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« Salle (château) » : différence entre les versions

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== Sources ==
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* [[Maurice Bordes]] ''(sous la direction de)'', ''Sites et Monuments du Lectourois'', imprimerie Bouquet, Auch, 1974
* Maurice Bordes ''(sous la direction de)'', ''Sites et Monuments du Lectourois'', imprimerie Bouquet, Auch, 1974


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 30 août 2017 à 18:02

Une salle, parfois appelée tour-salle, est un type d'architecture constitué par une maison forte isolée, d'époque médiévale.

Il désigne soit la pièce publique d'un château où le seigneur tient ses audiences (pièce désignée depuis le XIXe siècle par le terme savant aula), soit une maison noble de plaisance qui succède ou complète un ancien château (en général une motte féodale).

Typologie

Tour-salle

Bien que répandues dans toute l'Aquitaine, depuis l'Auvergne et le Limousin, jusqu'au Pays basque sous la forme des casas-torres, les tours-salles sont particulièrement nombreuses dans la région de Lectoure, en Lomagne gersoise (Nord-est du département du Gers).

Leur typologie, très variable, est fondée sur des caractéristiques communes.

Le plan est quadrangulaire, rectangulaire, lorsqu'il est carré on parle de tour. Les dimensions vont de 5,5 mètres à 12 mètres.

La salle est formée de niveaux superposés, allant de deux à quatre, constitués de planchers, formant à chaque étage une pièce unique, sans mur de refend. Les étages supérieurs constituent les pièces à vivre : baies garnies de banquettes de maçonnerie (coussiège), éviers, placards, latrines, parfois cheminées. La circulation d'étage à étage se faisait par des escaliers en bois, plus rarement par des escaliers en pierre ménagés dans l'épaisseur des murs. Le niveau du rez-de-chaussée est voûté, en général dépourvu d'ouvertures, parfois même de porte d'entrée (on accède à la salle au premier étage par un escalier extérieur amovible), marque de l'évidente fonction défensive de ce type de construction.

L'ornementation est rare, de type gothique : arcs brisés, baies géminées étroites.

La plupart des salles ayant été remaniées et dérasées, on sait peu de choses sur les couronnements et les toitures. Il ne reste pas de vestiges d'éventuels créneaux ou mâchicoulis, ou d'équipements permettant de placer des hourds. La principale défense des salles tient donc à l'épaisseur des murs et à leur accès difficile, mais il y a peu d'autres éléments de défense active. Elles étaient prévues pour protéger d'éventuels coups de main de la part de bandes armées, mais pas pour soutenir de véritables sièges.

Les caractéristiques de la salle se retrouvent très exactement dans le château gascon qui s'édifiant à peu près à la même époque, présente des dimensions supérieures, flanqué de hautes tours rectangulaires ou carrées.

Maison forte

Le terme de salle désigne aussi une maison forte de plaisance reconstruite à côté d'un ancien château.

D’autre part, il existait des constructions semblables dans un contexte urbain : des maisons fortes vraisemblablement similaires quant aux principes de construction et de défense. À Lectoure, Jean V d'Armagnac fut assassiné lors de la prise de la ville alors qu’il sortait de sa maison forte de Sainte-Gemme (disparue depuis). La tour d’Albinhac (XIIIe s.) dans cette même ville présente également les aspects d’une maison forte.

Toponymie

Le toponyme la Salle est fréquent, il est souvent suivi du nom de l'ancien château féodal qu'il accompagne ou qu'il remplace.

Liste de toponymes

  • Salle de Bernadon, ferme de Lassalle, à Saint-Araille (Gers)
  • Crabé (Lectoure) : XIIIe s., remaniements XVe-XVIe s., corps de logis XIXe s.
  • Lesquère (Lectoure) : XIIIe-XIVe s., remaniements XVe-XVIe, escalier XVIIe, corps de logis XVIIIe. 4 étages.
  • Lassalle (Lectoure)
  • Brimont (Castéra-Lectourois) : XIIIe-XIVe s., remaniée XVe-XVIe s, 2 étages
  • Lasbouzigues (Lectoure)
  • Larrouquette (Plieux), 3 étages
  • Latour (L'Isle-Bouzon)
  • Larroque-Engalin
  • Taillac (Pergain-Taillac), XIVe s., 3 étages
  • Lamothe



Sources

  • Maurice Bordes (sous la direction de), Sites et Monuments du Lectourois, imprimerie Bouquet, Auch, 1974

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Michel Lassure, De la Tour-Salle au Castelnau : une étape du peuplement en Gascogne. Les fouilles archéologiques médiévales de Corne et L'Isle-Bouzon, ANRT, 1996, (ISBN 2284003036)
  • Bruno Phalip, Auvergne et bourbonnais gothique, le cadre civil, Paris, éditions Picard, 2003.