opposition]''Le Monde'', 26 mai 2017</ref>{{,}}<ref>Gilles Biassette [https://www.la-croix.com/amp/1200851129 Venezuela : Luisa Ortega, une conscience au cœur du pouvoir chaviste] ''La Croix'', 30 mai 2017</ref>.
Le 24 mai 2017, [[Luisa Ortega Díaz]], une chaviste historique, procureure générale du Venezuela depuis 2007, reconduite jusqu'en 2021, considère que {{citation|des groupes armés ne doivent pas attaquer des manifestations pacifiques}} et précise que des investigations sont en cours à l'égard de ces groupes paramilitaires qui contrôlent les quartiers populaires. Elle dénonce le recours aux [[Justice militaire|tribunaux militaires]] à l'encontre des civils arrêtés lors des manifestations<ref>{{Lien web|auteur=Paulo A. Paranagua|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/05/26/la-procureure-generale-du-venezuela-critique-la-repression-de-l-opposition_5134442_3222.html|titre= La procureure générale du Venezuela critique la répression de l’opposition|périodique=[[Le Monde]]|date=26 mai 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Gilles Biassette|url=https://www.la-croix.com/amp/1200851129|titre=Venezuela : Luisa Ortega, une conscience au cœur du pouvoir chaviste|périodique=[[La Croix]]|date=30 mai 2017}}.</ref>.


=== Organisations internationales ===
=== Organisations internationales ===
* [[Fichier:Emblem_of_the_Bolivarian_Alliance_for_the_Americas.png|20px]] [[Alliance bolivarienne pour les Amériques|ALBA]] – soutient le gouvernement Maduro<ref>{{es}} {{lien web|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/14/alba-rechaza-violencia-y-expresa-su-apoyo-al-gobierno-de-maduro/|titre=ALBA rechaza violencia y expresa su apoyo al gobierno de Maduro|date=14 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>
* [[Fichier:Emblem_of_the_Bolivarian_Alliance_for_the_Americas.png|20px]] [[Alliance bolivarienne pour les Amériques|ALBA]] – soutient le gouvernement Maduro<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.lapatilla.com/site/2014/02/14/alba-rechaza-violencia-y-expresa-su-apoyo-al-gobierno-de-maduro/|titre=ALBA rechaza violencia y expresa su apoyo al gobierno de Maduro|date=14 février 2014|consulté le=14 février 2014}}.</ref>.
* L'[[Union européenne]] se sent profondément concernée par les incidents qui se sont déroulées à [[Caracas]] le 12 février, et appelle les partis politiques du pays à trouver un accord dans le calme<ref>{{en}} {{lien web|auteur=Ashton, Catherine|titre=STATEMENT by the Spokesperson of EU High Representative Catherine Ashton on the recent incidents in Venezuela|url=http://eeas.europa.eu/statements/docs/2014/140214_01_en.pdf|série=Statement|périodique=European Union|consulté le=16 février 2014}}.</ref>.
* L'[[Union européenne]] se sent profondément concernée par les incidents qui se sont déroulées à [[Caracas]] le 12 février, et appelle les partis politiques du pays à trouver un accord dans le calme<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Ashton, Catherine|titre=STATEMENT by the Spokesperson of EU High Representative Catherine Ashton on the recent incidents in Venezuela|url=http://eeas.europa.eu/statements/docs/2014/140214_01_en.pdf|série=Statement|périodique=European Union|consulté le=16 février 2014}}.</ref>.
* Le [[Marché commun du Sud]] rejette {{citation|les actions criminelles des groupes violents qui ne font que propager l'intolérance et la haine au Venezuela<ref>http://www.avn.info.ve/contenido/mercosur-repudia-violencia-emprendida-derecha-venezuela</ref>.}}. En décembre 2016, le Venezuela est exclu du Mercosur<ref name=":26">{{Lien web|langue=français|titre=Le Mercosur durcit le ton face au Venezuela|url=https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/030460761293-le-mercosur-durcit-le-ton-face-au-venezuela-2103673.php|site=lesechos.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Le 23 juillet 2017, l'organisation réaffirme son soutien à l'opposition<ref name=":26" />.
* Le [[Marché commun du Sud]] rejette {{citation|les actions criminelles des groupes violents qui ne font que propager l'intolérance et la haine au Venezuela<ref>http://www.avn.info.ve/contenido/mercosur-repudia-violencia-emprendida-derecha-venezuela</ref>.}}. En décembre 2016, le Venezuela est exclu du Mercosur<ref name=":26">{{Lien web|langue=français|titre=Le Mercosur durcit le ton face au Venezuela|url=https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/030460761293-le-mercosur-durcit-le-ton-face-au-venezuela-2103673.php|site=lesechos.fr|date=23 juillet 2017|consulté le=23 juillet 2017}}</ref>. Le 23 juillet 2017, l'organisation réaffirme son soutien à l'opposition<ref name=":26" />.
* L'[[Union des nations sud-américaines]] exprime sa solidarité envers le gouvernement vénézuélien et les familles des victimes, appelant ainsi à la paix<ref>http://www.correodelorinoco.gob.ve/nacionales/unasur-rechaza-actos-violentos-venezuela-y-se-solidariza-gobierno/</ref>.
* L'[[Union des nations sud-américaines]] exprime sa solidarité envers le gouvernement vénézuélien et les familles des victimes, appelant ainsi à la paix<ref>{{lien web |langue=es |titre=Repudia intentos de romper Estado de Derecho/Unasur rechaza actos violentos en Venezuela y se solidariza con el Gobierno / |url=http://www.correodelorinoco.gob.ve/nacionales/unasur-rechaza-actos-violentos-venezuela-y-se-solidariza-gobierno/ |site=Correo del Orinoco |date=15-02-2014 |consulté le=16-10-2020}}.</ref>.
* Les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] se sentent profondément concernées quant à l'escalade de la violence au Venezuela, qui implique la mort d'au moins trois personnes lors des manifestations, et appellent au dialogue<ref>{{en}} {{lien web|auteur=Colville, Rupert|titre=UN rights office urges probe into Venezuela violence, calls for dialogue to resolve crisis|url=http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=47142&Cr=Venezuela&Cr1=#.UwCVtXmd5uZ|périodique=United Nations|consulté le=17 février 2014}}.</ref>.
* Les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] se sentent profondément concernées quant à l'escalade de la violence au Venezuela, qui implique la mort d'au moins trois personnes lors des manifestations, et appellent au dialogue<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Colville, Rupert|titre=UN rights office urges probe into Venezuela violence, calls for dialogue to resolve crisis|url=http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=47142&Cr=Venezuela&Cr1=#.UwCVtXmd5uZ|périodique=United Nations|consulté le=17 février 2014}}.</ref>.


=== Réactions internationales ===
=== Réactions internationales ===
* {{Argentine}} – le pays condamne ces démonstrations de force qu'il juge non-démocratique, et apporte son soutien au président Maduro<ref>{{es}} {{lien web|url=http://www.telesurtv.net/articulos/2014/02/13/argentina-expresa-apoyo-a-venezuela-y-alerta-sobre-desestabilizacion-3988.html |titre=Argentina expresa apoyo a Venezuela y alerta sobre desestabilización — teleSUR|périodique=Telesurtv.net |date= |consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le soutien de l'Argentine à Maduro a été vivement critiqué par Laura Alonso, députée du parti de l'opposition [[Proposition républicaine|Propuesta Republicana]]<ref> {{lien web |url= http://www.clarin.com/politica/diputada-PRO-basura-Capitanich-Venezuela_0_1084091928.html|titre= Una diputada del PRO le dijo “basura servil” a Capitanich por Venezuela|trans_title= A deputee of Pro called Capitanich a "scum servant" because of Venezuela|langue= es|auteur= |date= 13 février 2014|série= |périodique= Clarín|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le président argentin [[Mauricio Macri]] déclare lors d'un sommet du Mercosur, le 23 juillet 2017 : {{Citation|Nous appelons à la paix, demandons la liberté des prisonniers politiques et l'adoption rapide d'un calendrier électoral}}<ref name=":26" />.
* {{Argentine}} – le pays condamne ces démonstrations de force qu'il juge non-démocratique, et apporte son soutien au président Maduro<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.telesurtv.net/articulos/2014/02/13/argentina-expresa-apoyo-a-venezuela-y-alerta-sobre-desestabilizacion-3988.html |titre=Argentina expresa apoyo a Venezuela y alerta sobre desestabilización — teleSUR|périodique=Telesurtv.net |date= |consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le soutien de l'Argentine à Maduro a été vivement critiqué par Laura Alonso, députée du parti de l'opposition [[Proposition républicaine|Propuesta Republicana]]<ref>{{lien web |url= http://www.clarin.com/politica/diputada-PRO-basura-Capitanich-Venezuela_0_1084091928.html|titre= Una diputada del PRO le dijo “basura servil” a Capitanich por Venezuela|traduction titre= A deputee of Pro called Capitanich a "scum servant" because of Venezuela|langue= es|date= 13 février 2014|périodique= Clarín|consulté le=16 février 2014}}.</ref>. Le président argentin [[Mauricio Macri]] déclare lors d'un sommet du Mercosur, le 23 juillet 2017 : {{Citation|Nous appelons à la paix, demandons la liberté des prisonniers politiques et l'adoption rapide d'un calendrier électoral}}<ref name=":26" />.
* {{Bolivie}}&nbsp;– le pays accuse l'opposition vénézuélienne de mener un coup d'État<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.dw.de/bolivia-acusa-de-golpismo-a-la-oposici%C3%B3n-venezolana/a-17429580|titre=Bolivia acusa de golpismo a la oposición venezolana|site=dw.de|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Bolivie}}&nbsp;– le pays accuse l'opposition vénézuélienne de mener un coup d'État<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.dw.de/bolivia-acusa-de-golpismo-a-la-oposici%C3%B3n-venezolana/a-17429580|titre=Bolivia acusa de golpismo a la oposición venezolana|site=dw.de|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Brésil}} – [[Luiz Alberto Figueiredo]], ministre des Affaires étrangères brésilien, explique que son gouvernement surveille de près la situation au Venezuela<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.el-nacional.com/mundo/Reino-Unido-preocupado-detenciones-Venezuela_0_358164301.html|titre=Reino Unido preocupado por detenciones de oposición en Venezuela|date=14 octobre 2014|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Brésil}} – [[Luiz Alberto Figueiredo]], ministre des Affaires étrangères brésilien, explique que son gouvernement surveille de près la situation au Venezuela<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.el-nacional.com/mundo/Reino-Unido-preocupado-detenciones-Venezuela_0_358164301.html|titre=Reino Unido preocupado por detenciones de oposición en Venezuela|date=14 octobre 2014|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Chili}} - le Chili regrette les morts lors des manifestations à Caracas et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Le Chili encourage également un dialogue de paix<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.iberoamerica.net/venezuela/prensa-generalista/globovision.com/20140215/noticia.html?id=t3ej4w1|titre=Chile insta al diálogo "amplio y constructivo" en Venezuela|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Chili}} - le Chili regrette les morts lors des manifestations à Caracas et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Le Chili encourage également un dialogue de paix<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.iberoamerica.net/venezuela/prensa-generalista/globovision.com/20140215/noticia.html?id=t3ej4w1|titre=Chile insta al diálogo "amplio y constructivo" en Venezuela|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Colombie}} - le pays déplore ces violences et exprime ses condoléances aux familles des victimes<ref>{{inscription nécessaire}} {{lien web|lang=es|url=http://globovision.com/articulo/gobierno-colombiano-lamenta-perdida-de-vidas-humanas-en-venezuela|titre=Gobierno colombiano lamenta perdida de vidas humanas en Venezuela|site=Globovision|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Colombie}} - le pays déplore ces violences et exprime ses condoléances aux familles des victimes<ref>{{lien web|lang=es|url=http://globovision.com/articulo/gobierno-colombiano-lamenta-perdida-de-vidas-humanas-en-venezuela|accès url=inscription|titre=Gobierno colombiano lamenta perdida de vidas humanas en Venezuela|site=Globovision|consulté le=15 septembre 2014}}.</ref>.
* {{Cuba}} - argue que le président Nicolas Maduro est le plus légitime et refuse donc toute médiation sur son départ<ref name=":29" />.
* {{Cuba}} - argue que le président Nicolas Maduro est le plus légitime et refuse donc toute médiation sur son départ<ref name=":29" />.
* {{États-Unis}} - le [[Département du Trésor des États-Unis|Trésor américain]] met en place, le 26 juillet 2017, des sanctions ciblées contre 13 hauts-responsables gouvernementaux vénézuéliens en gelant leurs comptes bancaires et patrimoines sur le territoire des États-Unis<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Crise au Venezuela: sanctions américaines contre 13 Vénézuéliens|url=http://actu.orange.fr/monde/crise-au-venezuela-sanctions-americaines-contre-13-venezueliens-CNT000000LlayQ.html|site=actu.orange.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. À la suite des grèves générales de juillet 2017, le 27 juillet les États-Unis ordonnent aux familles de diplomates en poste au Venezuela de quitter le pays.
* {{États-Unis}} - le secrétaire d'État [[John Kerry]] a dénoncé les mesures du gouvernement vénézuélien et accuse le président Nicolás Maduro de mener une « campagne de terreur » contre le peuple vénézuélien<ref name=":32" />. Le [[Département du Trésor des États-Unis|Trésor américain]] met en place, le 26 juillet 2017, des sanctions ciblées contre 13 hauts-responsables gouvernementaux vénézuéliens en gelant leurs comptes bancaires et patrimoines sur le territoire des États-Unis<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Crise au Venezuela: sanctions américaines contre 13 Vénézuéliens|url=http://actu.orange.fr/monde/crise-au-venezuela-sanctions-americaines-contre-13-venezueliens-CNT000000LlayQ.html|site=actu.orange.fr|date=26 juillet 2017|consulté le=27 juillet 2017}}</ref>. À la suite des grèves générales de juillet 2017, le 27 juillet les États-Unis ordonnent aux familles de diplomates en poste au Venezuela de quitter le pays.
* {{Union européenne}} - la cheffe de la diplomatie européenne [[Federica Mogherini]] a fait part le 26 juillet 2017 de sa {{Citation|préoccupation}} sur les {{Citation|violations des droits de l'homme et l'usage excessif de la force}}<ref name=":29" />.
* {{Union européenne}} - la cheffe de la diplomatie européenne [[Federica Mogherini]] a fait part le 26 juillet 2017 de sa {{Citation|préoccupation}} sur les {{Citation|violations des droits de l'homme et l'usage excessif de la force}}<ref name=":29" />.


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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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}}
}}
=== Article connexe ===

* [[Femmes du chaos vénézuélien]]


{{Palette Histoire du Venezuela}}
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{{Portail|Venezuela|politique|années 2010}}
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Version du 20 avril 2024 à 22:06

Manifestations de 2014-2017 au Venezuela
Description de cette image, également commentée ci-après
Montage photo, de haut en bas et de droite à gauche :
Marche d'opposition à Caracas, Venezuela, le 12 février 2014, marche pacifique à Maracaibo, manifestations à la Plaza Francia, Campement devant le QG des Nations unies à Caracas, marche à Caracas à la suite de l'arrestation de Leopoldo Lopez.
Informations
Date 4 février 2014 à mi-2017
Localisation Drapeau du Venezuela Venezuela
Caractéristiques
Organisateurs Manifestations spontanées et parti Voluntad popular
Participants Étudiants (majoritairement), opposants à Nicolás Maduro, partisans du gouvernement
Revendications Démission du président Nicolás Maduro, changement d'orientation de politique économique et sociale, moins d'insécurité, protestation contre le projet d'assemblée constituante
Types de manifestations Manifestations spontanées, organisées, émeutes, désobéissance civile, grève générale
Bilan humain
Morts 115
Blessés plusieurs milliers[2],[3],[4]
Arrestations plusieurs milliers[1]
2017 : 4500 interpellations dont 1000 placements en détention

Les manifestations au Venezuela, aussi nommées « la Salida » (la sortie) par ses partisans, désignent une série de manifestations, parfois tournées vers l'émeute, survenues dans certains quartiers des grandes villes du Venezuela de février 2014 à 2017. Les raisons en sont l'hyperinflation, la criminalité importante, et les pénuries à court terme de certains biens de première nécessité dues à la crise économique en cours depuis 2012, qui a réduit le PIB vénézuélien de 67 % entre 2012 et 2020. Elles visaient à obtenir la démission du gouvernement chaviste vénézuélien, au pouvoir de façon ininterrompue depuis 1998[5],[6].

Deux protestations se déroulent de manière concomitante : des manifestations étudiantes spontanées et un appel à la manifestation de la part d'opposants au gouvernement socialiste vénézuélien dirigé par le président Nicolás Maduro. Rapidement les premières répressions ont lieu et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, mais aussi entre manifestants pro ou anti Maduro, déchirent les rassemblements. Au cours des manifestations, l'accès à certains contenus de Twitter aurait été momentanément bloqué.

Les manifestations connaissent un regain de force et de violence à partir du 1er avril 2017[7], qui continue les mois suivants.

Au 30 juillet 2017, 115 morts sont recensés après quatre mois de violence[8].

Contexte

Crise économique

La dégradation de la note de la dette du Venezuela par Moody's, au lendemain des élections municipales de décembre 2013 (es), durant lesquelles la coalition gouvernementale devance nettement la coalition d'opposition, pointe du doigt les difficultés financières du pays. L'inflation rampante — 56 % en 2013[9] —, le ralentissement de la croissance (1,3 % en 2013 contre 5,6 % l'année précédente), sont autant de facteurs d'incertitudes malgré les grandes réserves de pétrole du pays. Dans Le Monde, un investisseur anonyme explique ainsi que la situation n'est pas désespérée, sous réserve qu'il n'y ait pas d'« explosion sociale, [ce qui est] impossible à prédire »[10].

Dans ce contexte, est abordée la question de l'augmentation du prix de l'essence, qui avait suscité, avec d'autres augmentations, le sanglant Caracazo de 1989[10]. Les pénuries par ailleurs ajoutent aux tensions dans le pays, ainsi par exemple, le 11 février 2014, une manifestation de journalistes a lieu pour dénoncer la pénurie de papier ayant déjà interrompu la publication de nombreux journaux[9].

Crise sanitaire

Depuis la chute des cours du pétrole, les Vénézuéliens subissent une pénurie d’aliments et de médicaments[11].

La mortalité infantile est en augmentation au Venezuela, alors que celle-ci est en régression dans le monde. Une des raisons de cette situation est liée à la malnutrition des mères[12]. Selon la Fédération médicale vénézuélienne, les « hôpitaux fonctionnent avec seulement 3 % des médicaments nécessaires »[11].

Déroulements

Premières mobilisations

Marche étudiante à Valencia.

Des appels de l'opposition, incarnée par Leopoldo López, chef du parti Voluntad popular, et la députée María Corina Machado, sont lancés fin janvier dans le but de changer de gouvernement[13]. Un meeting, organisé le 2 février 2014, rassemble plus d'une centaine de personnes alors que les chefs de l'opposition qui s'y expriment fixent une date pour une marche de lutte contre le pouvoir au 12 février[14],[15],[16]. Henrique Capriles, candidat de l'opposition aux élections présidentielles de 2012 et de 2013, refuse pour sa part de se joindre au mouvement[17].

L'origine de la contestation étudiante peut être retracée au 4 février, lorsqu'une première mobilisation spontanée a lieu à l'Université des Andes, à Mérida, ainsi que dans d'autres villes dont San Cristóbal, pour manifester contre l'insécurité, à la suite d'une tentative de viol dont aurait été victime une étudiante la veille. Cette attaque sur une étudiante fait par ailleurs suite à une série de violences, de vols et de cambriolages dans différentes universités du pays (Université Santa Maria, un des campus de l'Université catholique Andrés-Bello, Université Alejandro de Humboldt (es))[18]. Trois étudiants et un commerçant sont arrêtés[19], entraînant une nouvelle manifestation pour leur libération[9]. Les protestations étudiantes continuent dans l'État de Táchira[20]. Elles sont également organisées dans l'Mérida[21]. Le 9 février, les manifestations s'intensifient après l'arrestation de plusieurs étudiants[22].

Le 11 février, les manifestations étudiantes s'étendent désormais aux États de Táchira, Zulia, Caracas et Coro pour la libération des étudiants arrêtés par les forces de l'ordre[23]. Le mouvement étudiant, même s'il se poursuit, est rapidement récupéré par les partis politiques[24]. Le 12 février, les dirigeants politiques et étudiants sont appelés à marcher dans 38 villes du pays pour manifester contre le gouvernement[25], notamment à cause du coût trop élevé de la vie, des répressions des précédentes manifestations et des pénuries qui frappent les biens de première nécessité. La manifestation à Caracas s'achève par une dispersion violente, des témoins journalistes, notamment de l'Agence France-Presse sur place, racontant que des civils à moto et des partisans du gouvernement s'en sont pris à la presse et aux manifestants[9]. Un premier bilan fait état de 3 morts, 23 blessés et une trentaine d'arrestations[26], bilan alourdi plus tard lorsqu'une soixantaine de blessés sont dénombrés[27]. Dans la soirée, le président Maduro dénonce une « résurgence nazie fasciste » pendant que l'opposition accuse les chavistes d'avoir saboté les manifestations[9],[28],[29].

Les heurts sont compliqués par la présence d'individus violents, mais aussi d'un agent du Sebin, une unité de la police vénézuélienne, qui, repéré par le quotidien Ultimas Noticias, a été vu tirant sur les manifestants d'opposition durant les protestations du 12, ce qui a entrainé la destitution du directeur de la Sebin par le gouvernement[24],[30].

Mobilisations postérieures

Protestation à São Paulo, Brésil.

Le 13 février, les manifestations étudiantes continuent et gagnent de l'ampleur[31]. Sept universités vénézuéliennes, cinq publiques et deux privées, ont décidé de suspendre leurs activités[32].

Le 15 février, opposants et partisans du gouvernement rassemblent des manifestations séparées dans Caracas, plusieurs milliers de chaque côté. Les opposants s'amassent sur une place à l'est de la ville tandis que les partisans s'acheminent vers le centre. D'autres manifestations du même type sont organisées à San Cristobal, Mérida, Valencia et El Vigia[27]. Le 16 février, les protestations continuent et s'intensifient encore plus[33]. Le ministre de la Justice Miguel Rodríguez Torres annonce des mesures pour « neutraliser les groupes violents », et note que les forces de l'ordre ne font désormais plus face uniquement qu'avec des étudiants. Il accuse également Ramón Muchacho, le maire de la municipalité de Chacao, de ne pas assumer ses responsabilités face à de telles violences[34]. Il critique également les mesures tardives prises par le gouverneur de Miranda, Henrique Capriles[35]. Rodríguez Torres déclare que, depuis le début des manifestations mercredi dernier, 120 personnes ont été appréhendées « dans le cadre du respect et de la convention des droits de l'Homme »[36]. Lors d'une conférence de presse, la ministre de la Communication et de l'Information, Delcy Rodríguez, avertit que le gouvernement national mènera des actions en justice contre « la manipulation médiatique » des médias internationaux[37]. Elle dénonce également de fausses photos qui ont été mises en ligne sur les réseaux sociaux dans le but d'intensifier encore plus la colère des citoyens[38]. La ministre Rodríguez affirme également que la chaîne NTN24 incite à la haine, et dénonce la demande d'intervention de forces étrangères au pays par María Corina Machado[39]. En réplique aux manifestations des opposants, les partisans du gouvernement sont appelés par celui-ci à défiler le mardi 18 février. Alors que les manifestations pro et anti à Caracas se déroulent dans le calme[24], la répression face aux étudiants et aux manifestants continue dans la ville de Valencia ; 6 morts sont dénombrés[40].

Accusé par le gouvernement d'inciter à la sédition et à la révolte, Leopoldo Lopez s'est rendu calmement aux autorités dans la matinée du 18 février 2014[24]. L'opposant, qui avait appelé les vénézuéliens à amener la lutte dans la rue pour changer de gouvernement, est jugé le 19 février 2014 puis envoyé à la prison de Coro, une prison militaire où sont détenus d'autres manifestants. La manœuvre est délicate, l'opposition se rangeant en apparence uniformément derrière Lopez à l'annonce de son arrestation, et est rapidement dénoncée par Human Rights Watch qui pointe du doigt l'absence de chefs d'accusation sérieux à l'encontre de Lopez[24]. Leopoldo Lopez est libéré de prison le 8 juillet 2017[41]. Il est ensuite placé en résidence surveillée dans le cadre de sa condamnation à 14 ans de prison[42].

Le Monde diplomatique, citant le New York Times, observe que l'opposition à échouer à mobiliser en dehors des quartiers aisés des grandes villes, les habitants des quartiers populaires étant restés distant vis-à-vis du mouvement de protestation[17].

Reprise des manifestations à partir d'avril 2017

À la suite des élections législatives vénézuéliennes de 2015, l'opposition est majoritaire au Parlement du Venezuela. Le 27 mars 2017, le Tribunal suprême de justice (TSJ) - l'équivalent au Venezuela d'une cour suprême - lève l'immunité parlementaire des députés[43]. Puis le 29 mars, le TSJ, composé majoritairement de chavistes (pas tous maduristes) décide de dissoudre le Parlement et de s'arroger ses pouvoirs[43]. Le président du Parlement, Julio Borges, accuse : «Au Venezuela, Nicolas Maduro vient de commettre un coup d’État», appelle la population à descendre dans la rue et demande des élections anticipées[43]. Le chef des députés de l’opposition, Stalin Gonzalez, promet «Nous allons planifier des actions de protestation, lancer un immense mouvement de pression citoyenne et de résistance»[44]. Le 31 mars, le TSJ annonce qu'il annule sa décision, et ne dissout pas le Parlement, spécialement pour ne pas provoquer les manifestations[44]. Mais les manifestations ont quand-même lieu, et connaissent un regain de force et de violence à partir du 1er avril 2017[7], qui continue les mois suivants.

Le 10 juillet 2017, l'opposition organise un "grand blocage de Caracas". Les manifestants bloquent les rues de la capitale vénézuélienne avec des barricades faites de cordes, de véhicules, d'arbres et de détritus, afin de protester contre le projet d'assemblée constituante de Maduro[45]. Des manifestations ont également lieu dans d'autres villes du pays. Au niveau national, les affrontements avec la police ce jour-là débouchent sur la mort d'un manifestant de 16 ans à La Isabelica (au nord du pays) et des dizaines de blessés[45]. De plus, un candidat à la Constituante, José Luis Rivas, 42 ans, a été tué par balle par des inconnus alors qu’il faisait campagne dans la ville de Maracay[46], mais malgré le contexte très tendu, l'hypothèse d'un règlement de comptes est privilégiée par rapport à celle d'un assassinat politique[47].

Le 22 juillet, la MUD nomme 33 magistrats afin de créer une cour suprême parallèle au Tribunal suprême de justice, dans lequel elle n'a pas confiance[48],[49],[50]. L'un des magistrats nommés, Angel Zerpa Aponte, est arrêté le jour-même par le service de renseignement vénézuélien, le SEBIN[50]. Le 23 juillet, une manifestation de soutien à la cour suprême parallèle a lieu à Caracas[50]. Alors qu'elle essaye de passer devant le Tribunal suprême de justice, elle est stoppée avec des gaz lacrymogène par des militaires[50]. Plusieurs dizaines de personnes sont blessées lors des heurts qui suivent. Parmi les blessés figure Wuilly Arteaga, un violoniste de 23 ans devenu célèbre en jouant l'hymne national face aux policiers pendant que des heurts se déroulaient autour de lui[49] ; il doit être transféré en centre de soin car il saignait très abondamment à la suite de blessures au visage provoquées par des plombs de chasse[50]. Le 24 juillet, Angel Zerpa Aponte passe devant un tribunal militaire qui ordonne son placement en détention[51]. Le 26 juillet, deux autres magistrats de la cour suprême parallèle, Jesus Rojas Torres et Zuleima Gonzalez, sont à leur tour arrêtés par le SEBIN[51].

Référendum symbolique du 16 juillet 2017

Le dimanche 16 juillet, l'opposition organise un référendum symbolique pour demander des élections anticipées. Ce référendum est purement symbolique et n'a aucune valeur légale, la coalition de l'opposition MUD le présente elle-même comme un acte de désobéissance civile[52]. Cet événement a lieu quelques jours avant les élections législatives pour le projet d'assemblée constituante dont le président Maduro voudrait se servir afin de modifier la Constitution, et l'opposition décrit son référendum comme une manière de protester contre le projet de Nicolas Maduro[53]. L'opposition veut également prouver qu'elle bénéficierait du soutien de la majorité de la population[54].

Cette élection symbolique mobilise 7,2 millions d'électeurs[52] (6 492 381 personnes ont voté au Venezuela, et 693 789 à l'étranger)[53] répartis entre 2100 points de vote (5 fois moins que lors d'une élection normale)[55] sur un pays qui compte 30 millions d'habitants. La majorité des électeurs veulent des élections anticipées. Ce qui peut être rapproché des 7,7 millions d'électeurs qui ont voté pour l'opposition lors des élections législatives vénézuéliennes de 2015[52].

Lors du scrutin, des inconnus à motos tirent sur un point de vote à Caracas. Une femme est tuée par la fusillade et trois autres personnes sont blessées[55],[56].

Grèves générales de juillet 2017

Les partis politiques et les syndicats d'opposition organisent une grève générale de 24 heures[57],[58], afin de protester contre l'approche des élections législatives constituantes. Cette grève comme le jeudi 20 juillet 2017, à 6h du matin heure locale - appelée par les grévistes "heure zéro"[7],[59],[60]. La grève est précédée, le mercredi 19 juillet, par quelques blocages de rue spontanés[7]. Le syndicat lié à l'opposition Confederación de Trabajadores de Venezuela indique qu'au moins 12 de ses sections dans tout le pays participent à la grève, et le syndicat des employés des transports en commun de Caracas annonce participer aussi[60]. La grève générale est soutenue par le patronat, les chambres de commerce et d’industrie, une partie des syndicats, les étudiants et les entreprises de transport. Certains secteurs économiques, accusés par le président de mener une « guerre économique », craignent l’instauration, via l’Assemblée constituante, d’un modèle économique « à la cubaine »[61].

Le 20 juillet, la grève est suffisamment suivie pour paralyser une partie du pays[61]. Des barricades sont érigées, les commerces fermés et les transports en commun à l'arrêt dans plusieurs villes de l'ouest du pays[61]. Lors d'affrontements, un manifestant de 24 ans est tué par balles à Los Tuques (une banlieue de Caracas)[61], un autre de 23 ans est tué à Valencia[61] ; à la suite du décès d'un manifestant de 15 ans dans un hôpital de l’État de Zulia[57], ce-dernier est la centième personne à mourir durant les manifestations[57] ; puis encore 3 autres personnes meurent dont un homme de 34 ans tué par balles - au cours de la grève[62]. Au moins une dizaine d'autres personnes sont blessées lors de la grève[61]. Selon l’ONG Foro Penal, au moins 173 personnes sont arrêtées au Venezuela au cours de la journée, principalement à Caracas et dans les États de Zulia et de Nueva Esparta, tous deux dans le nord-est du pays[61].

Constatant que la première grève générale a été massivement suivie, le 22 juillet, la MUD appelle à faire une deuxième grève générale, de 48 heures cette fois, les 26 et 27 juillet[49],[63]. Le gouvernement vénézuélien interdit cette grève[64]. La grève commence le 26 juillet à 6 heures du matin dans plusieurs villes du pays[65]. De nombreuses rues sont bloquées par des barricades dans l'est et le sud-est de Caracas ; cependant la circulation continue dans le centre[65]. Rodrigo Diamanti, président de l'association de défense des Droits de l'homme Mundo sin Mordaza (Monde sans bâillon) dit craindre que des violences se produisent entre les manifestants et les partisans de Maduro[42]. De fait, 8 personnes meurent durant la grève : 7 manifestants[17], dont 2 adolescents de 16 ans[64], et 1 policier (tué d'une balle)[17]. Les principales centrales syndicales ont soutenu la grève, Caracas a été en partie paralysée et la MUD revendique une grève suivie à 92 % dans le pays durant les première 24 heures[64]. Bien que le gouvernement assure que la grève ait été un échec[64], à la suite de celle-ci, Nicolas Maduro déclare lors d'un meeting : « Je propose à l'opposition politique vénézuélienne qu'elle abandonne le chemin de l'insurrection [...] et que nous instaurions dans les prochaines heures, avant l'élection et l'installation de l'Assemblée constituante, un cadre pour dialoguer », tout en affirmant que son projet de modifier la Constitution irait jusqu'au bout[66].

Durant l'élection constituante du 30 juillet 2017

La veille et le jour de l'élection, les 29 et 30 juillet, plusieurs manifestations et actes violents ont lieu dans tous le pays, qui provoquent des morts et des blessés chez les pro- comme chez les anti-Maduro. Le samedi 29, dans l’État de Tachira, plusieurs centaines de personnes ont incendié des machines à voter installées dans deux écoles, et une cinquantaine de bureaux de vote ont été endommagés dans cet État, selon l’opposition[67]. Dans la nuit du 29 au 30, José Felix Pineda, un avocat de 39 ans et candidat chaviste à l’élection, est assassiné dans sa maison à Ciudad Bolivar par un groupe de personnes armées et entrées chez lui par effraction[68],[69]. Des affrontements ont lieu la nuit du 29 au 30 et la journée du 30 dans les États de Mérida et Barquisimeto, qui provoquent la mort de 3 manifestants[67],[69]. Le maire de Barquisimeto, Alfredo Ramos, a été arrêté pour n'avoir pas empêché les manifestations et rapidement remplacé par une chaviste, Teresa Lunares[70]. Les artères des principales villes du pays sont bloquées par les manifestants dès 4h du matin du 30 juillet[70]. Le dimanche 30 à l'aube, un des dirigeants de l'opposition, Ricardo Campos, secrétaire à la jeunesse du parti d'opposition Action démocratique, 30 ans, est tué par balle à Cumana, dans l’État de Sucre[69],[70]. Durant la journée du dimanche, plusieurs bureaux de vote sont bloqués par l'opposition[70], tandis que dans le quartier de Petare à l'est de Caracas plusieurs assesseurs ne se présentent pas[70]. Les affrontements ont continué pendant une bonne partie de la journée de dimanche à Caracas où des opposants masqués ont dressé des barricades afin de bloquer les routes[67]. Un engin explosif a blessé 4 policiers lors d’affrontements avec des manifestants sur une avenue du quartier d'Altamira[67],[69].

Violences

Manifestants

En septembre 2014, Lorent Saleh, fondateur de la JAVU, un des groupes les plus actifs durant les manifestations, est inculpé par la justice vénézuélienne après la présentation de vidéos où il suggère d'organiser des attentats à la bombe contre des lieux fréquentés pour accentuer la déstabilisation sociale et économique du Venezuela[71].

Colectivos

Les colectivos, des groupes militants qui se présentent comme les défenseurs de la révolution, interviennent au côté du gouvernement lors des manifestations[72]. Human Rights Watch explique que « le gouvernement du Venezuela tolère et encourage ces groupes civils armés » que HRW accuse d'« avoir intimidé les manifestants et démarré les hostilités[73]. » Internationale socialiste condamne également ces groupes hostiles à l'encontre des manifestants[74]. Le président Maduro remercie un certain groupuscule d'avoir défendu son gouvernement contre ce qu'il considère un « coup d'État mené par l'extrême droite », mais prend également ses distances face aux groupes armées, expliquant que « sa place n'est pas dans la révolution[75]. »

Certains colectivos agissent violemment contre l'opposition sans entrave de la part des forces de l'ordre vénézuéliennes[76]. Des colectivos s'en prennent à des manifestants et laissent sur leur passage, cinq véhicules endommagés dont deux brûlés, et un blessé par balle[77]. Selon un correspondant de Televen, un groupe aurait tenté d'enlever et violer des individus dans un appartement à Maracaibo sans intervention de la garde nationale, mais la victime ne mentionne pas d'agression sexuelle[78],[79],[80],[81]. Le vice président du Venezuela, Jorge Arreaza, félicite les colectivos expliquant que « s'il y a bien un comportement exemplaire à suivre, c'est celui des collectivos qui sont pour la révolution bolivarienne[82]. » Cependant, le 28 mars, Arreaza promet le désarmement de tous les groupes armés du Venezuela[83]. Les colectivos ont également été surnommés comme « piliers fondamentaux dans la défense du territoire[84],[85]. » En mars 2014, des groupes paramilitaires s'en prennent violemment à 437 manifestants, soit 31 % des manifestants en mars, à l'aide d'armes à feu[3]. Des colectivos armés auraient attaqué et brûlé l'Universidad Fermín Toro après une altercation avec des étudiants qui aurait fait un blessé[86],[87].

Prise d'otage du Parlement le 5 juillet 2017

Évacuation du député Americo De Grazia

Le 5 juillet 2017 au matin, l'Armée vénézuélienne empêche les députés d'opposition, majoritaires au Parlement, d'y entrer. Tandis qu'à l'intérieur, le gouvernement organise une cérémonie improvisée pour le jour de l'indépendance, au cours de laquelle le vice-président Tareck El Aissami en profite pour remontrer l'opposition[88].

Dans l'après-midi, alors que l'opposition a pu s'installer dans l'hémicycle, un colectivo de dizaines de personnes, qualifiées de sympathisant chavistes par le député Rosmit Mantilla[89], équipée de bâtons, de couteaux, de pétards et de grenades assourdissantes[88], et peut-être d'armes à feu[90], force les grilles du Parlement et fait irruption. Leur leader aurait été Oswaldo Rivero, le présentateur d'un programme de télévision consacré à l'agitation chaviste[90]. Les pro-Maduro expulsent une partie des journalistes des bâtiments[91], et séquestrent 350 députés, journalistes et employés du Parlement pendant 9 heures[90]. Durant la prise d'otage, une bagarre éclate entre les députés et les membres du colectivo, qui fait 7 blessés[90],[91],[92] : 5 députés (Armando Armas, Américo De Grazia, Nora Bracho, Luis Carlos Padilla, Leonardo Regnault)[91] et 2 employés du Parlement[91] (dont les noms n'ont pas été communiqués).

Le commandant du détachement de la garde nationale chargée de protéger le palais législatif, le colonel Bladimir Lugo, un maduriste, reste inactif au début de la prise d'otage. Ce sont les protestations de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Caracas, John Saville, qui l'auraient poussé à disperser le siège[90]. À la suite de cela, le colonel Lugo sera convoqué par le parquet[45].

De nombreux pays ont condamné cette agression : Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, États-Unis, Mexique, Colombie et Espagne[90].

Forces gouvernementales

Les autorités gouvernementales emploient la « force illégale contre des manifestants désarmés et autres populations[93]. » Elles menacent et utilisent des armes à feu pour prendre contrôle des manifestations[94]. Amnesty International rapporte « avoir reçu des informations concernant l'utilisation de fusils et de gaz lacrymogènes directement contre les manifestants sans avertissement » et que « de telles pratiques violent les droits internationaux et un mort a été recensé par conséquent[95]. » Durant des mois de manifestations, l'utilisation massive de gaz lacrymogènes par les autorités de Chacao affectent les résidents et sont obligés de porter des masques à gaz pour « survivre » dans leurs habitations[96].

Alors que depuis avril 2017, 66 manifestants ont été tués, le ministre de la Défense vénézuélien reconnaît en juin les abus commis par des militaires sur les manifestants. Il s'engage à mettre fin aux « atrocités »[97].

À la suite de la mort d'un jeune manifestant tué par balles le 22 juin 2017, le bilan est revu à la hausse et porté à 75 morts[67]. En juillet, Human Rights Watch diffuse une vidéo montrant, selon l'ONG, les violences des forces de sécurité à l'encontre des manifestants[98].

Cas de torture

Un manifestant arrêté par la Garde nationale bolivarienne puis relâché témoigne avoir été torturé par une partie des représentants de forces de l'ordre pratique la torture sur les manifestants interpelés[99]. Le Défenseur du Peuple, Tarek William Saab, le reconnaît mais nie avoir affaire à une pratique généralisée[99]. De plus, selon l'ONG Foro Penal, les manifestants interpellés sont placés dans des prisons surpeuplées, dans des cellules sans douche ni toilette où une vingtaine de personnes sont entassées[99]. D'autres sont enfermés dans des cellules où se trouvent des délinquants hautement dangereux[99]. L'ONG "Une fenêtre sur la liberté" assure que dans les seuls centres de détention provisoire, la surpopulation carcérale dépasse les 400 %[99].

Selon un rapport de Human Rights Watch, de nombreux cas de torture des opposants politiques sont attestés : « Ces traitements incluent des tabassages, des électrochocs, des postures stressantes, suffocation, des menaces de violences sexuelles et de mort et ont pour but de punir, d'humilier et de terroriser les détenus, aussi bien que de leur soutirer des confessions et des informations concernant leurs supposées activités anti-gouvernementales[100]. »

Attaque du Tribunal suprême de justice le 27 juin 2017

Le 27 juin 2017, un hélicoptère volé, portant une banderole « 350 Libertad » (350 Liberté), en référence à l’article 350 de la Constitution qui appelle les Vénézuéliens à désobéir si les libertés démocratiques sont menacées[101], survole le Tribunal suprême de justice et le ministère de l'Intérieur. Ses occupants lancent 4 grenades sur le tribunal suprême, et tirent 15 coups de feu sur le ministère[102],[103]. L'attaque ne blesse personne[101]. L'hélicoptère s'enfuit ensuite, et est abandonné à Higuerote, tandis que le pilote Óscar Alberto Pérez est en fuite et introuvable[104].

Elle est revendiquée en simultané avec des vidéos postées sur Instagram par un policier nommé Óscar Pérez[101],[102] (les sources ne s'accordent pas pour dire si c'est un policier d'élite, policier scientifique ou ancien policier de renseignement, et Pérez se définissait lui-même comme « un pilote d'hélicoptère, plongeur de combat et parachutiste libre »). Il y apparaît à visage découvert et entouré de quatre personnes en uniforme militaire et cagoulées[102], et il prétend agir au nom d’une « coalition de militaires, de fonctionnaires et de civils » opposés au « gouvernement transitoire et criminel ». « Nous n’appartenons à aucune tendance político-partisane. Nous sommes nationalistes, patriotes et institutionnalistes. »[101],[102].

Selon Oscar Rivas (metteur-en-scène connu au Venezuela), un ami de Pérez, celui-ci a été très affecté par l'assassinat de son frère moins de deux semaines plus tôt, poignardé chez lui lors du vol de son portable. Ceci aurait été l'élément déclencheur qui l'aurait poussé à passer à l'acte[105].

Le président vénézuélien Nicolás Maduro accuse un acte terroriste en ajoutant « Ils auraient pu provoquer des dizaines de morts » (une cérémonie avait lieu au ministère de l'Intérieur au moment où il a été mitraillé)[103], accuse Pérez d'être lié à Miguel Rodríguez Torres – ce que ce-dernier nie[101] – qui est l'ancien ministre de l'Intérieur et ancien chef des renseignements chaviste passé à l'opposition[104], et d'avoir agit pour le compte de la CIA[103]. Et Maduro somme la MUD[101], l'organisation qui rassemble l'opposition, de « condamner cette attaque éminemment destinée à provoquer un putsch »[103]. À l'inverse, Julio Borges, l'un des chefs de l'opposition, rapporte qu'une partie des opposants (dans laquelle il ne s'inclue pas) accuse Maduro d'avoir orchestré l'attaque, afin de pouvoir justifier la répression des manifestants[104]. Miguel Rodríguez Torres accuse Maduro plus frontalement et dit s'étonner que le pilote Pérez ait pu voler librement au-dessus de Caracas[104]. Un autre chef de l'opposition, le député Juan Guaido, déclare au nom du MUD qu'ils n'ont rien à voir avec l'incident, car « Ce n'est pas la manière d'agir de la coalition car nous exigeons un changement démocratique de façon pacifique »[105].

Óscar Pérez ré-apparaît dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le soir du 4 juillet. Il y affirme « que nous n'avons fait qu'endommager des structures comme le ministère de l'Intérieur et la Cour suprême. Il n'y a pas eu de dégâts collatéraux parce que ce n'était pas programmé, parce que nous ne sommes pas des assassins [...] comme vous, M. Maduro. »[106]. Il assure également être revenu à Caracas afin que lui et son groupe participent aux manifestations[106].

Le 15 janvier 2018, il est repéré par la police dans le quartier El Junquito, à Caracas. Malgré son désir de négocier sa reddition, exprimée en direct sur les réseaux sociaux, lui et ses hommes tentent de faire exploser un véhicule chargé d'explosifs contre les policiers[107]. L'assaut est donné et Pérez est tué, ainsi que d'autres mutins[108]. Six membres du groupe sont par ailleurs capturés. Deux policiers sont tués et cinq blessés dans l'opération[107].

Médias

Médias locaux

Opposante manifestant contre les médias imposés par le gouvernement.

L'Inter American Press Association manifeste contre la « censure officielle » des médias menée par le gouvernement vénézuélien qui inclut le blocage d'Internet, le bannissement des chaînes, le renvoi des médias étrangers dans leur pays, l'intimidation des journalistes et la limitation intentionnelle des ressources journalistiques[109]. L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse également le gouvernement d'agressions, d'abus, d'intimidations, de menaces et de vols du matériel journalistique[110]. Le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP) du Venezuela explique qu'il y aurait eu au moins 181 agressions de journalistes et « 82 affaires d'intimidation, 40 agressions physiques, 35 vols et destruction de matériels journalistiques, 23 arrestations et un blessé par balle », notamment[111],[112]. En réponse à la pénurie de journaux, et au silence de 13 journaux vénézuéliens, l'organisation colombienne Andiarios envoie sur place 52 tonnes de journaux El Nacional, El Impulso et El Nuevo País afin de défendre « la liberté d'expression et le droit à l'information[113]. » D'autres associations localisées à Porto Rico, au Panama et à Trinité-et-Tobago envoient également leurs sources d'informations au Venezuela afin de combler la pénurie de journaux causée par des restrictions imposées par le gouvernement vénézuélien[114].

Les ressources médiatiques sont limitées par le gouvernement ; « des chaînes de télévision anti-gouvernementales comme RCTV et Globovisión ont vu leur licence révoquées et ont été forcés à changer de direction, respectivement[115]. » Le gouvernement a, selon l'opposition, « une puissante structure radiophonique, télévisuelle et journalistique[116]. » Un groupe d'artistes vénézuéliens se joint à un groupe nommé Eco, afin de parler des violations et des crimes qui se sont déroulés au Venezuela lors des manifestations[117]. VTV diffuse une parodie satiriques des vidéos tournées par le groupe Eco[118].

L'Association of Foreign News Correspondents du Venezuela accuse le gouvernement d'agression envers des journalistes[110]. Le Syndicat national des travailleurs de la presse explique que, durant les premiers mois de manifestations, 205 agressions ont été menées à l'encontre de 152 journalistes de presse[111],[119],[120]. La National Institute of Journalists (CNP) explique que 262 attaques contre la presse sont survenues entre février et juin[121]. Selon El Nacional, le Servicio Bolivariano de Inteligencia Nacional (SEBIN), de son côté, perquisitionne, à de nombreuses reprises, le matériel des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme[122]. Il est également expliqué que la société les intimide occasionnellement en surveillant tous leur faits eet gestes[122]. Le 22 avril, des journalistes de La Patilla déployés à Santa Fe sont retenus contre le gré par la garde nationale. Accusés comme des « faux journalistes », ils devaient montrer leurs papiers d'identité aux gardes et des photos ont été prises. Ils sont par la suite libérés sans plus de détails[123]. Dans un autre incident, un photojournaliste de La Patilla est agressé par la police nationale qui tentait de lui perquisitionner sa caméra alors qu'il prenait des photos des événements à Las Mercedes[124],[125],[126]. Une semaine après son agression à Las Mercedes, le photojournaliste de La Patilla est agressé une nouvelle fois par la police nationale à Baruta[127]. Alors qu'il prenait des photos des manifestations le 14 mai, un groupe de journalistes dit avoir été agressé par la garde nationale[128]. Le 27 mai, le journaliste de La Patilla est attaqué pour la troisième fois et tiré dessus par la garde nationale[129]. Deux journalistes sont blessés le 5 juin[130].

Le 13 février, le siège à Caracas de Venezolana de Televisión, chaine de télévision réputée favorable au gouvernement, est attaquée avec des armes à feu. Le 29 mars, ses locaux situés dans l’État de Táchira sont également attaqués avec des jets de pierres et de cocktail molotov[131].

Médias étrangers

Le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights explique que « les informations concernant les manifestations ont été plus que difficile à récolter par les médias officiels et ONG, du fait que le gouvernement tente d'étouffer les événements » et que « les journalistes ont été menacés et arrêtés, et leurs équipements confisqués et détruits[132]. » Du matériel appartenant à CNN a été confisqué et possiblement détruit par les forces gouvernementales[133]. Ces menaces proférées par le président Maduro a créé un « climat de plus en plus oppressant » pour les journalistes[134]. Les chaînes de télévision au Venezuela arrivent difficilement à retransmettre les événements en direct[135].

Censure

Signe d'opposition : « Pourquoi les vénézuéliens manifestent ? Insécurité, injustice, pénuries, censure, violence, corruption. Manifester n'est pas un crime, c'est un droit. »

Le secrétariat de Reporters sans frontières explique, dans une lettre au président Maduro, condamner la censure menée par le gouvernement vénézuélien ; en réponse à cette lettre, Delcy Rodríguez nie ces attaques[136]. Selon le journal espagnol El País, la National Telecommunications Commission of Venezuela (Conatel) a exigé des fournisseurs Internet vénézuéliens tout blocage à l'accès de sites allant à l'encontre du gouvernement[137]. El País rapporte également une possible limitation des informations depuis DirecTV, CANTV (en), Movistar et un blocage possible de l'accès sur YouTube et Twitter[137].

Internet

Des images sur Twitter ont été temporairement rapportées indisponibles au Venezuela pendant 3 jours (12–15 février) après leur blocage par le gouvernement vénézuélien[138],[139]. Le porte-parole de Twitter Nu Wexler explique en ces termes : « Je confirme que les images ont été bloquées au Venezuela » et ajoute « nous sommes sûr que ce blocage a été mené par le gouvernement[140],[141]. » Cependant, le gouvernement vénézuélien explique n'avoir bloqué aucun accès sur Twitter, et qu'il s'agissait d'un problème technique[142].

L'accès à Internet est rapportée indisponible à San Cristóbal pour plus d'un demi million d'utilisateurs à la suite des restrictions d'accès[143],[144],[145],[146],[147]. Cet événement survient après les menaces du président Maduro qui pesaient contre Táchira[148]. L'accès à Internet est restreint pendant un jour et demi[149].

Médias locaux et étrangers

Une lettre de menace de mort a été posée sur le pare-brise d'une journaliste à Tupamaros. La note était intitulée Operation Defense of the Socialist Revolution, Anti-Imperialist, and Madurista Chavista[150]. Un cadreur renvoyé de Globovisión a partagé des images censurées par l'agence montrant des troupes de la garde nationale et colectivos collaborant pendant les manifestations[151].

La chaîne d'informations colombienne NTN24 est retirée des ondes par CONATEL (l'agence gouvernementale vénézuélienne chargée à la supervision et au contrôle des télécommunications) pour « apologie de la violence[152]. » Le président Maduro dénonce également Agence France-Presse (AFP) de manipulation de l'information concernant les manifestations[153]. Des équipes de CNN se sont vu retirer leur matériel par les forces de l'ordre et par la suite possiblement détruit[133].

Réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont un moyen efficace pour les vénézuéliens de mettre en ligne toute information en provenance des rues, contrairement aux informations télévisées et radiophoniques filtrées par le gouvernement[154]. La popularité des réseaux sociaux chez la plupart des Vénézuéliens est due au manque de confiance en leur gouvernement[115]. Selon Mashable, Twitter est très populaire chez les vénézuéliens et selon l'opposition : « le Venezuela est une dictature, et le seul réseau libre d'accès est Twitter[155]. »

Procès

D'avril à juillet 2017, 4 500 manifestants auraient été interpellés, selon l'ONG Foro Penal[99]. Parmi eux, un millier sont gardés en détention, dont 300 sur ordre de tribunaux militaires[99]. Les tribunaux civils et les tribunaux militaires se répartissent les affaires. Les tribunaux militaires sont souvent jugés plus opaques que les tribunaux civils[99]. Les manifestants arrêtés pour « tentative de rébellion » risquent jusqu'à 18 ans de prison[99]. Ceux qui le sont pour avoir participé aux grèves générales de juillet 2017, qui avaient été interdites par le gouvernement, risquent 5 à 10 ans de prison[64].

Depuis 2017, plus de 150 membres des forces de l'ordre ont été condamnés pour des violations des droits humains commises lors de la répression des manifestations[156].

Réactions

Le gouvernement a dénoncé face aux manifestations, des tentatives de coup d’État, de dérive fasciste de la droite vénézuélienne ou d'orchestration de guerre civile, théories que la directrice de Control Ciudano, une ONG, dément : les portefeuilles ministériels et les postes de gouverneur de région sont détenus à 25 % et 47 % respectivement par des militaires et anciens militaires, faisant de l'armée une alliée du pouvoir en place. Selon un sociologue, l'évocation de la tentative de coup d'état perpétrée en 2002 par l'opposition alors qu'Hugo Chávez était en exercice, est un élément de langage politique permettant au gouvernement de se poser en victime et de criminaliser les manifestations. Les accusations de fascisme sont des qualifications souvent employées par le gouvernement pour pointer du doigt les manœuvres de l'opposition[28].

Le 24 mai 2017, Luisa Ortega Díaz, une chaviste historique, procureure générale du Venezuela depuis 2007, reconduite jusqu'en 2021, considère que « des groupes armés ne doivent pas attaquer des manifestations pacifiques » et précise que des investigations sont en cours à l'égard de ces groupes paramilitaires qui contrôlent les quartiers populaires. Elle dénonce le recours aux tribunaux militaires à l'encontre des civils arrêtés lors des manifestations[157],[158].

Organisations internationales

  • ALBA – soutient le gouvernement Maduro[159].
  • L'Union européenne se sent profondément concernée par les incidents qui se sont déroulées à Caracas le 12 février, et appelle les partis politiques du pays à trouver un accord dans le calme[160].
  • Le Marché commun du Sud rejette « les actions criminelles des groupes violents qui ne font que propager l'intolérance et la haine au Venezuela[161]. ». En décembre 2016, le Venezuela est exclu du Mercosur[162]. Le 23 juillet 2017, l'organisation réaffirme son soutien à l'opposition[162].
  • L'Union des nations sud-américaines exprime sa solidarité envers le gouvernement vénézuélien et les familles des victimes, appelant ainsi à la paix[163].
  • Les Nations unies se sentent profondément concernées quant à l'escalade de la violence au Venezuela, qui implique la mort d'au moins trois personnes lors des manifestations, et appellent au dialogue[164].

Réactions internationales

  • Drapeau de l'Argentine Argentine – le pays condamne ces démonstrations de force qu'il juge non-démocratique, et apporte son soutien au président Maduro[165]. Le soutien de l'Argentine à Maduro a été vivement critiqué par Laura Alonso, députée du parti de l'opposition Propuesta Republicana[166]. Le président argentin Mauricio Macri déclare lors d'un sommet du Mercosur, le 23 juillet 2017 : « Nous appelons à la paix, demandons la liberté des prisonniers politiques et l'adoption rapide d'un calendrier électoral »[162].
  • Drapeau de la Bolivie Bolivie – le pays accuse l'opposition vénézuélienne de mener un coup d'État[167].
  • Drapeau du Brésil BrésilLuiz Alberto Figueiredo, ministre des Affaires étrangères brésilien, explique que son gouvernement surveille de près la situation au Venezuela[168].
  • Drapeau du Chili Chili - le Chili regrette les morts lors des manifestations à Caracas et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Le Chili encourage également un dialogue de paix[169].
  • Drapeau de la Colombie Colombie - le pays déplore ces violences et exprime ses condoléances aux familles des victimes[170].
  • Drapeau de Cuba Cuba - argue que le président Nicolas Maduro est le plus légitime et refuse donc toute médiation sur son départ[65].
  • Drapeau des États-Unis États-Unis - le secrétaire d'État John Kerry a dénoncé les mesures du gouvernement vénézuélien et accuse le président Nicolás Maduro de mener une « campagne de terreur » contre le peuple vénézuélien[17]. Le Trésor américain met en place, le 26 juillet 2017, des sanctions ciblées contre 13 hauts-responsables gouvernementaux vénézuéliens en gelant leurs comptes bancaires et patrimoines sur le territoire des États-Unis[171]. À la suite des grèves générales de juillet 2017, le 27 juillet les États-Unis ordonnent aux familles de diplomates en poste au Venezuela de quitter le pays.
  • Drapeau de l’Union européenne Union européenne - la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a fait part le 26 juillet 2017 de sa « préoccupation » sur les « violations des droits de l'homme et l'usage excessif de la force »[65].

En mai 2017, un appel d'« intellectuels de gauche », des Amériques et d’Europe, est lancé contre la violence au Venezuela. Ils considèrent le gouvernement « de plus en plus délégitimé, prenant un fort caractère autoritaire » mais aussi une frange de l'opposition « qui recherchent également une issue violente »[172].

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Voir aussi

Article connexe