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Le '''soulèvement de la Ruhr''' est un soulèvement de la [[Gauche (politique)|gauche]] [[République de Weimar|allemande]] ([[Parti communiste d'Allemagne]] (KPD), [[Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne]] (USPD) et [[Parti communiste ouvrier d'Allemagne]] (KAPD) en réponse au [[putsch de Kapp]] de la droite le {{date|13|mars|1920}} et en vue de prendre le pouvoir afin d'établir une [[dictature du prolétariat]]. Un bras armé du KPD est également mis sur pied : l'[[Armée rouge de la Ruhr]] (en [[allemand]] : ''Rote Ruhrarmee'').
Le '''soulèvement de la Ruhr''' est un soulèvement de la [[Gauche (politique)|gauche]] [[République de Weimar|allemande]] ([[Parti communiste d'Allemagne]] (KPD), [[Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne]] (USPD) et [[Parti communiste ouvrier d'Allemagne]] (KAPD) en réponse au [[putsch de Kapp]] de la droite le {{date|13|mars|1920}} et en vue de prendre le pouvoir afin d'établir une [[dictature du prolétariat]]. Un bras armé du KPD est également mis sur pied : l'[[Armée rouge de la Ruhr]] (en [[allemand]] : ''Rote Ruhrarmee'').


== Historique du soulèvement ==
== Historique du soulèvement ==

Version du 27 juillet 2014 à 23:47

Soulèvement de la Ruhr
Description de cette image, également commentée ci-après
Cimetière et mémorial aux morts du soulèvement de la Ruhr à Hagen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie).
Informations générales
Date 13 mars -
Lieu Ruhr (Wetter, Essen, Haltern am See, Dinslaken, Wesel, Voerde...)
Casus belli Putsch de Kapp
Issue Victoire de la Reichswehr
Belligérants
République de Weimar :
Reichswehr
Groupes paramilitaires :
Freikorps Lichtschlag
Sturmabteilung Roßbach
Sicherheitspolizei
Einwohnerwehr
Armée rouge de la Ruhr (Rote Ruhrarmee)
Parti communiste d'Allemagne (KPD)
Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD)
Parti communiste ouvrier d'Allemagne (KAPD)
Commandants
Général Oskar von Watter
Ministre de l'Intérieur Gustav Noske
inconnus
Forces en présence
20 000 hommes 30 000 partisans
Pertes
273 tués ou blessés 2 000 tués, capturés ou exécutés

Soulèvement de la Ruhr
(Révolution allemande de 1918-1919)

Le soulèvement de la Ruhr est un soulèvement de la gauche allemande (Parti communiste d'Allemagne (KPD), Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD) et Parti communiste ouvrier d'Allemagne (KAPD) en réponse au putsch de Kapp de la droite le et en vue de prendre le pouvoir afin d'établir une dictature du prolétariat. Un bras armé du KPD est également mis sur pied : l'Armée rouge de la Ruhr (en allemand : Rote Ruhrarmee).

Historique du soulèvement

Théâtre des opérations et villes sous contrôle de l'Armée rouge de la Ruhr lors du soulèvement, 17-23 mars 1920.

Le , l'Armée rouge de la Ruhr attaque le Freikorps Lichtschlag du capitaine Hasenclever, partisan de Kapp. Celle-ci capture armes et munitions et 600 paramilitaires du Freikorps Lichtschlag. Le 20 mars, des conseils ouvriers sont mis en place et prennent le pouvoir dans certaines villes de la Ruhr. La citadelle de Wesel est attaquée par les partisans socialistes le 24 mars. Dès lors, les autorités allemandes dressent un ultimatum, demandant à la fin des grèves ouvrières et du soulèvement communiste. La tentative de résoudre le différend par la négociation échoue et le gouvernement allemand ordonne à l'armée (Reichswehr) de réprimer et de mettre un terme au soulèvement socialiste. Le général Oskar von Watter se voit confié la tâche de réprimer l'insurrection. Une nouvelle grève générale mobilise 30 000 mineurs (75 % de la population active de la région) et les troubles s'étendent par ailleurs à Düsseldorf et Elberfeld en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Les insurgés de l'Armée rouge de la Ruhr étaient souvent des vétérans de la Première Guerre mondiale et ceux-ci voyaient l'instauration de la République de Weimar comme la possibilité d'obtenir l'autonomie voir l'indépendance de la Ruhr et d'établir un gouvernement socialiste.

Le , les unités de la Reichswehr envahissent la Ruhr et le soulèvement communiste prend fin dans le Nord. 150 à 300 partisans socialistes sont tués et des perquisitions ainsi que des arrestations de masse et des condamnations à mort par les cours martiales allemandes s'ensuivent.

Bilan et pertes

Des insurgés de l'Armée rouge de la Ruhr abattus. Au second plan se tiennent des soldats de la Reichswehr.

Le 12 avril, les combats prennent fin. Au total plus de 2 000 partisans socialistes/communistes furent tués et 273 soldats allemands (paramilitaires y compris) furent tués lors du soulèvement. L'Armée rouge de la Ruhr est dissoute, dissuadant toutes nouvelles actions armées contre le gouvernement. Toutefois, la répression du soulèvement ne marqua pas pour autant la fin des violences : entre 1919 et 1922, on dénombre au total 35 600 assassinats politiques en Allemagne, dont le ministre des Affaires étrangères Walther Rathenau.

Conséquences politiques

La France, opposée à l'intervention de l'armée allemande sans contre-partie, réagit à celle-ci en envoyant ses forces d'occupation en Allemagne occuper temporairement à partir du 6 avril Francfort et Darmstadt[1].

En octobre 1920, une scission intervient au sein des socialistes, et la gauche de l'USPD rejoint le KPD. Au cours du congrès de scission, la gauche avait 237 mandats et la droite 156. Le KAPD est également scindé : une partie importante des militants quitte alors l'organisation pour fonder l’Union générale des travailleurs d'Allemagne - Organisation unitaire (AAUD-E). En 1922, une nouvelle scission intervient entre la « fraction d’Essen » (liée à l'Internationale communiste ouvrière) et la « fraction de Berlin ».

Ces scissions plombent le jeune parti qui ne rassemble plus que 5 000 militants. Les communistes de l'USPD et du KPD parviennent en revanche à obtenir 88 sièges lors des élections législatives de juin 1920 face au SPD (102 sièges) et au DVNP de droite nationale-conservatrice (71 sièges).

Annexes

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Notes et références

  1. Pierre Genevey, « Le désarmement après le traité de Versailles », Politique étrangère, vol. 32, no 1,‎ , p. 87-112 (lire en ligne)

Bibliographie

  • (de) Erhard Lucas, Märzrevolution 1920. 3 Bände. Verlag Roter Stern, Frankfurt am Main 1973–1978. (ISBN 3-87877-075-8)
  • (de) Diethart Kerbs, Die Rote Ruhrarmee März 1920. Nishen, Berlin 1985, (ISBN 3-88940-211-9).
  • (de) Karl Grünberg, Brennende Ruhr., RuhrEcho, Bochum 1999, (ISBN 3-931999-03-3).
  • (de) Adolf Meinberg, Aufstand an der Ruhr. (Reden und Aufsätze), hrg. von Hellmut G. Haasis und Erhard Lucas, Verlag Roter Stern, Frankfurt 1973, (ISBN 3-87877-060-X).
  • (de) Kurt Kläber, Barrikaden an der Ruhr. (Erzählungen), mit einer biographischen Notiz von Theo Pinkus, Verlag Roter Stern, Frankfurt 1973.
  • (de) George Eliasberg; Der Ruhrkrieg von 1920. Schriftenreihe des Forschungsinstituts der Friedrich-Ebert-Stiftung. Neue Gesellschaft, Bonn/Bad Godesberg 1974, (ISBN 3-87831-148-6).
  • (de) Hans Spethmann, Die Rote Armee an Ruhr und Rhein. 3. Auflage. Hobbing, Berlin 1932.
  • (de) Klaus Tenfelde, Bürgerkrieg im Ruhrgebiet 1918 bis 1920. In: Karl-Peter Ellerbrock: Erster, Weltkrieg, Bürgerkrieg und Ruhrbesetzung. Dortmund und das Ruhrgebiet 1914/18-1924, Gesellschaft für Westfälische Wirtschaftsgeschichte e.V., Dortmund, Kleine Schriften, Heft 33, Dortmund 2010. (ISBN 978-3-87023-289-4).

Liens internes

Liens externes