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« Maurice Ignace Fresia » : différence entre les versions

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'''Maurice Ignace Fresia''' (en [[italien]] ''Maurizio Ignazio Fresia''), baron d'[[Ogliano]], d'[[Oglianto]] ou d'[[Oglianico]], né le {{date de naissance|1|août|1746}} à [[Saluces]] dans la [[Stura di Demonte|Stura]] et mort le {{date de décès|2|novembre|1826}} à [[Paris]], est un [[général de division]] italien issu d'une famille noble du [[Piémont]].


'''Maurice Ignace Fresia''' (en [[italien]] ''Maurizio Ignazio Fresia''), baron d'[[Ogliano]], d'[[Oglianto]] ou d'[[Oglianico]], né le {{date|1er|août|1746}} à [[Saluces]] dans la [[Stura di Demonte|Stura]] et mort le {{date|3|novembre|1826}} à [[Paris]], est un [[général de division]] italien issu d'une famille noble du [[Piémont]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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[[Fichier:Père-Lachaise - Division 24 - Fresia 01.jpg|vignette|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]


Admis à l'[[École militaire de Turin]] au mois d'octobre [[1758]], le jeune Fresia entra comme [[Cornette (militaire)|cornette]] dans le régiment de dragons au service du [[roi de Sardaigne]] le 17 avril [[1766]] et devint aide-major le 26 avril [[1776]]. Il passa successivement capitaine le 7 août de la même année, major le 27 septembre [[1787]], lieutenant-colonel du [[régiment de Chablais]] (dragons) le 3 août [[1790]] et enfin colonel du même régiment le 15 mars [[1793]]. Pendant la guerre que la [[Sardaigne]] soutint contre la [[France]], Fresia combattit dans les rangs de l'armée [[piémont|piémontaise]]et commandait en l'an IV les chevau-légers du roi avec le grade de brigadier lorsque les États du souverain furent envahis par l'armée française sous les ordres de [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]]. Fresia continua à servir la couronne piémontaise jusqu'à la [[Armistice de Cherasco|paix de Cherasco]]. Lorsque le roi [[Victor-Amédée III de Sardaigne|Victor-Amédée]] fut obligé en l'an VI d'abandonner le [[Piémont]] pour se retirer en Sardaigne, Fresia s'empressa d'offrir ses services à la France, qui les accepta, et se rendit à l'[[armée d'Italie]] où ses talents et sa bravoure le firent remarquer.
Admis à l'[[École militaire de Turin]] au mois d'{{date-|octobre 1758}}, le jeune Fresia entre comme [[cornette (grade militaire)|cornette]] dans le régiment de dragons au service du [[roi de Sardaigne]] le {{date-|17 avril 1766}} et devient aide-major le {{date-|26 avril 1776}}. Il passe successivement capitaine le {{date-|7 août}} de la même année, major le {{date-|27 septembre 1787}}, lieutenant-colonel du [[régiment de Chablais]] (dragons) le {{date-|3 août 1790}} et enfin colonel du même régiment le {{date-|15 mars 1793}}. Pendant la guerre que la [[Sardaigne]] soutient contre la [[France]], Fresia combat dans les rangs de l'armée piémontaise et commande en l'[[an IV]] les chevau-légers du roi avec le grade de brigadier lorsque les États du souverain sont envahis par l'armée française sous les ordres de [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]]. Fresia continue à servir la couronne piémontaise jusqu'à la [[Armistice de Cherasco|paix de Cherasco]]. Lorsque le roi [[Victor-Amédée III de Sardaigne|Victor-Amédée]] est obligé en l'[[an VI]] d'abandonner le [[Piémont]] pour se retirer en Sardaigne, Fresia s'empresse d'offrir ses services à la France qui les accepte, et se rend à l'[[armée d'Italie]] où ses talents et sa bravoure le font remarquer.


Chargé, à l'ouverture de la campagne de cette année, du commandement d'une brigade de dragons dans la division du général [[Jacques Hatry|Hatry]], il se trouva le 26 mars 1799 à la bataille qui eut lieu sous les murs de [[Vérone]]. À l'affaire du 16, il culbuta un régiment autrichien à la tête de deux petits escadrons et le fit prisonnier. Il obtint alors le commandement de toutes les troupes piémontaises. Il fut présent au [[combat de Verderio]], sur l'[[Adda]], où il eut à lutter contre les forces supérieures en nombre des Russes et des Autrichiens et à l'issue duquel il dut capituler avec {{nombre|2500}} hommes. Rendu peu après à l'armée française, le général Fresia fut nommé [[général de brigade]] le 3 avril [[1802]] par arrêté du 13 germinal an X. Au mois de germinal an XI, il fut investi dans la {{19e|division}} militaire du commandement du département de la [[Haute-Loire]] jusqu'au mois de messidor suivant, époque à laquelle il se rendit à [[Montpellier]] pour y organiser la [[légion du Midi]], composée de Piémontais. Ce fut lui que le général [[Fréville]], commandant la {{9e|division}} militaire, envoya à [[Paris]] le 2 floréal pour porter à l'Empereur les vœux des militaires de la division. Le général Fresia se rendit ensuite à [[Auxonne]] où il continua ses fonctions puis organisa dans cette ville trois bataillons, dont deux furent embarqués sur la flotte de [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]].
Chargé, à l'ouverture de la campagne de cette année, du commandement d'une brigade de dragons dans la division du général [[Jacques Hatry|Hatry]], il se trouve le {{date-|26 mars 1799}} à la bataille qui a lieu sous les murs de [[Vérone]]. À l'affaire du 16, il culbute un régiment autrichien à la tête de deux petits escadrons et le fait prisonnier. Il obtient alors le commandement de toutes les troupes piémontaises. Il est présent au [[combat de Verderio]], sur l'[[Adda]], où il a à lutter contre les forces supérieures en nombre des Russes et des Autrichiens et à l'issue duquel il doit capituler avec {{nombre|2500}} hommes. Rendu peu après à l'armée française, Fresia est nommé [[général de brigade]] le {{date-|3 avril 1802}}. Au mois de germinal [[an XI]], il est investi dans la {{19e|division}} militaire du commandement du département de la [[Haute-Loire]] jusqu'au mois de messidor suivant, époque à laquelle il se rend à [[Montpellier]] pour y organiser la [[légion du Midi]], composée de Piémontais. C'est lui que le général [[Jean Henri Guy Nicolas de Frégeville, marquis de Grandval|Frégeville]], commandant la {{9e|division}} militaire, envoie à [[Paris]] le 2 floréal pour porter à l'Empereur les vœux des militaires de la division. Le général Fresia se rend ensuite à [[Auxonne]] où il continue ses fonctions puis organise dans cette ville trois bataillons, dont deux sont embarqués sur la flotte de [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]].


Fait membre de la [[Légion d'honneur]] le 19 frimaire an XII, il fut nommé commandant de l'ordre le 25 prairial de la même année. L'[[Italie]] fut témoin de ses exploits pendant les campagnes de l'an XIV et de [[1806]] qu'il fit sous les ordres du maréchal [[André Masséna|Masséna]]. S'étant rendu peu de temps après à la [[Grande Armée (Premier Empire)|Grande Armée]] en [[Prusse]] avec une division de cuirassiers, Fresia obtint le grade de [[général de division]] le 3 juin [[1807]] et commanda en cette qualité un corps de cavalerie étrangère à la [[bataille de Friedland]]. Au mois de décembre de la même année, il reçut l'ordre d'aller prendre le commandement de la cavalerie du [[2e corps d'observation de la Gironde]], avec lequel il entra en [[Espagne]]. Il ne put empêcher la [[Bataille de Bailén|capitulation de Bailén]] signée par le général [[Pierre Dupont de l'Étang|Dupont]] mais ne fut pas compris dans la disgrâce de la plupart des généraux qui avaient participé à cette affaire. À sa rentrée en [[France]], Napoléon le nomma [[baron de l'Empire]], commandant de la {{18e|division}} militaire de [[Dijon]] et le chargea en [[1809]] d'une mission importante près de la [[cour de Toscane]]. Il lui donna ensuite l'ordre de se rendre à la Grande Armée à la tête des régiments de cavalerie organisés en ltalie.
Fait membre de la [[Légion d'honneur]] le 19 frimaire [[an XII]], il est nommé commandeur de l'ordre le 25 prairial de la même année. L'[[Italie]] est témoin de ses exploits pendant les campagnes de l'[[an XIV]] et de 1806 qu'il fait sous les ordres du maréchal [[André Masséna|Masséna]]. S'étant rendu peu de temps après à la [[Grande Armée]] en [[Prusse]] avec une division de cuirassiers, Fresia obtient le grade de [[général de division]] le {{date-|3 juin 1807}} et commande en cette qualité un corps de cavalerie étrangère à la [[bataille de Friedland]]. Au mois de décembre de la même année, il reçoit l'ordre d'aller prendre le commandement de la cavalerie du [[2e corps d'observation de la Gironde]], avec lequel il entre en [[Espagne]]. Il ne peut empêcher la [[Bataille de Bailén|capitulation de Bailén]] signée par le général [[Pierre Dupont de l'Étang|Dupont]] mais n'est pas compris dans la disgrâce de la plupart des généraux qui ont participé à cette affaire. À sa rentrée en [[France]], Napoléon le crée [[baron de l'Empire]], puis le nomme commandant de la {{18e|division}} militaire de [[Dijon]] et le charge en 1809 d'une mission importante près de la [[cour de Toscane]]. Il lui donne ensuite l'ordre de se rendre à la Grande Armée à la tête des régiments de cavalerie organisés en Italie.


Après la [[campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809)|campagne d'Autriche]], il revint dans la péninsule pour prendre le commandement de la {{4e|division}} militaire du royaume. Lors de la mort de l'amiral [[Villaret-Joyeuse]], Fresia obtint le gouvernement provisoire de [[Venise]], fit la [[campagne de Saxe]] en [[1813]] à la tête d'une division de cavalerie puis, devenu commandant des [[provinces illyriennes]], dont [[Joseph Fouché|Fouché]] était gouverneur général, il mit en état de défense les châteaux de [[Leybach]] et de [[Trieste]]. Dès que ces provinces furent évacuées, il passa en Piémont pour reprendre le commandement de l'une des divisions de l'armée de réserve qui s'organisait dans ce pays. Chargé le {{1er}} février [[1814]] de défendre la ville et la rivière de [[Gênes]] où il résista jusqu'au 18 avril, il conclut avec l'amiral anglais [[Bentinck]] une convention et sortit de Gênes avec les honneurs de la guerre. Ayant ramené ses troupes en France, une ordonnance du roi le créa [[chevalier de Saint-Louis]]. Admis à la retraite le 24 décembre de la même année et naturalisé Français le 7 décembre [[1814]], le général Fresia fixa sa résidence à Paris où il mourut le 3 novembre [[1826]]. Il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{24e|division}})<ref name=Bauer/>.
Après la [[campagne d'Allemagne et d'Autriche|campagne d'Autriche]], il revient dans la péninsule pour prendre le commandement de la {{4e|division}} militaire du royaume. Lors de la mort de l'amiral [[Villaret-Joyeuse]], Fresia obtient le gouvernement provisoire de [[Venise]], fait la [[campagne de Saxe]] en 1813 à la tête d'une division de cavalerie puis, devenu commandant des [[provinces illyriennes]] dont [[Joseph Fouché|Fouché]] est gouverneur général, il met en état de défense les châteaux de [[Leybach]] et de [[Trieste]]. Dès que ces provinces sont évacuées, il passe en Piémont pour reprendre le commandement de l'une des divisions de l'armée de réserve qui s'organise dans ce pays. Chargé le {{date-|1 février 1814}} de défendre la ville et la rivière de [[Gênes]] où il résiste jusqu'au {{date-|18 avril}}, il conclut avec l'amiral anglais [[Bentinck]] une convention et sort de Gênes avec les honneurs de la guerre. Ayant ramené ses troupes en France, une ordonnance du roi le fait [[chevalier de Saint-Louis]]. Admis à la retraite le {{date-|24 décembre}} de la même année et naturalisé Français le {{date-|7 décembre 1814}}, le général Fresia fixe sa résidence à Paris où il meurt le {{date-|2 novembre 1826}}. Il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{24e|division}})<ref name=Bauer/>.

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== Notes et références ==
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}}


== Voir aussi ==
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 24)]]

Dernière version du 4 février 2024 à 21:54

 Maurice Ignace Fresia
Maurizio Ignazio Fresia
Naissance
Saluces, Stura
Décès (à 80 ans)
Ancien 2e arrondissement de Paris
Origine Italien (naturalisé Français le 7 décembre 1814)
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17581814
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Baron de l'Empire
Chevalier de Saint-Louis

Maurice Ignace Fresia (en italien Maurizio Ignazio Fresia), baron d'Ogliano, d'Oglianto ou d'Oglianico, né le à Saluces dans la Stura et mort le à Paris, est un général de division italien issu d'une famille noble du Piémont.

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Admis à l'École militaire de Turin au mois d', le jeune Fresia entre comme cornette dans le régiment de dragons au service du roi de Sardaigne le et devient aide-major le . Il passe successivement capitaine le de la même année, major le , lieutenant-colonel du régiment de Chablais (dragons) le et enfin colonel du même régiment le . Pendant la guerre que la Sardaigne soutient contre la France, Fresia combat dans les rangs de l'armée piémontaise et commande en l'an IV les chevau-légers du roi avec le grade de brigadier lorsque les États du souverain sont envahis par l'armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte. Fresia continue à servir la couronne piémontaise jusqu'à la paix de Cherasco. Lorsque le roi Victor-Amédée est obligé en l'an VI d'abandonner le Piémont pour se retirer en Sardaigne, Fresia s'empresse d'offrir ses services à la France qui les accepte, et se rend à l'armée d'Italie où ses talents et sa bravoure le font remarquer.

Chargé, à l'ouverture de la campagne de cette année, du commandement d'une brigade de dragons dans la division du général Hatry, il se trouve le à la bataille qui a lieu sous les murs de Vérone. À l'affaire du 16, il culbute un régiment autrichien à la tête de deux petits escadrons et le fait prisonnier. Il obtient alors le commandement de toutes les troupes piémontaises. Il est présent au combat de Verderio, sur l'Adda, où il a à lutter contre les forces supérieures en nombre des Russes et des Autrichiens et à l'issue duquel il doit capituler avec 2 500 hommes. Rendu peu après à l'armée française, Fresia est nommé général de brigade le . Au mois de germinal an XI, il est investi dans la 19e division militaire du commandement du département de la Haute-Loire jusqu'au mois de messidor suivant, époque à laquelle il se rend à Montpellier pour y organiser la légion du Midi, composée de Piémontais. C'est lui que le général Frégeville, commandant la 9e division militaire, envoie à Paris le 2 floréal pour porter à l'Empereur les vœux des militaires de la division. Le général Fresia se rend ensuite à Auxonne où il continue ses fonctions puis organise dans cette ville trois bataillons, dont deux sont embarqués sur la flotte de Rochefort.

Fait membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, il est nommé commandeur de l'ordre le 25 prairial de la même année. L'Italie est témoin de ses exploits pendant les campagnes de l'an XIV et de 1806 qu'il fait sous les ordres du maréchal Masséna. S'étant rendu peu de temps après à la Grande Armée en Prusse avec une division de cuirassiers, Fresia obtient le grade de général de division le et commande en cette qualité un corps de cavalerie étrangère à la bataille de Friedland. Au mois de décembre de la même année, il reçoit l'ordre d'aller prendre le commandement de la cavalerie du 2e corps d'observation de la Gironde, avec lequel il entre en Espagne. Il ne peut empêcher la capitulation de Bailén signée par le général Dupont mais n'est pas compris dans la disgrâce de la plupart des généraux qui ont participé à cette affaire. À sa rentrée en France, Napoléon le crée baron de l'Empire, puis le nomme commandant de la 18e division militaire de Dijon et le charge en 1809 d'une mission importante près de la cour de Toscane. Il lui donne ensuite l'ordre de se rendre à la Grande Armée à la tête des régiments de cavalerie organisés en Italie.

Après la campagne d'Autriche, il revient dans la péninsule pour prendre le commandement de la 4e division militaire du royaume. Lors de la mort de l'amiral Villaret-Joyeuse, Fresia obtient le gouvernement provisoire de Venise, fait la campagne de Saxe en 1813 à la tête d'une division de cavalerie puis, devenu commandant des provinces illyriennes dont Fouché est gouverneur général, il met en état de défense les châteaux de Leybach et de Trieste. Dès que ces provinces sont évacuées, il passe en Piémont pour reprendre le commandement de l'une des divisions de l'armée de réserve qui s'organise dans ce pays. Chargé le de défendre la ville et la rivière de Gênes où il résiste jusqu'au , il conclut avec l'amiral anglais Bentinck une convention et sort de Gênes avec les honneurs de la guerre. Ayant ramené ses troupes en France, une ordonnance du roi le fait chevalier de Saint-Louis. Admis à la retraite le de la même année et naturalisé Français le , le général Fresia fixe sa résidence à Paris où il meurt le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (24e division)[1].

Notes et références

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  1. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 348

Bibliographie

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Liens externes

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